Publié le 19 Février 2018

Bonjour les amis,

Voici un extrait du journal LA WALLONIE datant du 16 Décembre 1938.

Qui se souvient de LA BELLE SUZANNE ?

Epatant, hein ?... et original aussi !

A ma connaissance c' est le premier cas connu de Drag Queen cambrioleuse.

De quoi donner des idées à des scénaristes en mal d' inspiration...

Alors, on connaît tous la fameuse histoire de LA BANDE A BONNOT, cette équipe d' anarchistes qui avait défrayé la chronique au début du XX ème siècle et dont les aventures se sont terminées de manière assez tragique.

Mais qui se souvient de LA BELLE SUZANNE ?

C' était une bande à elle toute seule !

Elle mérite, elle aussi, une petite parcelle de postérité...

On a tous connu les aventures d' Arsène Lupin le gentleman cambrioleur, mais la belle Suzanne a vraiment existé, elle !

Comment ne pas penser en lisant cet extrait d' article à Billy Wilder, le roi de la comédie.

Bon lundi les amis.Ce matin, cet extrait de journal m' a mis de bonne humeur...et pour rester sur une note gaie , je vous invite à réécouter ces trois chansons...

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Rédigé par alea-jacta-est

Publié dans #faits divers, #Cambriolages, #travesti, #roman policier, #Comédie, #Humour

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Publié le 17 Février 2018

Bonjour les amis,

CALL ME BY YOUR NAME était le dernier film nommé pour les Oscars 2018 qu' il me restait à voir et c' est maintenant chose faite.

Voici le Synopsis:

Été 1983. Elio Perlman, 17 ans, passe ses vacances dans la villa du XVIIe siècle que possède sa famille en Italie, à jouer de la musique classique, à lire et à flirter avec son amie Marzia. Son père, éminent professeur spécialiste de la culture gréco-romaine, et sa mère, traductrice, lui ont donné une excellente éducation, et il est proche de ses parents. Sa sophistication et ses talents intellectuels font d’Elio un jeune homme mûr pour son âge, mais il conserve aussi une certaine innocence, en particulier pour ce qui touche à l’amour. Un jour, Oliver, un séduisant Américain qui prépare son doctorat, vient travailler auprès du père d’Elio. Elio et Oliver vont bientôt découvrir l’éveil du désir, au cours d’un été ensoleillé dans la campagne italienne qui changera leur vie à jamais.

CALL ME BY YOUR NAME est un film qui est à la fois très sensible, sensuel, et qui possède aussi ( comme le montre la bande-annonce) un style très naturaliste avec de splendides images de la campagne italienne,des balades en bicyclettes,des parties de cartes au bistrot,des baignades dans la nature,des cueillettes d' abricots, des petits déjeuners familiaux en terrasse sous des soleils ardents.

Oliver, le jeune américain superbement interprété par Armie Hammer, est non seulement très séduisant,mais il est aussi très charismatique et ne laisse personne indifférent dans cette villa familiale ( ...et le spectateur aussi cède rapidement à son charme et à sa grande classe naturelle et spontanée) .Elio, au début du film, semble gêné par cette aura d' Oliver qui lui fait de l' ombre.

Elio qui est très intelligent et sensible vit un peu en dehors du monde réel, plongé dans ses lectures, ses études musicales,...Il est très égocentrique, très ado, souvent mal luné,timide aussi,parfois à la limite du comique.Les deux caractères ne peuvent être plus éloignés entre Oliver ( plus âgé) qui semble  toujours tout maîtriser et jouer de son charme, et Elio qui vit ses émotions de manière bien plus introvertie, gauche, et mal assurée...Timothée Chalamée interprète de manière extrêmement sensible le personnage troublé et tourmenté du jeune Elio.

Entre Elio et Oliver s' installe un jeu subtil et complexe, fait de lutte pour le pouvoir de la part d' Elio, mais aussi d' une attirance de plus en plus forte qui le submerge...

Le film dure 2 h 11 minutes et Luca Guadagnino prend le temps de nous installer dans ce jeu d' attirances mutuelles.C' est le moment de l' été, des longues introspections, du temps qui s' étire...

Je n' en dirai pas plus sur le scénario mais le film traite du désir,de la sensualité, du sentiment amoureux, des craintes et des doutes que provoquent la passion, de la tendresse, et de la douleur aussi...Ce n' est pas un film qui parle d' un amour de vacances, ni d' une simple histoire d' un été.C' est un film qui parle de grand amour, de passion qui marque pour toute une vie.

Le metteur en scène prépare très soigneusement l' épilogue de son histoire qui nous réserve une longue scène finale qui nous submerge d'émotions avec, entre autres,un échange très tendre entre Elio et son père qui a tout compris de la grande passion que celui-ci éprouve pour Oliver.

Cette fois-ci nous sommes en 1983, et ce n' est pas la société qui est ennemie de nos deux amants, mais ils vivent des temps différents,  et appartiennent à deux générations distinctes.En ce sens, la thématique du film de Guadagnino se veut universelle, et pas limitée à une histoire d' amours gays.

Enfin, et pour être sincère, le thème du film ne m' intéressait pas particulièrement à la base.J' ai vu CALL ME BY YOUR NAME car il était en lice pour les Oscars.

Donc, pour quelqu' un comme moi qui à priori n' était pas tenté par le thème, et s' agissant d' un film qui dure 2 h et 11 minutes ( c' est à dire interminable...), disons que j' ai bien tenu le choc, que le réalisateur a su maintenir mon attention et que la scène finale méritait que je patiente...Il y a dans les dialogues finaux des éléments qui m' ont frappé et des mots dont la portée universelle et intemporelle ont résonné quelques jours dans mon esprit.Le metteur en scène a atteint son objectif: il y a quelque chose dans l' histoire d' Elio et d' Oliver qui nous bouleverse.

 

 

 

CALL ME BY YOUR NAME...toute la force du premier grand amour.
CALL ME BY YOUR NAME...toute la force du premier grand amour.
CALL ME BY YOUR NAME...toute la force du premier grand amour.
CALL ME BY YOUR NAME...toute la force du premier grand amour.

Sachez enfin que le film est une adaptation d' un roman d' André Aciman édité en français sous le titre PLUS TARD OU JAMAIS.

Je ne tarderai pas à le lire et je vous dirai si l' adaptation de Guadagnino est fidèle au roman, et si, par ailleurs, celui-ci m' a plu...

 

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Rédigé par alea-jacta-est

Publié dans #Cinéma, #Oscars 2018, #Sexualité, #Amours, #désirs, #passion, #homosexualité

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Publié le 13 Février 2018

Bonjour les amis,

J' ai vu PHANTOM THREAD qui sera le dernier film de Daniel-Day Lewis qui a décidé de prendre sa retraite d' acteur à 60 ans.

Voici le synopsis:

Dans le Londres des années 50, juste après la guerre, le couturier de renom Reynolds Woodcock et sa soeur Cyril règnent sur le monde de la mode anglaise. Ils habillent aussi bien les familles royales que les stars de cinéma, les riches héritières ou le gratin de la haute société avec le style inimitable de la maison Woodcock. Les femmes vont et viennent dans la vie de ce célibataire aussi célèbre qu’endurci, lui servant à la fois de muses et de compagnes jusqu’au jour où la jeune et très déterminée Alma ne les supplante toutes pour y prendre une place centrale. Mais cet amour va bouleverser une routine jusque-là ordonnée et organisée au millimètre près.

Alors si vous avez envie de vous installer confortablement dans une relation trouble, envoûtante, ténébreuse et parfois vénéneuse, ce film est fait pour vous.

Tout l' univers d' une grande maison de couture des années 50 est parfaitement recréé avec un grand soin.Tout est élégant, feutré, so british...La photo est très belle, et parfois le temps s' arrête et l' image se fige comme s' il s' agissait d' un tableau.

L' interprétation de Day-Lewis en créateur tourmenté est remarquable.On a l' impression qu' il a été couturier toute sa vie.Les regards, les gestes, les expressions...

La relation qui se tisse lentement avec Alma ( Vicky Krieps) va se révéler plus complexe que celle d' un grand créateur qui vampirise sa muse...Il y a la même ambiguïté qui s' installe entre eux que celle qu' il y a entre les protagonistes du film THE SERVANT.

Reynolds sait que ses exigences et ses manies sont quelque part monstrueuses, se croit victime aussi d' une malédiction et accepte d' expier certaines de ses fautes. 

 

PHANTOM THREAD: chronique d'une relation tourmentée entre un créateur et sa muse...
PHANTOM THREAD: chronique d'une relation tourmentée entre un créateur et sa muse...
PHANTOM THREAD: chronique d'une relation tourmentée entre un créateur et sa muse...

Alors, les critiques sont très élogieux et crient au génie, mais moi je ne suis pas aussi enthousiaste.Il y a un aspect agaçant de Reynolds dû à son extrême égocentrisme tout au long du film qui gêne le spectateur qui ne s' identifie jamais à ce personnage très trouble.Le film dure 2 h 11 minutes et au bout d' une heure trente j' ai commencé à regarder ma montre plusieurs fois...J' ai commencé à me dire que Day-Lewis en faisait peut-être un peu trop, et que la caméra du metteur en scène s' attardait trop lourdement sur chacune de ses expressions...Quant à ses relations tordues avec Alma...bin, elles ne m' ont pas spécialement troublé, ni ému...Je suis resté assez distant, tout en admirant la beauté des tableaux, la qualité de la photo....Ce que j' ai préféré du film c' est encore la bande-son de Jonny Greenwood et notamment une pièce interprétée au piano avec une harmonie qui convient parfaitement au climat parfois romantique qu' à voulu créer le metteur en scène Paul Thomas Anderson.

Ecoutez le passage très debussyen qui commence à 24 secondes, avec une très belle variation que j' adore à partir de 43 secondes.

Et puis, il y a aussi ce thème qui est très beau...magique...envoûtant...Ecoutez-le jusqu' au bout.

Peut-être l' Oscar de la meilleure musique de film ? Réponse le 27 Février prochain.

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Rédigé par alea-jacta-est

Publié dans #cinéma, #Comédie dramatique, #Haute-couture, #Musique, #Oscars 2018

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Publié le 11 Février 2018

Bonjour les amis,

Je continue de m' intéresser aux portraits anciens.Ces documents d' une valeur inestimable permettent d' imaginer les caractères de personnages ayant réellement existé au siècle dernier ou avant-dernier.

Laissez-moi vous présenter les Clark sisters sur cette photo datée entre les années 1840 et 1860 et qui est conservée à la bibliothèque du congrès des Etats-Unis.

De gauche à droite Tante Harriet Allen, tante Ladonna. mamie Joanette, tante Julia Millard et tante Laura...

 

Prière de ne pas sourire svp...

Si vous voulez en savoir plus sur le procédé photographique employé, je vous engage à lire cet article wikipedia.

Les photos étaient rares à l' époque et il était de bon ton d' y apparaître de manière sérieuse.

Par ailleurs les temps d' ouverture de l' objectif pouvaient durer jusqu' à 30 minutes,et c'était difficile ( voire impossible) de tenir un sourire aussi longtemps.D'où ces têtes funèbres. 

Alors, ne vous fiez pas aux apparences de ces cinq soeurs sur cette photo.Certaines d' entre elles étaient peut-être plus enjouées et plus coquines qu' elles ne le laissent paraître sur ce cliché.

Repensez à ces quelques vers de Brassens.

 "Eh bien, messieurs, qu'on se le dise: 
Ces belles dames de jadis 
Sont de satanées polissonnes, 
Plus expertes dans le déduit 
Que certaines dames d'aujourd'hui, 
Et je ne veux nommer personne !  ....."

Alors afin de vous laisser en ce beau dimanche de Février sur une image plus souriante, sachez qu' il y a eu presque 2 siècles plus tard un autre groupe aux Etats-Unis nommé également les CLARKS SISTERS...pas tout à fait le même style...ni le même genre...

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Rédigé par alea-jacta-est

Publié dans #Portrait, #Photographie, #Humour, #Daguerréotype

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Publié le 7 Février 2018

Bonjour les amis,

On s' approche de la cérémonie des Oscars 2018 et j' ai essayé de voir un certain nombre de films en lice.Il me restait GET OUT à découvrir et c' est maintenant chose faite.

Voici le Synopsis:

Couple mixte, Chris et sa petite amie Rose  filent le parfait amour. Le moment est donc venu de rencontrer la belle famille, Missy et Dean lors d’un week-end sur leur domaine dans le nord de l’État. Chris commence par penser que l’atmosphère tendue est liée à leur différence de couleur de peau, mais très vite une série d’incidents de plus en plus inquiétants lui permet de découvrir l’inimaginable.

 

 

 

GET OUT c' est un peu comme LE SIXIÈME SENS: l' idéal c' est de le voir sans rien savoir à priori...Moins vous en saurez et plus votre plaisir sera grand.

Alors , je vais simplement vous dire que si vous avez envie de voir un bon thriller teinté d' un peu d' horreur, avec GET OUT vous allez être bien servi et vous ne serez pas déçu.

Vous serez intrigué de la première minute jusqu' à la dernière.

Le scénario est extrêmement habile et nous balade d' interrogations en interrogations, avec de nombreuses tensions ( fort bien amenées) qui vont en crescendo.

Bref, c' est tout simplement délicieux...

Ça faisait longtemps que je ne m' étais pas fait mener en bateau de cette manière, avec une telle maestria...

Le film est réalisé avec peu de moyens de production mais le résultat est à couper le souffle.Bref, je me suis ré-ga-lé....

Suspense, interrogations, tensions,frayeurs,frissons, humour...tout y est !

Je crois que Sir Hitch en personne se serait incliné devant cette oeuvre de Jordan Peele.

Il aurait reconnu en ce metteur en scène un digne héritier....

GET OUT !...Attachez vos ceintures !

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Rédigé par alea-jacta-est

Publié dans #Cinéma, #Suspense, #Oscars, #Thriller, #Humour, #Horreur

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Publié le 6 Février 2018

Bonjour les amis,

J' ai vu cette semaine le dernier film du metteur en scène mexicain Guillermo del Toro intitulé LA FORME DE L' EAU, un film dont on parle beaucoup et qui a récolté déjà de nombreux prix.

Lauréat du Lion d'Or au Festival de Venise 2017, La Forme de l'eau a également reçu 2 Golden Globes (ceux du meilleur réalisateur et de la meilleure bande originale) ainsi que 13 nominations aux Oscars.

Voici le sinopsis.

Durant la Guerre froide en 1962 Elisa,muette, travaille comme agent d'entretien dans un laboratoire où est retenu prisonnier un homme amphibien. La jeune manutentionnaire tombe alors amoureuse de la créature. Avec l’aide de son voisin, elle décide de le libérer. Elle ignore cependant que le monde extérieur pourra être aussi dangereux pour lui ...

 

Alors ce conte fantastique nous fait penser à des contes antérieurs bien sûr, à commencer par celui de LA BELLE ET LA BÊTE, sauf que cette fois-ci la bête ne se métamorphosera pas en beau prince charmant.

On pense aussi aux films américains des années 50 avec des monstres qui étaient un peu kitsch à l' époque, comme dans L' ETRANGE CRÉATURE DU LAC NOIR...

La forme de l' eau...
Elisa et la créature amphibienne

Elisa et la créature amphibienne

La forme de l' eau...

Le film se situe en 62 .C' est l' époque de  l' american way of life triomphante.

Elisa vit seule,de manière marginale, accompagnée seulement par son vieux voisin.Elle adore les comédies romantiques musicales en noir et blanc.Il lui arrive parfois d' éxécuter quelques claquettes pour apporter un peu de sel et de magie dans son quotidien terne et un peu glauque...Elisa est un personnage dans la lignée d' Amélie Poulain, une muette qui s' exprime par le langage des signes et qui va initier en secret une relation  avec le " monstre"...Elisa, étant elle-même marginalisée par son handicap, a de l' empathie pour la créature amphibienne et sait communiquer avec elle de manière intuitive et sensible . 

L'histoire se passe en pleine guerre froide avec des personnages volontairement très stéreotypés: le colonel buté,brutal,dominateur,macho,inquiétant à souhait, patriote, qui croit en Dieu et en l' Amérique, les agents russes infiltrés et comploteurs,les scientifiques qui travaillent dans des labos secrets, etc...

L' esthétique très vintage années 50 n' est pas sans rappeler l' univers de Jean Pierre Jeunet, celui de Tim Burton et aussi celui de la bande dessinée.Le travail sur la photo est extraordinaire et souligne bien le caractère des personnages ( notamment la brutalité du colonel, la douceur et l' humanité d' Elisa, etc...).

Le film joue sur plusieurs registres: la terreur,le fantastique, la magie, la poésie, ...

C' est un cinéma bourré de clins d' oeil et de références.

Le scénario, fait d' actions et de rebondissements assez prévisibles, copie les films fantastiques américains des années 50, sauf que le regard du réalisateur est décalé et nous fait appréhender en arrière fond tout le substrat idéologique qui anime les personnages .Leur volonté de faire triompher leur modèle de société ( blanc, impérialiste,chrétien traditionaliste,anticommuniste,consumériste, etc..) leur fait commettre des actes cruels et monstrueux sans l' ombre d' une hésitation,sans le moindre sentiment de culpabilité, convaincus qu' ils sont d' être du côté de Dieu, du bon Droit et de la civilisation.Le film est à deux degrés de lecture et possède toujours une ironie sous-jacente...LA FORME DE L' EAU est donc aussi un conte philosophique, une métaphore.

Ce n' est pas un hasard si c' est la petite femme de ménage handicapée qui va rompre l' ordre établi par toute une structure pyramidale et hiérarchisée de pouvoir autoritaire.

A noter que Del Toro pimente son récit en abordant la sexualité de ses personnages...cela peut-être tour à tour doux-amer,moqueur,caricatural, tendre ou ironique...ou merveilleux.

Et puis, il y a quelques scènes réellement magiques dans le film, des moments de grâce où on flotte dans l' élément liquide ( d' où le titre)...

La forme de l' eau...

LA FORME DE L' EAU nous narre une histoire mille fois racontée, sauf que le traitement original et délicieusement subversif de Del Toro sait renouveler le genre, tout en s' inscrivant dans une tradition cinématographique.

L' esthétisme créé par Del Toro s' appuyant sur une grande photographie de Dan Laustsen est le premier atout de son film.Il nous recrée une belle vision retravaillée des années 60.C' est une esthétique qui est parfaitement en adéquation avec le propos du réalisateur et le regard qu' il porte sur ces années-là.

Le casting est parfait, et il faut souligner la grande prestation de Michael Shannon en colonel maléfique.L' interprétation simple et sincère de Sally Hawkins ( qu' on connaissait depuis BLUE JASMINE) est pour beaucoup dans le fait que le film "fonctionne" et que finalement on accroche à l' histoire...

 

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Rédigé par alea-jacta-est

Publié dans #Cinéma, #fantastique, #Terreur, #Poésie, #Oscars

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Publié le 4 Février 2018

Bonjour les amis,

J' ai pu voir pour vous LADY BIRD qui sortira sur vos écrans le 28 Février prochain.

Voici le sinopsis:

Christine « Lady Bird » McPherson se bat désespérément pour ne pas ressembler à sa mère, aimante mais butée et au fort caractère, qui travaille sans relâche en tant qu’infirmière pour garder sa famille à flot après que le père de Lady Bird a perdu son emploi. 

Ce film nous raconte la dernière année de Christine avant qu' elle n' aille à l' université.

Christine a des relations tendues avec sa mère.Comme beaucoup d' adolescentes, elle est assez égocentrique, a beaucoup d' exigences et rejette toutes ses frustrations sur sa mère.

Christine veut à tout prix entrer dans une grande université de la côte Est, alors que ce n' est pas une étudiante particulièrement brillante, et que par ailleurs sa famille n' a pas les moyens de l' y maintenir.

On assiste à sa dernière année à Sacramento dans un lycée privé catholique ( hyper-traditionaliste).C' est durant cette dernière année que Christine va s' émanciper,cultiver son côté rebelle,rejeter l' ordre établi et la bienpensance,et aussi faire son éducation sentimentale.

Christine c' est la parfaite ado qui peut être , tour à tour, très touchante ou extrêmement agaçante.Souvent son côté rebelle nous fait sourire car ses rêves de jeune fille sont terriblement formatés ( sans qu' elle s' en rende compte, bien sûr).

Pendant cette dernière année initiatique on suivra ses relations en dents de scie avec sa famille ( la mère aimante et exigente, le père au chômage protecteur qui cache pudiquement sa dépression, un frère adopté qu' elle aime mais avec qui elle ne maintient pas les meilleures relations,...).On côtoiera ses amies du lycée, les petits copains.On vivra son premier amour, sa première déception, son second amour et sa seconde déception.Aucune de ses expériences n' est traumatisante ni dramatique mais elles l' enrichiront et forgeront peu à peu son véritable caractère.

Alors, cette chronique est extrêmement bien racontée, et surtout excellemment interprétée par tous les acteurs qui jouent de manière très juste, naturelle et spontanée...On ne s' ennuie jamais.Le rythme narratif est bien soutenu.

Dans LADY BIRD les problèmes sont comme dans la vraie vie...les déceptions ne sont jamais tragiques, et les joies ne sont pas délirantes comme si on venait de gagner le loto.C' est du cinéma d' auteur et il n' y a pas de grand moment artificiellement fort, ni de grandes révélations qui vont secouer le spectateur.Tout est en nuances, en subtilités.

Pas de surenchère donc, mais des instantanés bien croqués, des scènes qui nous rappellent des choses semblables qu' on a dû vivre nous-même ou avec nos enfants.

Bien vu aussi les relations de Christine avec ses amies, sa petite trahison pas sympa avec sa copine sensible et intelligente mais qui est un peu obèse et qui fait fuir les garçons...Christine commet certaines erreurs mais sait aussi se rattraper.

LADY BIRD nous parle de ce moment crucial de la vie qui est le passage de l' adolescence à l' âge adulte: thème inépuisable s' il en est.

Le scénario est finalement assez banal mais c' est la justesse du propos qui nous touche.

Ce film est le portrait d' une société en 2002, et à un moment determiné de la vie de notre héroïne.Tous les personnages secondaires attirent notre attention car les caractères sont bien définis et bien étudiés.

A la fin du film, très prévisible par ailleurs, on l' aime bien notre petite Christine...

LADY BIRD...une chronique douce-amère de l'adolescence

Alors la seule chose qui m' a un peu surpris c' est l' accueil enthousiaste de la critique et les éloges dithyrambiques que le film a reçues.

Non pas que cette oeuvre ne mérite pas d' être saluée...mais LADY BIRD reste une comédie douce amère qui est d' une facture finalement assez banale.

Prix GOLDEN GLOBE du meilleur film de l' année...et 5 nominations aux Oscars, rien de moins !

Et là, je me dis qu' on va peut-être nous refaire un peu le coup de MOONLIGHT...même si, à choisir, je préfère LADY BIRD à MOONLIGHT...

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Rédigé par alea-jacta-est

Publié dans #Cinéma, #comédie, #Etats-Unis, #Adolescence, #Oscars

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Publié le 28 Janvier 2018

Bonjour les amis,

Aujourd' hui une amie facebook a partagé une vidéo que je partage à mon tour sur le lien ci-dessous.

Pour compléter ce bref document, voici une interview d' Anthony Fardet

Et moi qui ne suis pas médecin,mais professeur, je me suis rendu compte avec les années que des nouvelles pathologies apparaissaient chez certains élèves comme le diabète, l' hyperactivité et aussi des pathologies aussi graves que le cancer...

Nombre de mes élèves se nourrissent à la pause de 10 h 45 avec des aliments tels que ceux qui apparaissent sur la photo ci-dessous.De véritables cochonneries pour la santé.

Plaidoyer pour que l' Etat prenne en charge l' éducation nutritionnelle des parents... et des enfants.

Il y a un principe de base en toxicologie.Aucun aliment pris séparément n' est directement dangereux pour la santé ( même la nutella).C' est la quantité, l' accumulation qui est réellement préjudiciable...

TOUT PEUT DEVENIR POISON... CE N' EST QU' UNE QUESTION DE DOSE.

Alors, en écoutant le docteur Fardet je me suis dit que moi-aussi, en tant que père j' ai succombé à la mode des céréales et des produits hyper transformés.Moi aussi, j' ai modifié le petit déjeuner traditionnel de mes enfants et accepté de les nourrir avec les produits de la grande industrie agro-alimentaire.

Mais j' ai des excuses: je ne suis pas médecin nutritionniste...Mes enfants étaient bombardés de pubs à la télé les invitant à consommer ces produits qui ont un aspect alléchant.A l' époque je me disais que des céréales, par exemple, ça ne pouvait pas faire de mal...Effectivement les céréales ne font pas de mal, mais des céréales bourrés de sucres c' est plus pareil !

Aujourd' hui, et après avoir écouté les propos de ce médecin, et face à la méga-puissance des groupes alimentaires qui savent défendre leurs intérêts, je crois qu' il est temps que les pouvoirs publics, et que le gouvernement en particulier, prennent leur responsabilité et ne laissent pas une information aussi importante et aussi vitale pour la population entre les seules mains des médias.

Il est temps que l' Etat propose de vrais cours de conseils nutritionnels aux parents d' élèves, notamment de très jeunes élèves...

Il est temps que l' Etat prenne ses responsabilités et demande à un groupe d' experts de définir un ensemble de règles et de normes alimentaires qu' il serait souhaitable de respecter, et que ces règles soient clairement expliquées sur des documents simples et didactiques distribués aux familles.Ces brochures informatives, avec des tableaux classant les aliments, permettraient facilement aux parents de vérifier s' ils dosent bien l' alimentation de leurs enfants, car, comme je l' ai dit au début de l' article: tout est une question de dosage...aucun aliment en soi n' est dangereux...c' est l' accumulation qui peut devenir dramatique.

Le ministère de l' éducation nationale devrait organiser des campagnes d' informations de la même manière que le ministère de la santé organise des campagnes de vaccinations.

Par ailleurs, je me dis qu' au delà du gouvernement, c' est aussi le devoir des responsables européens de prendre leurs responsabilités, de mettre la lutte contre la malbouffe dans leurs priorités en matière d' Education.

PS:le problème que je soulève et les initiatives que j' aimerais que les gouvernants prennent sont infiniment plus compliquées qu' il n' y paraît car, même les aliments dits traditionnels comme le pain ou le lait sont pas mal trafiqués aussi.Qui plus est, les aliments vraiment sains et traditionnels sont plus chers et hors de portée de certaines bourses.Il n' empêche qu' on pourrait définir un certain nombre de règles simples à suivre pour limiter les méfaits des additifs et adjuvants ajoutés à nos produits alimentaires.

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Rédigé par alea-jacta-est

Publié dans #alimentation, #Nutrition, #santé, #Education

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Publié le 27 Janvier 2018

Bonjour les amis,

Je viens de voir THREE BILLBOARDS, LES PANNEAUX DE LA VENGEANCE réalisé par le metteur en scène britannique Martin McDonagh.

Voici le sinopsis:

Neuf mois après le viol et le meurtre de sa fille, Mildred Hayes ( Frances McDormand) décide de réagir car la police n' a obtenu aucun résultat.Elle inscrit sur de grands panneaux publicitaires trois messages dans l' ordre suivant:

" VIOLÉE PENDANT QU' ELLE MOURAIT... "

" ET TOUJOURS PAS D' ARRESTATIONS ? "

" COMMENT EST-CE POSSIBLE SHERIFF WILLOUGHBY ? "

Ces 3 panneaux sont destinés à provoquer une réaction du chef de la police Willoughby ( Woody Harrelson) flanqué se son violent officier Jason ( Sam Rockwell).

 

Avant de vous parler du film, parlons du titre français ( 3 Billboards,les panneaux de la vengeance) qui ne me paraît pas très pertinent car ce n' est pas vraiment une histoire de vengeance mais plutôt l' histoire d' une exigence de justice...Et comme chacun sait, justice n' est pas vengeance...Par ailleurs le titre original était THREE BILLBOARDS OUTSIDE EBBING MISSOURI.

Ce film  joue sur trois registres: le drame, le thriller...et l' humour froid et décalé.

L' idée initiale est assez originale. Mildred prend avec ses panneaux publicitaires une initiative pas banale et choquante destinée à provoquer des changements, et on ne va pas être déçu car, effectivement, ses panneaux vont provoquer un certain nombre de réactions violentes et de désordres au sein de cette petite bourgade tranquille du sud des Etats-Unis.

Ces désordres seront l' occasion pour le réalisateur de nous brosser un portrait parfois féroce, parfois très drôle, parfois énorme de  l' Amérique rurale profonde avec ses personnages violents, hypocrites,dépravés,sectaires mais aussi parfois touchants et pleins d' humanité.

Toutes les tares de l' Amérique ( racisme, machisme, violence,alcoolisme, hypocrisie sociale et religieuse,etc...) sont passés à la moulinette d' une façon assez jubilatoire.C' est très décapant ! 

Ce film c' est un peu un jeu de massacre à la Chabrol mais avec une très grosse nuance, une très grosse différence.Nombre des personnages qui sont atteints des tares dénoncées par le metteur en scène, se révèlent être aussi parfois très touchants et sensibles...Le scénario nous réserve des surprises réjouissantes dans l' évolution des caractères.Au fur et à mesure que l' action avance, notre perception de la psychologie de certains personnages s' affine, entre gris clair et gris foncé.

Donc on commence le film avec des caractères apparemment bien définis et solidement campés...mais les choses vont évoluer...

L' humour très décalé de McDonagh nous fait énormément penser au cinéma des frères Coen. D' ailleurs, Frances McCormand est l' épouse de Joel Coen. Ce n' est donc vraiment pas un hasard qu' elle ait ce rôle principal qu' elle interprète de manière magistrale: à la fois déterminée et inflexible ...mais aussi très émouvante quand, par exemple, un daim vient se promener sur le lieu du drame.

Emouvante aussi quand elle s' interroge sur sa propre responsabilité au sujet de la fin abominable de sa fille.

La fin du film m' a un peu dérouté car je m' attendais à une dernière révélation explicative à laquelle le metteur en scène n' arrête pas de nous préparer...et, finalement, il nous fait une fausse sortie en forme de queue de poisson assez jubilatoire.

Vous l' avez bien compris les amis.J' ai adoré ce 3 billboards que je conseille sans réserves.

Une dernière recommandation.Attachez votre ceinture pendant le film parce que ça va secouer...

 

 

 

 

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Rédigé par alea-jacta-est

Publié dans #Cinéma, #Drame, #Thriller, #Humour, #Humour noir

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Publié le 24 Janvier 2018

Bonjour les amis,

Le dernier film de Woody Allen est déjà sorti en Espagne ce qui m' a permis de le voir pour vous avant qu' il ne soit projeté sur vos écrans le prochain 31 Janvier.

Voici le sinopsis:

Wonder Wheel croise les trajectoires de quatre personnages, dans l'effervescence du parc d’attraction de Coney Island, dans les années 50 : Ginny, ex-actrice lunatique reconvertie serveuse ; Humpty, opérateur de manège marié à Ginny ; Mickey, séduisant maître-nageur aspirant à devenir dramaturge ; et Carolina, fille de Humpty longtemps disparue de la circulation qui se réfugie chez son père pour fuir les gangsters à ses trousses.

Wonder Wheel nous raconte l' histoire de Ginny ( Kate Winslet) femme frustrée qui rêvait d' être actrice, qui a eu un enfant avec un batteur dont elle s' est séparée, puis qui s' est mariée avec Humpty ( James Belushi), un forain de Coney Island. Humpty est un homme rustre, qui a eu des problèmes avec l' alcool.Il est parfois violent mais il aime Ginny et la respecte ( c' est déjà ça...).Ils vivent dans un appartement bruyant situé au dessus de la grande roue du Parc d' attraction.Cette grande roue est évidemment une métaphore de leur vie et de leur destinée.Par ailleurs, c' est une excellente idée de scénariste de situer un drame au coeur d' un parc d' attractions, près de la plage,dans un lieu où les gens viennent massivement pour s' amuser et passer du bon temps.Il y a sans cesse un décalage et un contraste angoissant entre ce qui se passe entre les personnages, et l' environnement très festif...

Le film commence avec Carolina ( Juno Temple), la fille de Humpty, née d' un premier mariage et  âgée de 26 ans, qui débarque dans la famille et qui revient auprès de son père chercher refuge alors qu' elle est menacée par des tueurs de la mafia.Le spectateur pressent rapidement que l' arrivée impromptue de Carolina au sein de la famille va provoquer de gros bouleversements et de grands désordres...

Arrivée de Carolina

Arrivée de Carolina

Je n' en dirai pas plus sur le scénario car le film va seulement sortir, et je ne veux dévoiler aucun élément de l' intrigue.

Ce quatuor de personnages ( Ginny-Humpty-Carolina-Mickey) va vivre des situations extrêmement tendues à cause des fortes passions qui animent certains des protagonistes.

Cette fois-ci, c' est pratiquement du théâtre filmé que nous propose Woody Allen.On pense beaucoup à Tenessee Williams et à son Tramway nommé Désir... passions, pulsions qui se libèrent, désirs charnels bruts, séductions, rêves d'amour, trahisons, infidélités, vengeances, monstruosités, mesquinités, instinct de vie,instinct de mort et de destruction...

Kate Winslet interprète de manière remarquable son rôle de femme frustrée,damnée ,mais qui n' a pas renoncé à la recherche d' un autre idéal de vie.Ginny-Kate Winslet- à l' aube de sa quarantaine, et forte de son expérience et de son potentiel de séduction, va tenter de reconstruire la vie dont elle avait rêvée (son personnage de serveuse dans un bar à huîtres qui tente d' échapper à un quotidien sinistre n' est pas sans nous rappeler celui de Blue Jasmine).Dans l' une des scènes finales du film Winslet se lance dans une tirade digne d' une tragédie grecque ( la petite serveuse qui se transforme en héroïne tragique, c' est bien vu ...et osé...pour une fois les grands rôles de femme au destin tragique ne sont pas réservés aux grandes bourgeoises glamour qui vivent dans le luxe ).Ginny tragique, disais-je, mais pathétique aussi...

Juno Temple est parfaite aussi dans son rôle de jeune héroïne tendre, innocente, pure, injustement traitée par la vie, qui a commis une erreur de jeunesse et qui veut faire acte de rédemption.

Dans ce film-ci on a droit à un Woody Allen noir, pessimiste,tragique, ...

Wonder Wheel ne laisse pas indifférent.On reste troublé par le caractère dramatique de certains  protagonistes et par la nature tragique et inéluctable des liens qu' ils ont tissé entre eux.

Woody Allen maîtrise parfaitement son sujet.Le rythme ne se relâche jamais...et puis, encore une fois, il y a l' interprétation hors pair des acteurs pour nous accrocher: le casting est parfait.James Belushi nous touche aussi malgré ses aspects bourrus: on a de la sympathie pour lui, pour le brave père aimant qu' il est... Justin Timberlake aussi est très bien dans la peau du maître-nageur (narrateur) qui fait tourner la tête aux jeunes filles, et à leurs mamans aussi.

A noter la photographie exceptionnelle du film avec un grand travail sur les couleurs de la part de Vittorio Storaro.

Wonder wheel...ou la roue de l' infortune...
Wonder wheel...ou la roue de l' infortune...
Wonder wheel...ou la roue de l' infortune...

Voici un extrait de la bande-son du film.Une chanson légère et rythmée au charme suranné et nostalgique qu' on entend de manière récurrente lors des scènes qui se passent dans le parc d' attraction.Une musique entraînante qui contraste volontairement avec la gravité du propos du réalisateur...

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Rédigé par alea-jacta-est

Publié dans #woody Allen, #Drame, #comédie dramatique

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