Publié le 20 Mars 2023

Bonjour les amis,

Hier c'était en Espagne la fête des Pères, une célébration qui date de 1948.

Il se trouve que sous l'impulsion du gouvernement espagnol formé par une coalition de gauche il a été décidé de changer l'intitulé de cette fête et de le substituer par " Le jour de la famille".

Pour éviter de "traumatiser" à l'école les enfants qui n'auraient pas de papa il a été proposé d'effacer le mot "père" et donc d'effacer ni plus ni moins que le concept de paternité.

Une institutrice espagnole de Jerez a créé une vive polémique dans tout le pays en envoyant un audio aux parents d'élèves dans lequel elle leur proposait de substituer " Fête des pères" par " Fête de la personne spéciale", une personne spéciale à laquelle l'enfant rendrait hommage.

Qui serait cette personne spéciale ? me direz-vous. Eh bien, ça pourrait être le père, ou la deuxième maman, un autre parent voire un ami.

Alors là, les amis, c'est le pompon ! La nouvelle loi votée en Espagne reconnaît 16 types de familles différentes (rien de moins ! c'est un vrai catalogue à la Prévert !...et je n'ai d'ailleurs personnellement  rien à objecter). Donc au nom de cette diversité et de l'inclusion on veut effacer le nom du père et du coup effacer aussi le concept de paternité. AU NOM DE L'INCLUSION ON EXCLUT !

Du coup on efface également de l'esprit des enfants une vérité fondamentale et universelle de la Nature. Pour que la vie ait lieu, pour que la vie soit , il faut une mère biologique et un père biologique.

On efface aussi des milliers d'années de civilisation durant lesquelles la figure paternelle a occupé une place essentielle et prépondérante dans l'éducation, la culture et la construction de la personnalité de l'enfant.

Le père ne fait plus figure d'autorité puisque c'est à peine s'il existe encore !

Notons au passage la profonde dissymétrie d'une telle mesure. On se préoccupe des enfants qui n'auraient pas de père mais pas de ceux qui n'auraient pas de mère.

En effet on supprime la fête des pères mais pas la fête des mères. C'est à y perdre son latin !

La polémique est vive. Mais le pire les amis, c'est qu'en Espagne il y a bien évidemment de très nombreuses voix pour s'indigner mais elles viennent toutes de la droite, de l'extrême-droite et des secteurs religieux.

Où est passée la gauche ?... Ceux qui comme moi s'insurgent tout en gardant une sensibilité de gauche se sentent orphelins, non représentés, indignés par cette démission/trahison et par autant de lâcheté.

 Aucun philosophe ni aucune autorité morale de gauche en Espagne pour s'élever et dire:

" Ça suffit les conneries ! "

J'ai la triste sensation de vivre dans un pays où les questions sociétales sont laissées aux mains d'une gauche wokiste dont le leitmotiv serait :" Déconstruisons, déconstruisons..."

Voilà où nous a mené la gauche de PODEMOS (équivalent espagnol de  FRANCE INSOUMISE et parti frère revendiqué).

Ils ont décidé de tuer le Père !...en l'effaçant !

PS: je vous mets en lien un article que vous pourrez lire avec le traducteur google au cas où vous ne comprendriez pas la langue de Cervantès.

PS nº 2: J'entendais il y a peu André Comte-Sponville regretter le fait que l'image du père se dissolvait, que les papas sont devenus des deuxièmes mamans...Eh bien, ce ne sont pas les initiatives  des bobos de gauche au pouvoir en Espagne qui vont arranger la situation.

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Rédigé par alea-jacta-est

Publié dans #Sociétal, #Paternité, #PODEMOS, #Wokisme, #Féminisme, #Espagne, #Masculinité

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Publié le 18 Mars 2023

Bonjour les amis,

C'est avec une immense joie "très contenue" que j'ai appris hier l'inculpation de Poutine par la Cour pénale internationale de justice.

 

La joie est bien évidemment contenue car dans les faits, pour la suite de la guerre, cette décision risque de ne rien changer. Ne tombons pas dans un excès d'angélisme. Poutine pour l'instant ne court aucun risque.

Mais la symbolique est forte, puissante.

L'image internationale du Kremlin est terriblement dégradée (heu...je cherche un autre mot).

Poutine, criminel de guerre, est définitivement et officiellement considéré comme un pestiféré, un paria...L'histoire est en marche. Tout dirigeant qui va l'accueillir à partir de maintenant ou qui ira le rencontrer apparaîtra comme complice d'un criminel réclamé par une cour de justice internationale. Lui serrer la main devant des caméras va devenir un acte honteux ! Ça ne gênera pas certains dictateurs de la planète mais d'autres dirigeants s'abstiendront de laisser une telle photo historique.

Poutine rêvait de laisser sa place dans l'histoire et il y est arrivé mais celle-ci sera définitivement à côté d'Hitler, de Staline, de Milosevic...

Ses déplacements seront maintenant limités aux pays qui ne reconnaissent pas cette Cour internationale comme la Chine, l'Iran, la Corée du Nord et même les Etats-Unis.

Une rencontre est prévue en Russie la semaine prochaine entre Xi-Jinping et Poutine et le président chinois se trouve, qu'il le veuille ou pas, en porte-à-faux. Là c'est l'histoire qui est en marche et qui retiendra qu'il n'a pas hésité à rencontrer un criminel international recherché par la justice pour continuer de réaliser de bonnes petites affaires. Le cynisme, l'affairisme et l'opportunisme des dirigeants chinois devient de plus en plus patent. J'imagine déjà les justifications futures de Xi Jinping expliquant qu'il se déplace en Russie car il est à la recherche de solutions de paix. Tout cela, tout ce double-jeu, est déjà écrit... sauf que lors de sa dernière proposition de plan de paix il ne parlait pas de non-respect du droit international, ni d'agresseur et d'agressé, et renvoyait les belligérants dos-à-dos. Une position peu crédible de plus en plus intenable.

Cette décision de la Cour va compliquer encore plus la recherche d'appuis internationaux pour la Russie et je m'en réjouis. Ces appuis vont se monnayer de plus en plus cher. On peut faire confiance aux chinois pour tirer le meilleur parti de la situation.

Bien évidemment j'entends déjà vos réserves et vos objections. Le Diable a plus d'un tour dans son sac et se rit de la justice internationale.

La réaction de Medvedev comparant la décision de la Cour à du papier toilette reflète bien le degré de bassesse, de vulgarité et d'ignominie des maîtres du Kremlin. Ils ne peuvent pas tomber plus bas et ne méritent aucun respect.

On se souvient des propos scatologiques de Poutine lors de la répression contre les Tchétchènes..."Si on les attrape dans les toilettes, on les butera dans les chiottes !" ...il a tenu parole et les a fait massacrer.

Eh bien, mes amis, la diplomatie russe, par le passé si habile et si sophistiquée parfois, est tombée aujourd'hui au ras du caniveau et distille une sale odeur de chiottes.

C'est une diplomatie de voyous qui entourent et braquent une victime dans une arrière-cour, une diplomatie de taulards criminels qui ne reconnaissent que la loi du plus fort. La diplomatie russe applique les mêmes règles que celles qui règnent dans les prisons du pays.

Poutine est un criminel. On le savait tous mais aujourd'hui c'est officiel.

L'inculpation est un préalable nécessaire pour aborder la suite des événements. Elle marque un avant et un après qui va conditionner tous les contacts diplomatiques ultérieurs.

Inculpation de Poutine pour crimes de guerre: une décision historique nécessaire...

PS: Je me permets de vous parler à nouveau de l'excellent ouvrage collectif LE LIVRE NOIR DE POUTINE dans lequel il y a un chapitre traitant de la normalisation durant l'ère Poutine du langage ordurier (précédé en cela par le populiste d'extrême-droite Jirinovski qui avait montré le chemin). Une dégradation lamentable et pathétique, indigne d'un grand pays, et qui rompt avec des décennies de tradition de communication très calibrée et très mesurée.

Voici un extrait au sujet de Medvedev:

Aujourd’hui vice-président du Conseil de sécurité, après avoir été tour à tour Premier ministre et président où il s’était forgé une réputation de « libéral », Dmitri Medvedev avait connu une autre enfance que Poutine. Né de parents cultivés, il ne traînait pas après la classe et préférait studieusement réviser ses leçons. Eh bien, il a fallu que lui aussi se répande en messages incendiaires contre les Ukrainiens et s’en explique : « Je les hais, ce sont des bâtards et des dégénérés. Ils veulent notre mort et celle de la Russie. Tant que je serai en vie, je ferai tout pour qu’ils disparaissent. »

Voici un autre extrait:

" Ainsi, le 13 février 2022, réagissant à l’éventualité de l’entrée de la Suède dans l’OTAN, l’ambassadeur de Russie en Suède a-t-il pu déclarer : « Excusez-moi pour mon langage. Les sanctions ? nous, on a chié dessus. » Une telle grossièreté a plongé les observateurs étrangers dans la stupeur. Osant dénoncer la guerre en Ukraine, un diplomate russe, conseiller à la représentation de la Russie auprès de l’ONU à Genève, a relevé que si, en vingt ans, le niveau de mensonge et d’amateurisme n’avait cessé d’augmenter au ministère des Affaires étrangères, la situation était devenue catastrophique ces dernières années.

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Rédigé par alea-jacta-est

Publié dans #Poutine, #CPI, #Mandat d'arrêt, #Justice, #Crimes de guerre, #Russie, #Ukraine, #La Haye

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Publié le 17 Mars 2023

Bonjour les amis,

Parmi les films qui ont reçu de nombreuses nominations pour les Oscars il y avait A L'OUEST RIEN DE NOUVEAU d'Edward Berger, basé sur le roman éponyme d'Erich Maria Remarque publié en 1929.

Le film a par ailleurs remporté 7 prix aux Oscars britanniques, et récolté un véritable triomphe pour une oeuvre qui nous parle de la première guerre mondiale mais vue, cette fois-ci, du côté allemand: un point de vue qui donne très envie de voir ce film.

Voici le synopsis:

L'histoire poignante d'un jeune soldat allemand sur le front occidental pendant la Première Guerre mondiale. En première ligne, Paul et ses camarades voient l'euphorie initiale se muer en désespoir et en épouvante quand ils se retrouvent à défendre leurs vies au fond des tranchées.

La bande-annonce que je mets en lien ci-dessous permet de se faire une bonne idée du film et notamment de son esthétique remarquable.

Ce film en forme de manifeste humaniste nous fait plonger de manière saisissante au coeur des tranchées de 14, dans la boue et dans le sang. Le réalisme de certaines scènes est parfois difficile à supporter mais il n'est jamais gratuit ou voyeur, au contraire. La guerre n'est jamais glamour. Voir par exemple la longue agonie d'un soldat trucidé à coups de baïonnette, vomissant son propre sang, qui ne finit jamais d'en mourir mais qui meurt quand même est nécessaire pour soutenir le propos du film, pour comprendre de quelle horreur on parle...

Soit dit en passant, quand j'ai vu cette scène assez bestiale du film, je me suis rappelé que les taureaux des corridas qui vomissent leur propre sang qui engorgent leurs poumons ont droit à un coup de grâce (le descabello) pour abréger leurs souffrances mais certains soldats tombés en 14 dans les tranchées ont souffert et affronté la douleur, l'agonie et la mort seuls comme des chiens au fond d'un trou boueux.

Le film nous montre aussi le contraste entre les champs de batailles et les Etats-Majors qui vivent sur une autre planète, qui se font servir du café avec des croissants chauds, et qui prennent des décisions militairement absurdes qui ne sont justifiées que par un entêtement et un orgueil criminel et insensé. Leurs décisions se traduiront par un enfer, par un déluge de feu et d'acier qui s'abattra sur des troupes qui montent à l'assaut pour ne gagner que quelques mètres.

La première guerre mondiale est aussi la première guerre où la technologie (gaz moutarde, artillerie, chars, aviation, lance-flammes,etc...) va provoquer un nombre incommensurable de victimes, de l'ordre de 17 millions de tués.

On assistera aux tentatives désespérées du négociateur allemand qui essaie de limiter le carnage avant la signature de l'armistice face à un Maréchal Foch inflexible très bien interprété par Thibault de Montalembert. On verra aussi un général allemand ordonner un dernier assaut inutile et meurtrier juste pour l'honneur.

Les scènes d'actions guerrières sont très bien filmées. Les images et la photo sont impressionnantes. Il y a un grand travail sur les couleurs que vous pourrez apprécier sur la bande-annonce.

L'immersion au coeur des tranchées boueuses est totale et la réalisation nerveuse. Le spectateur est complètement dans la peau du troufion qui monte à l'assaut et qui essaie de sortir vivant d'une boucherie. Du côté des soldats il n'y a pas les bons et les méchants, il n'y a que les victimes.

La bande-son m'a vraiment impressionné car elle souligne bien l'oppression psychique et mentale qui s'empare d'un soldat au front.

L'enfer des tranchées transforme des adolescents candides en machines à tuer

L'enfer des tranchées transforme des adolescents candides en machines à tuer

A L'OUEST RIEN DE NOUVEAU est un film à voir mais, paradoxalement, c'est la critique de la presse allemande qui a été la plus sévère avec Edward Berger. Personne n'est prophète en son pays !

On peut lire dans le tabloïd BILD ceci:

La version d' Edward Berger du classique d' Eric Maria Remarque est d'une impudence indescriptible. Il faut une part considérable d'ignorance,d'irrespect et de soif d'Oscar pour gâcher un chef d'oeuvre de cette manière, pour pulvériser son contenu et son histoire impitoyablement.

Alors il faut savoir que son adaptation est la troisième. La première date de 1930 par Lewis Milestone et la deuxième de 1979 par Delbert Mann.

Je ne peux juger par moi-même de la pertinence de cette critique assassine du journal BILD mais , par contre, je vais lire l'oeuvre originale que je ne connaissais pas car le film m'a donné envie de m'y plonger.

Si le film de Berger donne envie de retourner vers le texte original, c'est déjà une qualité, et non des moindres !

A L'OUEST RIEN DE NOUVEAU... un film allemand acclamé partout sauf en Allemagne...

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Rédigé par alea-jacta-est

Publié dans #Cinema, #Oscars, #Guerre, #Littérature, #1918, #1 ère guerre mondiale, #Allemagne, #Flandres

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Publié le 16 Mars 2023

Bonjour les amis,

D'habitude j'écris mes billets avec un esprit positif et surtout pour partager des émotions avec les lecteurs de mon blog. Si un film ne me plaît pas, et bien, je n'en parle pas. Sauf que cette fois-ci l'oeuvre qui ne m'a pas plu et dont je vais vous entretenir a remporté 7 oscars dont celui du meilleur film. De quoi interpeller!

Devant ce palmarès si élogieux pour "Everything everywhere all at once" je suis donc naturellement allé le voir les yeux fermés.

Au début du film tout commençait plutôt bien avec une situation de comédie familiale intéressante et assez prometteuse.

Et puis, rapidement, sans prévenir, le metteur en scène nous fait passer d'une comédie de moeurs à une oeuvre de science-fiction assez délirante avec une surenchère de sauts dans des univers parallèles.

On a droit à une orgie d'images et de situations invraisemblables dignes des pires Comics américains.

Ne vous méprenez pas les amis. Je suis fan du ciné fantastique mais à condition que ce soit bien fait, ce qui n'est pas le cas ici, en tout cas pas pour moi. Dans le genre fantastique on admet des prémices initiales qui sont impossibles ou invraisemblables mais ensuite on s'accroche à l'histoire car la psychologie des personnages reste cohérente et nous intéresse.

Or, ici, à chaque fois qu'il va se produire quelque chose le metteur en scène fait des pirouettes, nous fait faire des bonds de manière inopinée dans un autre univers, puis nous ramène sans prévenir à l'univers actuel auquel on ne comprend plus grand chose.

Donc on se retrouve avec un film qui traite d'un sujet intéressant, d'une histoire d'amour, d'une relation de couple en crise après 20 ans de mariage, mais en utilisant des ficelles un peu trop grosses, voire infantiles pour ne pas dire infantilisantes. Un cocktail que j'ai trouvé parfaitement imbuvable. Ce film c'est un truc qui essaie de vous faire passer toutes les 5 minutes d'une comédie romantique à un jeu vidéo pour ados sur une Game Boy, le tout sur un rythme échevelé pour ne pas dire hystérique...

J'ai rapidement saturé car mon intérêt pour une histoire si décousue avait complètement disparu. Je n'ai rien contre la farce à condition que le metteur en scène en ait le talent.Très vite je me contrefichais de la suite des événements pour les personnages ce qui est la pire chose qui puisse se produire dans un film.

Chose très rare chez moi, je suis parti au bout de 40 minutes...un record !

Rentré chez moi, et une fois passée ma colère, j'ai essayé d'en savoir plus et je suis tombé sur les commentaires du critique espagnol Carlos Boyero qui disait que pour supporter ce film de 2 heures 20 minutes il s'y est repris en 4 ou 5 fois...Comme je le comprends ! Je n'aurai pas sa patience !

Il a ajouté: " Quelqu'un est-il capable de m'expliquer de quoi parle ce film car personnellement je n'y vois aucun charme ni aucune intelligence. Où est le bon cinéma dans cette oeuvre ?"

Je vous traduis ce tweet ci-dessous dans lequel Carlos Boyero s'interrogeait sur les choix de l'académie avant même la proclamation des résultats.

D'un coup les Oscars sont devenus transsexuels, tolérants, inclusifs...ok pour ce qui est de coller à leur époque, mais au moins qu'ils récompensent le bon cinéma car là, la question que vous vous posez c'est: "Où est le bon cinéma?"

 

 

Carlos Boyero sur une radio espagnole

Carlos Boyero sur une radio espagnole

Cette tendance que dénonce Boyero est d'autant plus regrettable qu'il y avait des oeuvres de qualité cette année. Il y avait TAR, et aussi le film de Spielberg qui n'est peut-être pas son chef d'oeuvre mais il avait mis la barre très haut.

Il y avait aussi A L'OUEST RIEN DE NOUVEAU le film sur la première guerre mondiale, vue du côté des allemands. Une oeuvre encore une fois d'une grande qualité et dont je parlerai peut-être ultérieurement.

Mais là, c'est toute la profession qui, en voulant récompenser l'originalité, se laisse bluffer par un film tape-à-l'oeil qui mélange de manière complètement indigeste et pas convaincante des genres très éloignés et assez incompatibles. L'académie des Oscars a cru faire preuve d'audace alors qu'elle consacre une oeuvre qui se soumet à 100% aux nouveaux canons et critères moraux de la cancel culture américaine. Le film n'a absolument rien de transgressif. C'est un parfait produit formaté pour les nombreux adeptes de la culture Woke, des adeptes pour qui Hollywood semble être devenu le temple de la nouvelle bien-pensance.

Si EVERYTHING EVERYWHERE doit faire école et inspirer d'autres réalisateurs je ne peux que m'inquiéter pour le devenir du cinéma qui a fait mon bonheur.

EVERYTHING EVERYWHERE contient pour moi la parfaite mauvaise recette  pour faire fuir les spectateurs des salles.

PS: C​​e billet n'est qu'un avis personnel  partagé avec Carlos Boyero, un avis qui ne prétend pas avoir valeur de vérité absolue. Pour moi ce film, cette "chose", est un Nanar consternant et insupportable. Mais je vous invite, bien évidemment, à vous forger votre propre opinion par vous-mêmes...

EVERYTHING EVERYWHERE ou quand les Oscars 2023 promeuvent une tendance inquiétante du cinéma...

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Publié le 10 Mars 2023

Bonjour les amis,

J'ai été frappé cette semaine par une histoire qui se passe en France et qui rappelle le début du roman LA TACHE, de Philip Roth et publié en 2000, dans lequel un prof démissionnait à cause d'une blague volontairement mal perçue par l'un de ses étudiants afro-américains qui l'accusait à tort de racisme.
Ici aussi, le point de départ c'est une blague douteuse. Voici le résumé de ce qui, à la base, n'aurait dû être qu'un incident mineur. 
"Maire d'une commune de 7000 habitants, et enseignant dans un lycée catholique d'Angers, Frédéric Mortier a vécu ces derniers mois une lente descente aux enfers après une blague osée adressée à un élève musulman. Placé en garde à vue, puis lâché par sa hiérarchie et suspendu sans solde, il est aujourd'hui la cible de la presse locale et nationale qui fait de lui le portrait d'un homme qu'il se défend d'être."

Je vous invite à lire cet article sur le lien ci-dessous et surtout à écouter les explications de Frédéric Mortier sur la vidéo. Ça dure 27 minutes mais c'est vraiment intéressant car il aborde pas mal de thèmes.

Bien évidemment il manque pour l'instant les explications de la partie adverse mais celle-ci a porté plainte sans même avoir eu une simple entrevue avec le professeur (ce qui me paraît un minimum). 

Mortier a peut-être commis une erreur mais se retrouver en garde à vue, puis suspendu pour une blague, alors que c'est une personne qui présente à priori 28 ans d'états de services sans la moindre anicroche, ça me semble un peu fort. Mortier est une personne apparemment expérimentée à qui on confiait les classes les plus difficiles selon ses dires.
Quoiqu'on pense de cette interview (je ne suis pas sûr d'être toujours d'accord avec Mortier sur sa manière d'envisager son travail et son rôle d'enseignant) je crois qu'elle pointe bien du doigt le fait que le rapport prof-élève a changé...Les profs sont maintenant bien plus prudents et ils ont intérêt à l'être dès qu'ils touchent des thèmes comme la religion, les théories du genre, etc...à la moindre ambiguïté c'est le lynchage ou la crucifixion médiatique.

Mortier explique quelque chose de très juste dans la vidéo. Si un professeur traite un thème à partir d'une expérience professionnelle personnellement vécue l'attention des élèves est immédiatement multipliée par 4 ou 5. Ça, j'ai pu le vérifier par moi-même. Entre un prof qui débite le contenu d'un manuel scolaire et un autre qui y met du vécu, pédagogiquement parlant y'a pas photo !

Par ailleurs tout enseignant vous expliquera que l'humour est souvent une arme pédagogique suprême. Si vous abordez un thème en classe et que vous faites rire vos élèves, vous attirez leur attention donc vous avez la garantie qu'il en restera quelque chose. Ça marche bien à condition que personne ne se sente offensé ou humilié.

Dans le film LE CERCLE DES POETES DISPARUS Keating, professeur de lettres, évite ce piège et explique bien à l'un de ses élèves:

" On ne rit pas de vous mais on rit avec vous".

Il semble que cet équilibre soit de plus en plus difficile à trouver. Les profs peuvent-ils encore manier l'ironie, le second degré ?....Bin, ça devient de plus en plus risqué. Dans le doute vaut mieux s'abstenir.

C'est ce que font maintenant tous mes ex-collègues.

J'imagine bien une future génération de profs qui réserveront leur humour pour leurs familles et pour leurs amis et qui, en classe, déballeront de manière robotisée un contenu standard aseptisé plus conforme à ce que la société attend d'eux. Des profs qui ressembleront à des présentateurs de JT ou de météo.

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Rédigé par alea-jacta-est

Publié dans #Education, #Ecole, #Discipline, #Racisme, #Religion, #Humour, #pédagogie, #wokisme, #Justice

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Publié le 3 Mars 2023

Bonjour les amis,

C'est une histoire vraiment étonnante, et dont j'ignorais tout il y a 24 heures encore, dont je vais vous parler aujourd'hui.

Savez-vous qui était EL COMANDANTE YANKEE ?

Son histoire est racontée dans un livre de David Grann intitulé THE YANKEE COMANDANTE.

 

 

Savez-vous qui était EL COMANDANTE YANKEE ?
Savez-vous qui était EL COMANDANTE YANKEE ?
Savez-vous qui était EL COMANDANTE YANKEE ?

Voici le résumé du livre.

Le comandante yankee, c'est William Alexander Morgan, figure héroïque de la révolution cubaine pour les uns, traître national pour les autres. Cet homme intègre n'aura eu qu'un mot à la bouche : Liberté. Mais aussi : Vengeance. En 1957, il se joint aux forces rebelles menées par Fidel Castro pour libérer Cuba du dictateur Batista. Son mobile : venger la mort de l'un de ses amis, torturé et jété aux requins pour avoir fourni des armes aux rebelles. Ce renversement politique permet l accession au pouvoir de Fidel Castro, le même qui ordonnera qu'on le fusille, le 11 mars 1961. Salué pour sa bravoure, Morgan avait obtenu le plus haut grade, celui de commandant, à l'égal de l'autre figure étrangère de cette rébellion, l'Argentin Che Guevara. Cependant, cet Américain proche de Castro éveille bientôt des soupçons... C est un véritable récit de guerre dont David Grann dévoile ici les péripéties, dans un climat politique brûlant, où l'espion­nage est de mise, la trahison une règle. Du moins, le croit-on. Car ce livre, c'est aussi une épopée tragique et sentimentale, le destin hors du commun d'un homme apatride, amoureux d'une guérillera. David Grann entraîne le lecteur dans un véritable thriller, bien qu'il se fonde sur des faits avérés. Il a bénéficié pour ce récit de l'ouverture des archives de la CIA, du FBI et des renseignements militaires. Dans ce reportage de haute volée, Grann fait la lumière sur les idéaux d'une révolution dont l'impact fut mondial et il réhabilite un homme qui y a joué un rôle de premier plan.

Son destin à la fois romantique, tragique et exceptionnel a fait l'objet d'un documentaire dans lequel il apparaît lui-même ainsi que son épouse qui a été incarcérée pendant 12 ans par le régime castriste. Vous pouvez le voir en intégralité  (en VO non sous-titrée) sur ce lien youtube.

Sachez qu'une adaptation au cinéma sous la direction de Jeff Nichols est prévue avec Adam Driver qui tiendra le rôle du Comandante.

Je vous laisse avec la fiche wikipedia qui retrace la biographie de ce Comandante yankee dont le destin réellement hors du commun mérite largement une adaptation cinématographique.

Pour ma part, et en attendant la sortie du film, je vais me lancer dans la lecture du bouquin de David Grann.

Ce sera également aussi l'occasion de me plonger dans l'histoire de la révolution cubaine dont je ne connais à peu près rien.

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Publié le 1 Mars 2023

Bonjour les amis,

Je vais vous parler aujourd'hui de  ARGENTINA,1985, un très bon film de Santiago Mitre qui est bien placé pour gagner l'oscar 2023 du meilleur film étranger.

Le film relate le procès des principaux membres de la junte militaire argentine qui a régné par le meurtre et la torture dans les années 70.

Voici la bande-annonce sous-titrée en anglais car je n'en ai pas trouvé une qui le soit en français. Sorry!

 

Voici ce que dit un spectateur sur la page d'allociné:

La bonne idée du scénario a été de choisir de suivre les faits et gestes du procureur de ce procès qualifié de "plus important depuis celui de Nuremberg." En humanisant ce personnage clé, le présentant notamment au sein de sa famille ou auprès de ses collaborateurs inexpérimentés, le film ne se prive pas de nombreux traits d'humour qui allègent avec style le poids émotionnel de certains scènes de témoignage, poignantes mais jamais dans l'indécence. Même si l'on connait peu ou prou le jugement final, Argentina, 1985 se voit comme un thriller à l'américaine, d'une grande efficacité, parfaitement équilibré entre gravité et légèreté et, fait assez exceptionnel, ne comportant aucune longueur sur une durée de 140 minutes. Quant à Ricardo Darin, que dire d'autre qu'il est bien entendu exceptionnel dans un rôle taillé pour son génie ? 

Après avoir vu ce film, on se prend à réfléchir aussi sur le fait que certains pays n'ont pas connu le grand procès historique qui leur était nécessaire pour aborder sur des bases saines leur avenir collectif. 

Un de mes amis espagnols m'a dit qu'il regrettait qu'il n'y ait jamais eu de procès du franquisme par exemple. Je peux comprendre son amertume.

Je me suis dit aussi que s'il y a bien un grand pays qui a provoqué de grandes tragédies avec des millions de  victimes et qui ne les a jamais jugées, c'est bien la Russie.

Or un pays qui n'affronte pas sa mémoire est condamné à répéter les mêmes erreurs, et c'est justement ce que nous vivons en ce moment de manière tragique avec l'agression barbare de la Russie contre l'Ukraine.

Verra-t-on un jour Poutine traduit devant sa propre justice comme le fut en son temps le sinistre général Videla?

Vu le soutien dont il bénéficie pour l'instant auprès de sa population on peut se dire que c'est très fortement improbable...Enfin, on peut toujours rêver...L'histoire effectue parfois des retournements brutaux et singuliers.

En tout cas si les russes qui se sentent victimes de la terreur poutinienne voient ce film de Santiago Mitre ils pourront se dire que, pour eux, tout le travail reste à faire.

Je terminerai en vous recommandant chaudement un livre collectif qui fait un ratissage complet de tous les crimes déjà connus de Poutine et qui explique bien comment, sous sa férule, la Russie est redevenue une dictature terrifiante. 464 pages que je suis en train de lire doucement...à petites doses  ...une lecture qui donne souvent le vertige...

 

 

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Rédigé par alea-jacta-est

Publié dans #Argentine, #Dictature, #Videla, #Cinéma, #Oscar, #Russie, #Poutine

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Publié le 27 Février 2023

Bonjour les amis,

Le 11 Janvier 2020 j'avais écrit un billet plein d'enthousiasme au sujet d'un concert monographique de John Rutter que nous devions donner en Juin 2020. Il s'agissait d'un concert coopératif assez ambitieux regroupant des membres de plusieurs chorales de ma région.

Ce que je ne savais pas c'est qu'entre ces deux dates de Janvier et de juin 2020 il y aurait un certain covid-19 qui viendrait tout chambouler et nous forcer à annuler purement et simplement les répétitions suivantes et le concert.

Cette année les organisateurs ont décidé de reprendre nos répétitions pour un concert qui se fera cette fois-ci  début Juin 2023.

Donc samedi dernier j'ai eu la chance de participer à la deuxième répétition (j'avais raté la première répétition de Janvier à cause d'un voyage en Andalousie).

Alors aujourd'hui, laissez-moi vous présenter la première pièce du programme, un hymne très solennel intitulé NOW THANK WE ALL OUR GOD. Cette composition chorale à 4 voix (SATB) comprend également une section de cuivres (quatre trompettes, deux trombones ou deux cors, trombone basse et tuba optionnel), timbales, percussions et Orgue.

Cet hymne arrangé par Rutter est basé sur un hymne allemand du même nom, le NUN DANKET ALLE GOTT, une pièce datant de 1636 composé par Johann Cruger sur un texte du pasteur luthérien Martin Rinkart.

NOW THANK WE ALL OUR GOD...

Et maintenant passons à la musique.

Voici ci-dessous 2 versions de cette pièce suivies du texte anglais, de la traduction en français et de quelques photos de nos répétitions.

Now thank we all our God

Now thank we all our God,
With heart and hands and voices,
Who wondrous things hath done,
In whom his world rejoices;
Who from our mother's arms
Hath blessed us on our way
With countless gifts of love,
And still is ours to-day.
 
O may this bounteous God
Through all our life be near us,
With ever joyful hearts
And blessed peace to cheer us;
And keep us in his grace,
And guide us when perplexed,
And free us from all ills
In this world and the next.
 
All praise and thanks to God
The Father now be given,
The son, and him who reigns,
With them in highest heaven,
The one eternal God,
Whom earth and heaven adore;
For thus it was, is now,
And shall be evermore.
Amen

Nous remercions tous notre Dieu maintenant

Nous remercions tous notre Dieu maintenant,
Avec notre cœur et nos mains et nos voix,
Lui qui a accompli de merveilleuses choses,
En qui son monde se réjouit;
Lui qui des bras de notre mère
Nous a prodigué son amour
Sur notre chemin
Et est toujours nôtre aujourd'hui.
 
Ô puisse ce seigneur généreux
Être à nos côtés tout au long de notre vie,
Avec des cœurs toujours joyeux
Et [puisse-t-il] nous souhaiter une paix bénie;
Et [puisse-t-il] nous garder dans sa grâce,
Et [puisse-t-il] nous guider lorsque nous sommes déroutés,
Et [puisse-t-il] nous libérer de tous les maux
Dans ce monde et dans l'autre monde.
 
Que grâce et louanges soient rendus maintenant
A Dieu le Père, au Fils,
Et à celui qui règne avec eux,
Au plus haut des cieux,
Au Dieu unique et éternel,
Que la terre et le ciel adorent;
Jadis, aujourd'hui
Et à jamais, ainsi soit-il.
 

 

 

NOW THANK WE ALL OUR GOD...
NOW THANK WE ALL OUR GOD...
NOW THANK WE ALL OUR GOD...

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Rédigé par alea-jacta-est

Publié dans #Musique, #Chorale, #John Rutter, #Musique sacrée, #Choeur, #Chant

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Publié le 26 Février 2023

Bonjour les amis,

Qu'est-ce que le métacinéma ? C'est du cinéma qui parle de cinéma, comme par exemple  LA NUIT AMERICAINE de François Truffaut, à savoir un film dans lequel le réalisateur fait de l' Art en parlant de son Art.

C'est, entre autres,  ce que fait Spielberg dans son dernier opus, THE FABELMANS, dont voici le synopsis.

"Portrait profondément intime d’une enfance américaine au XXème siècle, The Fabelmans de Steven Spielberg nous plonge dans l’histoire familiale du cinéaste qui a façonné sa vie personnelle et professionnelle. À partir du récit initiatique d’un jeune homme solitaire qui aspire à réaliser ses rêves, le film explore les relations amoureuses, l’ambition artistique, le sacrifice et les moments de lucidité qui nous permettent d’avoir un regard sincère et tendre sur nous-mêmes et nos parents.

Passionné de cinéma, Sammy Fabelman passe son temps à filmer sa famille. S’il est encouragé dans cette voie par sa mère Mitzi, dotée d’un tempérament artistique, son père Burt, scientifique accompli, considère que sa passion est surtout un passe-temps. Au fil des années, Sammy, à force de pointer sa caméra sur ses parents et ses sœurs, est devenu le documentariste de l’histoire familiale ! Il réalise même de petits films amateurs de plus en plus sophistiqués, interprétés par ses amis et ses sœurs. Mais lorsque ses parents décident de déménager dans l’ouest du pays, il découvre une réalité bouleversante sur sa mère qui bouscule ses rapports avec elle et fait basculer son avenir et celui de ses proches.

On pouvait craindre, vu le caractère autobiographique du sujet, un film un peu trop nostalgico-sentimentaliste mais il n'en est rien.

Spielberg nous raconte la naissance de sa passion pour le 7ème Art ( ça c'est la partie métacinéma) en l'insérant dans sa propre histoire familiale (ça c'est la partie cinéma).

Il arrive, tout en gardant sa patte audiovisuelle très caractéristique qu'on peut apprécier sur la bande-annonce, à nous surprendre. 

Il nous offre un portrait de femme saisissant, celui de sa mère.

Voici ce que dit Christoblog sur la page allociné.

"The Fabelmans est avant tout pour moi un magnifique portrait de femme. Michelle Williams trouve probablement ici son meilleur rôle : drôle, séduisante, fragile, forte. Elle campe à merveille cette femme qui se souhaiterait libre, mais est née à la mauvaise époque. Tour à tour explosive et dépressive, elle introduit dans le film une part d’instabilité chronique qui en fait une grande œuvre et lui donne ce rythme un peu lâche, peu habituel chez Spielberg."

Plus loin l'internaute ajoute:

"Le second grand sujet du film est évidemment la réflexion sur le pouvoir du cinéma, génialement traité à travers de multiples étapes tirés de la vie du cinéaste. Deux sont particulièrement émouvants : les plans accidentels qui révèle l’infidélité de la mère (on pense évidemment à Blow up) et surtout la leçon de cinéma que constitue le reportage effectué à la plage. Durant cette dernière séquence, j’ai été littéralement bluffé par la démonstration que fait Spielberg de l’art du réalisateur : on aura rarement aussi bien montré comment le cadrage, le choix de ce qu’on filme, l’emplacement de la caméra et le montage donnent du sens à l’œuvre finale. Du très grand art."

 

J'ajouterai simplement que Spielberg, fidèle à lui-même, n'a pas son pareil pour savoir nous faire partager une vie de famille...On vit certaines scènes à travers les  yeux des trois enfants.. on pouffe, on rit et on pleure avec eux. Le film interpelle les adultes et notamment les parents sur leurs responsabilités. Les enfants posent sur eux un regard parfois cruel et sans concessions (comme dans la vraie vie), alors que le père et la mère essaient de se dépêtrer pour faire les choses du mieux possible.

Il y a aussi de la part du réalisateur beaucoup d'humour, voire de dérision, comme la scène de la tentative de conversion de l'auteur au christianisme par sa petite amie du lycée.

L'auteur nous rappelle qu'il a souffert de l'antisémitisme sur la côte Ouest. Un thème qui reste malheureusement d'actualité. A l'époque l'antisémitisme était principalement véhiculé par la droite traditionaliste chrétienne qui voyait les juifs comme un peuple  déicide. 

Spielberg est aussi assez honnête sur lui-même. Il n'essaie pas de donner de lui l'image d'un grand créateur torturé par son Art mais plutôt celle d'un réalisateur passionné et obsédé de technique, une technique qu'il veut mettre au service de son art. Sa brève rencontre avec John Ford est assez croustillante !

Le film vous réservera de magnifiques instants d'émotions, mais pour moi, les moments les plus magiques, les plus époustouflants, sont ceux que provoquent la mère...

Le père est souvent touchant, mais la mère est bouleversante !

THE FABELMANS...une petite merveille de cinéma et de métacinéma signée Spielberg...

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Rédigé par alea-jacta-est

Publié dans #cinéma, #Spielberg, #Famille

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Publié le 22 Février 2023

Bonjour les amis,

La CANCEL CULTURE fait déjà des ravages outre-manche et outre-atlantique mais elle a aussi profondément pénétré les cercles prétendument progressistes en Europe.

Nous avions eu l'année dernière une mise à l'index honteuse de JK Rowling pour un simple tweet qui ne faisait qu'ironiser sur le fait que nous n'osions plus utiliser le mot femme pour désigner une personne qui menstrue.

La dernière attaque wokiste en date concerne les oeuvres pour enfants de l'écrivain britannique Roald Dahl, auteur entre autres de CHARLIE ET LA CHOCOLATERIE et de MATILDA.

Révision des oeuvres littéraires: la France et l'Espagne résistent à la vague wokiste...

Cette fois-ci c'est l'éditeur anglais qui a fait appel à une équipe de spécialistes du langage inclusif pour expurger les oeuvres de Roald Dahl de termes qui pourraient choquer, voire opprimer, ces chères têtes blondes. Sont bannis des mots comme "noirs", "blancs, "gros" et de manière générale tout terme ayant un lien direct avec le poids, la santé mentale, la violence, le genre et la race.

Les éditions Gallimard ont décidé de ne pas retoucher le texte original. Vous trouverez sur le lien ci-dessous les justifications pleines de bon sens d'Edwige Pasquet, directrice des éditions Gallimard Jeunesse.

Ajoutons au passage que Salman Rushdie a réagi par un tweet dans lequel il a écrit:

"Roald Dahl n'était pas un ange mais la censure de son oeuvre est absurde. Les Editions Puffin Books devraient avoir honte."

Révision des oeuvres littéraires: la France et l'Espagne résistent à la vague wokiste...

Alors, bien évidemment, ces censures témoignent d'un manque total de respect de l'auteur mais elles sont par ailleurs complètement absurdes. Ce sont de parfaits non-sens.

On sait depuis longtemps, et Bruno Bettelheim l'a parfaitement démontré dans son essai intitulé PSYCHANALYSE DES CONTES DE FÉES, que les grands textes de la littérature pour la jeunesse ont une vertu éducative et formatrice car ils mettent l'enfant d'entrée de jeu devant des situations violentes qui font partie de la vie. Par exemple, certains contes commencent en abordant dès la première page le thème de la mort: un roi est mourant et doit laisser un testament pour ses 3 enfants...

La vertu du conte c'est de projeter directement l'enfant dans une situation bien réelle, à priori angoissante, mais dans laquelle le jeune héros (ou la jeune héroïne) va trouver des clés pour l'affronter.

Les contes, au lieu d'occulter une réalité, l'exposent de manière symbolique. La petite jeune fille va rencontrer le méchant loup...

Si le loup ne peut plus être méchant car ça chagrinerait tous les amis des bêtes et les antispécistes, autant jeter le conte à la poubelle.

Au lieu de changer le  texte, un instituteur peut le contextualiser en expliquant aux enfants que les vrais loups dans la nature ne sont pas méchants, que le "loup méchant" c'est celui du conte...

Les enfants sont capables très tôt de faire la différence entre fiction et réalité.

Je terminerai en ajoutant qu'en Espagne les éditions ALFAGUARA et SANTILLANA ont décidé également de ne pas retoucher les textes de Dahl. Ouf !...

Face aux attaques wokistes anglo-saxonnes le temps est venu d'entrer en résistance.

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Rédigé par alea-jacta-est

Publié dans #Roald Dahl, #Litterature, #censure, #wokisme, #cancel culture, #jeunesse

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