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26 septembre 2023 2 26 /09 /septembre /2023 21:35

Bonjour les amis,

Vous connaissez tous THE HOUSE THE OF RISING SUN un succès planétaire interprété par les ANIMALS et qui était sorti en 1964.

Chez nous c'était notre Johnny national qui en avait fait une reprise en français.

Nombreux sont ceux qui croient encore aujourd'hui que la chanson originale était de lui.

J'ai appris cette semaine à ma grande surprise que cette ballade américaine avait été très probablement inspirée par une chanson européenne folk du XVI ème siècle.

Alan Lomax pense qu'elle est très proche d'une pièce anglaise intitulée THE UNFORTUNATE RAKE tandis que Vance Randolph pense que ce sont les français qui l'auraient introduit en Amérique à l'époque de Louis XIV...

Tout cela est fort bien expliqué sur le lien wikipedia ci-dessous.

Quoiqu'il en soit il est clair que l'origine de cette chanson est très lointaine. Grâce a Youtube j'ai pu mettre la main sur la première version enregistrée d'un certain Clarence Ashley...et elle date de 1933 ! 

Cet enregistrement EXCEPTIONNEL le voici, sur le lien ci-dessous.

Bien évidemment cette paternité antérieure que je trouve vraiment très intéressante n'enlève rien à la qualité et à l'originalité des arrangements très rock de la version des ANIMALS.

Leur accompagnement à l'orgue et leur façon d'égréner les arpèges métalliques sur des guitares électriques marquera le son de toute une génération.

La voix d' Eric Burdon n'est plus seulement celle d'une triste complainte mais celle fois-ci elle hurle, elle crie haut et fort son mal-être. Pas de doutes, avec les ANIMALS on est bien dans les années 60...avec la rage de vivre !

 

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24 septembre 2023 7 24 /09 /septembre /2023 10:00

Bonjour les amis,

On ne s'habitue pas à la guerre en Ukraine, à l'horreur et à l'absurde, mais les infos sont tellement déprimantes que je finis par me "préserver" et que je ne cherche qu'à connaître les nouveautés qui permettent de comprendre si il y a eu un changement significatif dans l'évolution d'un conflit qui semble devoir durer éternellement, avec ses cohortes de nombreuses victimes innocentes et avec ses destructions massives qui ne laissent que ruines et désolation.

En marge des gros titres des médias sur les récents développements de la guerre je continue de lire sur facebook les chroniques d'André Markwicz  qui est un littéraire et non un expert militaire. Markowicz, tel un Candide écoutant les témoignages ukrainiens et russes, arrive souvent à me faire toucher du doigt ce qui se passe dans les esprits des protagonistes de ce conflit.

Voici le lien vers sa page facebook.

https://www.facebook.com/andre.markowicz

Markowicz a demandé au plus grand nombre de ses lecteurs de partager sa chronique du 24 septembre, et c'est donc ce que je vais faire aujourd'hui sur mon blog perso.

La voici ci-dessous:

Moissons...
Sur le front, qu’est-ce qui se passe ? – Les chaînes d’information (que je ne suis pas, ou juste pendant, quoi, cinq-dix minutes, sur mon ordinateur) en parlent pendant des heures et des heures, mais l’essentiel peut se résumer en deux points. – D’abord, alors que récemment encore, il était question d’une grande offensive russe au nord, du côté de Koupiansk, la seule chose que les Russes fassent vraiment aujourd’hui, c’est passer à la défensive, et pas seulement sur le court terme, mais bien d’un point de vue stratégique, – sur le long terme, et les officiels russes répètent à l’envi que la guerre sera longue, qu’elle durera des années. Sur le court terme, au contraire, dès que les Russes perdent ce qu’ils appellent « un point habité », ils se lancent dans des contre-offensives que tout le monde, et Russes et Ukrainiens, appelle « miassnye », c’est-à-dire, – j’en ai parlé dans le temps – des attaques de « viande ». Des attaques quasiment de front, vague après vague, selon la tactique (était-ce une tactique ?...) des Wagner à Bakhmout, – et ça fait des centaines, puis des milliers de morts.
Parce que les Ukrainiens avancent, centaines de mètres par centaines de mètres – sur des territoires à reconquérir qui font des centaines de kilomètres –, mais ils avancent, partout, malgré les champs de mines, c’est-à-dire, ces champs de mines, en les traversant, seulement pour arriver sur la première ligne de défense, avec ce qu’ils appellent ces « dents de dragon », ces rangées d’espèces de cônes censément anti-chars. Mais justement, ils attaquent, au début, pour s’en emparer, à pied, juste avec l’infanterie, par petits groupes, et, sur le front de Zaporojié comme sur le front du Donbass, les Russes cèdent du terrain, et les territoires libérés s’élargissent, jour après jour. On parle aujourd’hui, comme but atteignable (quand ?...) de Tokmak, qui se trouvait à quelque chose comme 20 km à l’intérieur des terres occupées, et nous n’y sommes pas, évidemment – mais Tokmak est un point nodal pour le trafic ferroviaire, et les Russes utilisent massivement les trains pour les transports de troupes et de matériels. S’ils perdent Tokmak, tout le sud du front sera privé d’approvisionnement.
Et puis, évidemment, la nouveauté, radicale, est la transformation de la Mer Noire et de la Crimée en zone de guerre, et le fait que les attaques ukrainiennes – là, seuls les Ukrainiens attaquent – ne feront évidemment que se renforcer. La flotte russe va se retrouver totalement détruite, cela, c’est clair et net, et il est clair et net que les moyens de DCA qu’elle a à sa disposition (qui sont les meilleurs de l’armée russe) sont insuffisants devant les armes occidentales – et aussi devant les drones ukrainiens, parce qu’il semble que l’Ukraine ait, par elle-même, dans ces conditions de guerre, élaboré des systèmes de drones qui sont parmi les plus sophistiqués du monde. L’épisode du bombardement de l’état-major de la flotte de la Mer Noire est symptomatique : d’abord, deux jours auparavant, c’est un état-major de réserve qui a été détruit (sans qu’on en parle plus que ça, vu le nombre de lieux qui sont aujourd’hui bombardés tous les jours), et puis, le 22 septembre, c’est le grand état-major, le bâtiment, immense, pompeux, dans lequel se trouvaient à ce moment-là non seulement tous les commandants de la flotte, mais aussi, pour une réunion, les commandants des forces terrestres du front de Zaporojié et, si j’ai bien compris, de Donetsk, parce qu’ils sont parmi les blessés graves de cette attaque, et que, visiblement, celui qui est « porté disparu » n’est personne d’autre que le commandant de la flotte lui-même, l’amiral Sokolov... – Et, quand on y pense, c’est quand même incroyable, de faire une réunion d’état-major inter-armes, au plus haut niveau, dans les bureaux de l’amiral (un missile est tombé directement dans le bureau), sans prendre aucune mesure de sécurité alors que les missiles sont dirigés par GPS... Ça dit comment ils pensent – comme s’ils étaient en 1941...
*
Il y a ça. Et puis, histoire qu’on n’oublie ce que ça veut dire, ces avancées par centaines de mètres (dont nous ne savons pas les pertes ukrainiennes qu’elles entraînent, mais ces pertes sont très très importantes), il y a autre chose. Je vous mets en commentaire un reportage que je n’ai trouvé qu’en russe (mais je suis nul en technique, il y a sans doute moyen de l’avoir en anglais), sur un village, libéré récemment, qui s’appelle Ourazhaïnoïé. « Ourazhaï », ça veut dire « la moisson ». Je ne sais pas de quand il date, ce village, mais, voilà, les gens, là, ils vivaient de leurs moissons. Il y avait entre 600 et 700 « cours », – les « cours », en russe (tout se passe en russe), ce sont des petites fermes. – plus d’un millier d’habitants — mais moins de 2000. Ça commence par une petite conversation avec un militaire ukrainien, qui vient de parler, par Facetime (ou quelque chose de pareil) avec sa femme et son enfant, de deux ans et demi. L’enfant a compris qu’il se passe quelque chose de pas bien. Quand il y a des sirènes, c’est lui qui tire la manche de sa mère et qui lui dit qu’il faut aller se cacher.... – Je vous laisse voir les yeux du père quand il raconte ça. En fait, il suffit de voir les images, même si vous ne comprenez pas les mots.
Et puis, on entre dans Ourazhaïnoïé. Aujourd’hui, n’y vivent plus que deux vieux. Qui ont refusé de partir, contre vents et marées. Il n’y a plus une seule maison intacte, tout est en ruine. Les Russes sont arrivés en avril 22, et ils ont commencé à tout piller, – ils ont pris absolument tout, dit le vieux qui raconte, tous les objets de consommation courante, tout l’électro-ménager, ils ont pris les voitures. À un moment, raconte-t-il, ils ont voulu prendre sa voiture, – mais il avait enlevé les roues (je ne sais pas pourquoi), les Russes sont partis avec la voiture sans les roues – les roues sont restées là, toutes seules, ils les avaient oubliées. Il y a encore des morts dans les maisons, – une vieille dame, qui était seule, et qui a été tuée, personne n’est allée la chercher pour l’enterrer, elle est toujours chez elle, dit le vieil homme. Elle est morte chez elle. Morte comment, je ne sais pas. Mais, au moment où le reportage était filmé, elle était là.
Des régions entières, totalement, mais totalement dévastées. Et, avec ce qui se passe en Crimée, d’un coup, les propagandistes de Poutine qui se réveillent, s’affolent et disent que, des bombardements comme ça (comme ceux de Crimée), c’est un pays ruiné pour des dizaines d’années...
Les crimes de l’invasion, les ravages... Ces « moissons sanglantes », selon l’effrayante, et si juste, expression, de Timothy Snyder, c’est le lot de l’Ukraine depuis longtemps-longtemps, mais, là, maintenant, depuis le 24 février 2022, – le lot, surtout, de cette population russophone que l’assassin du Kremlin affirmait vouloir libérer.
Et... dix millions de réfugiés. Un quart, ou presque, de la population totale du pays.
Ne dormez pas, n’oubliez pas. Partagez cette chronique. Faites ne serait-ce que ça si vous faites quelque chose.
Moissons sanglantes...et attaques de viandes...
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21 septembre 2023 4 21 /09 /septembre /2023 11:15

Bonjour les amis,

L'emploi malveillant des intelligences artificielles fait depuis quelques temps de nombreuses victimes (pour l'essentiel des femmes).

 Je vous invite à lire sur le lien ci-dessous ce qui s'est produit la semaine dernière en Espagne où des jeunes adolescentes ont vu des photos d'elles manipulées et les représentant dans le plus simple appareil circuler sur les réseaux sociaux ou être carrément publiées sur des plateformes pornographiques comme onlyfans.

Sur Instagram, la mère de l’une des victimes, Miriam Al Adib, a dénoncé une «ignominie». «Quand je suis arrivée à la maison, l’une de mes filles m’a dit, avec un dégoût énorme, «Regarde ce qu’ils ont fait!» Ils ont pris une photo d’elle et l’ont montée comme si elle était nue, à l’aide d’intelligence artificielle.» Elle a affirmé que la police lui avait indiqué que ces photos avaient pu être mises en ligne sur la plateforme OnlyFans ou sur «des sites pornographiques».

Une autre mère a déclaré, sur la télévision publique espagnole TVE, que ces images avaient été utilisées comme moyen de chantage pour obtenir de l’argent de la part de sa fille.

En fait, aujourd'hui, on parle d'une trentaine de victimes, des jeunes filles entre 11 et 17 ans ce qui situe ces délits dans la catégorie agravante de "pédopornographie".

La police a déjà identifié plus de 10 suspects appartenant tous à l'environnement de ces jeunes filles. La plupart sont des adolescents et n'ont même pas 14 ans, ce qui veut dire que pénalement ils ne sont pas responsables et qu'ils vont dépendre de la loi sur les mineurs.

L'un des suspects est sorti du groupe de jeunes qui traficotaient les photos quand il s'est rendu compte que circulait aussi sur Whatsapp une photo dénudée de sa propre soeur. On imagine maintenant la situation familiale et comment doivent se sentir aujourd'hui à la fois le jeune coupable, et les parents...et la pauvre frangine!

La loi de protection des personnes est devenue plus sévère en Espagne sauf que face à ce nouveau type de délit il n'est pas simple de quantifier la gravité du préjudice pour les victimes. Une chose est sûre: le préjudice est bien réel, bien grave, surtout pour des jeunes filles mineures.

La justice espagnole prend très au sérieux cette affaire, et il est probable qu'elle tentera d'en faire un exemple pour mettre un coup d'arrêt à de telles pratiques.

Il est clair que l'emploi malveillant des intelligences artificielles a permis de génerer un nouveau type de violence machiste, un nouveau type qui vient s'ajouter à la longue liste des autres violences faites aux femmes. C'est le pompon ! Il ne manquait plus que ça !

Selon une étude réalisée en 2019 par la société néerlandaise Sensity, spécialisée dans l'IA, 96 % des fausses vidéos en ligne sont de la pornographie non consensuelle et la plupart d'entre elles représentent des femmes.

Je me permettrai un dernier commentaire. Il y a une vive émotion (que je partage) en Espagne mais si on réfléchit un peu, on se dit que ça fait déjà longtemps que de très nombreuses stars internationales (actrices connues, chanteuses, etc...) se retrouvent sur des vidéos de porno hardcore, des DEEPFAKES, sans que ça n'émeuve beaucoup la société civile. On peut même parler de "montée en puissance" de ce type de violence comme le montre l'article ci-dessous.

Traduction d'un extrait de l'article ci-dessus

"En Grande-Bretagne, le gouvernement a proposé un nouveau projet de loi sur la sécurité en ligne qui vise à criminaliser le partage de deepfakes pornographiques.

Quatre États américains, dont la Californie et la Virginie, ont interdit la distribution de deepfake porn, mais les victimes ont souvent peu de recours juridique ..."

Les victimes ont souvent peu de recours juridique ! C'est à la fois bien triste et incroyable !

Il serait peut-être grand temps que tous les pays agissent de manière énergique !

 

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16 septembre 2023 6 16 /09 /septembre /2023 11:55

Bonjour les amis,

durant la conférence de presse qui a suivi la projection au festival de Venise de THE PROMISED LAND, un film danois de Nicolaj Arcel, il s'est produit un moment un peu surréaliste lors d'une question posée par un journaliste interpellant Mads Mikkelsen et Nicolaj Arcel au sujet du manque de diversité du casting exclusivement composé d'acteurs nordiques.

Voici sur le lien ci-dessous une traduction en français des échanges qui ont eu lieu.

Voici maintenant la vidéo correspondant à la question du journaliste.

Alors, que dire si ce n'est que nous touchons là le comble de l'absurde avec les nouvelles normes hollywoodiennes.

Le journaliste demande pourquoi il y a un manque de diversité ethnique et le réalisateur tente de clore le débat avec une réponse qui théoriquement est sans appel.

Arcel répond au journaliste : " L'action se passe au Danemark en 1750 ....."

Tout est dit dans cette simple phrase qui m'a fait éclater de rire !

On pourrait croire que cette évidence va mettre un terme à l'échange mais le journaliste insiste en expliquant que le film coréen PARASITE a pu entrer en compétition du meilleur film étranger pour les Oscars parce qu'il faisait apparaître une minorité sous-représentée, ce qui n'est pas le cas dans THE PROMISED LAND.

Vous pourrez noter qu'au début de l'échange Mads Mikkelsen se marre. Il est plié en deux et, progressivement, il va se sentir très agacé par l'insistance du journaliste qui affirme que le film ne pourra pas être sélectionné par l'académie des Oscars.

Ce bref échange montre bien que Hollywood a une énorme influence qui s'étend au delà des frontières étasuniennes.

Je voudrais simplement rappeler que si l'on impose des quotas d'appartenance aux minorités (qu'elles soient ethniques ou sexuelles) cela risque de se faire au détriment de la crédibilité, de la vraisemblance et de la véracité historique d'une oeuvre.

Cela risque de se faire aussi au détriment du sens d'une oeuvre qui incluerait des personnages "exotiques" à l'histoire qui décentreraient de manière inutile l'attention du spectateur.

C'est déjà ce qui se passe aujourd'hui avec de nombreuses séries Netflix où apparaissent certains personnages secondaires qui n'apportent rien au récit et qui sont créés artificiellement simplement pour respecter le cahier des charges de représentations des minorités.

Mis à part les africains et les asiatiques, va-t-il falloir mettre aussi des gays et des trans dans le film d'Arcel pour satisfaire les exigences hollywoodiennes et pour ne pas froisser la communauté LGTB?

Est-ce que ça va faire partie du cahier des charges que tout créateur devra respecter même si ça va à l'encontre du thème qu'il veut traiter et que ça n'a rien à voir avec son histoire?

Si demain un réalisateur veut faire un film sur une communauté d'esquimaux du XIX ème siècle devra-t-il y inclure aussi quelques africains ou afro-américains?

Tout cela est absurde et Hollywood nous ramène au temps du Maccarthysme en imposant de nouvelles normes liberticides. Avec une différence toutefois. Ce coup-ci il s'agit, pour la première fois dans l'histoire de l'occident, d'une inquisition liberticide qui émane de la gauche et de l'intelligentsia.

PS: Pour revenir au cinéma, et à des choses plus sérieuses, je vous laisse avec la bande-annonce du film de Nicolaj Arcel dont voici le synopsis:

Danemark 1755, le capitaine Ludvig Kahlen part à la conquête d’une lande danoise inhabitable avec un objectif impossible : établir une colonie au nom du roi en échange d’un titre royal qui le sortirait de la misère. Mais le seigneur de la région, l'impitoyable Frederik de Schinkel, croit avec arrogance que cette terre lui appartient et fera tout pour étouffer les projets de Kahlen…

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15 septembre 2023 5 15 /09 /septembre /2023 11:37

Bonjour les amis,

Je suis tombé aujourd'hui sur un article qui rapporte les mises en garde en Juillet dernier de l'UNESCO contre le tout technologique en classe.

Je vous mets en lien un excellent article dans sa langue originale (qui est le valencien, une langue co-officielle qui est parlée dans le sud-est de l'Espagne où je vis), et ensuite, je vous proposerai une traduction en français.

ASSEZ  DE FÉTICHISME TECHNOLOGIQUE EN CLASSE, DIT L'UNESCO

Le rapport de l'UNESCO La technologie dans l'éducation, qui a pour sous-titre "Un outil à quelles conditions?" et qui a été publié en juillet dernier, est un avertissement très sérieux contre un discours que l'on a entendu à maintes reprises au cours des dernières décennies, selon lequel l'avenir des salles de classe consiste à les remplir d'écrans. Le document est élaboré à partir de dizaines d'études indépendantes menées à travers le monde, et aboutit à une conclusion dévastatrice qu'il place en tête de synthèse : « Il existe très peu de preuves solides de la valeur ajoutée du numérique dans l'éducation. " Et il ajoute : « Beaucoup de ces indices proviennent de ceux qui tentent de les vendre. » L’exception évidente concerne les étudiants handicapés, mais pour le reste, il n’y a aucun avantage démontrable à utiliser ces outils en classe, et là où des études à grande échelle ont été réalisées, elles n’ont trouvé aucune amélioration significative.

Tous nos responsables éducatifs, pédagogues, etc. devraient lire attentivement le rapport (pour l’instant il n’est disponible qu’en anglais) et être capables de repenser de nombreuses opinions. Le chapitre quatre commence par un paragraphe très clair : « Étant donné que la technologie numérique affecte de nombreux aspects de la vie quotidienne, il est raisonnable de supposer que son application en classe transformera et améliorera automatiquement l’enseignement et l’apprentissage. Cependant, même si les étudiants doivent être formés au numérique, cela ne signifie pas nécessairement qu’ils doivent être formés grâce au numérique. Sa valeur pour l’enseignement et l’apprentissage doit être démontrée. » En d’autres termes, c’est une chose d’enseigner aux étudiants comment fonctionne la technologie, quels sont ses avantages et ses dangers, et une autre chose d’enseigner les langues, les mathématiques ou les sciences naturelles grâce à cette technologie. Et pendant des années, nous avons été amenés, à tort, à croire que l’un impliquait l’autre.

L’un des points positifs du rapport est qu’il tient compte de la réalité en classe. Souvent, les pédagogues disent aux professeurs comment enseigner, mais ils partent du principe que tous les élèves sont motivés, attentifs, et n'ont pas de problèmes à la maison . Au lieu de cela, on peut cette fois lire que « les risques des technologies de l'information en classe sont souvent sous-estimés dans la recherche et les évaluations » ; il y a une page dédiée à ce que ceux d'entre nous dans les salles de classe savaient déjà, à savoir que les écrans sont une distraction. Ou comme le dit le rapport : « L’utilisation des smartphones et des ordinateurs perturbe l’apprentissage en classe et à la maison. Une méta-analyse de recherches sur la relation entre l'utilisation du téléphone portable par les étudiants et les résultats scolaires dans quatorze pays a révélé un léger effet négatif, qui était plus important au niveau universitaire. La diminution est principalement liée à l'augmentation des distractions et du temps consacré à des activités non académiques pendant les heures d'apprentissage.

L’arrivée de notifications, ou la simple proximité d’un téléphone portable, peut empêcher les étudiants de prêter attention à la tâche à accomplir. Cela affecte la mémoire et la compréhension. On y retrouve également ce que pensent les enseignants : « Des études sur la perception des enseignants sur l'utilisation des tablettes et des téléphones mettent en évidence les difficultés de gestion de classe lorsque les élèves visitent des sites Internet autres que ceux indiqués par les enseignants ou en raison du niveau de bruit accru. » Demandez à n’importe quel professeur et il vous dira à quel point il est difficile de rivaliser avec un écran.

Il y a un autre aspect important qui est souvent oublié, c’est la vie privée. Une analyse de 163 produits éducatifs numériques a révélé que 89 % enregistraient les activités des élèves en classe et même en dehors des heures de classe, et vendaient ces informations à des agences de publicité. Cette surveillance a eu lieu sans le consentement des enfants ou des parents, et sans possibilité d'y mettre fin. Certains États ont commencé à réagir et ont interdit l'utilisation de produits d'entreprises comme Google ou Microsoft.

Enfin, il existe des preuves des risques liés à une utilisation excessive des appareils. « L'analyse d'un large échantillon de jeunes âgés de 2 à 17 ans aux États-Unis a montré qu'un temps d'écran plus long était associé à un moindre bien-être ; moins de curiosité, de maîtrise de soi et de stabilité émotionnelle ; une anxiété plus élevée; et davantage de diagnostics de dépression. L'UNESCO cite également trois études récentes qui indiquent que l'interdiction des téléphones portables à l'école améliore les résultats scolaires des élèves, notamment ceux d'un niveau inférieur. De plus en plus de pays décident de ne pas les autoriser en classe (entre autres, 40 % des États d’Asie du Sud-Est).

Ce rapport devrait constituer un changement de paradigme et montrer clairement que certaines idées vendues depuis vingt ou trente ans n'avaient aucune base empirique. Cela me rappelle les « guerres de la lecture » qui ont lieu actuellement dans de nombreux États des États-Unis. Il y a quelques décennies, la méthode traditionnelle d'enseignement de la lecture (structurée et basée sur la phonétique) a été abandonnée au profit d'un modèle plus « moderne » dans lequel les élèves découvraient la lecture à leur rythme, prenaient un livre s'ils en avaient envie, etc. . Le problème est que toutes, absolument toutes les études ont montré que l’apprentissage classique était bien plus efficace, et en fait, les taux de compréhension en lecture se sont effondrés dans tout le pays. Cependant, lorsque les autorités ont indiqué un retour au système précédent, de nombreux pédagogues et enseignants, formés à la méthode moderne, s'y sont opposés - malgré les preuves empiriques. Quant à la technologie, et outre l’éblouissement provoqué par les choses modernes, il y a une autre question pratique. Il est beaucoup plus facile pour un conseiller ou un ministre d'annoncer que quelques milliers d'ordinateurs ont été achetés que d'initier de profondes réformes du modèle éducatif.

Maintenant que nous savons que les médias sociaux et les smartphones ont créé une crise de santé mentale chez les jeunes générations, permettez-moi de terminer l'article avec l'avant-dernier paragraphe du résumé du journal : « Ce rapport souligne l'importance de vivre avec et sans la technologie numérique ; prendre ce qui est nécessaire dans une énorme source d’informations et rejeter ce qui est superflu ; de laisser la technologie soutenir – mais jamais remplacer – la connexion humaine sur laquelle reposent l’enseignement et l’apprentissage. L’accent devrait être mis sur les résultats d’apprentissage et non sur les apports numériques. On ne peut pas mieux dire !

Quand l'UNESCO met en garde contre l'utilisation abusive des écrans en matière éducative...

Voilà ! Personnellement, je n'ai pas grand chose à ajouter si ce n'est que ces dénonciations émises par de très nombreux enseignants qui, pour l'instant, prêchaient dans le désert sont cette fois-ci soutenues, études à l'appui, par la plus grande institution internationale en matière éducative, à savoir l'UNESCO.

C'est donc une aide bienvenue pour tout le monde, à commencer pour les cadres de l'Education Nationale, mais aussi surtout pour les profs qui pourront mieux se faire entendre avec un tel appui et qui auront des arguments à opposer quand ils ne seront pas assez écoutés.

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24 août 2023 4 24 /08 /août /2023 09:45

Bonjour les amis,

je vous propose aujourd'hui juste une petite réaction à chaud suite à la disparition d'Evgueni Prigojine lors du crash d'un avion privé en Russie.

Tous les experts étaient d'accord pour dire que la vie d'Evgueni Prigojine après sa tentative avortée de rébellion contre le pouvoir russe ne valait plus un kopeck.

L'accident tragique dans lequel son bras droit Dmitri Outkine et lui ont perdu la vie ne surprendra donc personne.

Prigojine, considéré comme l'homme des basses oeuvres de Poutine, a été associé depuis de longues années à un nombre incalculable de coups tordus et inconfessables de l'Etat russe, tant au niveau national qu'international, et disposait très probablement d'éléments confidentiels qui seraient très embarrassants pour le Kremlin s'ils venaient à être divulgués.

J'ai toujours cru que Prigojine avait le pouvoir vis-à-vis de Poutine d'exercer un chantage à l'information au cas où il lui arriverait malheur.

Je me suis même dit qu'il a dû profiter de ces dernières semaines pour peaufiner quelques vidéos contenant des détails techniques sur des opérations secrètes que lui seul peut savoir et des enregistrements de conversations avec ses donneurs d'ordres, et qu'il chargerait une personne proche ou un groupe de personnes de les divulguer s'il lui arrivait un accident.

En tout cas, moi, à sa place, c'est ce que j'aurais fait.

Donc dans les jours et semaines qui viennent nous saurons si Prigojine avait préparé toute une série de documents à publier en cas de malheur.

Si tel n'était pas le cas, je serais vraiment surpris et très perplexe que quelqu'un qui se savait en grand danger n'ait pas pris la précaution de préparer une dernière salve de "missiles médiatiques" contre ceux qu'il avait durement critiqué de son vivant.

Faut-il s'attendre à des révélations post-mortem d'Evgueni Prigojine ?
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19 août 2023 6 19 /08 /août /2023 16:59

Bonjour les amis,

Je viens de terminer la lecture de PORCA MISERIA un livre autobiographique de Tonino Benacquista, écrivain et scénariste, né en France de parents italiens.

Ce titre il faut l'expliquer. "Porca miseria" est un juron que les italiens lâchent quand ils sont vivement contrariés. On pourrait traduire cette locution en français par " Bon sang ! ". Mais ce juron contient aussi le mot "misère", cette maudite misère qu'essaient de fuir les immigrés.

Voici un résumé du livre fait par l'éditeur:
« Les mots français que j’entends ma mère prononcer le plus souvent sont cholestérol et contrariété. Je m’étonne qu’une femme ayant tant de mal à amadouer sa langue d’adoption puisse connaître deux termes selon moi si savants. Contrariété l’emporte de loin. Elle finit par se l’approprier comme s’il la débarrassait du devoir d’aller mieux, et qu’une fois prononcé, rien ne l’obligeait à développer, tout était dit, contrariété.
Les soirs où l’affrontement avec son mari devient inévitable, elle assène le mot ruine, en italien, c’est la note la plus aiguë de son lamento, la rouiiiina, dont le sens est sans équivoque : c’est l’émigration, le départ maudit, la faute originelle, la source de tous ses maux, la contrariété suprême. »
En 1954, la famille Benacquista quitte l’Italie pour s’installer en banlieue parisienne. Les parents, Cesare et Elena, connaîtront le sort des déracinés. Dans ce bouleversant récit des origines, leur petit dernier, Tonino, restitue avec fantaisie cette geste. Il raconte aussi les batailles qui ont jalonné sa conquête de la langue française.
Avec Porca miseria, Tonino Benacquista trace la lumineuse trajectoire d’un autodidacte que l’écriture a sauvé des affres du réel.
"

Voici ce qu'écrit Palamède sur la fiche Babelio consacrée à ce livre:

"Un ressentiment réciproque des parents que l'un noie dans l'alcool et l'autre dans la dépression, un naufrage parental dont les enfants sont les premiers à pâtir, voilà ce que raconte Tonino Benacquista dont l'immigration d'Italie en France de ses parents dans les années 50 n'a pas rempli ses promesses, bien au contraire. Pourtant pour le benjamin de la fratrie, le seul des cinq enfants à être né en France, si le constat est amer face à ceux qui ne lui ont transmis aucune culture, que d'ailleurs ils n'avaient pas, le salut, l'ouverture au monde passera par la littérature. Une littérature qui s'est d'abord refusée à lui, incapable qu'il était d'ouvrir un livre pendant une partie de sa scolarité, tout en aimant déjà, ce qui est pour le moins paradoxal, écrire des histoires. Des histoires qu'on ne peut qu'aimer, comme celle de sa famille, avec ses mélancolies, ses bas et ses hauts, ses hontes et ses fiertés. Parce que qu'il se livre sur une profonde dépression arrivée au moment du succès, ou qu'il réécrive l'histoire de ses parents sous un jour plus favorable pour leur rendre hommage, car dit-il : « Se livrer au plaisir de l'extrapolation, c'est se consoler du talent que la vie n'a pas eu. » Tonino est un merveilleux conteur qui par la force de son humour et la finesse de son imagination nous séduit irrésistiblement."

 

J'ai dévoré ce livre et j'y ai retrouvé tellement d'éléments de ma vie personnelle ou de personnes qui me sont proches que, parfois, il m'arrivait de faire une petite pause de lecture.

J'ai sélectionné deux extraits.

D'abord un premier dans lequel l'auteur parle de l'une de ses soeurs qui est retournée vivre en Italie…

"Anna va choisir la voie exactement symétrique. Il est dit que dans une
famille d’immigrés de trois enfants et plus il s’en trouve toujours un pour retourner au bled. À l’occasion de vacances dans son village natal, elle rencontre son futur mari. Pas un Turinois, ni un Sicilien, mais un gars du cru. Comment s’en étonner ? Avec lui, elle rebâtira la maison même où elle a vu le jour, et où elle vivra le reste de sa vie. Comme si elle reprenait son histoire là où elle avait été interrompue et que ce passage en France était une ellipse enfin refermée. La voilà de retour."

Et voici un deuxième extrait qui raconte quand le père prépare le départ en vacances au pays natal:

"La veille il a pris soin de glisser dans nos bagages des plaquettes de
chocolat et des paquets de café en vue de passer pour un parent prodigue
aux yeux de la famille. Laquelle fait semblant de s’émerveiller au lieu de le
rassurer : les Italiens ne souffrent d’aucune privation. Il ne réalise pas qu’il
fait preuve de la même condescendance que son frère américain à son égard
quand il lui envoie un billet de dix dollars dans un courrier…."

J'ai une petite anecdote personnelle au sujet du café et du chocolat que mes parents également apportaient aux amis et aux voisins restés au pays.

Un jour, alors que j'avais une dizaine d'années, j'ai surpris une conversation en italien entre deux voisines de mon grand-père paternel. L'une d'entre elles disait à l'autre qu'elle n'aimait pas le café torréfié à la française, et comme elle n'arrivait pas à se résoudre à jeter ce café que mes parents lui avaient offert (car ça aurait quand même été dommage) elle l'incorporait peu à peu " à petites doses" en le mélangeant avec son café italien habituel...Tout ça pour ne pas gâcher la marchandise !

Mes parents étaient loin de s'imaginer que leur café était "éliminé" à petites doses!....🤣🤣🤣

 

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12 août 2023 6 12 /08 /août /2023 19:33

Bonjour les amis,

Le 10 août dernier marque le 100 ème anniversaire de la mort du peintre valencien Joaquín Sorolla et en Espagne une série d'expositions, notamment à Madrid, vont mettre à l'honneur l'oeuvre de ce grand artiste.

Voici pour commencer sur le lien ci-dessous  un podcast de 4 minutes de RadioFrance qui résume la biographie de ce peintre.

A noter que la première intervenante ne prononce pas correctement le nom du peintre. Il faut dire "sorollia" comme s'il y avait un i après les deux l, de la même manière qu'on ne dit pas Salvador Allende mais Salvador "Alliende".

 

Faisons un petit arrêt sur l'un de ses tableaux que j'ai eu l'occasion de voir à Valencia il y a quelques années de cela.L'oeuvre s'intitule "Le retour de la pêche : remorquer le bateau" , a été réalisée en 1894, et elle est actuellement exposée au Musée d'Orsay à Paris.
C'est une scène traditionnelle centrée sur la vie des pêcheurs valenciens et dans celle-ci, comme dans tant d'autres, le véritable objectif du peintre est de capturer, chaque fois plus audacieusement, les effets que la lumière méditerranéenne a sur les personnages, les objets et le paysage.
C'est une composition paisible où des pêcheurs reviennent du travail, la présence d'une lumière puissante alliée à une immobilité majestueuse sont les deux éléments principaux d'une composition où le vent gonfle la voile qui se déploie sur toute la scène. L'extraordinaire torrent de couleurs irradie avec une lumière dorée qui se dépose à la surface des eaux et sur la crête des vagues et qui offre ses meilleurs contrastes entre l'ocre des boeufs et le jaune d'une partie des vêtements des hommes. 
L'œuvre est un souffle de vitalité méditerranéenne qui laisse percevoir l'odeur du salpêtre. Les corps des pêcheurs, l'effort des bœufs, les voiles au vent, le soleil au zénith... dégagent un optimisme serein. Le coup de pinceau de Sorolla est simple, précis et expressif et montre cette splendide lumière méditerranéenne que l'artiste manie magistralement. 

SOROLLA et la lumière méditerranéenne...

Je terminerai mon billet avec une petite série de tableaux de ce peintre du bonheur et de la sérénité.

SOROLLA et la lumière méditerranéenne...
SOROLLA et la lumière méditerranéenne...
SOROLLA et la lumière méditerranéenne...
SOROLLA et la lumière méditerranéenne...
SOROLLA et la lumière méditerranéenne...
SOROLLA et la lumière méditerranéenne...
SOROLLA et la lumière méditerranéenne...
SOROLLA et la lumière méditerranéenne...
SOROLLA et la lumière méditerranéenne...
SOROLLA et la lumière méditerranéenne...
SOROLLA et la lumière méditerranéenne...
SOROLLA et la lumière méditerranéenne...
SOROLLA et la lumière méditerranéenne...
SOROLLA et la lumière méditerranéenne...
SOROLLA et la lumière méditerranéenne...

Page facebook dédiée à la vie et à l'oeuvre de Sorolla.

 

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16 juillet 2023 7 16 /07 /juillet /2023 07:26

Bonjour les amis,

L'agression mortelle dont a été victime à Vieux-Condé un septuagénaire roué de coups de pieds par 3 adolescents de 14, 17 et 18 ans m'a indirectement rappelé un épisode personnel que j'ai vécu il y a quelques semaines.

J'étais seul en voiture en train de passer un croisement urbain et un véhicule grille un stop et m'oblige à freiner brutalement pour éviter une collision. Je fais un signal de la main au conducteur en lui indiquant le panneau STOP qu'il n'a pas respecté.

Et là, je vois le chauffeur, un jeune loulou de 25 ans en débardeur qui laisse apparaître de gros biceps bodybuildés, descendre furieux de sa voiture et se diriger droit vers moi avec la ferme intention de m'en coller une. Ça se voit sur son visage et son attitude ne laisse aucun doute.

Tout ça va mal se terminer.

Au moment où il s'approche de moi il se rend compte, notamment grâce ma barbe blanche, qu'il a affaire à une personne âgée, sexagénaire, et là, d'un seul coup il se reprend et change radicalement d'attitude.

Je lui dis:

" Monsieur, vous venez de griller un stop"

Et il me répond, avec un petit sourire très ironique, un peu moqueur.

" Désolé...je ne l'avais pas vu..."

Sans attendre la moindre réponse il fait demi-tour, remonte dans son véhicule et s'en va...

C'était la première fois de ma vie où j'allais être victime d'une agression mais c'est le respect dû à mon âge qui l'a évité.

Quelques heures plus tard j'étais en train de déjeuner en famille et j'ai dit à mes enfants.

" Hoy hay un tio que me ha perdonado la vida...." ce qui veut dire "Aujourd'hui il y a un mec qui m'a épargné la vie".

"Perdonar la vida" est une expression symbolique qu'on emploie en Espagne quand quelqu'un se pense supérieur à vous et croit se comporter de manière magnanime en évitant une confrontation avec vous, qu'elle soit physique ou simplement oratoire.

Alors j'aurais pu moi-même avoir une réaction d'orgueil et être vexé qu'une personne change d'attitude simplement à cause de mon âge, mais tel n'a pas été le cas...J'ai été soulagé de ne pas devoir aller à la baston.

Pourquoi ces 3 jeunes de Vieux-Condé n'ont pas eu cette petite lumière rouge qui s'allume dans le cerveau de tout être humain, une petite lumière de STOP qui indique que tabasser un septuagénaire à trois contre un est un crime lâche et barbare, même dans le monde des voyous...?

Va peut-être falloir qu'on fasse une différence sémantique entre voyou et racaille.

Le premier étant un délinquant qui possède encore un semblant de code éthique et moral qui lui appartient et pas le second qui est capable vraiment de tout et de n'importe quoi...

La racaille nous fait entrer dans la même ultraviolence barbare et gratuite qui était déjà annoncée dans ORANGE MECANIQUE le film de Stanley Kubrik.

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14 juillet 2023 5 14 /07 /juillet /2023 10:28

Bonjour les amis,

Pas de vrai billet aujourd'hui mais deux commentaires sur l'actualité française.

Commençons par une photo.

Bonne chance pour le 14 Juillet !...

Le RAID et le GIGN mobilisés pour encadrer les festivités du 14 juillet...il y a quelque chose de pourri dans la République...On ne sait plus s'il faut souhaiter bonne fête aux français...ou alors BONNE CHANCE...😡🤦‍♀️ La République que j'ai connue, que j'ai aimée, qui m'a instruit, émancipé, est en deuil après 30 ans de mauvaises gouvernances. 🥲

Deuxième point. Un horrible fait divers dans une bourgade que je connais bien, à quelques kilomètres du lieu de résidence de ma mère.

Un septuagénaire battu à mort à Vieux-Condé par 3 jeunes de 14, 17 et 18 ans...Encore une fois j'aimerais connaître le parcours, depuis le début, de ces 3 jeunes qui n'avaient pas d'antécédents judiciaires.

Je n'en sais pas encore assez pour savoir s'il s'agit d'un simple fait divers crapuleux (comme il y en a toujours eu) ou si, au contraire, ce crime affreux est le symptôme d'une dégradation scandaleuse et inacceptable du vivre-ensemble...mais il semble bien d'après les premiers éléments connus qu'on se situe plutôt sur la 2 ème option...à suivre donc...

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