Publié le 30 Avril 2025

Bonjour les amis,

Les espagnols ne sont pas prêts d'oublier l'incroyable journée du lundi 28 Avril 2025.

Pour moi ce premier jour de la semaine avait commencé de belle manière, avec un soleil radieux dès les premières heures de la matinée. Le lundi 28 c'est la saint Vincent Ferrier (en valencien Sant Vicent Ferrer), un saint originaire de ma région du sud-est de l'Espagne. La tradition veut que ce jour-là, dans toute la région de Valencia qui est composée de 3 provinces (Castellon-Valencia-Alicante), on mange une paella en famille ou avec les amis.

Tout commençait bien donc mais, alors que je parlais au téléphone avec ma mère, la ligne s'est brutalement coupée vers 12 h 30.

Rapidement je me suis rendu compte que cette interruption était due à une coupure d'électricité. Quelques minutes plus tard j'apprenais que le problème concernait tout le village et j'ai donc pris mon mal en patience.

Une heure plus tard je recevais un SMS de mon fils qui m'indiquait que le black-out concernait toute l'Espagne et aussi le Portugal et une partie de la France également.

Et là, d'un seul coup, une grosse inquiétude m'envahit. Je comprends le message mais j'ai encore du mal à y croire, avec la même sensation de stupéfaction que lors de l'annonce du confinement à cause du covid.

Une chute nationale du réseau ? Comment est-ce possible ? Et la première idée qui me vient en tête c'est celle d'une cyber-attaque de la part d'une puissance étrangère.

Peu de temps après c'est l'eau qui a été coupée à la maison, ce qui est logique car la distribution est assurée par des pompes électriques.

Et enfin, c'est ensuite le réseau internet qui a chuté et il devenait impossible d'avoir des nouvelles en utilisant son smartphone. Plus de télé, plus d'ordi et plus d'internet via le smartphone.

Sans électricité, sans eau, et enfin sans infos...

Un scénario qui ressemble au thriller angoissant du film LE MONDE APRÈS NOUS dont je vous avais parlé lors de sa sortie.

https://alea-jacta-est-ex-posteur.over-blog.com/2024/02/le-monde-apres-nous.un-thriller-delicieusement-angoissant.html

Des idées noires m'envahissent et je me demande franchement si on n'est pas en train de vivre une espèce de nouveau 11 Septembre mais, cette fois-ci, sans le savoir encore.

J'ai aussi, durant ces premiers moments, quelques pensées pour les ukrainiens qui vivent une situation bien plus cruelle depuis 3 ans maintenant.

Des nouvelles rassurantes me parviennent via Whatsapp. Les autorités indiquent que le courant sera rétabli entre 6 et 12 heures après la coupure, si tout va bien.

Inutile de céder à la panique donc, mais les longues heures qui suivront me plongeront dans une grande perplexité quant à notre vulnérabilité.

On comprend bien qu'une panne puisse affecter tout un secteur géographique, mais un pays entier ?

J'ai en tête le concept de la web inventé par les militaires américains pour se prévenir de ce genre problème. On évite qu'il y ait un grand point central de décision mais on les multiplie comme sur une toile d'araignée avec des centres interconnectés qui ne peuvent pas tous tomber en panne en même temps.

Donc, ce qui me paraissait improbable, voire impossible, s'est produit.

D'après le chef du gouvernement Pedro Sánchez, tout s'est joué en 5 secondes. En 5 secondes 60% de la production nationale, soit 15 Gigawatts, ont disparu sans qu'on n'en connaisse le motif exact.

A l'heure où j'écris ces lignes les causes précises du grand black-out ne sont pas encore officiellement identifiées.

Certains experts pensent que le problème proviendrait peut-être de la gestion des énergies renouvelables et de leur développement très rapide en Espagne alors qu'en même temps il n'y aurait pas eu les investissements nécessaires en infrastructures très coûteuses pour les stocker. Donc c'est peut-être une erreur politique de stratégie de développement qui serait à l'origine du problème mais il est encore trop tôt pour le savoir...Vous trouverez d'autres pistes de possibles explications sur le lien ci-dessous.

 

En attendant plus d'informations cette journée du 28 avril va avoir des conséquences. Il y aura un avant et un après. Vous avez tous vu aux infos le chaos et la confusion provoqués dans les transports et la paralysie de l'activité nationale. On a tous pris conscience de notre incroyable vulnérabilité. On est bien peu de choses...

L'objectif de tout gouvernement sera d'abord d'élucider en détail ce qui s'est produit, et ensuite d'offrir à la citoyenneté des garanties que tout sera entrepris pour que cela ne se reproduise plus jamais.

PS: lien d'intérêt culturel.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Vincent_Ferrier

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Publié le 28 Avril 2025

Bonjour les amis,

Je fais partie des personnes qui ont été profondément exaspérées par le pontificat du pape François comme en témoigne ce billet que j'avais écrit l'année dernière.

https://alea-jacta-est-ex-posteur.over-blog.com/2024/03/guerre-en-ukraine-ou-quand-le-pape-ferait-bien-mieux-de-se-taire.html

Mais, par ailleurs, je n'oublie pas que le défunt souverain pontife a fait aussi un travail interne important et nécessaire: luttes contre les financements douteux, contre la pédophilie et les nombreux abus, etc...Il a également établi des rapprochements importants avec les pays pauvres, avec les LGTB, avec les autres religions, etc...

Ne soyons donc pas trop injustes et rendons lui aussi l'hommage qu'il mérite car sa main n'a pas tremblé à l'heure de prendre certaines décisions à la fois nécessaires et qui demandaient un courage que n'ont pas toujours eu ses prédecesseurs.

Pami ceux qui ont été interrogés sur le bilan du pape, Michel Onfray est celui qui exprime le mieux l'agacement que j'ai ressenti tout au long de son pontificat.

Vous pourrez l'écouter sur cette vidéo de 40 minutes.

 

Michel Onfray explique bien les contradictions de ce pape qui a voulu à la fois être jésuite et franciscain.

Un pape qui était un peu caricatural dans ses symboles d'humilité (était-ce nécessaire d'aller en fiat 500?), un pape qui se voulait porte-parole des migrants mais qui n'a jamais mis à contribution les grandes richesses de l'Etat du Vatican qu'il gouvernait pour les secourir. 

De manière générale ce que je reproche au pape François c'est de ne pas avoir su formuler des messages qui soient écoutables par les occidentaux.
Par exemple, sur la question des migrants qui se noient en Méditerranée, il a interpellé les occidentaux comme si nous étions des personnes insensibles, dénuées de charité chrétienne, sans aucune compassion pour la souffrance de nos frères humains.
Encore une fois son message accusateur et culpabilisateur n'a pas eu l'effet escompté. En italie (pays très chrétien) c'est Meloni qui est passée...et ailleurs en Europe ce n'est guère mieux...

En ne cherchant pas à comprendre l'angoisse des occidentaux craignant une destabilisation sociale de leur espace, le Pape a manqué sa cible. Il émettait des discours "inaudibles".
Aller au parlement de Strasbourg provoquer les députés en taxant l'Europe d'être une "vieille femme stérile" n'était pas très habile ni très pertinent et ne pouvait que provoquer une réaction de rejet.
Les européens n'avaient pas perdu leur âme de par leur insensibilité mais pensaient simplement qu'on ne pouvait pas accueillir toute la misère du monde comme disait Rocard. Donc il fallait rechercher d'autres solutions pour que la solidarité puisse s'exercer quand même.

Au final je vois un Pape qui s'est laissé aller à la facilité avec des discours pleins de bons sentiments mais qui ne risquaient pas d'être entendus car trop coupés de la réalité. Des discours sans effets réels qui seront repris non pas par les "fidèles" mais par l'extrême-gauche essentiellement athée (comble du paradoxe).

Toutes ces considérations m'amènent à penser que le pape a été écouté de manière sélective. Chacun est allé piocher dans ses discours ce qui l'intéressait sans trop se soucier de la cohérence de l'ensemble du message. Les cathos traditionnalistes reprenaient ses diatribes contre l'avortement par exemple, tandis que l'extrême-gauche plutôt athée achetait son discours simpliste sur les migrants.

J'ai eu envie d'écrire ce billet, entre autres, après avoir vu sur les réseaux sociaux des dizaines de réactions de citoyens du monde qui aujourd'hui sanctifient le nom de François. Des citoyens qui le sanctifient, certes,  mais qui ont voté pour l'extrême-droite. Des citoyens qui ne se rendent même pas compte de leurs profondes contradictions. Or, vous ne pouvez pas à la fois sanctifier le nom de François et voter Meloni par exemple car c'est trop contradictoire, et pourtant c'est exactement ce qui s'est passé.

Le pape était involontairement devenu comme cette fameuse publicité des magazins LA SAMARITAINE, c'est à dire que chacun y trouve ce qu'il veut.

Ce qui relativise un peu la portée de son message...

 

Le pape François et la samaritaine...

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Publié le 27 Avril 2025

Bonjour les amis,

Je suis toujours très attentif aux déclarations de Trump car même si celles-ci sont souvent pleines de contradictions, de mensonges et de manipulations il faut néanmoins tenter de les décrypter pour connaître la part de vérités inquiétantes qu'elle recellent.

La semaine dernière Trump a concédé de manière totalement unilatérale, en se désolidarisant de ses alliés historiques, le supposé droit de la Russie d'annexer la Crimée. Une déclaration qui était d'une extrême gravité car elle scellait le changement de cap de l'administration américaine qui renonce de facto au respect du droit international et de la souveraineté des Etats. Même des observateurs assez objectifs comme Pascal Boniface regrettent cette prise de position du président américain qui rend le monde plus dangereux et enterre les bases de la collaboration occidentale fondée sur le respect du droit et de la liberté des peuples.

Mais voici que hier le président américain s'est interrogé publiquement sur la volonté réelle de Poutine de mettre fin à la guerre. Lisez donc ce lien ci-dessous.

Alors là, franchement, c'est le pompon ! Trump qui se demande s'il ne se fait pas balader par Poutine ?

On ne sait plus s'il faut en rire ou en pleurer.

On a donc eu droit à un Trump arrogant qui voulait faire cavalier seul, sans l'aide des européens, et qui maintenant nous explique que ça n'a pas l'air de trop bien marcher.

Trump n'a jamais présenté réellement un plan de paix. Il n'a fait que reprendre le narratif de Poutine pour tenter de le faire accepter par Zelensky en exerçant sur lui un ignoble chantage. Ça, ça porte un autre nom, mais ce n'est pas de la négociation. En fait nous vivons une alliance perverse et ignoble USA / Russie, un pacte coupable et honteux pour tenter de faire capituler l'Ukraine en lui faisant accepter les conditions de Poutine.

Poutine est devenu, grâce à l'irresponsabilité de Trump, le maître du jeu. Pendant les supposées négociations russo-américaines  la Russie n'a jamais autant bombardé les civils, à Kiev, notamment.

Et Trump, finalement, oblige les européens à  prendre en mains leur sécurité et aussi à pallier la déficience américaine en Ukraine. C'est la seule leçon qu'on peut tirer : apprenons à faire sans Trump qui n'a aucun crédit et qui est devenu réellement dangereux.

L'objectif des européens est de dépendre le moins possible des américains tant qu'ils seront dirigés par un sinistre clown qui veut agir dans la précipitation et qui menace de tout envoyer balader et de jeter l'éponge si les faits ne collent pas à ses volontés précipitées, capricieuses et incohérentes.

Discrètement l'Europe prépare sa défense sans les ricains et elle a bien raison de le faire.

 

PS . Ah, j'oubliais !...Trump qui reconnaît aux russes le droit d'annexer la Crimée, voila qui n'est pas rassurant pour les taiwanais non plus, eux qui sont devenus la cible ouvertement désignée du gouvernement chinois ...Quand je vous dis que Trump désoriente le monde et le rend dangereux...

PS nº 2 : Petite anecdote histoire de détendre un peu l'atmosphère. Hier une amie s'est interrogée, de manière ironique, sur le fait que le président américain s'est présenté vêtu de bleu aux funérailles du Pape François.

Quand Trump joue les girouettes et désoriente le monde...

Et je lui ai répondu ceci, de manière un peu facétieuse:

"Trump montre à la planète entière qu'il est le premier président qui veut éviter les dépenses inutiles comme l'achat d'un costume noir... Un président écologiste qui envoie un signal fort à l'humanité contre le consumérisme qui tue la planète...🤣..."

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Rédigé par alea-jacta-est

Publié dans #poutine, #Russie, #Ukraine, #Guerre, #Zelensky, #usa, #Humour, #Taiwan, #Chine, #pape François, #Vatican

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Publié le 14 Avril 2025

Bonjour les amis,

Le festival de musique sacrée de Rafol d'Almunia (sud-est de l'Espagne) s'est terminé hier soir avec un concert dédié au compositeur anglais Will Todd, né en 1970. Au programme il y avait, entre autres, son MASS IN BLUE, une messe qui contenait les 7 mouvements traditionnels de toute messe mais composée dans un style jazz. Le texte est conservé en latin et donc, Todd fait swinguer cette langue.

MASS IN BLUE est une oeuvre très riche, dense, qui parcourt de nombreux styles bien différenciés de l'univers musical du jazz.

Je ne suis pas (loin s'en faut) un spécialiste de ce genre musical et je préfère vous livrer une traduction  de l'anglais des explications assez détaillées faites par l'éditeur discographique de Will Todd.

Écrite en 2003 en réponse à une commande de David Temple et du Hertfordshire Chorus, et créée initialement sous le titre Jazz Mass, la Mass in Blue de Will Todd est un brillant mélange de grooves jazz entraînants et d'écriture chorale claire et puissante, sur laquelle le piano solo et la voix de soprano solo tissent et se fondent dans une délicieuse tapisserie sonore. L'œuvre reflète non seulement l'amour du compositeur pour le jazz et son admiration pour les interprètes de jazz, mais aussi sa propre expérience d'improvisateur. Elle permet également à Todd d'exploiter ses vastes talents choraux, qu'il déploie avec tant d'efficacité dans des œuvres telles que les oratorios The Burning Road (op. 10) et Saint Cuthbert (op. 7) ou l'écriture chorale de son opéra The Blackened Man. C'est une œuvre pleine d'assurance, écrite par un compositeur qui comprend et s'adapte au langage du jazz, utilisant librement la séquence blues de 12 mesures (fondamentale dans le développement du jazz) ainsi que des processus harmoniques plus complexes.

Le Kyrie s'ouvre sur une cadence énergique pour la section trio, qui s'inscrit dans le premier tempo de l'œuvre. C'est là que se fait entendre la première entrée vocale, un thème bluesy rappelant les negro spirituals, parfaitement adapté au texte « Kyrie eleison » (« Seigneur, aie pitié »). Progressivement, d'autres lignes rejoignent la mélodie initiale jusqu'à ce que le chœur au complet chante. Passant à la sous-dominante (si bémol), le chœur s'extasie sur « Christe eleison » (« Christ, aie pitié »). À mesure que la musique s'atténue, la soprano entre dans une mélodie mélancolique, aux accents fortement improvisés, qui se construit sur le retour de la tonalité originale de fa mineur. La musique du « Kyrie eleison » initial est reprise, le soliste s'imbriquant autour des lignes vocales dans une démonstration de virtuosité. Le mouvement ralentit et se termine sur un accord de fa mineur onzième envoûtant.

Le Gloria est lancé par une fanfare de cuivres qui ponctue tout le mouvement. Dès l'entrée du chœur, une rythmique entraînante s'installe, la section des cuivres apportant une couleur particulière. Dans la section centrale du Gloria, une mesure pulsée à 5/8 s'installe, qui monte progressivement jusqu'à une récapitulation du matériau d'ouverture concluant le mouvement.

Le Credo met en scène la soprano dans un blues coloré de 12 mesures en 12/8. L'atmosphère gospel est forte, le chœur reprenant les paroles du soliste et fredonnant une douce harmonie d'accompagnement. Toujours en trois sections, la première partie blues cède la place à une section plus sombre au « Crucifixus », et après « Et sepultus est » (« et il fut enterré »), un solo de piano entraîne l'orchestre dans une représentation éclatante du moment de la résurrection. Le « Et resurrexit » est réglé avec un swing rapide et brûlant qui finit par revenir au 12/8 alors que le mouvement se construit vers un point culminant palpitant.

Comme le Gloria, le Sanctus est écrit pour chœur et orchestre sans soliste. C'est une belle ballade lente, initialement jouée au piano, où les instruments à vent, notamment le saxophone soprano, sont mis à l'honneur. Ce mouvement offre un moment de tranquillité et de réflexion bienvenu après l'énergie des trois mouvements précédents.

Le Benedictus débute par un solo de contrebasse, sur lequel le chœur chante un thème qui se construit à partir des basses jusqu'aux autres voix. Cette musique est progressivement envahie par un nouveau rythme plus entraînant, et la voix solo reprend sa place dans la texture. Ce riff funky prend peu à peu le dessus, et la musique émerge dans une puissante section « Hosanna », avec des cuivres percutants et une sonorité chorale jubilatoire.

 

L'Agnus Dei naît des échos mourants de l'« Hosanna » avec une ballade soprano envoûtante accompagnée au piano. Dans le maestoso émouvant qui suit, on retrouve les thèmes principaux de l'œuvre sur des fanfares de trompettes aiguës et des accords de trombone puissants. Une fois de plus, l'harmonie blues puissante de 12 mesures soutient la texture. Une entrée en force du chœur, culminant en une douce section en la mineur, où des lignes chorales complexes se tissent sur une structure d'accords simple et répétée. Après une nouvelle montée en puissance, cette fois avec le chœur, la musique revient au thème initial de la ballade, la soprano étant maintenant accompagnée par un chœur et des cuivres discrets. Ce mouvement substantiel est plus que magnifique : douloureux, plaintif, un appel à la miséricorde et une prière pour la paix. Traditionnellement, la messe se termine ici, mais, dans un autre coup de maître dramatique, Will Todd laisse les altos suspendus à un mi doux après le dernier accord de l'Agnus Dei. L'attente grandit tandis que les sopranos récapitulent doucement le thème du Credo. La musique monte progressivement avec l'entrée du soliste, puis celle des ténors et des basses. Soudain, le rythme entraînant à 12/8 du Credo propulse la musique tandis que le chœur chante « Et expecto resurrectionem » (« Nous attendons la résurrection »), et la musique revient à la tonalité initiale, en fa mineur. Les accords finaux emphatiques de l'œuvre laissent l'auditeur non pas dans une contemplation silencieuse, mais propulsé dans la louange et la foi. Credo ! Amen !

Passons à l'écoute maintenant. Notez que l'Agnus Dei final est vraiment assez époustouflant. 

Voici les moments où apparaissent sur la vidéo chacun des 7 mouvements de cette messe.

0:12 - Kyrie
6:59 - Gloria
10:40 - Credo
20:49 - Sanctus
26:55 - Benedictus
32:00 - Agnus Dei

https://www.youtube.com/watch?v=2zYjXRJcAVE

C'est le choeur de la Rectoria qui a interprété hier soir cette oeuvre magistrale. J'en ai été assez ébloui et je félicite l'ensemble du choeur, tous les musicos qui étaient très en forme, Jaime Morell le chef d'orchestre très énergique et enfin la soliste Eva Olivencia pour sa prestation incandescente qui nous a coupé le souffle...Littéralement !

Choeur de la Rectoria sous la direction de Jaime Morell

Choeur de la Rectoria sous la direction de Jaime Morell

Si vous êtes abonnés à facebook, voici deux extraits du concert d'hier.

PS: Eva Olivencia n'apparaît malheureusement pas dans les extraits du concert d'hier soir donc je me permets de vous présenter sa voix sur le lien ci-dessous.

https://www.youtube.com/watch?v=7V3vKbkNnd8

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Rédigé par alea-jacta-est

Publié dans #Musique sacrée, #Chant, #Choeur, #Jazz, #Eva Olivencia, #Messe, #latin, #Chorale

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Publié le 13 Avril 2025

Bonjour les amis,

Dans le cadre du festival de musique sacrée qui se tient du 12 au 13 Avril à Rafol d'Almunia (sud-est de l'Espagne) j’ai eu l'énorme plaisir d’assister hier soir à l’éxécution du requiem allemand de Johannes Brahms par le choeur de chambre AMALTHEA de Valencia dirigé par Marta Mármol.

Un requiem allemand...

 "Ein deutsches requiem" est une oeuvre pour solistes (baryton et soprano), choeur et orchestre (avec orgue ad libitum) en sept mouvements. Elle dure de l'ordre de 1 heure 15 minutes, fut composée en 1868, et c'est grâce à elle que le grand compositeur allemand connut la célébrité internationale.

Alors que la messe de Requiem de la liturgie catholique commence avec la prière des morts (« Seigneur, donnez-leur le repos éternel »), Ein deutsches Requiem (d'inspiration luthérienne) s'ouvre à l'inverse en mettant l'accent sur les vivants avec le texte « Béni soit leur chagrin : qu'ils en soient soulagés ». Cette vision humaniste et sacrée est visible tout au long de l'œuvre.

Vous pourrez entendre sur le lien ci-dessous une version de référence dirigée par Karajan.

https://www.youtube.com/watch?v=jeCtv_2Zgu0

Vous pourrez également accéder aux paroles originales accompagnées d'une traduction française sur le lien ci-dessous.

La version que j’ai entendue hier à l'église de Rafol d'Almunia est un arrangement qui fut écrit à Londres en 1871 pour solistes, choeur, piano à 4 mains et percussions.

La distribution artistique fut la suivante:

Aurora Peña, soprano

Sebastià Peris, baryton

Fernando Taberner, piano

Diego Sánchez, piano

Raúl Martín, percussions

MARTA MÁRMOL, direction

J’ai été absolument ébloui par l’ensemble AMALTHEA, par la direction précise et pleine de grâce de leur très charismatique cheffe d’orchestre, par la grande qualité du choeur et aussi par les prestations puissantes des deux solistes.

Je n'ai pas d'enregistrement du concert d'hier soir mais voici une vidéo du groupe AMALTHEA qui dure 2 minutes et qui vous donnera une petite idée de la qualité du spectacle auquel j'ai assisté.

https://www.youtube.com/watch?v=IbZcJBF0s9g

Je peux vous dire que hier j'ai vraiment vibré et été saisi d'une puissante émotion qui ne m'a pas lâchée pendant près de 75 minutes. Cette oeuvre est passée comme un souffle continu et quand elle s'est terminée je suis resté comme ébahi, dans un certain état de béatitude et d'extase, un peu ailleurs, transporté...

Bravo AMALTHEA et un grand merci à leur cheffe. De là où j'étais situé dans la nef je suivais, comme magnétisé, sa main droite qui dirigeait de manière minimaliste, mais ferme et précise, sans grande emphase mais avec dans le geste une incroyable grâce.

L'ensemble AMALTHEA le 12 avril 2025 dans l'église de Rafol d'Almunia

L'ensemble AMALTHEA le 12 avril 2025 dans l'église de Rafol d'Almunia

Un requiem allemand...
Un requiem allemand...
Un requiem allemand...
Un requiem allemand...

NB: Le nom d' AMALTHEA mérite une petite explication que voici.

AMALTHEA, en grec Ἀμάλθεια (Amáltheia) signifie tendre déesse. Elle vient de la mythologie grecque où elle était une CHÈVRE-NYMPHE, descendante directe du SOLEIL, chargée de prendre soin et de nourrir Zeus avec son propre lait.

L'enfant-dieu, dans un accès de rage, arracha l'une des précieuses cornes d'Amalthée, lui causant une grande douleur. Lorsqu'il grandit, Zeus, pour se racheter de son acte, accorda à la CORNE le don de l'ABONDANCE, toujours pleine de nourriture et de biens.

Finalement, Amalthée devint la constellation du Capricorne, mais descend occasionnellement parmi les mortels avec sa musique abondante et exquise.

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Rédigé par alea-jacta-est

Publié dans #choeur, #baryton, #soprano, #musique sacrée, #Requiem, #Johannes Brahms, #Chant, #Mythologie

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Publié le 10 Avril 2025

Bonjour les amis,

Difficile de ne pas parler de lui, de ne pas penser à lui depuis qu'il a lancé une campagne de taxes douanières brutale dont les conséquences semblent à la fois très tristement prévisibles mais laissent aussi planer de gros doutes sur leurs profonds effets à long terme. La mondialisation va-t-elle muter vers autre chose ?

Voici un podcast de France Culture qui analyse cette question et qui permet de comprendre que Trump serait finalement le bras éxécuteur de tendances et de volontés économiques qui s'exprimaient déjà avant lui.

Voici également le point de vue de Pascal Boniface qui synthétise assez bien la situation nouvelle provoquée par le locataire de la maison Blanche et les nouveaux enjeux mondiaux...

https://www.youtube.com/watch?v=WoyAowt0zzI

Donc la question posée est finalement assez simple. Trump va-t-il réussir son pari de redynamiser l'industrialisation des USA ou, au contraire, va-t-il enfoncer son pays dans une récession plus grave que celle qu'il n'imagine et devra-t-il renoncer avant 2 ans (date de ses prochaines élections) à sa stratégie agressive qui risque de destabiliser également nombre de petits et de moyens pays ?

Mis à part cette grosse incertitude sur l'avenir du monde ce qui frappe aussi c'est le mépris et l'arrogance affichés par l'administration américaine. Voici comment Trump s'exprimait cette semaine lors d'un dîner avec les caciques du Parti Républicain.

Ecoutez de quelle manière il se moque des petits pays qui rêvent de lui " lécher le cul ".

https://www.youtube.com/watch?v=I1ztRr4A6Yo

Qu'une telle bassesse, vulgarité et arrogance puissent s'exprimer publiquement, sans filtres, au plus haut niveau de l'appareil d'Etat de la première puissance mondiale est un très mauvais signe pour toute notre planète.

En politique il arrive toujours un moment où les mots se transforment en actes, en faits.

C'est de nouveau la suprématie violente et coercitive qui s'exhibe éhontément et qui s'érige comme un modèle "normal" de relations entre pays.

Comme le rappelle Pascal Boniface dans son billet mis en lien ci-dessus Joe Biden prenait grand soin d'essayer de séduire ses partenaires internationaux, de les convaincre d'investir aux USA.

La méthode de Biden c'était celle de la séduction, du win-win, du gagnant-gagnant: convaincre ses partenaires qu'ils vont gagner beaucoup en misant sur vous.

Trump, quant à lui, ne peut s'empêcher de menacer et d'humilier ses partenaires. "Associez-vous à moi sinon ça va très mal finir pour vous " . 

Comme façon de communiquer c'est tout simplement désastreux et ça ne peut que provoquer une réaction de rejet chez ceux qui sont visés par le message.

Le sentiment d'antiaméricanisme n'a pas attendu Trump pour exister mais le président américain vient d'enfoncer le clou et de lui donner un gros coup de pouce.

Or, l'antiaméricanisme chez les simples citoyens a aussi des effets économiques non négligeables, à commencer par nourrir à l'extérieur des USA des pratiques de boycott des produits américains...sans compter le fait que nombre d'entrepreneurs étrangers (et patriotes eux-aussi  pour certains d'entre eux) en situation de choisir leur politique d'investissement seront également agacés par les injonctions trumpiennes.

On dit souvent que Trump se comporte avant tout comme un homme d'affaires, mais, même de ce point de vue-là, sa manière de procéder est assez désastreuse et va souvent à l'encontre de ses objectifs annoncés.

 

NB: Deux livres d'intérêts écrits par 2 des intervenants sur le podcast de France Culture que j'ai mis en lien.

https://www.babelio.com/livres/Orain-Le-monde-confisque/1811433

https://www.babelio.com/livres/Burbaumer-Chinetats-Unis-le-capitalisme-contre-la-mondiali/1634400

 

PS: Pour mémoire, et contrairement à Obama, le mépris affiché par Trump envers les petits Etats faibles ne date pas d'hier. Souvenez-vous quand en 2018 il taxait certains pays de "shit countries"..."des pays de merde"...No comment !

https://www.lemonde.fr/ameriques/article/2018/01/12/trump-traite-haiti-et-des-nations-africaines-de-pays-de-merde_5240652_3222.html

PS nº 2: Info de dernière minute.

A l'heure où j'écris ces lignes Trump vient d'annoncer une pause de 90 jours de ses taxes sauf pour la Chine. Encore une fois on est dans l'improvisation typique du président américain quand les faits contredisent son optimisme et on se retrouve UNE FOIS DE PLUS confrontés à sa manière habituelle, et pas très sérieuse, de génerer du chaos dans sa façon très erratique de negocier, mais ça ne change absolument rien au contenu de mon article d'aujourd'hui, car les intentions de Trump sont suffisamment claires...

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Publié le 6 Avril 2025

Bonjour les amis,

Mon billet d'aujourd'hui est la suite de celui que j'avais déjà consacré à notre projet participatif choral (voir sur le lien ci-dessous) dont le but est d'offrir une représentation du STABAT MATER de Karl Jenkins le 8 juin prochain à Pedreguer, une ville située dans le sud-est de l'Espagne.

https://alea-jacta-est-ex-posteur.over-blog.com/2025/01/premiere-repetition-du-stabat-mater-de-karl-jenkins.html

Hier c'était notre 4 ème répétition chorale et plus on avance dans le travail de cette oeuvre et plus les sensations sont fortes et agréables.

Tous les choristes connaissent maintenant très bien leur partition et l'essentiel du travail est désormais consacré à l'interprétation, au respect des nombreuses nuances et des caractères musicaux bien différenciés voulus dans chacune des pièces par le compositeur.

L'harmonie entre les différentes voix est au rendez-vous et l'oeuvre, grandiose, prend forme et s'impose.

Vous dire que je suis très enthousiasmé est vraiment un euphémisme.

Dans notre travail il est très important de bien nous écouter entre nous. Nous sommes à la fois chanteurs et auditeurs...Pour bien chanter il faut d'abord bien écouter les autres.

Les voix sont comme d'habitude au nombre de 4 (soprano-alto-ténor-basse système SATB) mais chacune d'entre elles se subdivise en 2 sous-registres, soprano1, soprano 2, alto 1, alto 2...etc...etc...Moi je suis basse 2, c'est à dire le registre le plus grave des basses.

Aujourd'hui je vous présente la pièce nº 5, le  SANCTA MATER, un chant de tristesse, d'espoir, de colère, de rédemption et de mort...Très épique et magnifique, très sombre aussi.

Voici d'abord la version studio dirigée par Karl Jenkins lui-même suivie du texte original latin accompagné d'une traduction en français.

https://www.youtube.com/watch?v=frlEguYs3nM

Sancta Mater, istud agas,
crucifixi fige plagas
cordi meo valide.

Sainte Mère, fais cela
grave les plaies du Crucifié
en mon cœur très fortement.


Tui nati vulnerati,
tam dignati pro me pati,
pœnas mecum divide.

De ton Fils blessé,
qui daigna souffrir pour moi
partage avec moi les tourments.


Fac me tecum pie flere,
Crucifixo condolere,
donec ego vixero.

Donne-moi de pleurer tendrement avec toi,
de compatir au Crucifié,
au long de mon existence !


Iuxta Crucem tecum stare,
et me tibi sociare
in planctu desidero.

Près de la croix, avec toi rester
et m'associer avec toi,
dans le deuil, voilà mon désir.

Voici maintenant une autre version, en direct cette fois-ci.

https://www.youtube.com/watch?v=RqP3SXf0PIM

Et pour finir, quelques images de notre répétition d'hier.

séance d'échauffement vocal sous la direction du ténor José Martinez

séance d'échauffement vocal sous la direction du ténor José Martinez

Notre directeur Jaume Morell donnant des indications

Notre directeur Jaume Morell donnant des indications

Pause en milieu de matinée avec des pâtisseries artisanales accompagnées de la mistela, un vin de liqueur de notre région

Pause en milieu de matinée avec des pâtisseries artisanales accompagnées de la mistela, un vin de liqueur de notre région

NB: l'image que j'ai utilisée pour illustrer mon billet est un détail du tableau de Raphael, intitulé LA DEPOSITION BORGHESE.

https://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9position_Borgh%C3%A8se

SANCTA MATER de Karl Jenkins
SANCTA MATER de Karl Jenkins

PS: Complètement hors-sujet.

Je n'écris pas de billets au sujet de la politique en ce moment car je me sens submergé par une actualité à la fois très dense et un peu dingue:

-  Scandale et polémique en France avec l'inégibilité pourtant peu discutable de Marine Le Pen: une Marine soutenue par Poutine, Viktor Orban, Elon Musk et Trump...on a les soutiens qu'on mérite ! Tous ces leaders internationaux voient dans la décision de la justice française une violation des droits démocratiques. Les faits avérés sont pourtant d'une extrême gravité et il faudra qu'on m'explique quelle loi française les magistrats ont violé ? Non obstant, je suis intimement convaincu que, malheureusement, la carte de la victimisation qu'est en train de jouer le RN va être payante...C'est comme ça ! Hélas !

-  Situations préoccupantes et tendues au Moyen-Orient et en Ukraine.

- Trump qui se lance dans une campagne jamais vue de taxes douanières un peu insensées qui perturbent gravement tous les marchés internationaux. A ce propos le duo Trump-Vance impose des droits de douane y compris à des îles non-habitées si ce n'est que par des populations de pingouins.Je vous envoie donc une photo-montage parodiant l'entrevue houleuse à la maison blanche avec Zelensky, mais cette fois-ci c'est le pingouin très perplexe qui est fermement prié de remercier les Etats-Unis et de demander pardon...

 

 

SANCTA MATER de Karl Jenkins

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Publié le 4 Avril 2025

Bonjour les amis,

Vous connaissez tous CAN'T HELP FALLING IN LOVE cette chanson d'Elvis Presley qu'on entend dans toutes (ou presque toutes) les cérémonies de mariage outre-atlantique.

https://www.youtube.com/watch?v=vGJTaP6anOU

Cette chanson fait partie du répertoire de mon groupe choral polyphonique et figurera au programme de nos concerts de printemps 2025 dont le thème général sera AMOURS ET DESAMOURS.

En version chorale et à 4 voix (SATB) la chanson d'Elvis donne ceci.

https://www.youtube.com/watch?v=hydmjRIoYG0

Hier soir, après avoir répété avec mon groupe cette chanson, Silvia, notre directrice de chant, nous a posé la colle suivante.

" Savez-vous de quelle chanson française est inspirée ce grand succès d'Elvis Presley ?

...??

...???

...???? "

Alors je vous laisse réfléchir quelques instants mais, hier soir, j'ai eu beau me gratter la tête et j'ai beau me flatter d'avoir une bonne mémoire musicale mais j'ai dû donner ma langue au chat.

Voici donc la réponse:

 CAN'T HELP FALLING IN LOVE est une création datant de 1961 de George Weiss, Hugo Peretti et Luigi Creatore qui se sont inspirés d'une romance française composée en 1784 par Jean-Paul Martini sur des vers de Jean-Pierre Claris de Florian.

Cette chanson vous la connaissez tous car il s'agit de PLAISIR D'AMOUR.

Il en existe cinquante mille interprétations, dont celle-ci, de Nana Mouskouri.

https://www.youtube.com/watch?v=7FAV2PrrRUs

Je ne résiste pas au plaisir de partager avec vous une version un peu plus vintage datant de 1931.

https://www.youtube.com/watch?v=cDFkDmaLXg4&t=63s

Alors, avouez que c'est assez surprenant quand même cette inspiration française à l'origine du méga hit planétaire du grand Elvis, et qu'on ne s'y attend vraiment pas.

Mais dès qu'on passe à l'écoute de PLAISIR DAMOUR l'inspiration de CAN'T HELP FALLING IN LOVE devient absolument évidente, flagrante !

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Rédigé par alea-jacta-est

Publié dans #Choeur, #Chant, #Chorale, #Elvis Presley, #Romance, #Mouskouri, #Yvonne printemps, #Musique

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