Publié le 24 Août 2023

Bonjour les amis,

je vous propose aujourd'hui juste une petite réaction à chaud suite à la disparition d'Evgueni Prigojine lors du crash d'un avion privé en Russie.

Tous les experts étaient d'accord pour dire que la vie d'Evgueni Prigojine après sa tentative avortée de rébellion contre le pouvoir russe ne valait plus un kopeck.

L'accident tragique dans lequel son bras droit Dmitri Outkine et lui ont perdu la vie ne surprendra donc personne.

Prigojine, considéré comme l'homme des basses oeuvres de Poutine, a été associé depuis de longues années à un nombre incalculable de coups tordus et inconfessables de l'Etat russe, tant au niveau national qu'international, et disposait très probablement d'éléments confidentiels qui seraient très embarrassants pour le Kremlin s'ils venaient à être divulgués.

J'ai toujours cru que Prigojine avait le pouvoir vis-à-vis de Poutine d'exercer un chantage à l'information au cas où il lui arriverait malheur.

Je me suis même dit qu'il a dû profiter de ces dernières semaines pour peaufiner quelques vidéos contenant des détails techniques sur des opérations secrètes que lui seul peut savoir et des enregistrements de conversations avec ses donneurs d'ordres, et qu'il chargerait une personne proche ou un groupe de personnes de les divulguer s'il lui arrivait un accident.

En tout cas, moi, à sa place, c'est ce que j'aurais fait.

Donc dans les jours et semaines qui viennent nous saurons si Prigojine avait préparé toute une série de documents à publier en cas de malheur.

Si tel n'était pas le cas, je serais vraiment surpris et très perplexe que quelqu'un qui se savait en grand danger n'ait pas pris la précaution de préparer une dernière salve de "missiles médiatiques" contre ceux qu'il avait durement critiqué de son vivant.

Faut-il s'attendre à des révélations post-mortem d'Evgueni Prigojine ?

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Rédigé par alea-jacta-est

Publié dans #Russie, #Ukraine, #Guerre, #Wagner, #Poutine, #Prigojine

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Publié le 19 Août 2023

Bonjour les amis,

Je viens de terminer la lecture de PORCA MISERIA un livre autobiographique de Tonino Benacquista, écrivain et scénariste, né en France de parents italiens.

Ce titre il faut l'expliquer. "Porca miseria" est un juron que les italiens lâchent quand ils sont vivement contrariés. On pourrait traduire cette locution en français par " Bon sang ! ". Mais ce juron contient aussi le mot "misère", cette maudite misère qu'essaient de fuir les immigrés.

Voici un résumé du livre fait par l'éditeur:
« Les mots français que j’entends ma mère prononcer le plus souvent sont cholestérol et contrariété. Je m’étonne qu’une femme ayant tant de mal à amadouer sa langue d’adoption puisse connaître deux termes selon moi si savants. Contrariété l’emporte de loin. Elle finit par se l’approprier comme s’il la débarrassait du devoir d’aller mieux, et qu’une fois prononcé, rien ne l’obligeait à développer, tout était dit, contrariété.
Les soirs où l’affrontement avec son mari devient inévitable, elle assène le mot ruine, en italien, c’est la note la plus aiguë de son lamento, la rouiiiina, dont le sens est sans équivoque : c’est l’émigration, le départ maudit, la faute originelle, la source de tous ses maux, la contrariété suprême. »
En 1954, la famille Benacquista quitte l’Italie pour s’installer en banlieue parisienne. Les parents, Cesare et Elena, connaîtront le sort des déracinés. Dans ce bouleversant récit des origines, leur petit dernier, Tonino, restitue avec fantaisie cette geste. Il raconte aussi les batailles qui ont jalonné sa conquête de la langue française.
Avec Porca miseria, Tonino Benacquista trace la lumineuse trajectoire d’un autodidacte que l’écriture a sauvé des affres du réel.
"

Voici ce qu'écrit Palamède sur la fiche Babelio consacrée à ce livre:

"Un ressentiment réciproque des parents que l'un noie dans l'alcool et l'autre dans la dépression, un naufrage parental dont les enfants sont les premiers à pâtir, voilà ce que raconte Tonino Benacquista dont l'immigration d'Italie en France de ses parents dans les années 50 n'a pas rempli ses promesses, bien au contraire. Pourtant pour le benjamin de la fratrie, le seul des cinq enfants à être né en France, si le constat est amer face à ceux qui ne lui ont transmis aucune culture, que d'ailleurs ils n'avaient pas, le salut, l'ouverture au monde passera par la littérature. Une littérature qui s'est d'abord refusée à lui, incapable qu'il était d'ouvrir un livre pendant une partie de sa scolarité, tout en aimant déjà, ce qui est pour le moins paradoxal, écrire des histoires. Des histoires qu'on ne peut qu'aimer, comme celle de sa famille, avec ses mélancolies, ses bas et ses hauts, ses hontes et ses fiertés. Parce que qu'il se livre sur une profonde dépression arrivée au moment du succès, ou qu'il réécrive l'histoire de ses parents sous un jour plus favorable pour leur rendre hommage, car dit-il : « Se livrer au plaisir de l'extrapolation, c'est se consoler du talent que la vie n'a pas eu. » Tonino est un merveilleux conteur qui par la force de son humour et la finesse de son imagination nous séduit irrésistiblement."

 

J'ai dévoré ce livre et j'y ai retrouvé tellement d'éléments de ma vie personnelle ou de personnes qui me sont proches que, parfois, il m'arrivait de faire une petite pause de lecture.

J'ai sélectionné deux extraits.

D'abord un premier dans lequel l'auteur parle de l'une de ses soeurs qui est retournée vivre en Italie…

"Anna va choisir la voie exactement symétrique. Il est dit que dans une
famille d’immigrés de trois enfants et plus il s’en trouve toujours un pour retourner au bled. À l’occasion de vacances dans son village natal, elle rencontre son futur mari. Pas un Turinois, ni un Sicilien, mais un gars du cru. Comment s’en étonner ? Avec lui, elle rebâtira la maison même où elle a vu le jour, et où elle vivra le reste de sa vie. Comme si elle reprenait son histoire là où elle avait été interrompue et que ce passage en France était une ellipse enfin refermée. La voilà de retour."

Et voici un deuxième extrait qui raconte quand le père prépare le départ en vacances au pays natal:

"La veille il a pris soin de glisser dans nos bagages des plaquettes de
chocolat et des paquets de café en vue de passer pour un parent prodigue
aux yeux de la famille. Laquelle fait semblant de s’émerveiller au lieu de le
rassurer : les Italiens ne souffrent d’aucune privation. Il ne réalise pas qu’il
fait preuve de la même condescendance que son frère américain à son égard
quand il lui envoie un billet de dix dollars dans un courrier…."

J'ai une petite anecdote personnelle au sujet du café et du chocolat que mes parents également apportaient aux amis et aux voisins restés au pays.

Un jour, alors que j'avais une dizaine d'années, j'ai surpris une conversation en italien entre deux voisines de mon grand-père paternel. L'une d'entre elles disait à l'autre qu'elle n'aimait pas le café torréfié à la française, et comme elle n'arrivait pas à se résoudre à jeter ce café que mes parents lui avaient offert (car ça aurait quand même été dommage) elle l'incorporait peu à peu " à petites doses" en le mélangeant avec son café italien habituel...Tout ça pour ne pas gâcher la marchandise !

Mes parents étaient loin de s'imaginer que leur café était "éliminé" à petites doses!....🤣🤣🤣

 

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Publié le 12 Août 2023

Bonjour les amis,

Le 10 août dernier marque le 100 ème anniversaire de la mort du peintre valencien Joaquín Sorolla et en Espagne une série d'expositions, notamment à Madrid, vont mettre à l'honneur l'oeuvre de ce grand artiste.

Voici pour commencer sur le lien ci-dessous  un podcast de 4 minutes de RadioFrance qui résume la biographie de ce peintre.

A noter que la première intervenante ne prononce pas correctement le nom du peintre. Il faut dire "sorollia" comme s'il y avait un i après les deux l, de la même manière qu'on ne dit pas Salvador Allende mais Salvador "Alliende".

 

Faisons un petit arrêt sur l'un de ses tableaux que j'ai eu l'occasion de voir à Valencia il y a quelques années de cela.L'oeuvre s'intitule "Le retour de la pêche : remorquer le bateau" , a été réalisée en 1894, et elle est actuellement exposée au Musée d'Orsay à Paris.
C'est une scène traditionnelle centrée sur la vie des pêcheurs valenciens et dans celle-ci, comme dans tant d'autres, le véritable objectif du peintre est de capturer, chaque fois plus audacieusement, les effets que la lumière méditerranéenne a sur les personnages, les objets et le paysage.
C'est une composition paisible où des pêcheurs reviennent du travail, la présence d'une lumière puissante alliée à une immobilité majestueuse sont les deux éléments principaux d'une composition où le vent gonfle la voile qui se déploie sur toute la scène. L'extraordinaire torrent de couleurs irradie avec une lumière dorée qui se dépose à la surface des eaux et sur la crête des vagues et qui offre ses meilleurs contrastes entre l'ocre des boeufs et le jaune d'une partie des vêtements des hommes. 
L'œuvre est un souffle de vitalité méditerranéenne qui laisse percevoir l'odeur du salpêtre. Les corps des pêcheurs, l'effort des bœufs, les voiles au vent, le soleil au zénith... dégagent un optimisme serein. Le coup de pinceau de Sorolla est simple, précis et expressif et montre cette splendide lumière méditerranéenne que l'artiste manie magistralement. 

SOROLLA et la lumière méditerranéenne...

Je terminerai mon billet avec une petite série de tableaux de ce peintre du bonheur et de la sérénité.

SOROLLA et la lumière méditerranéenne...
SOROLLA et la lumière méditerranéenne...
SOROLLA et la lumière méditerranéenne...
SOROLLA et la lumière méditerranéenne...
SOROLLA et la lumière méditerranéenne...
SOROLLA et la lumière méditerranéenne...
SOROLLA et la lumière méditerranéenne...
SOROLLA et la lumière méditerranéenne...
SOROLLA et la lumière méditerranéenne...
SOROLLA et la lumière méditerranéenne...
SOROLLA et la lumière méditerranéenne...
SOROLLA et la lumière méditerranéenne...
SOROLLA et la lumière méditerranéenne...
SOROLLA et la lumière méditerranéenne...
SOROLLA et la lumière méditerranéenne...

Page facebook dédiée à la vie et à l'oeuvre de Sorolla.

 

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Rédigé par alea-jacta-est

Publié dans #Peinture, #Valencia, #Espagne, #Impressionisme, #Sorolla

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