Publié le 28 Juin 2023

Bonjour les amis,

Tout comme vous je suis avec stupéfaction les suites et conséquences  de la rébellion de Prigojine.

Première constatation: la Russie offre une image pitoyable, consternante...Le pouvoir installé par Poutine, ce monstre, se dévore de l'intérieur, contre toute attente, mais dans une parfaite logique.

Pour la première fois depuis le début du conflit ukrainien le Kremlin ne peut accuser l'occident d'être la cause de tous ses maux. Celui qui a trahi est l'enfant gâté du régime qui a engrangé des milliards de roubles. Poutine le reconnaît publiquement et sape par la même occasion sa crédibilité, étant donné que ses déclarations contredisent toutes ses dénégations antérieures. Incroyable...littéralement incroyable...

On a pu se rendre compte que les Wagner (à peu près 8000 hommes) étaient capables de défier le régime et on a assisté à des scènes surréalistes de pelleteuses coupant les routes d'accès à Moscou pour stopper les rebelles. Des moyens de défense pathétiques qui ressemblent à ceux d'un petit pays du tiers-monde.

On a vu Loukashenko dire qu'il a négocié la survie de Prigojine avec Poutine dans des termes qui font penser au film de la mafia LES AFFRANCHIS de Martin Scorcese.

Selon les propres déclarations du président biélorusse il lui aurait dit: " On peut le buter mais ne le faites pas..."

 

On comprend Loukashenko qui sauve la peau du chef des Wagner qui l'avait aidé à truquer ses dernières élections...un prêté, pour un rendu...entre mafieux...

Le pacte destiné à offrir une porte de sortie aux Wagner paraît complètement délirant. La Biélorussie est prête à accueillir 8000 soudards et Loukashenko y voit une opportunité pour son pays. On croit rêver, enfin, un rêve qui est plutôt de l'ordre du cauchemar...comme si le peuple biélorusse avait besoin de ça...Ils ont accepté les armes atomiques de Poutine, et maintenant ils accueillent des mercenaires rebelles incontrôlables. 

Un monde de dingues, de véritables dingos...y'a pas d'autre mot !

Dans cet univers de dingos on apprend que le ministre de la défense Shoïgu possède lui-aussi une milice privée, un autre groupe de mercenaires...

Voila ce qu'a créé le système poutinien. Un monstre, un hydre à plusieurs têtes...avec chacune de ces têtes qui pourrait, à n'importe quel moment, prendre des initiatives désastreuses. Dieu seul sait ce que l'avenir nous réserve. Tous les experts sont devenus extrêmement perplexes et prudents. Quant aux spécialistes de l'ex-URSS, leur expérience leur est devenue complètement inutile. Tout est devenu hors-norme dans cet univers sans foi ni loi où tout ne tient qu'à la crédibilité du grand chef.

Revenons à Prigojine.

Que doivent penser maintenant les chefs des pays africains qui ont pacté avec les Wagner? Ils se retrouvent complètement en porte-à-faux. Le plan proposé par Loukashenko crée autant de problèmes qu'il en résout.

Que doit penser Xi Jinping de son allié Poutine dont le pouvoir semble bien vacillant?...défié par un taré sanguinaire?

Et puis il me manque une pièce dans ce puzzle.

Tout semble indiquer que Prigojine possède des moyens de chantage, qu'il est à même de faire des révélations et qu'il a préparé toute une série de documents prêts à être divulgués si, par malheur, un missile téléguidé lui éclatait dans la tronche...

Si Poutine avait été fidèle à lui-même la crise des Wagner aurait été résolue à sa manière...violente et expéditive...Or, Poutine temporise, gagne du temps...c'est un aveu de grande faiblesse.

A suivre donc...tout est possible...en pure logique mafieuse la vie de Prigojine ne vaut plus un kopeck.

En attendant Prigojine a réussi à faire passer un discours dans la population russe, un discours qui contredit complètement les motifs invoqués par le Kremlin pour envahir l'Ukraine.

Prigojine a ouvert la voie à ce que d'autres candidats osent s'opposer au discours grotesque officiel auquel plus personne ne croit. Prigojine n'a rien résolu mais il a ouvert la voie vers le langage de la vérité, un langage brutal, obscène et vulgaire mais auquel les russes croient davantage que les justifications hypocrites officielles qui tentent de sauver les apparences.

PS: dans cet univers absurde et dictatorial qu'est devenu la Russie le citoyen lambda apprend qu'il peut aller 20 ans en prison pour brandir une pancarte mais que le pouvoir peut amnistier des mercenaires armés marchant sur Moscou...quand je vous parlais d'un monde de dingos, le mot est faible...

Dans tout ce tumulte il est frappant de voir à quel point le peuple est le grand protagoniste absent, inexistant...le régime de terreur est efficace. Les citoyens assistent de manière muette et passive, comme si ils étaient pris en otage, à des règlements de compte entre chefs de clans.

PS nº 2: On a appris que les services américains étaient au courant de l'initiative de Prigojine, et que les services secrets français aussi....donc les russes étaient forcément au courant, et malgré tout, ils ont été complètement incapables d'étouffer dans l'oeuf le défi militaire de Prigojine. Ça en dit long sur l'état de délitement du pouvoir russe qui ressemble à un grand colosse aux pieds d'argile, un colosse en trompe-l'oeil. L'invasion de l'Ukraine est la plus grande catastrophe que Poutine ait jamais organisée. Il y a fait étalage de toutes ses faiblesses. Ça a commencé par les faiblesses de son armée et maintenant ça continue avec la faiblesse de son pouvoir clanique et kagébiste qui ne tient plus qu'à quelques fils.

Démonstration est faite que la Russie est devenu un pays qui "ne tourne pas rond" où il peut se produire du "grand n'importe quoi", ce qui est inquiétant si on songe que c'est la 2 ème puissance nucléaire au monde.

Plus que jamais règne cette sensation que l'Ukraine sera le tombeau de Poutine et du poutinisme.

Tiempo al tiempo, disent les espagnols.

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Rédigé par alea-jacta-est

Publié dans #Russie, #Poutine, #Prigojine, #mercenaires, #Loukashenko, #Bielorussie, #Guerre, #Wagner, #Politique

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Publié le 26 Juin 2023

Bonjour les amis,

Aujourd'hui j'aimerais partager avec vous une interview d'Eve Vaguerlant qui vient de publier un livre intitulé "Un professeur ne devrait pas dire ça".

C'est une entrevue assez édifiante sur son quotidien d'enseignante qui est semblable à celui de milliers d'autres de ses collègues. Ça dure 28 minutes et le meilleur est sur la fin.

 

 

40 ans qu'on délaisse ce qui marchait plutôt bien au nom d'un progressisme idéologique dogmatique complètement coupé de la réalité. Les résultats de l'école sont affligeants (ça ne fait même plus débat maintenant car c'est mesuré, quantifié)...Peu importe ! Toute la faute serait due au " manque de moyens", un manque de moyens qui a bon dos...Pas d'autocritique chez les néo-pédagogues comme Philippe Meirieu qui ont mené l'Education nationale droit dans le mur...Les nouveaux profs continuent d'être formatés pour gérer un système qui produit de l'échec. Pas de remise en cause profonde de la part des syndicats. La gauche s'enferme dans un blocage idéologique...Et c'est bien là le problème.

Cette école est l'école de l'égalité mal comprise par les idéologues de gauche. L'égalité, cette devise républicaine, est un point de départ et non pas un point d'arrivée. Tout le monde doit avoir accès aux mêmes savoirs sachant que tout un chacun en profitera différemment.

Si tout le monde arrive au même point final et que le baccalauréat par exemple se convertit en une forme de droit non-écrit mais bien réel on aboutit à l'instauration médiocratie (ou idiocratie) au lieu d'une méritocratie.

Mais la morale qui s'est imposée dans les centres de formation  des enseignants empêche que de telles idées puissent être ni même exprimées. Les profs s'autocensurent car si ceux qui pensent comme Vaguerlant le disaient ouvertement ils se feraient immédiatement taxer d'être des traîtres à la cause ou des incompétents.

Leur hiérarchie très culpabilisatrice leur dirait que c'est de leur faute (même s'ils sont des milliers à être dans le même cas et à se débrouiller comme ils peuvent). Vaguerlant explique très bien comment la hiérarchie sape l'autorité des profs en ramenant, par exemple, en classe un élève préalablement expulsé.

L'élève perturbateur est dans son "droit", un droit qui ne lui échappe pas et dont il sait faire usage au détriment des élèves venus en classe pour étudier.

J'ai souvent l'habitude de fustiger dans mes billets l'idéologie wokiste qui agit comme une inquisition qui interdit toute remise en cause de sa doctrine et toute liberté d'expression.

Ce que nous dit Vaguerlant c'est que malheureusement il en va de même au sein de l'Education Nationale où certains dogmes neópédagogistes plus que discutables ne peuvent être remis en cause.

Elle pointe du doigt les syndicats qui n'ont jamais eu le courage d'aller jusqu'au bout de leurs critiques et qui résument tout à de simples moyens économiques.

Tout est dit.

L'école a été victime de trahison, de lâcheté et de complicités coupables...et rien ne semble pouvoir changer la donne. C'est l'Omertá !

 

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Publié le 20 Juin 2023

Bonjour les amis,

J'ai découvert ce matin une archive de l'INA, très pertinemment commentée par Augustin Trapenard, dans laquelle Vladimir Nabokov répond à Bernard Pivot à une question au sujet de son roman LOLITA.

NB: Vous pourrez apprécier au passage la qualité de l'expression de Nabokov: le français était sa 3 ème langue (la première étant le russe et la seconde l'anglais). 

J'avais lu le livre et j'avais vu également l'adaptation cinématographique de Stanley Kubrik. Le gros problème c'est que Kubrik en apportant sa touche géniale personnelle a créé un archétype planétaire de la "nymphette sexualisée", qui ne correspond pas tout à fait à l'idée originale de son créateur.

Et là, il faut avouer que la mise au point de Nabokov est nécessaire. C'est la beauté innocente de Lolita, et non sa "perversité" qui hante l'esprit obsédé et torturé d'Humbert.

Nabokov rappelle dans un français absolument précis, rigoureux et délicieux que:

" Les sens de Lolita ne s'éveillent jamais sous les caresses d'Humbert Humbert."

Lolita est une jeune victime vampirisée par Humbert et si elle devait raconter elle-même son expérience une fois atteint son âge adulte on aurait un témoignage très proche du livre autobiographique de Vanessa Springora auquel j'avais consacré un article que vous pourrez lire sur le lien ci-dessous.

http://alea-jacta-est-ex-posteur.over-blog.com/2020/03/le-consentement.html

Finalement, et c'est un énorme paradoxe, Nabokov a créé un archétype littéraire universel, mais les différentes représentations et illustrations ultérieures en ont complètement dévoyé le caractère.

LOLITA est comme n'importe quelle enfant de son âge, innocente et enjouée, et le drame qu'elle va vivre n'existe qu'à cause du regard que Humbert porte sur elle.

James Mason dans le rôle d'Humbert

James Mason dans le rôle d'Humbert

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Rédigé par alea-jacta-est

Publié dans #Littérature, #Nabokov, #Lolita, #pédophilie, #abus sexuels

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Publié le 18 Juin 2023

Bonjour les amis,

Hier j'ai écouté une intervention de 3 minutes de Marco Travaglio, un chroniqueur et journaliste italien qui s'est spécialisé dans les affaires de corruption.

Vous pourrez l'entendre sur le lien ci-dessous qui est sous-titré en italien. J'adore sa manière très élégante de parler, et si vous ne comprenez pas ce qu'il dit je vous ferai ensuite un résumé de son intervention.

Au cas où vous ne pourriez pas accéder au lien antérieur je remets le même lien youtube  mais malheureusement sans sous-titres cette fois-ci

Le titre de cette vidéo est:

" L'embarrassante béatification de Berlusconi "

Interviewé par Lilli Gruber, Travaglio ne s'est pas joint au chœur des condoléances pour le leader de Forza Italia et en a expliqué la raison.

"Quand une personne décède, les condoléances sont généralement envoyées aux parents et amis. Pour dire des choses négatives, on attend au moins après les funérailles - a-t-il dit - Malheureusement, avec les réseaux sociaux, tout cela a été sauté et nous avons assisté à une journée de béatification embarrassante qui a complètement ignoré la vérité des faits. C'est pourquoi nous sommes obligés de dire ce que nous pensons ».

Travaglio explique qu'il veut éviter "l'hypocrisie". Il dit que "le pire des services serait de faire de Berlusconi un petit saint ( "santino") qu'il n'a jamais été". «Il n'a jamais rien fait pour se présenter comme un saint – a-t-il ajouté – également parce que s'il l'avait fait, les gens n'auraient pas voté pour lui. Ses électeurs savaient que c'était une canaille, une canaille sympathique certes mais une canaille quand même, et le Cavaliere n'a jamais rien fait pour le démentir. C'est justement pour ça que les gens votaient pour lui, et s'il ne s'était pas comporté avec ce cynisme il n'aurait jamais engrangé les votes qu'il a reçu.

Quand on a écrit sur ses procès dans notre journal, il nous a appelé (avec une moquerie cynique) pour se plaindre parce qu'on avait écrit qu'il avait des faux cheveux et non pas pour se défendre des graves accusations qu'on portait contre lui".

Travaglio ajoute "Il a non seulement fait beaucoup de choses répréhensibles, mais il a également normalisé ces comportements . Il a proclamé qu'il était juste de les faire et de les revendiquer, il a exalté l'évasion fiscale au nez et à la barbe de la Police des Finances. Ce sont des faits très graves qui lui survivront, on n'avait pas de Droite décente avec lui et on ne l'aura pas non plus même après lui car le Berlusconisme a corrompu non seulement FORZA ITALIA mais aussi le reste de la droite italienne qui a fini par adopter ses attitudes inciviques."

En marge de ces remarques pleines de bon sens de Travaglio, il raconte une anecdote amusante.

Giulio Andreotti (chef historique des démocrates chrétiens, très rusé et machiavélique) avait dit que sur son épitaphe il voulait que n'apparaissent que son nom suivi des dates de naissance et de décès. Il ne voulait aucune phrase car il trouvait que toutes les épitaphes se ressemblaient comme si dans les cimetières il n'y avait que des braves personnes.

Andreotti avait dit avec malice :

 Scusati ma si sono tutti buoni dove è il cimitero dei cattivi ?

"Excusez-moi mais si c'était toutes des braves personnes, où se trouve le cimetière des méchantes gens?..."

C'est à 30 secondes sur la première vidéo, et à 1 minute 45 secondes sur la vidéo youtube.

NB: "Cattivi" veut dire mauvais ou méchants...au choix...

PS: Je rajoute en dernière minute  à mon billet du jour cette vidéo dans laquelle un italien explique la longue liste des magouilles de Berlusconi et pourquoi il ne le remercie pas...j'ai pas le temps de traduire vu que la liste (non exhaustive) est longue...🤣🤦‍♀️🤦‍♀️🤦‍♀️

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Rédigé par alea-jacta-est

Publié dans #Italie, #Berlusconi, #Corruption, #Funérailles, #Andreotti, #Politique, #Populisme, #Humour

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Publié le 16 Juin 2023

Bonjour les amis,

Je viens de finir la lecture du dernier livre d'Eric Naulleau consacré à la leader écologiste Sandrine Rousseau, championne indiscutable de la pensée wokiste en France.

Quand Eric Naulleau taille un beau costard à Sandrine Rousseau...

Voici le résumé de l'éditeur :
Sandrine Rousseau est ce qu'on appelle " une bonne cliente ". On se l'arrache autant pour ses punchlines provocatrices (quand elle appelle " à changer de mentalité pour que manger une entrecôte sur un barbecue ne soit plus un symbole de virilité ") que pour ses bourdes (quand elle juge qu'accueillir des terroristes afghans en France permet de mieux les surveiller). Pour le plus grand profit des médias et de l'intéressée. Mais derrière le cirque médiatique, Sandrine Rousseau travaille à l'avènement d'un inquiétant modèle de société.
Dans ce pamphlet, Eric Naulleau montre que le " rousseau­isme " est un sectarisme aux relents totalitaires : il déconstruit la déconstructrice à partir de l'analyse serrée de ses propos, de ses écrits politiques et même de son unique roman. La reine est nue.

Voici un entretien dans lequel Naulleau parle de son livre.

Naulleau commence son livre en montrant comment Rousseau a évincé Julien Bayou en lui intentant un bien mauvais procès médiatique alors qu'il n'y avait même pas l'amorce d'un début de commencement d'enquête judiciaire. La suite des événements démontrera qu'il n'y avait rien...absolument rien...que la compagne de Julien Bayou était victime de ce qu'on appelle depuis plus de 2000 ans un chagrin d'amour.

Les chagrins d'amour ne sont pas exclusivement provoqués par les hommes ni par le  système patriarcal tant pourfendu par Rousseau. Bayou a  été évincé d'une manière absolument ignoble, inadmissible en démocratie où c'est toujours l'accusé qui doit bénéficier du doute. En ce qui concerne Bayou le dossier est vide...rumeurs, témoignages de supposés spécialistes qui ne l'ont même pas fréquenté...Bayou aurait été coupable, tenez-vous bien, de chantage affectif...C'est effarant !

Il n' y aura pas de procés...et même pas d'enquête interne ! C'est le comble !

Ensuite Naulleau développe dans son livre avec talent et humour toutes les contradictions et les incohérences dans lesquelles Rousseau s'empêtre éhontément, poussée par son carriérisme désinhibé.

En fait quand on lit ce pamphlet on est étonné que Rousseau ait pu arriver si loin en politique et que ses positions caricaturales ne l'aient pas renvoyé dans le néant. Sandrine Rousseau continue d'exister politiquement et ça c'est un signe de nos temps où prévalent le tintamarre et la culture du buzz relayées efficacement par les médias. Peu importe ce que vous dites, pour exister il faut faire du bruit constamment.

On pourrait reprocher à Naulleau de ne pas se lancer dans une analyse complète et exhaustive de la pensée de Sandrine Rousseau même si celle-ci n'existe pas vraiment de manière personnelle: en fait Rousseau ne fait que repomper toutes les mauvaises idées venues d'Outre-Atlantique. Elle n' a jamais théorisé sa pensée par écrit mais par contre elle est une synthèse parfaite de toute la doctrine Woke.

Le livre s'attarde trop à mon goût sur le clash entre Angot et Rousseau dans lequel Angot n'admet pas que d'autres personnes s'approprient de sa douleur de femme violée et victime d'inceste. 

Naulleau en profite pour égratigner d'autres auteurs complètement surcotés comme Annie Ernaux et Christine Angot, Il nous parle des autres écrivains qui ont bien plus de talent mais qui ont subi injustement les foudres inquisitoriales des néo-féministes comme Philip Roth qui n'aura jamais le Nobel car souffrant à tort de l'étiquette de misogyne.

 

Le livre a le mérite de nous mettre en garde contre les dangers du Rousseauisme qui sont en tout point comparables à ceux de l'inquisition et des systèmes totalitaires et liberticides. Si le rousseausime était mis en pratique nous arriverions à une société où régnerait l'autocensure et dans laquelle les idées dissonantes ne pourraient même plus s'exprimer, une société qui détruirait systématiquement tout son patrimoine culturel et artistique car n'importe quelle oeuvre du passé serait considérée comme une offense insupportable par certaines minorités...

L'humour est souvent  la meilleure manière de lutter contre cette dérive rétrograde et destructrice et le livre de Naulleau n'en manque pas. Je me suis bien marré en le lisant. Comme si c'était du San Antonio...ça fait du bien.

Je terminerai avec une caricature qui n'est pas dans le livre et qui me fait bien rigoler.

NB: Bien évidemment Sardine Ruisseau n'a jamais prononcé la phrase reproduite ci-dessous....simplement cette caricature pousse sa logique jusqu'au bout...

 

 

 

Quand Eric Naulleau taille un beau costard à Sandrine Rousseau...

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Publié le 13 Juin 2023

Bonjour les amis,

Quelques mots sur la mort de Berlusconi, celui qui a inventé le trumpisme avant Trump.

Simplement rappeler un truc incroyable et à priori invraisemblable. 

Berlusconi a fait irruption dans la vie politique italienne à un moment où les grands partis traditionnels tant de droite (les démocrates chrétiens) comme de gauche (parti socialiste) étaient embourbés dans des scandales de corruption à répétition et que les juges étaient en pleine opération Mains Propres.

Finalement celui qui va convaincre les italiens d'en finir avec tout ça c'est le plus coquin d'entre tous: un homme qui a bâti sa fortune personnelle dans la promotion immobilière en recyclant l'argent de l'évasion fiscale de la  bourgeoisie italienne.

Nota Bene : l'adjectif "coquin" est ici à prendre dans le sens de "Personne vile, capable d'actions blâmables".

Comment Berlusconi est-il arrivé à se faire passer pour le sauveur du pays? En dominant l'ensemble des groupes de communication privés...et en misant de manière populiste et avec succès sur la fibre patriotique italienne.

Berlusconi restera celui qui a démontré que tout le monde (ou presque) a un prix et qu'un magnat peut même s'offrir une présidence de gouvernement. Pour la première fois la confusion était totale entre les intérêts privés d'un homme d'affaires sans scrupules et ceux d'un pays. Trump n'a rien inventé.

Je passe sur ses frasques de prédateur sexuel que tout le monde connaît et sur le fait qu'il sera quand même condamné pour fraude fiscale à 4 ans de prison sans qu'il n' y mette jamais les pieds et sans que ça ne provoque un coup d'arrêt définitif  à sa carrière politique.

Berlusconi aura été toxique jusqu'au bout puisqu'il y a appuyé son ami Poutine après l'agression contre l'Ukraine du 24 Février 2022.

Le seul dirigeant à s'être embaumé de son vivant à coups de chirurgies esthétiques...

Le seul dirigeant à s'être embaumé de son vivant à coups de chirurgies esthétiques...

PS: Hors-sujet.

Hier mon ami Basile de Césarée m'a envoyé une vidéo de Tatiana Ventôse, une ancienne militante du Parti de Gauche de Mélenchon qui explique comment elle en est arrivée à se démarquer d'une certaine gauche française. Basile a accompagné son partage de vidéo avec ce commentaire à propos de Tatiana:

"Une réflexion salutaire ! Je la suis depuis longtemps et ne peux qu'adhérer à sa prise de conscience..."

Ça m'a fait un bien fou d'entendre Tatiana, et je l'ai écouté jusqu'au bout, littéralement scotché...D'un seul coup je me suis dis qu'il y a une partie de la jeunesse qui n'a pas perdu le Nord, qui est restée lucide et qui n'est pas prête à se laisser embobiner par les dérives wokistes, racialistes et indigénistes des Mélenchon, Obono, Autain, etc.....

A noter que cette gauche dévoyée et à côté de la plaque que dénonce Tatiana vient de se prendre une claque MAGISTRALE historique en Espagne avec PODEMOS qui est retombé à moins de 4% aux élections de fin Mai dernier.

Ce qui est absolument HALLUCINANT c'est le manque d'autocritique chez les responsables de PODEMOS après ce résultat catastrophique. Aucune démission...rien...que dalle...nada !

Les leaders de PODEMOS ont une lecture politique infantile que je résumerai de la manière suivante:

" Si c'est moi qui fais un bon résultat électoral c'est le peuple qui a parlé, mais dans le cas contraire, c'est le peuple qui a été trompé et manipulé..."

Ils sont réellement pathétiques !

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Rédigé par alea-jacta-est

Publié dans #Berlusconi, #Italie, #Podemos, #Mélenchon, #Tatiana Ventôse, #Trump, #Politique, #Populisme

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Publié le 9 Juin 2023

Bonjour les amis,

Ce matin je suis tombé sur un article du FIGARO que j'ai mis en lien ci-dessous et qui fait un état des lieux assez consternant de l'épreuve de philo au Bac.

Alors, bonjour la motivation des élèves et la culture de l'effort !

 Même les littéraires font l'impasse sur cette épreuve et préfèrent se consacrer à Parcoursup. C'est le comble !

Je trouve cette dérive en tout point lamentable et dommageable pour l'avenir de toute la citoyenneté.

Notre époque souffre cruellement de déficit philosophique.

N'importe quel charlatan, youtubeur, influenceur, ou manipulateur au service de puissances étrangères utilise les réseaux sociaux pour inonder la toile de fakes news, de post-vérités, de mensonges aberrants.

Face à cette avalanche de contre-vérités qui est très efficace, suffisamment efficace par exemple pour changer le résultat d'un scrutin électoral, seule une solide formation philosophique peut permettre à une citoyenneté d'avoir la maturité suffisante pour ne pas prendre pour argent comptant des faux raisonnements.

L'école aiguise l'esprit critique des élèves afin qu'ils sachent détecter les failles dans une séquence argumentative.

A l'école on peut enseigner le chemin qui mène vers des vérités, à séparer ce qui est de l'ordre de la science de ce qui ne l'est pas. Apprendre à faire la différence entre une opinion et un fait objectif peu discutable. 

A l'école on apprend aussi à douter, mais pas de manière stérile et idiote, mais plutôt de manière constructive pour s'approcher au mieux de la vérité.

Bref, au moment où notre époque nécessite plus que jamais une formation philosophique de qualité cette matière est reléguée au second plan. L'enseignement de la philosophie est une garante de notre bonne santé démocratique.

Si Macron voulait former une citoyenneté malléable et manipulable il ne s'y prendrait pas mieux.

Je termine avec un seul exemple entre mille, avec un auteur qui mérite d'être étudié et que je n'ai pas eu la chance d'aborder au lycée.

Cicéron , ou comment agir moralement quand tout s'effondre ? 

Avouer que c'est un thème à l'ordre du jour, non ?

PS: Je m'empresse d'ajouter que la philo est une matière qui compte en Espagne (où je vis) et qu'il n'est pas question de faire l'impasse. Moins de 10 sur 20 en contrôle continu et le candidat est recalé, même s'il a choisi une filière scientifique.

PS nº 2: Mon ami facebooker et prof de philo Basile de Césarée a écrit ceci au sujet de l'article du FIGARO:

"Ce n'est pas faute d'avoir alerté la hiérarchie. Tout était prévisible dès l'annonce de la réforme, c'est donc que c'était voulu !..."

PS nº 3 : Terminons sur une note d'humour de syndrome provoqué par un déficit philosophique...

Ce déficit philosophique dont souffre notre époque...

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Rédigé par alea-jacta-est

Publié dans #Philosophie, #Baccalauréat, #Education, #Cicéron, #Scolarité, #Démocratie, #Macron

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Publié le 8 Juin 2023

Bonjour les amis,

Ce matin j'ai essayé (sans succès à cause de pb techniques de la plateforme overblog) de répondre à un article de Rosemar dans lequel Caius propose dans ses commentaires une longue série d'arguments et d'articles qui mettent en doute le fait que les russes seraient les responsables volontaires de la destruction partielle du barrage de Kakhova.

Je vous invite à lire les commentaires de Caius sur le lien ci-dessous.

Pour ma part, j'avais écrit avant cette destruction, que Poutine était comme ces enfants qui préfèrent casser un jouet  plutôt que de le rendre à son propriétaire.

Au sujet de qui a fait sauter le barrage André Markowicz (écrivain et traducteur) ne doute pas un seul instant qu'il s'agit des russes. Je vous livre sa lecture sur les motivations de Poutine qui, selon lui, ne sont pas directement d'ordre militaire...Ce n'est pas, selon lui, pour freiner l'avance d'une éventuelle contre-offensive ukrainienne que le barrage a été détruit. On serait plutôt dans une logique du "jouet cassé" et d'un chantage ignoble à la destruction.

Voici ce qu'il a publié sur sa page facebook.

https://www.facebook.com/andre.markowicz

"Le dernier chantage

Sur la responsabilité des Russes dans la destruction du barrage, il n’y a aucun doute, comme sur le fait que cette destruction n’est pas un accident, mais une décision réfléchie, et réfléchie très, c’est le cas de le dire, en amont. — Les autorités ukrainiennes avaient signalé, dès l’automne 22, que le barrage, entièrement sous le contrôle des Russes, avait été miné. Tout le monde est d’accord pour dire qu’aucun missile n’est assez puissant pour le faire sauter.

Non, il s’est agi, visiblement, à la fois de faire sauter, depuis l’intérieur, le bâtiment principal (qui abritait le centre de direction) – un peu comme les russes avaient fait avec la prison d’Elinovka –, et de faire céder les postes secondaires (je ne sais pas comment ça s’appelle en français, je n’ai pas trouvé le mot, on dit en russe : « peremytchki ») qui maintiennent la sécurité de l’ensemble. Bref, sur un bâtiment qui avait été fragilisé par un bombardement durant l’automne, on a fait monter le niveau de pression de l’eau (le niveau de l’eau sur le barrage n’avait jamais été, historiquement, aussi haut depuis une semaine, après voir été le plus bas une semaine auparavant), et il y a eu une réaction en chaîne (ne me demandez pas comment, techniquement parlant) qui a fait qu’à un moment précis, tout a cédé.

Une semaine auparavant, un décret officiel russe avait été passé, cité abondamment aujourd’hui par la presse ukrainienne : il s’agit de dire que, puisque la situation militaire était instable,  il n’y aurait pas de contrôle technique ni d’études des causes des avaries sur les installations hydrauliques jusqu’au... 1er janvier 2028. Un document sidérant, et qui dit tout. Pourquoi jusqu’au 1er janvier 2028 ? Parce qu’il s’agit toujours de la même doctrine « Serguéïevtsev » : on détruit tout et on ne répare pas. On fait vivre la population dans la misère et, concrètement, l’esclavage, le temps qu’elle vienne, par nécessité, nous manger dans la main. Et là, bon, d’ici cinq ans, on commencera à reconstruire...

Sauf que... que signifie cette destruction ?

On dit que c’est pour empêcher l’offensive ukrainienne d’avancer. Ce n’est pas ça, pour une raison toute simple : même avec le barrage, la largeur du Dniepr à cet endroit là fait qu’il est impossible, ou quasiment impossible, de forcer le passage, surtout s’il s’agit de faire passer du matériel lourd (c’est la raison pour laquelle les Russes avaient été forcés de laisser Kherson). Il y avait des combats, mais c’étaient des escarmouches, sur des îles côtières, dans des endroits marécageux. Mais non, il ne s’agit pas de ça. Comme il ne s’agit pas, en faisant sauter ce barrage, de ne plus faire parler de l’offensive elle-même, qui se développe, parce que, ça, c’est une stratégie de deux jours.

Oui, Kherson est inondée. Mais toutes les victimes (ou quasiment toutes), les destructions les plus catastrophiques se trouvent sur la rive gauche, qui est plus basse, et qui est entièrement occupée par les Russes. C’en est arrivé au point que si l’état-major a fait évacuer à l’avance ses troupes motorisées, il y a eu plein d’unités de fantassins, de nouveaux mobilisés, qui n’ont pas été prévenus de ce qui se passait, et les Russes ont perdu des dizaines et des dizaines de soldats à côté du barrage, qui ont été engloutis les premiers. Pour la population civile, rien, absolument rien n’a été entrepris. On a vu Saldo, l’agent de Moscou, faire une video à Kakhovka, et dire que les gens travaillaient normalement, que les stations-services étaient ouvertes, mais quand un autre canal télegram a publié la même interview, prise sous un autre angle, on a découvert, derrière le dos de Saldo, qu’il parlait au-dessus d’une place totalement engloutie sous une eau marron. Mais, dit-il, « les gens sont des gens, ils sont attachés à leur maison, ils ne veulent pas partir »... Ils ne peuvent pas partir, parce qu’il n’y a rien de fait.

La situation pour l’eau potable est critique pour tout le monde. Côté ukrainien, à Krivoï Rog (ou Rig), ville natale de Zelensky, 600.00 habitants, il y a déjà des problèmes, mais le pire à venir est en Crimée, dont l’approvisionnement en eau dépend entièrement du canal construit à partir de ce barrage. L’eau qui arrive aujourd’hui est marron, impropre à la consommation. Bientôt, il n’y en aura plus du tout.

C’est-à-dire que, concrètement, sachant que ces territoires (la rive gauche du Dniepr et la Crimée) ont été annexés, c’est la Russie elle-même qui a les a détruits, — qui a ruiné, délibérément, ses propres territoires.

*

Elle l’a fait pour une raison, et une seule. C’est que Poutine sait parfaitement que, militairement parlant, il aura perdu (la question, ici, n’est pas quand, dans quel délai), et qu’il devra, dans le meilleur des cas, revenir aux frontières de 1991. Ce qu’il rendra à l’Ukraine, sous le coup d’une défaite militaire, ce seront des territoires totalement ravagés, des territoires sur lesquels, pour la plupart, il ne pourra pas y avoir de production agricole pendant des années (alors qu’ils faisaient partie des terres agricoles les plus riches du monde). À cause des inondations, et à cause de l’imprégnation catastrophique des sols en métaux lourds qu’elles entraînent et entraîneront sur des années, en déchets de toutes sortes, accumulés depuis 70 ans par l’URSS, et qui ressortent aujourd’hui (et, en même temps, la destruction de trois parcs naturels, avec des réserves de flore et de faunes uniques  est, là encore, irrrémédiable qu’il est encore trop tôt pour mesurer).

*

Mais cette raison en est, en elle-même, une autre : Poutine se fiche de sa défaite militaire, à cause du chantage qu’il exerce. Ce qu’il montre, — pas à l’Ukraine (il se fiche de l’Ukraine), mais au monde entier, c’est qu’il est assez « déterminé » pour provoquer une catastrophe écologique et humaine majeure. Il le fait parce que cette catastrophe en appelle une autre : si une solution n’est pas retrouvée très rapidement, la centrale nucléaire de Zaporijia ne pourra plus se refroidir, et finira par sauter. Or, là encore, elle est totalement contrôlée par les Russes.  Le chantage est clair : soit vous, l’OTAN, vous trouvez une solution pour geler le front et arrêter la progression ukrainienne, soit il y a un accident nucléaire qui affectera tout le monde — et, là encore, le fait que cet accident affectera prioritairement des territoires contrôlés, au moment où j’écris, par les Russes, n’a aucune, mais aucune  -importance pour Poutine qui, avec son pouvoir, joue sa propre vie."

Pourquoi avoir fait sauter le barrage de Kakhova ?

A chacun de se faire son idée. Pour ma part je n'ai acquis aucune certitude mais cette explication d'un Poutine terroriste écologique prêt à tout et à n'importe quoi pour sauver sa peau reste la plus vraisemblable et colle avec la psychologie de ce personnage ignoble...Cette interprétation des faits comme une escalade dans le chantage écologique tient la route...malheureusement !

PS: Vous avez bien compris que mon billet d'aujourd'hui n'est pas un vrai billet mais plutôt la continuation d'une série d'échanges initiée sur l'article de Rosemar. J'ai continué sur mon blog à cause de problèmes techniques qui m'ont empêché de poursuivre sur le blog de Rosemar. Caius a présenté une argumentation solide qui mérite d'être lue et qui possède une logique indéniable...mais celle de Markowicz aussi possède sa logique. Ce conflit n'est pas irrationnel et Poutine n'est pas fou...simplement les raisons qui motivent certaines actions criminelles ne sont pas faciles à établir tant il y a un nombre très important de facteurs qui en sont affectés à court, moyen et long terme.

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Rédigé par alea-jacta-est

Publié dans #russie, #Ukraine, #Poutine, #Guerre, #Kakhova, #Catastrophe écologique

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Publié le 7 Juin 2023

Bonjour les amis,

Astrud Gilberto l'inoubliable interprète de THE GIRL FROM IPANEMA (chanson composée par Antonio Carlos Jobim sur des paroles de Vinicius de Moraes) s'est éteinte le 5 Juin dernier à l'âge de 83 ans.

Voici les paroles originales portugaises de GAROTA DE IPANEMA accompagnées de leur traduction en français.

Olha que coisa mais linda
Regarde quelle belle chose
Mais cheia de graça
Pleine de grâce
É ela menina, que vem e que passa
C'est elle la fille, qui vient et qui passe
Num doce balanço a caminho do mar
Dans un doux balancement sur le chemin de la mer

Moça do corpo dourado
Demoiselle au corps dorée
Do sol de Ipanema
Par le soleil d'Ipanema
O seu balançado é mais que um poema
Son balancement est plus qu'un poème
É a coisa mais linda que eu já vi passar
C'est la chose la plus belle que j'ai vu passer

Ai ! Por que estou tão sozinho ?
Oh, pourquoi suis je si seul...
Ai ! Como tudo é tão triste
Oh, comme tout est si triste...
Ai ! A beleza que existe
Oh, la beauté qui existe
A beleza que não é só minha
La beauté qui n'est pas qu'a moi,
Que também passa sozinha
Que passe aussi toute seule

Ai ! Se ela soubesse que quando ela passa
Oh, si elle savait que quand elle passe
O mundo interinho se enche de graça
Le monde entier se remplit de grâce
E fica mais lindo por causa do amor
Et devient plus beau grâce à l'amour

Só por causa do amor...
Juste à cause de l'amour...

Cette chanson c'est comme une madeleine de Proust qui fait remonter des sentiments intimes que seule la musique peut exprimer. Ce doux sentiment de mélancolie mêlée à de la nostalgie provoquée par les balancements de la musique de Jobim.

Un sentiment universel, certes, mais cette chanson éternelle nous plonge également au coeur même de l'âme brésilienne, de ses artistes, de son peuple.

Rarement une chanson aura autant été le symbole de tout un pays, de toute une sensibilité, de toute une culture...

On a tous quelque chose d' Antonio Carlos Jobim.

Astrud nous a quitté......mais la jeune fille d'Ipanema continuera de trotter dans notre esprit.

Voici la version anglaise avec l'immense Stan Getz au saxo.

Enfin, et pour ceux qui s'intéressent à l'harmonie musicale, voici un lien qui explique en détail les bizarreries de cette composition qui mêle (selon les propres dires de Jobim) des progressions d'accords qui habituellement ne vont pas bien ensemble...sauf que là, la magie opère...

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