Publié le 30 Mars 2019

Bonjour les amis,

J'ai vu cette semaine une comédie dramatique suisse intitulée en français LES CONQUÉRANTES mais je préfère le titre original " Die Göttliche Ordnung" qui veut dire L'ORDRE DIVIN.

Voici le synopsis du film:

Woodstock, Flower Power, Révolution Sexuelle: trois ans se sont écoulés depuis mai 68 mais la vague de libération ne semble pas avoir atteint le petit village suisse d’Appenzell. En mère au foyer exemplaire, Nora ne conçoit d’ailleurs pas sa vie autrement. Pourtant, à l’approche d'un référendum sur le droit de vote des femmes, un doute l'assaille : et si elles s'affirmaient davantage face aux hommes ? A mesure que Nora propage ses drôles d'idées, un désir de changement s'empare du village, jusque chez les plus récalcitrantes…

Le film narre un épisode historique dont les suisses ne tirent aucun orgueil. En effet leur pays n'accordé le droit de vote aux femmes qu'en 1971...

Nous allons suivre cette bataille, à travers la prise de conscience et l'émancipation progressive de Nora, une mère au foyer qui veut travailler elle-aussi et ne pas limiter sa vie qu'à l'accomplissement de tâches ménagères et à se charger de l'éducation de ses enfants.

Peu à peu, Nora la provinciale sera en contact avec des féministes de Zurich qui provoqueront chez elle un déclic libérateur.

Les idées de justice que veut promouvoir Nora troubleront très vite la tranquillité de la petite bourgade paisible de la campagne zurichoise où il ne se passe jamais rien le jour où les femmes  décident de se mettre en grève.

Tous les nombreux personnages de cette comédie jouent très juste et avec beaucoup de naturel.

La réalisatrice Petra Biondina Volpe nous offre toute une galerie de portraits de femmes de tous âges, toutes intéressantes et touchantes. Il y a notamment une femme anti-féministe aussi drôle et effrayante que peut l'être par exemple le noir raciste dans DJANGO, le film de Tarantino.

L'écriture cinématographique de Volpe est classique certes, mais un "petit miracle" se produit dans ce film grâce au personnage de Nora interprété par une Marie Leuenberger lumineuse, pleine de sensibilité et qui porte cette histoire à bout de bras.
 

LES CONQUÉRANTES ou l'histoire d'une bataille gagnée...
LES CONQUÉRANTES ou l'histoire d'une bataille gagnée...

Marie Leuenberg, en Nora, atteint la grandeur d'une Meryl Streep ou d'une Cate Blanchett. On est touché, ému et bouleversé par autant de sensibilité. Elle incarne merveilleusement le combat de dizaines de millions de femmes. Elle porte leur âme.

Le film nous plonge au coeur de sa lutte, de ses doutes mais aussi de sa détermination. Marie Leuenberg est tout simplement admirable, belle, sensible et finalement sublime.

Je terminerai en disant que, même si les hommes n'ont pas le beau rôle dans ce film, ils sont touchants eux-aussi. Leurs difficultés à comprendre la nature de la révolution sociale qui est en marche donne lieu à des scènes qui sont à la limite du comique parfois. Et puis eux-aussi se déchirent entre eux,  entre ceux qui veulent se rassurer en se réfugiant dans  le passé et ceux qui comprennent qu'ils vont devoir faire des efforts et mettre du leur.

Le film ne tombe pas dans les travers du féminisme sectaire. Ce n'est pas un film contre les hommes mais un film plein d'optimisme sur la justice.

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Rédigé par alea-jacta-est

Publié dans #Cinéma, #Droit des femmes, #Droit de vote des femmes, #Suffragettes, #Justice, #Suisse

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Publié le 28 Mars 2019

Bonjour les amis,

Depuis le mois de Février a commencé un mégaprocès en Espagne au cours duquel sont jugés les principaux responsables des graves événements qui ont secoué la Catalogne lors de la célébration d'un référendum complètement illégal le 1er Octobre 2017.

https://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9f%C3%A9rendum_de_2017_sur_l%27ind%C3%A9pendance_de_la_Catalogne

Depuis ces événements il y a une énorme campagne en Catalogne des séparatistes pour faire croire à la communauté nationale et internationale que ces détenus sont des prisonniers politiques, alors que rien n'est plus faux.

Personne en Espagne n'est en prison pour délit d'opinion. L'actuel président de la Catalogne Quim Torra, par exemple, n'est pas en prison alors que chacun de ses propos sont des attaques contre l'Etat espagnol, alors qu'il a incité de manière publique les CDR (comités de défense de la république) à se manifester dans la rue.

Ces 12 accusés du procès actuel ne sont pas des prisonniers politiques mais des politiques qui sont en prison...Nuance ! Et ils le sont pour des faits d'une énorme gravité, pour avoir enfreint l'ordre constitutionnel, mais aussi les lois de leur propre parlement régional de Catalogne.

Même AMNESTY INTERNATIONAL qui est une référence en matière de droits de l' homme ne considère pas que ces détenus sont des prisonniers politiques au sens littéral du terme.

Ceux qui sont jugés, mis à part le fait d'avoir enfreint l'ordre constitutionnel, sont accusés également d'avoir détourné des fonds publics (que nous payons tous) pour organiser ce référendum illégal.

Les principaux chefs d' inculpation sont donc rébellion,sédition et détournements de fonds publics...

La semaine dernière 41 sénateurs français (de droite comme de gauche) ont signé une lettre reprenant la terminologie des séparatistes et dans laquelle ils accusaient l'Espagne de "répression politique".

Alors ces 41 sénateurs sont (de mon point de vue) assez ignorants, incohérents et assez irresponsables aussi.

Quant à Benoît Hamon qui viendra rendre visite à ces leaders séparatistes en prison, il ferait bien (de mon point de vue) de rester sagement chez lui et de ne pas venir donner à l'Espagne des leçons de démocratie.

Le procès est public, très médiatique, et le juge Marchena prend un soin extrême à ce que les droits de la défense soient rigoureusement respectés. Ce procès est un exemple du genre, un modèle de rigueur...

Aucune cour internationale de droits de l'homme ne pourrra l'annuler. J'en mettrais ma main au feu...

 

A Benoît Hamon, et à ces 41 sénateurs, je ne leur dirais qu'une seule chose.

Imaginez que demain un responsable politique corse, ou breton commence à appeler à la désobéissance civile et à dépenser de l'argent public pour organiser un référendum illégal d'autodétermination.

Pensez-vous que l'Etat français attendrait sagement la célébration du scrutin pour réagir ?

En Espagne les responsables ont été mis aux arrêts après les événements du 1er Octobre et après avoir été mis en garde de maintes fois par le tribunal constitutionnel.

En France, en Allemagne, ou en Italie, je gage qu'ils auraient été détenus bien avant, dès qu'ils auraient annoncé officiellement leurs intentions d'organiser un scrutin illégal. Un élu qui s'arroge des droits que la constitution ne lui donne pas commet l'un des pires crimes que puisse perpétrer un responsable politique.

En l'ocurrence c'est un miracle que ce crime n'ait pas débouché sur une conflagration civile. Le risque était bien réel.

Quant à ceux qui disent qu'il n'y avait aucune violence, je ne leur montrerai qu'une seule photo : celle d'une voiture de la Garde Civile pendant les journées insurrectionnelles du 20 septembre 2017.

L'insupportable ingérence de 41 sénateurs français dans les affaires intérieures de l'Espagne

Donc à Benoît Hamon et à ces 41 sénateurs je leur dirais ceci:

" Avec quel culot pouvez-vouz exiger de l'Espagne de ne pas condamner des faits qui seraient sanctionnés très durement dans votre propre pays ?".

Un peu de décence, messieurs !

Manuel Valls qui concourt cette année pour la mairie de Barcelone a affirmé que si Puigdemont s'était réfugié à Paris, la justice française l'aurait extradé et rendu aux espagnols.

Alors, ressaisissez-vous un peu, messieurs les 41 sénateurs.

 

 

Les 12 accusés du procés

Les 12 accusés du procés

Quant à ceux qui veulent comparer les 12 détenus à Nelson Mandela, ou à Gandhi, laissez-moi bien rire.

Mandela avait 99,9% du peuple noir derrière lui : ça lui donnait le droit de désobéir, et par ailleurs son pays avait été colonisé par les blancs. Rien de tout cela n'est vrai en Catalogne. Les séparatistes étaient minoritaires aux dernières élections légales, et par ailleurs la Catalogne, comme toutes les régions d'Europe n'a jamais été une colonie, ni même un royaume...L'Espagne s'est formée, comme tous les pays d'Europe par des systèmes d' alliances entre couronnes. Il en va de la Catalogne comme de la Bourgogne ou de la Bretagne...Toutes ces régions auraient pu se convertir en un pays à un moment de leur histoire mais l'histoire, justement, en a voulu autrement.

Bien évidemment, la situation catalane est extrêmement préoccupante et inquiétante. Le problème va devoir se résoudre de manière politique. Il y aura des élections générales en Espagne le 28 Avril prochain, et malgré la politique de main tendue de Pedro Sánchez la situation actuelle est complètement bloquée. Les séparatistes exigent en prérequis à toute négociation le droit à un référendum d'autodetermination, et ce droit nécessite une modification de la constitution qui ne pourra s'obtenir que grâce à une majorité parlementaire.

L'imbroglio est parfait...et cet imbroglio risque d'avoir une forte incidence sur le résultat des futures élections anticipées dans toute l'Espagne le 28 Avril prochain.

C'est justement à cause du problème catalan que Pedro Sánchez n'a pas pu faire voter son budget sans le soutien des forces nationalistes et qu'il a dissous l'assemblée législative pour aller vers de nouvelles élections.

Donc la question catalane est au coeur des débats en Espagne. Je dirais même plus : on ne parle que de ça !...Chaque parti politique se présente aux élections en indiquant quelle est sa position sur ce thème, et les électeurs vont trancher très prochainement.

Donc c'est vraiment pas le moment, en plein débat démocratique national, que Benoît Hamon vienne  s'ingérer de manière inopportune dans un dossier d'une énorme complexité dont il ne connaît probablement pas tous les ressorts et sur lequel il n'a aucune leçon à nous donner.

 

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Publié le 27 Mars 2019

Bonjour les amis,

C'est aujourd'hui la journée internationale du théâtre et il y a eu dans mon lycée une conférence sur les espaces de représentation au XVI ème et XVII ème siècle durant l'époque du siècle d'or espagnol.

La conférence a commencé par la lecture  du manifeste pour le théâtre que le dramaturge cubain Carlos Celdran avait écrit pour cette journée internationale du 27 Mars 2019.

Le voici en version originale espagnole

http://www.lavapiesbarriodeteatros.es/mensaje-del-dia-mundial-del-teatro-2019-por-carlos-celdran/

Et voici la traduction française sur le lien ci-dessous de ce vibrant plaidoyer. Lisez-le et vous comprendrez pourquoi cet excellent dramaturge a été choisi pour défendre au niveau mondial la cause du théâtre.

Ensuite la conférence sur les espaces de représentation a commencé et les deux intervenants ont montré une série de documents aux élèves, et entre autres, un tableau de Brueghel le jeune intitulé "La kermesse villageoise avec un théâtre et une procession".

Ce tableau, mis à part sa grande valeur artistique, foisonne de détails qui sont une mine d'informations pour les historiens.

Cliquez sur la photo ci-dessous et vous y verrez, entre autres, que durant cette fête villageoise il y a une représentation théâtrale, probablement une sainete primitive avant que le genre ne s'étoffe. A l'époque les acteurs écrivaient eux-même leurs textes et mettaient en scène des situations qui devaient attirer les passants. Le public restait debout donc l'oeuvre devait être de courte durée, de 20 à 30 minutes.

On peut apprécier également que la structure du théâtre était assez rudimentaire. La scène dressée sur des tréteaux est très petite. Un rideau en arrière-fond permet aux comédiens de faire leur entrée. Il y a 3 personnages sur scène... Peut-être une histoire de mari qui revient des champs avec une hôte sur le dos et qui surprend son épouse avec un galant...

Journée internationale du théâtre : le message de Carlos Celdrán

Lors de la présentation de ce tableau le conférencier a attiré l'attention des étudiants sur un petit détail. Deux personnages (dont l'un est vêtu tout de blanc) s'appuient sur une clotûre derrière la scène.

Cliquez sur l' agrandissement que j'ai réalisé ci-dessous pour mieux les voir....

Journée internationale du théâtre : le message de Carlos Celdrán

Alors , je vous pose ma devinette du jour.

" Que font-ils selon vous ? "

J'avoue que je n'ai pas su répondre à cette question quand le conférencier l'a posée, ni personne dans l'assistance d'ailleurs.

Il nous a expliqué que ces deux personnes sont des "sinvergüenzas", des effrontés, des voyeurs qui essaient de mater les actrices pendant leurs changements de costumes...

Bien évidemment la réponse correcte à la devinette a déclenché un gros éclat de rire et l'hilarité parmi les étudiants.

Et alors là, moi je dis bravo l'artiste, bravo Brueghel qui a poussé le soin du détail  jusqu'à croquer ces deux villageois indélicats.

Vous le voyez les amis. L'intérêt et l'attirance du public masculin pour la plastique des jeunes actrices, ça ne date pas d'hier...... 😂😂😂

 

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Publié le 26 Mars 2019

Bonjour les amis,

Cette année pour notre concert de printemps avec notre groupe choral CADENZA de Denia nous avons mis au répertoire un extrait d'une zarzuela intitulée EL REY QUE RABIÓ. Cet opéra comique a été composé en 1883 par Ruperto Chapí.

Nous allons chanter l'une des pièces de cet opéra, intitulée LE CHOEUR DES DOCTEURS. En fait il s'agirait plutôt d'un choeur de vétérinaires qui doivent émettre un diagnostic sur l'état de santé d'un chien.

Le texte satirique joue avec beaucoup d'ironie et de drôlerie sur l'incertitude du diagnostic des médecins.

Je vous traduis l'idée générale du texte.

 

" A juger par les symptômes de l'animal

il pourrait être en état d' hydrophobie rabique

...ou ne pas l' être....

Le grand Hippocrate affirme que dans un tel cas

le chien peut aboyer beaucoup,

ou ne pas aboyer du tout...

Avec la langue pendante, 

le regard torve,

les pattes qui flageolent

la queue et les oreilles tombantes.

Tous ces signes indiquent de manière indubitable 

que l'animal est atteint de la rage.

Mais ils peuvent indiquer aussi

que l'animal est fatigué d'avoir autant marché !

Pour pouvoir confirmer le diagnostic

On a placé une tasse d'eau

devant le chien.

Et il s'en fut en grognant sans en toucher la moindre goutte.

Tous ces signes démontrent que l'animal est atteint de la rage

Mais peuvent être aussi la preuve que l'animal n'a pas soif.

ET DE CETTE OPINION

NOUS NE VARIERONS PAS

LE CHIEN A LA RAGE... OU NE L'A PAS !

Passons à l'écoute maintenant avec deux versions...La première permet d'apprécier la qualité de la composition musicale de Chapí, la deuxième offre une petite mise en scène avec, entre autres, le chien qui aboit...

Juzgando por los síntomas
que tiene el animal,
bien puede estar hidrófobo,
y puede no lo estar,
y afirma el gran Hipócrates
que el perro en caso tal
suele ladrar muchísimo
o suele no ladrar.

Con la lengua fuera,
torva la mirada,
húmedo el hocico,
débiles las patas,
muy caído el rabo,
las orejas gachas…

Todos estos signos
pruebas son de rabia
pero al mismo tiempo
bien pueden probar
que el perro está cansado
de tanto andar.

Doctores sapientísimos
que yo he estudiado bien
son en sus obras clínicas
de nuestro parecer:

Fermentus virum rabicum
qui corpus canis est,
mortalis sont per accidens,
mortalis sont per se.

Para hacer la prueba
que es más necesaria,
agua le pusimos
en una jofaina
y él se fue gruñendo
sin probar el agua.

Todos estos signos
pruebas son de rabia,
pero al mismo tiempo
signos son, tal vez
de que el animalito
no tiene sed.

Y de esta opinión
nadie nos sacará:
¡El perro está rabioso
o no lo está!

 

Alors bien sûr, avec une telle musique très Rossinienne, on va prendre beaucoup de plaisir à jouer sur scène ces docteurs pédants et un peu ridicules...

Nous serons accompagnés au piano, donc notre version sera plutôt proche de celle-ci

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Rédigé par alea-jacta-est

Publié dans #Musique, #Zarzuela, #Choeur, #Ruperto Chapí, #Chorale, #Opéra comique

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Publié le 25 Mars 2019

Bonjour les amis,

Je vous parlais il y a 3 jours de notre 3 ème répétition du Carmina Burana.

http://alea-jacta-est.ex-posteur.over-blog.com/2019/03/iam-amore-virginali-totus-ardeo.html

Les textes latins de cette oeuvre datent du XII ème siècle et avaient été écrits par des goliards (qui étaient des clercs itinérants), des prêtres défroqués ou des étudiants vagabonds, et je vous avais expliqué qu'il y avait dans ce recueil des scènes à caractère sexuel étonnament explicites et parfois assez drôles.

Au programme de ce samedi nous devions répéter IN TABERNA QUANDO SUMUS, et je m'étais trompé dans ma liste de travail. Je suis donc arrivé à cette session sans avoir étudié ni la partition, ni le texte.

Et là, je découvre un texte profane qui est l'une des chansons à boire les plus orgiaques de tous les temps.

Ce morceau c'est une cuite monumentale !

C' est du Frédéric Dard, mais en latin...

Je vous passe d' abord le morceau avec les paroles originales sur la vidéo, suivi d' une traduction française.

La pièce comporte des parties bien différenciées, et elle est chantée uniquement par les hommes (basses, ténors et barytons). In taberna quand sumus est l'un des moments forts pour nous...

Voici maintenant la traduction (très approximative...mais fidèle à l'idée générale).

Quand nous sommes dans la taverne
que nous importe de n'être que poussière ,
mais nous nous hâtons pour les jeux ,
qui nous mettent toujours en sueur
Ce qui se passe dans la taverne
où l'argent est le roi
ça vaut le coup de demander
et d'écouter ce que je dit.

Certains jouent , certains boivent ,
d'autres vivent sans pudeur
De ceux qui jouent ,
certains se retrouvent nus 
certains sont rhabillés
d'autres sont mis à sac .
Personne ici ne craint la mort
mais ils misent le sort pour Bacchus .

Le premier est pour le tournée ,
puis les affranchis boivent ,
une autre fois pour les prisonniers ,
une troisième pour les vivants ,
une quatrième pour les Chrétiens ,
une cinquième pour les fidèles défunts ,
une sixième pour les sœurs légères ,
une septième pour la troupe en campagne .

Une huitième pour les frères pervertis ,
une neuvième pour les moines dispersés ,
une dixième pour ceux qui naviguent
une onzième pour les plaideurs ,
une douzième pour les pénitents ,
une treizième pour les voyageurs ,
une pour le pape une pour le roi
tous boivent sans loi .

La patronne boit , le patron boit ,
le soldat boit , le prêtre boit ,
celui-ci boit , celle-ci boit ,
l'esclave boit avec la servante ,
l'agile boit , le paresseux boit ,
le blanc boit , le noir boit ,
le pondéré boit , l'inconstant boit ,
le fou boit , le sage boit ,

Le pauvre et le malade boivent ,
l'exilé et l'étranger boivent ,
l'enfant boit , le vieux boit ,
l'évêque et le doyen boivent ,
la sœur boit , le frère boit ,
la vieille boit , la mère boit ,
celui-ci boit ,celui-là boit ,
cent boivent , mille boivent .

Six cent pièces filent
vite , quand , sans retenue
tous boivent sans fin .
Mais ils boivent l'esprit gai ,
ainsi nous sommes ceux que tous méprisent
et ainsi nous sommes sans le sou ,
Ceux qui nous critiquent iront au diable
et avec les justes ne seront pas comptés .

Voici maintenant une mise en scène de "In taberna quando sumus"  à 7 minutes 43 secondes sur cette vidéo.

Sur l'extrait ci-dessus on entend aussi deux pièces que nous avons travaillé ce samedi, OLIM LACUS COLUERAM et EGO SUM ABBAS  entre 3 et 8 minutes.

J'aime beaucoup les solos du baryton sur OLIM LACUS qui déclame sur une mélodie un peu étrange et assez magnétique.

Notez au passage que dans cette taverne les cygnes font une triste fin...

Je terminerai en vous disant que CARMINA BURANA est une oeuvre haute en couleurs, très dense et dynamique, et que la partition est bourrée d'indications de la part de Carl Orff qui voulait lui donner du relief et éviter toute lourdeur, pesanteur ou monotonie.

 

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Rédigé par alea-jacta-est

Publié dans #Musique, #Musique classique, #Carmina Burana, #Carl Orff, #Choeur, #Chant choral, #Chant

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Publié le 24 Mars 2019

Bonjour les amis,

Hier soir je suis allé écouter dans mon village un concert de la soprano Carmen Paula ROMERO, accompagnée au piano par Beatriz Miralles et à la clarinette par Angel Belda.

 

Les filles de Cadix...

Pour vous présenter cette chanteuse, je vous invite à regarder cet extrait de concert donné à Denia près de chez moi. Carmen Romero y apparaît à partir de 4 minutes 44 secondes.

Le trio d'interprètes nous a proposé hier soir un programme intitulé " ARREU DEL MON", ce qui veut dire en valencien AUTOUR DU MONDE. Ce fut un programme en forme d'invitation à un voyage musical à travers l'espace et le temps, et dans lequel il y avait des pièces européennes et américaines allant du Romantisme allemand et français du XIX ème, en passant par des oeuvres inspirées par les folklores anglais, écossais, mexicains jusqu'à des pièces américaines plus contemporaines et très jazzy. Un programme exquis, plein de bon goût, qui demandait parfois beaucoup de virtuosité, tant de la part de la soprane, que de ses musiciens.

Parmi les pièces qui ont été interprétées hier soir il y avait LES BELLES DE CADIX de Léo Delibes.

Un air que je ne connaissais absolument pas, un boléro qui fut créé en 1887 et qui demande beaucoup de virtuosité vocale de la part de la soprano.

En voici d'abord  le texte:

 

Nous venions de voir le taureau,
Trois garçons, trois fillettes,
Sur la pelouse il faisait beau,
Et nous dansions un bolero
Au son des castagnettes;
Dites-moi, voisin,
Si j'ai bonne mine,
Et si ma basquine
Va bien, ce matin,
Vous me trouvez la taille fine?
Ah! ah!
Les filles de Cadix aiment assez cela.
Et nous dansions un bolero
Un soir c'était dimanche,
Vers nous s'en vint un hidalgo
Cousu d'or, la plume au chapeau,
Et la poing sur la hanche:
Si tu veux de moi,
Brune au doux sourire,
Tu n'as qu'a le dire,
Cette or est à toi.
Passez votre chemin, beau sire,
Ah! Ah!
Les filles de Cadix n'entendent pas cela.
Et nous dansions un bolero,
Au pied de la colline.
Sur le chemin passait Diégo,
Qui pour tout bien n'a qu'un manteau
Et qu'une mandoline:
La belle aux doux yeux,
Veux-tu qu'à l'église
Demain te conduise
Un amant jaloux?
Jaloux! jaloux! quelle sottise!
Ah! ah!

Le concert d'hier a été filmé par des professionnels mais, à défaut de pouvoir partager avec vous des images de l'interprétation de Carmen Paula Romero qui seront sans doute disponibles un de ces jours, voici une excellente version d'Angela Georghiu.

Alors, pour moi c'est toujours une grande et agréable surprise de découvrir des pièces du répertoire français à l'étranger.

Un ami espagnol qui était assis à côté de moi dans la salle me jette un coup d'oeil d'un air de dire :

 " Toi, tu connais ça..."

et moi je lui réponds par une mimique qui veut dire :

"Bin non, je connais pas..."

Parmi les pièces du programme d'hier soir, celle qui m' a le plus touché (et que je ne connaissais pas non plus) c'est LE PÂTRE SUR LE ROCHER de Frantz Schubert, un long poème lyrique de 12 minutes composée de plusieurs parties bien différenciées.

Voici ce que dit de ce lied allemand Wikipédia:

" Le titre fait référence aux bergers des préalpes romantiques de Haute-Autriche. Le lied comprend 3 sections et met la soprano et la clarinette à rude épreuve. La première section est heureuse quand le berger solitaire, juché sur le sommet de la montagne, écoute les échos montant d' en dessous. La deuxième section devient sombre lorsque le berger exprime son amour lointain, son profond désespoir tragique, son isolement, et sa solitude. La troisième section fait jaillir une lueur d' espoir merveilleux de renaissance, du ciel et du printemps..."

Avant d' écouter cette longue pièce, je vous conseille si vous n'êtes pas familiarisé avec la langue de Goethe de suivre les paroles avec leur traduction française juxtaposée sur le lien ci-dessous pendant que vous écoutez l'interprétation extraordinaire de Barbara Nonney.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Der_Hirt_auf_dem_Felsen

 

Hier, j'ai été littéralement transporté pendant l'interprétation de Carmen Paula Romero. C'est un des plus beaux lieds que j' ai entendu de ma vie. Là, on touche le sublime , et on baigne dans un état de grâce. Seule la musique peut provoquer de telles émotions. L'écoute se transforme en une expérience quasi mystique.

J'ai beaucoup apprécié l'ensemble du programme de Carmen ROMERO, mais l'interprétation de ce lied-là fut un moment magique, hors du temps, et qui m'a littéralement bouleversé et emporté dans une autre dimension.

A la fin du lied, je regarde une amie mélomane qui est dans la salle. On se parle avec les yeux et on pense la même chose : ce qu'on vient d'entendre c'est, comme dirait Fabrice Lucchini, énorme...

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Publié le 23 Mars 2019

Bonjour les amis,

J'aime bien le rock espagnol surtout quand il n'essaie pas de copier son modèle anglo-saxon.

Quand il le copie bien ce n'est pas un problème bien-sûr, étant donné que le rock a atteint une forme d'universalité et qu'il appartient à tout le monde, mais c'est toujours appréciable d'entendre des morceaux qui ne sont pas des pâles copies de standards anglais ou américains.

Je vous invite à écouter aujourd'hui un morceau du groupe EL CANTO DEL LOCO (ce qui veut dire LE CHANT DU FOU). C'est un morceau que j'aime et qui balance bien, intitulé VOLVER A DISFRUTAR.

Le thème accroche bien, et j'aime la voix en écho qui répond à 56 secondes à celle du chanteur Dani Martin.

Voici maintenant VOLVERA dont la facture est plus "anglo-saxonne" et qui sonne très bien. Un bon riff à la guitare, bien tranchant, qui nous amène jusqu'au thème musical à 1 min 12 s.

Je vous passe aussi CERO dont j'aime le thème qui arrive à 1 min 20 secondes.

Je terminerai en vous disant qu'on a invité ce groupe chez nous, dans notre petit village lors des fêtes patronnales, il y a de cela quelques années. Les gens sont venus de loin pour les voir. C'était plein à craquer.

Je suis allé au concert en sortant de la maison à pied...C'était super et ils ont sacrément assuré sur scène.

Ce fut une nuit d'anthologie. Comme on dit en espagnol :

 "Dejaron el pabellón bien alto..."

qu'on pourrait traduire mot à mot par par:

" Ils laissèrent le pavillon bien haut..."

ce qui correspondrait à notre:

" ils portèrent haut leurs couleurs... "

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Rédigé par alea-jacta-est

Publié dans #Rock, #Rock espagnol, #El canto del loco, #Dani Martin, #Musique

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Publié le 22 Mars 2019

Bonjour les amis,

Demain j'irai aux 3 èmes répétitions du CARMINA BURANA que nous devrons interpréter le 9 Juin prochain. 

Pour ceux qui ont raté les épisodes précédents, voici les liens:

http://alea-jacta-est.ex-posteur.over-blog.com/2018/12/carmina-burana.html

http://alea-jacta-est.ex-posteur.over-blog.com/2019/01/carmina-burana-premieres-repetitions.html

Parmi les nombreux morceaux que nous travaillerons demain il y aura SI PUER CUM PUELLULA..

 

Le texte est très explicite...pas de sous-entendus. C'est hot !

 "Si puer cum puellula
moraretur in cellula,
felix coniunctio.
Amore suscrescente
pariter e medio
avulso procul tedio,
fit ludus ineffabilis
membris, lacertis, labii.

Si un garçon avec une fille
demeurent dans une petite pièce,
heureux dans leur union.
L'amour augmente
et entre eux
la pudeur est oubliée
un ineffable jeu commence
avec leur membres, bras et lèvres. "

Il y aura VENI, VENI, VENIAS sur lequel on s'éclate bien...

Le mec est chaud. Il dit à sa belle de venir. Il n'en peut plus...on le sent au bord de l'explosion.

Ça doit se ressentir dans notre interprétation, mais y' a pas de problème pour nous, vu qu'on a tous connu ce genre d'état émotionnel !

 

On repassera aussi CIRCA MEA PECTORA.

Les paroles sont traduites sur la vidéo ci-dessous.

Et puis aussi TEMPUS ES IOCUNDUM.

Avec ce passage que j' adore quand les messieurs et ces dames déclament tour à tour:

 " Oh Oh Oh totus floreo. Iam amore virginali totus ardeo...

Oh oh oh je fleuris tout entier. Je brûle tout entier d'un amour virginal."

Des paroles qui électrisent tous les membres du choeur, qui nous ravivent et nous mettent de bonne humeur ! Des paroles qui coincident justement avec l'arrivée du printemps.

 

Voici maintenant quelques photos extraites des deux dernières répétitions.

Iam amore virginali totus ardeo...
Iam amore virginali totus ardeo...
Iam amore virginali totus ardeo...
Iam amore virginali totus ardeo...
Iam amore virginali totus ardeo...
Iam amore virginali totus ardeo...
Iam amore virginali totus ardeo...

Voila les amis. Je vous laisse. En ce moment j'essaie de répéter à toute vitesse et sans me mêler les pinceaux:

Si puer cum puellula moraretur in cellula

La phrase n'est pas difficile, mais à la vitesse à laquelle on va la chanter il vaut mieux l'avoir bien en tête.

Essayez de prononcer ça très vite et vous comprendrez de quoi je parle.

Je terminerai en vous disant que lors de la dernière répétition le directeur de chant nous a communiqué une bonne nouvelle.

L'église n'étant pas assez grande pour accueillir tout le public prévu, il y aura finalement deux concerts le 9 Juin prochain: l'un l'après-midi et l'autre en soirée...Youpi !

Iam amore virginali totus ardeo...

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Publié le 20 Mars 2019

Bonjour les amis,

Je viens de voir LA MULE le dernier film de Clint Eastwood, qui pourrait bien être son dernier film tout court étant donné qu'il a déjà atteint l'âge de 88 ans.

Evidemment un film du grand Clint, on y va les yeux fermés. Je n'ai même pas essayé de savoir de quoi ça parlait vraiment.

Voici le synopsis du film dont le point de départ est inspiré d'un fait divers réel :

À plus de 80 ans, Earl Stone est aux abois. Il est non seulement fauché et seul, mais son entreprise risque d'être saisie. Il accepte alors un boulot qui – en apparence – ne lui demande que de faire le chauffeur. Sauf que, sans le savoir, il s'est engagé à être passeur de drogue pour un cartel mexicain.
Extrêmement performant, il transporte des cargaisons de plus en plus importantes. Ce qui pousse les chefs du cartel, toujours méfiants, à lui imposer un "supérieur" chargé de le surveiller. Mais ils ne sont pas les seuls à s'intéresser à lui : l'agent de la DEA Colin Bates est plus qu'intrigué par cette nouvelle "mule".

Entre la police, les hommes de main du cartel et les fantômes du passé menaçant de le rattraper, Earl est désormais lancé dans une vertigineuse course contre la montre...

 

Alors même si ce film est d'une facture classique et n'est pas le plus novateur du grand cinéaste, il s'en dégage une impression puissante, qui nous touche et qui nous émeut.

C'est une oeuvre intime, d'introspection, dans laquelle Clint nous livre peut-être son testament.

Clint nous dépeint une Amérique parfois cruelle dans laquelle les papys vétérans  de guerre vivent dans la précarité et sont prêts à accepter n'importe quel "petit boulot" pour joindre les deux bouts.

Le personnage de Earl qui possédait une petite entreprise d'horticulture n'a pas su s'adapter au commerce moderne, à internet...La réalité du marché toujours en pleine évolution lui est passé par dessus et l'a laissé sur le carreau.

A noter que le mépris de Earl pour les nouvelles technologies donne lieu à des scènes assez drôles parfois.

Earl privilégie l'humain, et souvent il peut se permettre de donner des leçons aux petits jeunes incapables de se débrouiller tout seuls sans l'aide d'un portable.

Avec les narcos mexicains hyper-violents et menaçants, Earl, tout en étant conscient du danger qu'il court, ne se laisse pas impressionner. Il a fait la guerre alors, des excités de la gâchette, il en a vu d'autres.

Mais il sait qu'il joue un jeu dangereux et mortel, et il en accepte le prix pour se racheter vis-à-vis de sa famille. Le film mêle très habilement ces deux aspects.

Earl profite aussi de l'argent facile procuré par le trafic de drogues pour jouer les bons samaritains avec son entourage social de vétérans de la guerre mais il reste lucide et ne se raconte pas d'histoires à lui-même. Ses bonnes actions désintéressées restent teintées de triste ironie et de dérision. Ce ne sont pas elles qui lui permettront de racheter ses fautes et il le sait.

Quant au personnage de Bradley Cooper qui incarne le bon flic qui connaît son boulot, on se doute bien qu'il va y avoir une confrontation finale avec Earl...Encore une fois celle-ci sera pleine d'humanité et très touchante. 

Clint n'en fait pas des tonnes et sait parler à notre coeur.

LA MULE...ou quand Clint Eastwood est en quête de rédemption...

PS: A noter que dans ce road-movie j'ai adoré les nombreux passages dans lesquels Clint écoute la radio dans son pick-up et chantonne des chansons country en traversant les splendides paysages américains magnifiquement photographiés. L'Amérique comme si vous y étiez...

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Rédigé par alea-jacta-est

Publié dans #Cinéma, #Clint Eastwood, #Drogues

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Publié le 18 Mars 2019

Bonjour les amis,

Je viens de finir ALEX, le 2 ème roman d'une trilogie de Pierre Lemaître qui narre les enquêtes du commandant de brigade criminelle Camille Verhoeven.

ALEX de Pierre Lemaître...un thriller glaçant qui vous captivera jusqu'à la dernière page...

Alors, de cette histoire dont il est important de ne rien raconter pour laisser la surprise au lecteur, je ne vous donnerai que le point de départ.

Alex, une jeune femme séduisante, est kidnappée en plein jour à Paris...

Stop, il ne faut rien dire de plus. Et je vous déconseille d'aller lire sur Babelio les commentaires élogieux des lecteurs qui risquent de vous donner trop d'informations.

Ce roman est une mortelle randonnée diabolique pleine de rebondissements.

J'ajouterai que le récit est séparé en 3 parties bien distinctes.

Alors parlons du style de Pierre Lemaître. Celui-ci possède un art consommé de la narration. Il sait faire apparaître des informations qui relancent sans cesse l'intérêt du lecteur.

Le rythme est haletant...ALEX est un roman qui décoiffe ! 

J'aime beaucoup les descriptions de Pierre Lemaître qui arrive toujours, en quelques mots ou adjectifs judicieusement choisis, à bien dépeindre le caractère de ses personnages.

Le lecteur imagine très bien les situations qu'il décrit. Il y a par exemple une scène de séduction qui est assez jubilatoire. Le lecteur ne peut s' empêcher de pouffer.

Lemaître sait jouer sur plein de registres et arrive à mêler par exemple humour et horreur.

Il y aussi les dialogues qui sont extrêmement bien écrits. Certains échanges m'ont fait penser au film GARDE A VUE de Claude Miller. Les réparties des personnages sont souvent savoureuses, pleines d'esprit, ou d'émotion , ou d'ironie, ou de cynisme...

A titre d'exemple du style de l' auteur, je vous mets cet extrait:

" - Stefan Maciak, né en 1949, famille polonaise, famille modeste, famille laborieuse, un exemple pour la France intégratrice (....) 

 - Notre Maciak pousse l' assimilation jusqu'à devenir alcoolique. Il boit comme un polonais donc c'est un bon français..."

L'auteur maîtrise complètement son récit et nous emmène où il veut et comme il veut d'une manière qui est très plaisante pour le lecteur.

Je suis resté scotché jusqu'au bout  du roman et, à 10 pages de la fin, et alors que j'avais déjà plein d'éléments instructifs à ma disposition, je ne savais toujours pas ce qui s'était réellement passé.

Quant à la fin, elle surprend et elle est géniale...

Quand j'ai refermé la dernière page, je n'ai pas pu m'empêcher de penser que ce livre pourrait être adapté au cinéma, et en faisant des recherches sur le net, je me suis rendu compte que le projet existe et qu'un producteur américain va financer l'adaptation du roman qui sera mis en scène par Louis LETERRIER.
 

 

J'ai essayé pour ma part d'imaginer le casting du film.Si j'avais dû réaliser cette adaptation dans les années 80, j'aurais choisi Isabelle Adjani dans le rôle d'Alex.

Je terminerai ce billet en remerciant une grande amie qui m'a conseillé vivement la lecture de ce roman.

Bien évidemment, je vais reprendre la trilogie de LEMAÎTRE par le début, et attaquer le premier opus, intitulé TRAVAIL SOIGNÉ.

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