Publié le 29 Décembre 2017

Tourner plus de 35 plus tard la suite d' un film qui a eu un énorme succès planétaire est toujours un pari extrêmement risqué.

Dans son Don Quichotte, Cervantes fait dire à l' un de ses personnages, en parlant des suites de romans:

" Nunca segundas partes fueron buenas..."

" Les deuxièmes parties ne furent jamais bonnes..."

Depuis, on sait que cette maxime n' est pas toujours vraie.Je ne prendrai qu' un seul exemple: LE PARRAIN nº 2 est un chef d' oeuvre...Mais dans le cas de BLADE RUNNER 2049 de Denis Villeneuve , on peut malheureusement appliquer à juste titre la sentence du proverbe espagnol...

Mais avant de parler de ce film, il faut faire un retour sur le premier volet.Le film de Ridley Scott nous projetait dans un futur à la fois noir ( toutes les scènes se passaient de nuit) mais aussi dans un univers onirique.Il y avait aussi de la magie, de la fascination, de la passion.Scott faisait endurer les pires souffrances à Decker mais le spectateur s' identifiait complètement au héros, et souffrait avec lui jusqu' à la dernière seconde du film.

Alors resituons nous maintenant dans la peau d' un metteur en scène dont le projet est d' écrire une suite. Ridley Scott a laissé la barre très haut d' une part, et le public attend de vivre des péripéties au moins aussi émotionnantes d' autre part.Donc, Villeneuve peut imaginer une suite très différente qui soit très personnelle et très originale mais sans oublier son cahier des charges.On veut de l' action, de l' émotion...On veut que ça palpite...

 

 

 

Blade Runner 2049... talentueux mais malheureusement déprimant et sans souffle épique.

Et là, on pressent dès les premières images du film que nos attentes vont être déçues.On est tout de suite projeté dans un univers extrêmement glauque, sinistre, aussi mort que le tronc d' arbre séché qui apparaît sur la photo ci-dessus.Villeneuve nous installe soit dans une nature désertique, soit dans des paysages qui ressemblent à des cimetières industriels, soient dans de grandes villes fantasmagoriques et désertes. 

Blade Runner 2049... talentueux mais malheureusement déprimant et sans souffle épique.

Il n' y a qu' à Los Angeles qu' on retrouve une vraie ambiance urbaine futuriste et vivante...

K, notre personnage principal, est très introspectif....Il est à la recherche de lui-même.On a droit à un héros existentialiste sorti d' un roman de Paul Auster. Les dialogues se font rares,minimalistes, fait de phrases censées receler un sens profond, prononcées de manière sentencieuse, et qui frisent souvent involontairement le ridicule...Par moments les personnages parlent comme les héros de la Bible en tenant des propos solennels, pompeux, grandiloquents et très peu naturels.

Le rythme du film qui dure 2 heures et 43 minutes se fait interminable  ...Villeneuve use et abuse de notre patience.Son cinéma se fait narcissique: il se regarde lui-même et nous propose des plans dont l' esthétique est très travaillée, avec des images parfois époustouflantes, mais qui n' apportent pas de vraie dynamique à l' action. 

Blade Runner 2049... talentueux mais malheureusement déprimant et sans souffle épique.
Blade Runner 2049... talentueux mais malheureusement déprimant et sans souffle épique.

 2 heures 43 minutes c' est très long pour un film dont le scénario peut se résumer sur une seule page dactylographiée.

Blade runner 2049  est un cauchemar interminable qui vous plonge parfois dans un état proche de la catalepsie.

La relation sentimentale qui lie K à sa compagne-hologramme est originale mais sans âme et m' a laissé aussi froid qu' une limande sur l' étalage glacé d' une poissonnerie.On est très loin des sentiments passionnels que Rachel provoquait chez Harrison Ford.Pas de scènes torrides...pas de pulsions qui se libèrent... 

Et surtout, le spectateur se détache peu à peu des moteurs qui font avancer l' action.Une distance s' installe peu à peu avec le héros K ( très bien interprété par Ryan Gosling)...On attend patiemment que des éléments narratifs consistants relancent vraiment l' action, et nous accrochent...

Ces moments se produisent, mais encore une fois, l' attention retombe car on continue de patauger dans une forme de vide existentiel. Harrison Ford apparaît dans un Las Vegas sinistre, apocalyptique et déserté...Son apparition apporte peu...Ses explications absconses continuent d' entretenir le spectateur dans une vaine attente...Et à partir de ce moment du film, je commence à me dire " Qu' on en finisse " alors qu' il reste encore plus d' une heure de projection au compteur...

Alors, on aura quand même droit à certaines scènes épiques mais qui frisent parfois le ridicule.Villeneuve claque 150 millions de dollars pour réaliser cette superproduction et nous sert une séquence de combat dans une voiture sous l' eau qui pourrait être tournée dans un feuilleton série B.On se demande s' il ne nous fait pas un clin d' oeil moqueur, du genre: " Vous vouliez de l' action, et bien, en voilà...".

A ce moment là, votre serviteur a déjà complètement décroché du film et se contrefiche bien de l' issue du combat qui ne semble faire aucun doute...

Blade Runner 2049... talentueux mais malheureusement déprimant et sans souffle épique.

Le film se termine sur un dernier plan magique et très poétique mais qui ne me fait pas oublier que je me suis fait balader pendant 2 h et 43 minutes.

Je n' ai pas vibré, je n' ai pas frissonné, je ne me suis pas senti dans la peau du héros,je n' ai pas ressenti de troubles provoqués par la sensualité des personnages féminins...J' ai simplement admiré certaines scènes comme on s' extasie devant de beaux tableaux, devant certaines couleurs, mais en oubliant qu' il s' agissait d' un film avec des personnages animés de passions.

Pourtant j' étais très bien disposé au début du film.Je n' étais pas fatigué car sinon je me serais endormi.

Non, il m' est arrivé le pire qui puisse se produire quand on regarde un film, à savoir arriver à ce moment fatidique à partir duquel les explications ( par ailleurs invraisemblables) ne vous importent plus car ça fait longtemps que vous vous êtes détaché peu à peu de la problématique du héros et que ses interrogations ne sont plus les vôtres, et qu' une distance s' est définitivement installée...Et je crois que ça, c' est vraiment la responsabilité du réalisateur qui n' est pas aussi doué qu' il ne se l' imagine...Il rate sa cible...En tout cas, moi, il m' a raté...

La fin du film n' apporte pas grand chose...D' ailleurs, franchement,elle laisse la porte ouverte à quelqu' un qui voudrait faire un 3ème volet... il aurait tout un boulevard devant lui...

PS: Je ne voudrais surtout pas que mon article dissuade qui que ce soit d' aller voir ce film qui possède par ailleurs des qualités esthétiques indéniables.Simplement, j' estime que ce n' est pas une suite réussie du premier volet.On n' y retrouve pas les éléments qui nous avaient fait vibrer de manière aussi forte.Il manque le souffle épique qui emporte et embarque le spectateur...mais par contre, ce film recèle une forme, une esthétique parfois flamboyante et un vrai caractère hypnotique qui pourra séduire un autre public.

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Rédigé par alea-jacta-est

Publié dans #Blade Runner 2049, #Science-fiction, #Cinéma

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Publié le 26 Décembre 2017

Bonjour les amis,

La semaine dernière un internaute avait partagé sur les réseaux le portrait d' une dame arborant une coiffure de l' époque victorienne...

Ce portrait, le voici:

 

Un beau portrait

Alors, là, les amis, le moins qu' on puisse dire c' est que cette photo m' a produit une forte impression...Je me suis demandé pendant quelques instants si ce n' était pas un portrait de la vraie Sissi impératrice, celle-là même qui fut interprétée à l' écran par Romy Schneider.

Un beau portrait

Cette belle dame au visage lisse semble tout droit sortie d' un roman de Margaret Mitchell ou d' Edith Wharton. J' ai essayé de faire quelques recherches pour en savoir plus sur elle mais la seule information que j' ai trouvée sur le net  c' est que la photo a été prise en 1870 à Lewiston dans le Maine et qu' elle a été éditée par Curtis & Crosby.

Comment ne pas s' extasier devant un si noble port de tête ! Quelle pose ! Quelle chevelure ! Quelles boucles !...Et quel admirable front !

Et que dire de ce doux regard abaissé qui ne se dirige pas vers la photographe !

Qu' exprime t' il ?

Quels sentiments habitaient cette belle femme ? Quel était son caractère ? Le mystère reste entier.

Les yeux sont le reflet de l' âme et le regard de la dame se laisse deviner mais nous échappe.

Ce portrait ne peut qu' exciter l' imagination du spectateur qui y verra ce que lui-même recherche dans l' éternel féminin.

Je peux deviner l' univers dans lequel vivait cette petite princesse. 

Je peux l' imaginer,par exemple, se languir en écoutant cette pièce-ci au piano dans les salons de son époque...

 

J' adore ce portrait et ce n' est pas pour la chevelure, ni pour la beauté de la dame...Ce portrait, je peux le regarder longtemps.Cette héroïne me parle.Elle me projette dans mes lectures romanesques et dans certains films de mon adolescence.

C' est tout un univers romantique qu' on devine autour d' elle.Comment ne pas imaginer les sentiments que cette demoiselle pouvait inspirer chez ses prétendants...des prétendants prêts à aller décrocher la Lune pour la déposer à ses pieds.

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Publié le 24 Décembre 2017

D' après toi, il va passer le Père Noël ?

D' après toi, il va passer le Père Noël ?

Bin, nous aussi, on attend le Père Noël...

Bin, nous aussi, on attend le Père Noël...

Réponse dans quelques heures seulement...Patience...et, en attendant, servez-nous deux sakés, la patronne...

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Rédigé par alea-jacta-est

Publié dans #humour, #Noël, #Réveillon, #Père Noël, #Santa Claus

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Publié le 24 Décembre 2017

Bonjour les amis,

On ne présente plus Mark Knopfler, ce grand musicien leader du groupe DIRE STRAITS  qui a également mené en parallèle une brillante carrière solo.

Mais Knopfler a aussi été sollicité par d' autres artistes pour venir collaborer à certains projets et y apporter sa touche personnelle.

Voici un bel exemple que je vous présente aujourd' hui  avec une ballade mélancolique et nostalgique interprétée par le chanteur britannique Jimmy Nail.

La chanson s' appelle BIG RIVER, et cette grande rivière c' est le Tyne qui traverse Newcastle upon Tyne, ville natale de Jimmy Nail.

La chanson est une élégie à l' époque glorieuse durant laquelle la construction navale était à son apogée.Un temps définitivement révolu dont ne se souviennent que ceux qui l' ont vécu.L' auteur n' était qu' un enfant à l' époque.

Son père traversait tous les jours la rivière pour aller bosser dans les chantiers navals, avant que la guerre ne l' oblige à s' embarquer à son tour et ne l'  éloigne de son domicile...

La chanson est nostalgique mais ne se veut pas trop triste.Elle se termine en déclarant de manière prometteuse qu' un jour " la rivière se lèvera à nouveau".

Voici les paroles originales:

Walking on cobble stone, little bits of skin and bone
Jumping on the tram car for a ride
I can remember then, I was just a boy of ten
Hanging out along the old quayside
Not all the capstans and the cargo boats
And stevadores are gone
To where all the old ships go
But memories just like the seas live on
That was when coal was king,
The river a living thing
And I was just a boy, but it was mine,
The coaly tyne
This was a big river,
I want you all to know that I was proud
This was a big river, but that was long ago,
That's not now, that's not now
My father was a working man,
He earned our living with his hands
He had to cross the river every day
He picked up a union card out of the neptune yard
Mouths to feed and the bills to pay
Then came a time for him to sail across the sea
And far away
Finally when the war was won
You brought him home and home he stayed
And when his days were done, under a golden sun
You carried him to where he longed to be,
Back to the sea
This was a big river,
I want you all to know that I was proud
This was a big river, but that was long ago,
That's not now
The neptune was the last to go,
I heard it on my radio
And then they played the latest number one
But what do they do all day?
And what are they supposed to say?
What does a father tell his son?
If you you believed that there's a bond between our future
And our past
Then try to hold on to what we had,
We build them strong, we built to last
'cause this is a mighty town,
It's built upon solid ground
And everything they tried so hard to kill,
We will rebuild
This was a big river
I want you all to know that I was proud
This was a big river, but that was long ago,
That's not now
This is a big river,
And in my heart I know it will rise again
The river will rise again

 

C' est une chanson qui ne peut laisser insensible toutes les personnes qui, comme moi, sont nées au coeur de bassins où l' activité industrielle était si importante et faisait vivre tant de personnes qu' elle semblait être faite pour durer toujours.Il y avait un énorme ensemble d' industries qui semblaient faire partie de l' ordre du monde et de son équilibre.Plus tard, après le premier et le deuxième choc pétrolier, la crise a tout fait disparaître, emportant avec elle les derniers vestiges rappelant cette période frénétique.

C' est une chanson qui parle aussi de la dignité des prolos qui se sentaient fiers de faire tourner le pays.Les temps étaient durs mais il y avait chez eux l' orgueil de mener à bien de grandes réalisations collectives.L' économie et la morale allaient bien ensemble...Les prolos ne se sentaient pas comme des pauvres types mais étaient convaincus qu' ils construisaient un avenir plus radieux pour leurs enfants.

Pour Jimmy Nail, cette époque c' était les chantiers navals, et pour moi qui suit né dans le bassin du valenciennois, cette époque c' était le charbon et l' acier. Le père de Nail traversait le Tyne tous les jours, et moi c' était l' Escaut que je croisais deux fois par jour en allant et en revenant de mon lycée.L' Escaut, ce canal aux eaux ténébreuses chanté par Brel ,et où passaient de lourdes péniches chargées de minerais et qui se dirigeaient vers les hauts fourneaux.

L' interprétation de Jimmy Nail toute en sobriété nous émeut.C' est sa vie, sa petite enfance qui se déroule sous ses yeux avec des images d' archives qui passent en arrière-fond.

Quant à Knopfler, son accompagnement à la guitare est tout en subtilité, fait de petites lignes mélodiques glissées avec beaucoup de sensibilité et qui viennent accentuer l' effet nostalgique produit par cette belle ballade.

Cette chanson est très belle, mais avec l' accompagnement de Knopfler, elle nous touche profondément et nous frappe en plein coeur.

"This was a big river, but that was long ago,
That's not now...."

C' était une grande rivière, mais c' était il y a  longtemps

Ce n' est pas maintenant...

 

Big river...

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Rédigé par alea-jacta-est

Publié dans #musique, #guitare, #rock, #chanson, #Trente glorieuses, #chantiers navals, #Grande industrie

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Publié le 22 Décembre 2017

Bonjour les amis,

Cette année, pour nos concerts de Noël avec notre groupe vocal CADENZA nous avons incorporé de nouvelles pièces à notre répertoire dont deux chansons françaises: NOEL NOUVELET et ENTRE LE BOEUF ET L' ÂNE GRIS qui datent toutes deux du Moyen-âge.

Alors, c' est toujours assez cocasse pour moi qui suit né en France mais qui vit en Espagne de découvrir à l' étranger des pièces françaises que je ne connaissais pas.

La structure musicale de NOEL NOUVELET est très simple mais John Rutter, grand compositeur britannique du XX ème siècle, a eu la bonne idée de l' harmoniser à 4 voix et de lui donner plus de relief et plus d' éclat.

Voici les paroles

  1. Noël nouvelet, Noël chantons ici.
    Dévotes gens, crions à Dieu merci!
    Chantons Noël pour le Roi nouvelet, Noël!
    Chantons Noël pour le Roi nouvelet!
  2. Noël nouvelet. Noël chantons ici!
  3. L’Ange disait: «Pasteurs partez d’ici.
    L’âme en repos et le cœur réjoui;
    En Bethléhem trouverez l’agnelet, Noël!
    En Bethléhem trouverez l’agnelet!»
  4. Noël nouvelet. Noël chantons ici!
  5. En Bethléhem, étant tous réunis,
    Trouvent l’Enfant, Joseph, Marie aussi!
    La crèche était au lieu d’un bercelet, Noël!
    La crèche était au lieu d’un bercelet!
  6. Noël nouvelet. Noël chantons ici!
  7. Bientôt les rois par l’étoile éclaircis,
    De l’Orient dont ils étaient sortis
    A Bethléhem vinrent un matinet, Noël!
    A Bethléhem vinrent un matinet!
  8. Noël nouvelet. Noël chantons ici!
  9. L’un portait l’or, l’autre l’encens béni,
    Un autre encore à Jésus myrrhe offrit
    L’étable alors au Paradis semblait, Noël!
    L’étable alors au Paradis semblait!

Alors, il se trouve qu en faisant des recherches sur le net, je suis tombé sur une version  de la chanteuse canadienne Loreena McKennitt.

Notre ami Fatizo nous avait fait un compte-rendu de son concert lors de son passage au Grand Rex, à Paris au printemps dernier.

 

Loreena McKennitt fait une reprise de cette chanson française médiévale en y incorporant sa touche celtique habituelle, mais aussi des sonorités et des percussions orientales.

Elle tente un mariage musical plein de sens, de symbole et de signification puisque selon la tradition, les Rois d' Afrique et d' Orient sont venus saluer la naissance du Christ. 

En  écoutant la chanteuse, on a l' impression d' être lentement bercé sur le dos des chameaux portant les Rois Mages guidés par l' étoile de l' Espérance du Renouveau.

Son interprétation envoûtante est tout simplement pleine de magie et nous enchante....

Par ailleurs, sachez que j' ai entrepris cette semaine la lecture de GASPARD, MELCHIOR ET BALTHAZAR de Michel Tournier.

J' ai besoin en cette fin d' année de dépolluer mon esprit de toutes ces nouvelles nationales et internationales inquiétantes dont nous sommes bombardés chaque jour.Je ressens un vrai désir de retrouver une âme d' enfant ayant soif de magie,d' exotisme,d' enchantement, de Renouveau et d ' Espérance...

Noël Nouvelet

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Rédigé par alea-jacta-est

Publié dans #Musique baroque, #Noël, #Rois mages, #Chant choral, #Chanson

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Publié le 22 Décembre 2017

Bonjour les amis,

Les réseaux sociaux sont définitivement un mélange infernal où le pire cotoie le meilleur.

Je laisse le pire pour en parler un autre jour.Le meilleur , c' est entre autres des artistes qui peuvent, avec très peu de moyens, s' exposer et toucher un public énorme.

Je vous offre aujourd'hui un exemple assez réjouissant d' un jeune guitariste danois très talentueux qui nous montre ce que l' on peut obtenir avec une simple guitare et une boîte à effets.

Ecoutez-le.Il enregistre d' abord avec sa pédale deux lignes d' accompagnement:

1. Un riff d' une part qui se répète en boucle, avec de l' écho,  de manière lancinante et qui dure 20 secondes

2. Une série d' accords qui sustente le morceau entre 20 et 33 secondes.

3. A partir de 39 secondes il se lance dans un solo très inspiré exécuté avec brio, et aussi avec beaucoup de sensibilité, de toucher et de savoir-faire...

 

Alors, comment le trouvez-vous ce petit gars que j' ai découvert ce matin en prenant mon café ? Assez épatant, non ?

Inutile de vous dire, les amis, que pour jouer avec une telle maestria il faut de très longues années de pratique.Un tel niveau ne s' improvise pas...Même si la technique lui permet de jouer tout seul, son solo, la qualité de son toucher le situe au niveau des plus grands guitaristes.Je suis sûr qu' un Mark Knopfler saluerait une telle prestation.

Pour les fans de guitares et de beaux sons électriques qui aimeraient suivre Stig Trip sur le net je leur mets ci-dessous  l' adresse de sa page facebook.

https://www.facebook.com/stigtripguitarist/

Et puis, pour vous dire au revoir, voici un petit blues pas piqué des hannetons, non plus...

Si Hendrix dont c' est le 75 ème anniversaire cette année écoutait ça, il dirait.


" Hey man...C' est cool ton solo...j' adore..."

Bonne journée les amis

 

 

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Rédigé par alea-jacta-est

Publié dans #guitare électrique, #rock, #blues, #Musique

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Publié le 15 Décembre 2017

Bonjour les amis,

Comment imaginez-vous le front national ?

Pour en savoir plus il vous faudra regarder ce micro-trottoir datant de 1986 et extrait de l' émission  A NOUS 2.

Par ailleurs , et pour suivre le reste de mon billet, il faudra regarder jusqu'au bout la vidéo qui ne dure que 7 minutes.

Plusieurs réflexions me viennent à l' esprit après avoir vu ce bêtisier assez réjouissant.

D' abord je dois reconnaître qu' avec l' âge j' ai moi-même un front qui devient de plus en plus "national"...un peu dégarni, quelques ridules, l' air soucieux...

Tout comme le monsieur qui apparaît à 3 min 32 s, j' ai une préférence moi-aussi pour les bassins très méditerranéens...D' ailleurs je vis entouré de bassins méditerranéens.

Quant au carré de l' hypoténuse, j' ai beau être prof de maths, j' ai pu me rendre compte que je ne savais pas tout, et que je serais bien inspiré d' aller enquêter dans certaines bergeries du Cantal pour connaître sa première et véritable origine.

Enfin que dire de la langue de Shakespeare si ce n' est que je suis pleinement d' accord avec l' intervenant.C' est une langue qui n' est pas claire.Je vous mets rien que 2 citations d' Hamlet en exemple:

.." Être ou ne pas être, telle est la question..."

" le fou se croit sage et le sage se reconnaît fou..."

Faut bien reconnaître que tout ça n' est pas très clair...De là à penser que le dramaturge anglais était un peu porté sur la dive bouteille, il n' y a qu' un pas.Reconnaissons au moins que le doute est permis.

Vive Molière qui était bien plus intelligible, lui ! Quand il faisait dire à Agnès " Le petit chat est mort"  tout le monde, du pôle Nord au pôle Sud,comprenait bien ce que cela voulait dire.Seuls quelques esprits malintentionnés croyaient y voir un sens caché quelque peu licencieux. 

Merci à ce petit jeune qui nous explique que dans "oiseau migrateur" il y a le mot " gratteur"....Et oui ! On ne pense pas à tout.Et certaines explications très simples nous échappent parfois.

Quant à ceux qui ne font pas bien la différence entre maso,sado et Sodome, j' espère que les explications de ce jeune et sympathique wallon ( dont j' adore l' accent) éclaireront définitivement leur lanterne.

Je terminerai avec avec les allergologues.A partir de maintenant , tous les élèves en situation d' échec scolaire savent qu' il existe au moins une planche de salut pour eux et qu' ils pourront toujours étudier, dans le pire des cas, l' allergologie...C' est déjà ça !

Bonne fin de journée les amis.

PS: Les bêtisiers, il ne faut pas abuser, mais de temps en temps, un petit BEST OF ne fait pas de mal...Celui-là est un petit condensé de bonheur...

 

 

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Rédigé par alea-jacta-est

Publié dans #humour, #Culture générale, #Connaissances, #Politique, #Front national

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Publié le 12 Décembre 2017

Bonjour les amis,

Philip Brailsford,policier de son état, vient d' être acquitté par un tribunal américain alors qu' il a tué avec son arme automatique Daniel Shaver, un simple citoyen qui était, au moment des faits, non armé et non menaçant...

Mais pour me suivre lisez d' abord cet article.

En fait, pour bien comprendre ce qui s' est réellement produit il faut voir la scène telle qu' elle s' est passée.Je n' aime pas montrer des vidéos morbides ou voyeuristes mais ces images très dures sont vraiment nécessaires pour se faire une vraie idée du drame.

La scène se passe durant les trois premières minutes de la vidéo que j' ai mis en lien ci-dessous 

Alors c' est assez fou cette scène car la victime n' est jamais menaçante.Elle n' a pas d' arme et elle supplie le policier de lui laisser la vie sauve.Le policier qui apparemment a du mal à contrôler ses nerfs demande à Shaver de se mettre à genoux et d' avancer doucement.

Shaver obéit mais un seul mouvement de sa main vers son pantalon va provoquer instantanément une salve de tirs mortels de la part du policier.

Il est probable que le suspect voulait simplement remonter son pantalon...Un geste qui lui coûtera la vie.

Le tribunal acceptera les justifications du policier qui expliquera qu' il a fait feu car il pensait que Shaver allait sortir une arme.

Quand on regarde les images, on se dit vraiment que le policier exagère et qu' il n' est absolument pas en danger ou alors qu' il avait largement le temps de réagir si Shaver avait vraiment sorti une arme.On se dit que si Brailsford n' est pas capable de contrôler ses nerfs, il devrait faire un autre métier...

Quand on regarde une 2 ème fois les images on voit bien que Shaver supplie, qu' il a peur et qu' il obéit sans broncher aux injonctions du policier.

Il ne pouvait pas se montrer plus coopérant.Il était probablement en état d' ébriété mais malgré tout il n' était jamais menaçant.

Un seul mouvement vers son pantalon et son destin a été scellé....

Moi, ça me fout le vertige une scène pareille.Le mec suppliant le policier qui se fait mitrailler pour un geste anodin...Ça me dépasse ! Même les tueurs des films de Quentin Tarantino semblent avoir plus de compassion que Brailsford.

Etre policier est un travail difficile et dangereux qui demande du sang froid, de la maîtrise de soi...toute une série de qualités que ne semble pas avoir Brailsford.

Alors on se pose la question de la formation des policiers aux Etats-Unis.

Par ailleurs, je n' arrive pas à comprendre le tribunal qui acquitte purement et simplement le policier.J' y vois un très mauvais signal envoyé à la citoyenneté.

Brailsford n' a même pas eu ne serait-ce qu' une condamnation symbolique.Il n' a même pas été obligé de rendre sa plaque...On apprendra que Brailsford a été licencié 2 mois après la mort de Shaver à cause de violations constantes aux règles internes de son service et aussi à cause de son mauvais rendement.

Alors, il est mort de quoi Shaver ?...La faute à pas de chance ?

Pas de chance d' être tombé sur un policier hystérique et névrosé ?...Oui mais un policier hystérique et névrosé, équipé d' un puissant fusil d' assaut AK-15, et qui apparemment n' a eu aucun problème pour être recruté et reçu aux examens de sa Police Academy ...

 

 

 

Ne me tirez pas dessus svp !

Encore une fois ce sinistre fait divers n' aurait pas mérité que j' en fasse un article si le cas de Shaver n' était pas symptomatique d' une dérive inquiétante aux Etats-Unis.Ce sont plus de mille citoyens par an qui sont tués par la police américaine, et malheureusement, on sait que des exécutions sommaires comme celle que je viens de relater sont loin d' être exceptionnelles.

Etre suspect aux Etats-Unis , est une situation vraiment angoissante ...Si les policiers vous abattent il leur suffira juste de dire au juge qu' ils  avaient eu peur de vous, ou alors que vous avez eu un petit geste ambigu...

En tout cas, la rafale d' AK-15 que Brailsford a envoyé à Shaver n' était pas ambiguë, elle...

 

Fusil d' assaut AK-15

Fusil d' assaut AK-15

Philip Brailsford

Philip Brailsford

Daniel Shaver , père de 2 jeunes enfants, n' avait pas d' antécédents judiciaires...

Daniel Shaver , père de 2 jeunes enfants, n' avait pas d' antécédents judiciaires...

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Rédigé par alea-jacta-est

Publié dans #faits divers, #Police, #Etats-Unis, #Violences policières, #Homicide

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Publié le 8 Décembre 2017

Je n' ai jamais été fan de Johnny mais, comme pour beaucoup de français, il aura fait partie de ma vie et de ma culture.C' est ça le paradoxe: Johnny s' imposait même si on n' adhérait pas forcément à tous ses projets artistiques.
Johnny aura eu un instinct incroyable.Il aurait pu tomber dans l' oubli plusieurs fois mais ça n' a pas été le cas.Il lui est arrivé de se compromettre avec une forme de variété un peu trop lyrique, d' adopter parfois de manière opportuniste des modes qui étaient dans l' air du temps ( la vogue Jésus-Christ superstar par exemple), il lui est arrivé d' avoir un petit métro de retard mais il n' en n' a jamais eu deux... Après un léger passage à vide dans les années 70 il aura eu la bonne idée de faire appel à de bons compositeurs comme Michel Berger ou Jean-Jacques Goldman qui lui ont permis de revenir à ses racines musicales puisées dans le blues et dans le rock.Sa grande idée ça a été de revenir à la case départ.

Sa voix unique et sa présence sur scène feront de lui un personnage incontournable.Il savait s' entourer d' excellents musiciens et était l' un des rares artistes français capables de proposer des mises en scène qui n' aient rien à envier à celles des anglo-saxons. Au final, il y avait un vrai respect du public et une grande exigence...Johnny était un vrai flambeur. Il aimait mettre le feu, et se dotait des moyens de production nécessaires pour que les gens qui allaient voir ses spectacles n' aient pas fait le déplacement pour rien.

L' instinct de Johnny c' était aussi de se faire oublier entre deux concerts,de ne pas essayer d' occuper tous les espaces médiatiques car il savait que c' était surtout la scène qui lui donnait une vraie existence, une vraie consistance...D' une certaine manière on peut faire un rapprochement entre son attitude et celle de Freddy Mercury de Queen qui s' éclatait sauvagement sur scène mais qui restait étonnamment discret ( voire timide) en dehors de ses prestations scéniques.

 

Johnny aurait pu mal vieillir,virer à la variété pompeuse et grandiloquente à la Sardou, mais il est resté Johnny jusqu' au bout.On ne peut que l' en remercier.

Chapeau l' artiste !

Le fait que sa disparition soit vécue comme un deuil national n' est vraiment pas due au hasard.On a vraiment l' impression que c' est une page de l' histoire de France qui se tourne définitivement, celle des années soixante, des trente glorieuses, de la jeunesse qui croque la vie à pleines dents...

Oui, il y avait énormément d' envie chez Hallyday, une envie viscérale et boulimique...une faim,une soif, une envie qui pouvaient aspirer l' univers tout entier...

 

PS:Je profite de ce petit billet d' adieu à notre Johnny pour partager cette chanson que j' aime bien,mais en duo avec Carmel, cette fois-ci...

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Rédigé par alea-jacta-est

Publié dans #Johnny Hallyday, #Musique, #Rock, #Blues, #Chanson française, #Chanson

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Publié le 6 Décembre 2017

 " Retiens la nuit
Pour nous deux jusqu' à la fin du monde
Retiens la nuit
Pour nos coeurs, dans sa course vagabonde
Serre-moi fort
Contre ton corps..."
 
Aujourd' hui ces vers résonnent étrangement...

Curieusement les amis, en ouvrant mon PC ce matin et en apprenant la mort de Johnny, ce sont des vers de Léo Ferré qui me sont d' abord venus à l' esprit.

" Avec le temps, va tout s' en va..."

Même Johnny s' en est allé, celui dont la voix nous a accompagné durant plus de cinquante ans.

Faut se rendre à l' évidence, tout fout le camp...

A chaque époque de notre vie, il y aura eu un Johnny...Qu' on l' aime ou qu'on soit indifférent, il nous accompagnait à travers le temps.

A l' heure où tous les médias français vont lui rendre hommage j' aimerais partager avec vous une de mes chansons préférées intitulée " J'oublierai ton nom".

 

Allez Johnny, on ne t' oubliera pas...un timbre, une voix comme la tienne, ça ne s' oublie pas...

 

Retiens la nuit...

PS: Johnny reste associé à un très fort souvenir de petite enfance.Quand j' avais 8 ans Johnny était pour moi une sorte de héros américain qui symbolisait la liberté...

J' avais été impressionné à l' époque par ses chevauchées camarguaises et par son tube emblématique de ces années-là " Pour moi la vie va commencer..."...l'hymne de toute une jeunesse...un véritable cri de ralliement...un manifeste pour la vie.

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Rédigé par alea-jacta-est

Publié dans #Johnny Halliday, #Rock, #Musique, #Chanson

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