Publié le 31 Août 2017

Bonjour les amis,

Le rock espagnol a vraiment commencé à exploser dans les années 80 à l' époque de la movida avec une myriade de groupes qui ont mélangé leurs racines musicales ibériques avec les rythmes  anglo-saxons.

Mais il y  aussi certains groupes espagnols chez lesquels l' influence anglo-saxonne prévaut presque à 100%.

C' est le cas de Fito & Fitipaldis dont la musique s' inspire du blues, du Rock, du Rockabilly.Il n' y a que la langue espagnole qui indique à l' auditeur que l' on a affaire à un groupe ibérique.Les mélodies, les harmonies, les rythmes sont 100% Made in Rock.

Je vous propose aujourd' hui de partager avec vous une petite ballade mélancolique que j' aime bien. Soldadito Marinero composée en 2003.

L' histoire d' un pauvre marin soldat qui se fait gruger ses maigres économies par une jeune amazone indélicate profitant de sa naïveté.

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C' est une belle ballade que ne renierait pas le groupe The Connells.

Voici les paroles originales avec une traduction approximative (j' ai un peu rectifié) qui permet de saisir le climat doux-amer de cette chanson

Él camina despacito que las prisas no son buenas
Il marche lentement parce que ce n'est pas très bon de se presser
En su brazo dobladita, con cuidado la chaqueta
Sur son bras, bien replié avec soin, sa veste.
Luego pasa por la calle dónde los chavales juegan
Ensuite il passe dans la rue où jouent les gamins
Él también quiso ser niño pero le pilló la guerra.
Lui aussi a voulu être un enfant mais la guerre l'a rattrapé

Soldadito marinero conociste a una sirena
Petit marin soldat tu as rencontré une sirène
De esas que dicen te quiero si ven la cartera llena
De celles qui te disent "je t'aime" si elles voient que ton portefeuille est bien rempli
Escogiste a la más guapa y a la menos buena
Tu as choisi la plus belle et la moins recommandable
Sin saber como ha venido te ha cogido la tormenta
Sans savoir comment elle est venue, la tempête t'as emporté

Él quería cruzar los mares y olvidar a su sirena
Il voulait traverser les mers et oublier sa sirène
La verdad, no fue difícil cuando conoció a Mariela
En verité, ça n'a pas été difficile quand il a connu Mariela
Que tenía los ojos verdes y un negocio entre las piernas
Qui avait les yeux verts et un négoce entre les cuisses
Hay que ver que puntería, no te arrimas a una buena.
Il faut voir le chic que tu as à ne pas t' éprendre de la personne indiquée

Soldadito marinero conociste a una sirena
Petit marin soldat tu as rencontré une sirène
De esas que dicen te quiero si ven la cartera llena.
De celles qui te disent "je t'aime" si elles voient que ton portefeuille est bien rempli
Escogiste la más guapa y a la menos buena
Tu as choisi la plus belle et la moins recommandable
Sin saber como ha venido te ha cogido la tormenta
Sans savoir comment elle est venue, la tempête t'as emporté

Después de un invierno malo, una mala primavera
Après un mauvais hiver, un mauvais printemps
Dime por que estas buscando una lágrima en la arena
Dis-moi pourquoi tu cherches une larme dans le sable


 

Bon, alors si vous avez aimé ma petite ballade, je vous mets en rab' un autre morceau avec un son très proche de celui de DIRE STRAITS.

Il y a un mois je m' étais dit que mes lecteurs gaulois ne connaissaient peut-être pas Fito & Fitipaldis et qu' il faudrait peut-être songer à les leur présenter.C' est maintenant chose faite.

En Espagne ils sont très populaires.Voici la version publique de Soldadito...

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Rédigé par alea-jacta-est

Publié dans #musique, #Rock and roll, #Espagne, #Rock, #Chanson

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Publié le 30 Août 2017

Bonjour les amis,

je continue ma petite série d' articles sur les aveuglements.

Face aux crises écologiques majeures d' une extraordinaire gravité auxquelles va se devoir se confronter l' humanité, j' observe deux formes d' aveuglement chez mes concitoyens:

1. Ceux qui croient encore au père Noël, qui pensent que l' humanité va toujours trouver des solutions pour s' en sortir, même quand tout indique le contraire.C' est une réaction complètement irrationnelle qui ne se base pas sur l' analyse objective des faits mais sur des mythes humains d' autant plus dangereux qu' ils ne peuvent que nous mener vers une extinction pure et simple de notre civilisation et provoquer de grands drames humanitaires.C' est exactement ce genre de mythes qui ont nourri les habitants de l' île de Pâques, avant qu' ils ne disparaissent complètement jusqu' au dernier...Rappelons pour les néophytes que les colons de l' île de Pâques scièrent la branche sur laquelle ils étaient assis,qu' ils détruisirent la végétation de leur environnement composée entre autres de millions de palmiers et qu' ils se croyaient protégés par leurs Dieux...la suite on connaît....

2. Ceux qui, à l' opposé des premiers,croient que le chaos est inévitable et qu' il n' y a pas de réelle solution à chercher.Donc,ce n'est  pas la peine de s' empoisonner notre existence d' aujourd' hui à résoudre un problème sans solutions: mieux vaut essayer de vivre pleinement ce qui nous reste de bon temps à prendre.C' est une position hédoniste complètement irresponsable et irréfléchie qui ne tient aucun compte des générations qui nous suivent et de l' héritage qu' on va leur laisser.

Pour faire bonne mesure, je vous avouerais que moi-même il m' arrive d' osciller avec des pensées intérieures qui passent alternativement de l' option 1 à l' option 2.

Face à ces deux pôles opposés,extrêmes mais tout aussi dangereux, je voudrais partager avec vous la lecture d' une interview de Pablo Servigne qui consacre sa vie à essayer de prévoir comment nous devrions réagir face à un effondrement global qui sera, selon lui, inévitable.

Evidemment, ça a l' air pessimiste son constat mais il nous propose le seul vrai challenge qui mérite qu' on se remue les méninges tout de suite.Préparons la transition et ne perdons pas de temps.Essayons d' anticiper l' inéluctable et d' en minorer les effets.

Prévoir et préparer notre avenir est une tâche d' une énorme complexité et c' est l' action intelligente la plus difficile à accomplir pour l' humanité.

Les propos de Servigne et ses objectifs pourraient paraître prétentieux, voire risibles ( ce mec qui réfléchit tout seul, en chercheur indépendant, sur la manière de s' y prendre pour essayer de sauver l' humanité), et pourtant il s' intéresse à la seule chose qui devrait vraiment nous préoccuper tous...

Voici ce qu' on apprend de lui sur sa fiche wikipedia:

" Il a été invité par l' ancien euro député Yves Cochet à rédiger un rapport pour le groupe VERT/ALE au parlement européen sur l' avenir de l' agriculture en Europe.Ce rapport qui évoque la possibilité d' un effondrement imminent des systèmes alimentaires industriels en Europe a été présenté publiquement au parlement de Bruxelles le 17 Octobre 2013."

Plus loin on apprend que Pablo Servigne a travaillé avec d' autres collaborateurs sur la notion de résilience pour la transition écologique et l' effondrement.

Il propose 4 déclinaisons:la résilience commune, la résilience globale, la résilience locale et la résilience intérieure.Cette dernière se renforce lorsqu’on a pris acte des catastrophes qui ont lieu, et lorsque l’on fait le deuil du monde tel qu’on le connait( dans son fonctionnement, ses objectifs, etc...) . Cela implique de passer au-delà de l’effarement, de la colère et de la tristesse, et de réaliser les possibilités nouvelles de renouer avec soi-même, au plus profond ; et avec ses proches (amis, famille et/ou voisins), et envisager ainsi un vivre-ensemble qui part de l’intime, vers le local, le régional, puis le planétaire, voire le cosmique.

C' est très difficile de juger de la pertinence de ses idées, et seul l' avenir nous dira en quoi il avait peut-être raison.Malgré tout je crois qu' il met bien le doigt sur la manière dont nous allons affronter ces effondrements.Nous essaierons d' y répondre de manière collective, nationale et internationale.Mais dès que se feront sentir les premiers échecs les expériences collectives plus locales risquent de faire la différence.

Il est évident que certains pays seront mieux préparés que d' autres.La crise sera dure ( voire très dure) pour tout le monde, mais pour ceux qui ne seront pas à même de produire eux-mêmes de façon autonome ce dont ils ont besoin, cette crise sera probablement insurmontable...On peut donc imaginer que de petites communautés se seront mieux préparées pour résister et s' adapter.

Et puis d' un seul coup, en lisant Servigne j' ai eu un petit flash: je me suis dit que les amish américains qui vivent aujourd' hui comme au XVI ème siècle étaient peut-être finalement "en avance" sur nous...ou, en tout cas, qu' ils étaient mieux préparés que nous pour affronter cette grande transition.Ne vous méprenez pas: je ne dis pas qu' on va revenir au XVI ème siècle mais simplement que certains collectivités humaines qui vivent déjà en quasi autarcie ( sans besoins de machines industrielles, ni même d' électricité) sont mieux armées que d' autres pour affronter un avenir qui va être très dur.

 

 

L' effondrement qui nous attend...
L' effondrement qui nous attend...

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Publié le 20 Août 2017

Bonjour les amis,

Je suis souvent frappé par l' aveuglement de nombre de mes concitoyens.

Les récents attentats de Barcelone et de Cambrills m' en ont offert encore une triste illustration cette semaine.

Je vois des victimes qui se mettent du côté de leurs bourreaux et une gauche bisounours qui ne veut pas admettre que l' intégrisme religieux a acquis une dynamique propre qui ne peut que semer mort et destruction si on reste les bras croisés.J' en vois encore qui osent affirmer que les attentats n' ont rien à voir avec la religion ( même si on a bien compris qu' il s' agit de l' une des formes les plus radicales de cette même religion).Une partie de la gauche anti-capitaliste ne veut pas voir qu' avec les radicaux nous aurons toujours tort de toutes façons,quoi qu' on fasse, pas plus qu' elle ne veut voir que les intégristes haïssent notre modèle social basé sur la liberté individuelle.

Que nous ayons de bonnes ou de mauvaises politiques d' intégration  est bien égal aux yeux des intégristes.Avec eux, tous les modèles sont en échec, le français, l' anglais, l' espagnol,le suédois, le finlandais, etc...

En ce moment, un seul discours prévaut: celui de ne pas tomber dans le piège de la haine...

Alors, je suis bien d' accord pour ne pas pointer du doigt une communauté entière, mais  j' aimerais rappeler qu' il existe une fraction radicale très minoritaire mais extrêmement dangereuse: c' est bien un imam qui a conditionné les esprits faibles des terroristes qui ont commis les attentats suicide de Barcelone et de Cambrills. C' est un imam ( radical, certes...et donc minoritaire) qui a su transformer par exemple un jeune ado de 17 ans, paumé et désoeuvré, en terroriste.

Certains me disent que tous nos problèmes sont dus à la crise, au chômage et à la discrimination à l' embauche des immigrés.

Alors là, mes amis, je leur réponds que si on attend d' enrayer le chômage pour mettre en échec le terrorisme, nous sommes déjà tous morts, vous et moi...Le chômage fait partie intégrante de nos sociétés libérales et les progrès de la robotisation vont accentuer cette tendance.C' est déjà prévu, calculé, quantifié...

En Espagne, il y a 42 % de chômage chez les jeunes.Ce pays ne peut offrir du travail à sa propre jeunesse, et même si cette situation s' arrange un peu à l' avenir, le niveau de chômage restera de toutes façons très élevé.

Alors, si on accepte, dans un tel contexte, d' accueillir des nouveaux flux de migrants à qui on n' a pas les moyens d' offrir une situation décente et digne, ça devient de l' irresponsabilité pure et simple.Nous avons un devoir de solidarité, de ne pas laisser les gens mourir ou se noyer en Méditerranée...mais nous n' avons pas les moyens de leur offrir ce que nous n' avons pas pour nous-mêmes, sous peine de prendre le risque de fabriquer des ghettos pleins de jeunes gens frustrés et sans aucunes perspectives qui seront ensuite des réservoirs naturels de futurs kamikazes potentiels au service de groupes extrêmistes.

Je passerai rapidement sur le fait que de nombreux terroristes, notamment en France et en Belgique, bénéficiaient de situations professionnelles stables et bien rémunérées.

Passons maintenant aux sempiternelles reproches faits à l' homme blanc impérialiste,méchant capitaliste, exploiteur, vendeurs d' armes, finançant les guerres dans le tiers-monde.Bien sûr que nous devons balayer devant notre porte et que avons des responsabilités parfois très lourdes mais ce n' est pas le cas de tous les pays qui sont quand même victimes d' attentats.

Je ne prendrai que quelques exemples: les suédois ont rompu toute collaboration technologique en matière d' armement avec l' Arabie Saoudite à cause de leurs liens avec certains groupes extrêmistes. Cela n' a pas empêché l' attentat de Stockholm.

Les danois ou les finlandais ne sont sur aucun théâtre d' opération à l' étranger, mais eux aussi ont eu à subir des attentats.

Même l' Australie qui est assez éloignée de tout foyer de tensions internationales est victime d' attentats.

Donc pendant qu' on spécule sur les faux motifs qui expliqueraient les actions terroristes sur nos territoires, l' intégrisme prospère allègrement.Les experts nous disent tous que la situation en Europe va empirer, que nous sommes installés durablement dans une dynamique qui produira des attentats de forme régulière.Toutes les x semaines, nous aurons un massacre des innocents.En fait, nous y sommes déjà...Il n' y a que les aveugles qui ne s' en sont pas rendus compte .

Hier les manifestants de Barcelone criaient " Vous ne nous faites pas peur " mais les terroristes s' en moquent bien...la prochaine cible sera ailleurs, quelque part, dans n' importe quelle autre grande ville européenne.Au contraire, la grande mobilisation citoyenne de rejet de leur barbarie alimente leur soif de projection médiatique.

Passons enfin aux mesures de surveillance accrues que nous promettent les gouvernants pour nous protéger davantage.A chaque fois qu' il y a de nouvelles propositions, des voix s' élèvent pour crier aux atteintes à nos libertés individuelles.A toutes ces personnes, j' ai juste envie de répliquer que la première des libertés,la plus fondamentale de toutes, c' est celle de rester en vie.

Moralité: le terrorisme radical est un problème grave en soi, infiniment compliqué à résoudre, mais si,en plus, on considère le nombre de soutiens implicites ou explicites dont il dispose au sein de nos sociétés, le problème devient pratiquement insoluble.

 

 

 

 

Aveuglements...

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Rédigé par alea-jacta-est

Publié dans #integrisme radical, #terrorisme islamiste, #attentats, #Barcelone

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Publié le 11 Août 2017

L' enfer c' est les autres, disait Jean-Paul Sartre.

Démonstration en images...

L' enfer c' est les autres...
L' enfer c' est les autres...
L' enfer c' est les autres...
L' enfer c' est les autres...
L' enfer c' est les autres...
L' enfer c' est les autres...
L' enfer c' est les autres...
L' enfer c' est les autres...
L' enfer c' est les autres...
L' enfer c' est les autres...
L' enfer c' est les autres...
L' enfer c' est les autres...
L' enfer c' est les autres...
L' enfer c' est les autres...
L' enfer c' est les autres...
L' enfer c' est les autres...
L' enfer c' est les autres...
L' enfer c' est les autres...
L' enfer c' est les autres...
L' enfer c' est les autres...

Alors je pourrais continuer pendant des heures et des heures à vous proposer des clichés tout aussi édifiants, mais je vais arrêter là ma petite série d' enfers,  et vous soumettre les deux plus beaux.

Les voici :

L' enfer c' est les autres...
L' enfer c' est les autres...

Et, oui les amis.Même l' Everest souffre du tourisme de masse !!!

Je vais terminer ce court billet sur un petit cauchemar personnel que je tiens à partager avec vous.

Figurez-vous que j ' aime les piscines mais à condition d' être tranquille et qu' il n' y ait pas trop de monde autour de moi.

Alors, mon pire cauchemar, le voici.... 

 

L' enfer c' est les autres...

Bonnes fins de vacances les amis.J' espère qu' elle ne seront pas stressantes pour vous et que vous pourrez vous tenir éloignés de toutes ces situations angoissantes.

Quant à mes amis lecteurs "agoraphiles",ils n' auront que l' embarras du choix.Ce ne sont pas les destinations qui manquent.La planète leur appartient ! Je la leur laisse !

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Rédigé par alea-jacta-est

Publié dans #Vacances, #Humour, #tourisme, #Bien-être

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Publié le 9 Août 2017

Bonjour les amis,

Cet article est la suite de celui que j' avais consacré au livre de Yuval Noah  Harari , intitulé SAPIENS.

Alors dans ce bouquin l' auteur s' interroge, entre autres, sur la relation entre l' évolution de l' homme et sa capacité à créer du bonheur.

Il se pose la question de savoir en quoi nous sommes plus heureux que Cro-Magnon. Pour être plus exact Harari essaie de comparer notre bonheur avec celui de l' homme quand il était chasseur-collecteur, avant qu' il ne s' asservisse lui-même en devenant agriculteur.

Suite à la lecture passionnante de cet essai, j' ai essayé de refaire un peu le point sur cette question du bonheur avec un autre traité de Frédéric Lenoir , intitulé:

" Du bonheur, un voyage philosophique "

Le long chemin du bonheur...

Bien évidemment le voyage proposé par Lenoir est à la fois un voyage dans le temps et dans l' espace.

Frédéric Lenoir a rédigé son essai car il était, entre autres, très agacé par les tonnes de littérature bon marché consacrées à la recherche du bonheur, pleines de poncifs et de stéréotypes qui sont souvent d' une platitude risible et consternante.Vous savez, tous ces livres-recettes bourrés de messages pleins de fausse sagesse, ou brassant des évidences censées nous donner la clé de la félicité, l' explication définitive...

Donc Frédéric Lenoir reprend le problème à zéro, au tout début ( c' est à dire au moins 2500 ans avant notre ère), et tente d' offrir une réflexion moderne à la lumière des récentes recherches universitaires sur ce thème.

Ce qui frappe dans son exposé, c' est de constater que les grands auteurs classiques qui ont abordé ce thème sont restés très modernes.Que ce soit les épicuriens, les stoïciens,Aristote, Montaigne, Spinoza, Schopenhauer ou Bouddha,tous ont mis le doigt sur certains points qui sont confirmés par les études les plus récentes. Lenoir confirme ce que nous pressentons tous au long de notre vie.Le bonheur est souvent un choix,le bonheur et la souffrance peuvent coexister,la poursuite du bonheur n' est pas une quête insensée si nous avons la sagesse de nous fixer des objectifs qui sont à notre portée humaine ( comme le faisait Montaigne).Le bonheur reste singulier et propre à chaque personne: pas de recette universelle donc...ce qui est universel ce sont les fausses pistes, les idées erronées, qui ne peuvent que générer de l' angoisse et de la frustration.

Pas de recette universelle, mais des cheminements  corrects ou erronés.

Par exemple, il y a peu d' exemples connus de personnes heureuses qui aient vécu à la fois sans amour et sans amis.Notre bonheur a besoin des autres ( même s' ils sont peu nombreux et se comptent sur les doigts d' une main), et souvent nos objectifs s' inscrivent par rapport à eux.

J' ouvre ici une petite parenthèse sur le cas de Schopenhauer qui parle très bien de la manière d' accéder au bonheur mais qui finalement n' a presque jamais été heureux.Sa vie sentimentale a été une suite de déceptions et de frustrations dues à des amours impossibles dans le contexte de son époque.Il en a beaucoup souffert et a joué aussi de véritable malchance.Par ailleurs, les étudiants fuyaient ses cours qu' ils jugeaient ennuyeux, et ce n' est que plus tard que ses travaux furent reconnus à leur juste valeur...Dur quand même, pour ce grand philosophe.Fin de la parenthèse.

Frédéric Lenoir, dans un style très simple met en parallèle les résultats de recherches récentes ( chiffrées statistiquement) avec la pensée des anciens.Il nous propose une synthèse parfaite qui nous aide à nous situer nous-même, et aussi à situer l' homme par rapport à son histoire universelle.Son traité est un livre intelligent qui aide à faire le point...Un essai assez réjouissant donc,et tout à fait recommandable.

Alors sur ma lancée j' ai abordé la lecture d' un livre intitulé " Vivre: la psychologie du bonheur" de Mihaly Csikszentmihalyi ,psychologue très respecté dans l' ensemble du monde scientifique et qui a consacré sa vie à cette question.

Le long chemin du bonheur...
Portrait de l' auteur

Portrait de l' auteur

Je ne suis qu' au tout début de ce livre, mais Mihaly confirme d' entrée de jeu les points de vue des 2 auteurs précédents.Il admire la profondeur de pensée des maîtres anciens et s' interroge sur la difficulté d' apprendre le bonheur, de le transmettre.Il s' intéresse à cette difficulté cognitive en expliquant que l' apprentissage du bonheur a besoin d' une expérience, mais aussi d' une connaissance de soi difficilement maîtrisable dans les premières étapes de la vie.La quête du bonheur est forcément un long chemin.On apprendra jamais à être heureux comme on apprend à résoudre une équation du second degré.

Dans son livre il définit un état qu' il appelle le FLOW ( le flux) qui permet d' atteindre ce degré de plénitude auquel nous aspirons tous.

 

"Voilà ce que nous entendons par expérience optimale. C’est ce que ressent le navigateur quand le vent fouette son visage,..., c’est le sentiment d’un parent au premier sourire de son enfant. Pareilles expériences intenses ne surviennent pas seulement lorsque les conditions externes sont favorables. Des survivants de camp de concentration se rappellent avoir vécu de riches et intenses expériences intérieures en réaction à des évènements aussi simples que le chant d’un oiseau [...]. Ces grands moments de la vie surviennent quand le corps ou l’esprit sont utilisés jusqu’à leurs limites dans un effort volontaire en vue de réaliser quelque chose de difficile et d’important. L’expérience optimale est donc quelque chose que l’on peut provoquer... " 

Voici ci-dessous un lien de présentation de son livre et de sa théorie du Flow

 

Alors, ce traité a l' air d' autant plus passionnant que l' auteur chiffre de manière statistique nombre de ses observations et affirmations.

La démarche de Mihaly se veut scientifique sur un thème à priori philosophique, et ça , ça m' intéresse bougrement...

J' aimerais terminer ma présentation d' aujourd' hui  avec des considérations qui bouclent un peu la boucle avec le début de mon article.

Matthieu Ricard, moine bouddhiste et Mihaly se sont rencontrés en Australie lors d' une conférence où la question que je pose au début de mon article a été soulevée.

En quoi l 'homme moderne est-il plus heureux que Cro-Magnon ?

Voici des éléments de réponse sur le lien ci-dessous...

 

Alors je lis pas mal durant ces vacances, et de fil en aiguille, nombre de mes lectures auront tourné autour du thème de la recherche du bonheur.C' est un peu normal , non ? 

Les vacances sont une pause et nous permettent de remettre un peu en perspective notre action, ce que nous sommes....Elles nous donnent un peu de recul et de champ, et nous permettent de méditer sur des thèmes sur lesquels on n' a pas le temps de s' arrêter quand a repris le tourbillon de la rentrée professionnelle, et la très longue liste d' obligations quotidiennes auxquelles on doit faire face.

Il n' y a que lorsque l' on s' arrête un peu qu' on peut réfléchir sereinement sur le sens de notre action.

Or, la clé du bonheur est associée à la quête de sens.Ce sens, ces objectifs, c' est à nous de les définir que ce soit dans notre vie sociale, professionnelle ou affective.

Le long chemin du bonheur...

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Rédigé par alea-jacta-est

Publié dans #bonheur, #philosophie, #psychologie, #bien-être, #art de vivre

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