Publié le 31 Mars 2017

Bonjour les amis,

je vous offre aujourd' hui un air de bel canto assez peu connu extrait d' un opéra en 3 actes de Vivaldi.

Il s' agit d' Agitada da due venti  tiré de l' Opéra LA GRISELDA qui est

sans doute l' aria la plus marquante de l' oeuvre.

Ecoutez Cecilia Bartoli.C' est assez prodigieux ce qu' elle fait...

 

 

 

La tempête la fait s' envoler très haut.

Elle nous offre un festival pyrotechnique baroque, un feu d' artifice  d' arpèges vocaux acrobatiques enchaînés à vitesse supersonique et avec toute une gamme très riche de nuances.La fin survoltée est éblouissante !

Cecilia Bartoli est sans doute l' une des rares voix capables de réaliser de telles prouesses avec une telle agilité et qualité technique.

Rarement un naufrage aura provoqué un tel torrent vocal orgasmique !

Alors, au cas où vous n' auriez pas tout compris , voici les paroles originales italiennes suivies d' une traduction française.

 

Agitata da due venti ...
freme l'onda in mar turbato ...
e 'l nocchiero spaventato ...
già s'aspetta a naufragar ...

Dal dovere da l'amore ...
combattuto questo core ...
non resiste e par che ceda ...
e incominci a desperar ...

Agité par deux vents ...
frémit l'onde dans la mer agitée ...
et  l'homme de barre apeuré ...
prévoit déjà un naufrage ...

De l'obligation d'aimer ...
ce coeur ayant combattu ...
Il ne résiste pas et semble cèder...
et commencer à désesperer ...

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Rédigé par alea-jacta-est

Publié dans #Bel Canto, #Opera, #Aria, #Baroque, #Vivaldi, #Musique

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Publié le 29 Mars 2017

Bonjour les amis,

je viens de visionner sur youtube l' altercation ( car il faut bien l' appeler comme ça) entre Christine Angot et François Fillon, et le moins qu' on puisse dire c' est que la romancière a été d' une extraordinaire maladresse ( à tel point que des mauvaises langues finiraient par croire qu' ils l' ont choisie pour ça ! ).

Mais tout d' abord, voici ce clash sur le lien ci-dessous pour ceux qui ne l' auraient pas vu.

L' une des premières choses qu' on apprend au jeu d' échecs c' est qu' il faut préparer ses offensives avec minutie car si vous attaquez votre adversaire sans aucune rigueur vous risquez de lui donner l' occasion qu' il vous réponde intelligemment. 

Votre attaque risque de provoquer l' effet contraire de celui que vous escomptiez.Si vous vous y prenez mal vous risquez de faire passer Fillon pour une victime ( ce qui serait, avouez-le,  le comble de la maladresse).

Quand on s' en prend à une personne publiquement, il y a des règles qu' il ne faut pas transgresser.Nous sommes dans un Etat de Droit et Mme Angot ne peut s' ériger en Juge alors que les tribunaux ne se sont pas encore prononcés.C' est une erreur de débutante qui donne à Fillon l' occasion de lui répondre intelligemment et calmement ( contrairement à son interlocutrice).

Par ailleurs son ton agressif ( on sentait qu' elle avait du mal à contenir ses nerfs) lui enlevait de la crédibilité.Le téléspectateur assiste à une scène avec une agresseuse et un agressé...et se met instinctivement du côté de l' agressé qui garde une certaine sérénité et qui conserve des règles élémentaires de savoir-vivre.

Christine Angot aurait pu préparer cette entrevue en attaquant Fillon, non pas sur sa culpabilité qui n' est pas démontrée mais sur son éthique, sur sa morale.

Elle aurait pu l' attaquer sur le fait qu' il n' a pas respecté la parole donnée de se retirer en cas de mise en examen.C' était facile à faire ça, mais au lieu de porter soigneusement ses coups, elle s'est embourbée...

Elle aurait pu  faire remarquer à Fillon qu' indépendamment des suites judiciaires des affaires pour lesquelles il aura à rendre des comptes, il y a un aspect moral qui choque l' ensemble des français.La manière avec laquelle il a pratiqué un népotisme ( même légal) n' est pas compatible avec le mandat de confiance qu' il demande aux français.

Elle aurait pu lui dire qu' on ne peut demander des efforts aux citoyens quand soi-même on utilise tous les moyens généreux que la République offre à ses élus pour s' en affranchir.

Au lieu de cela, elle s' y est tellement mal pris que Fillon a pu lui répondre ( sans agressivité) que tous les deux étaient mis en examen ( et que ça ne préjugeait en rien de leur culpabilité respective).

Un partout balle au centre...Quelle maladresse de la part de Christine Angot !

Quand elle accuse Fillon de faire du chantage émotionnel au suicide c' est très violent, excessif et malséant !Et encore une fois c' est maladroit car il s' agit d' un procès d' intention...

Alors qu' elle aurait pu reprocher simplement à Fillon de s' approprier du drame de Bérégovoy pour défendre  ses intérêts personnels.Elle aurait pu dire que c' était un peu indécent de sa part et qu' il ne recule devant aucun procédé.

Alors, bien évidemment, certains se réjouiront du fait qu' elle ait pu faire exploser sa colère et son indignation....Oui, mais celles-ci n' étaient pas suffisemment bien formulées pour qu' elles soient efficaces.C' est quand même le comble pour un écrivain, pour une personne qui maitrise la langue et dont on suppose qu' elle aurait été capable de prendre Fillon dans des filets dont il n' aurait pu que difficilement se dépêtrer.

Angot n' a convaincu que les siens, mais n' a pas réussi à marquer des points dans le camp de ses adversaires.

L' altercation s' est terminée en cul-de-sac...en un dialogue de sourds complètement stérile.

Dommage !

Alors, il y a quand même une vérité qui ressort de l' intervention de Christine Angot.

Son indignation, son exaspération, et son sentiment de frustration sont partagés sans doute par beaucoup de français...Beaucoup de téléspectateurs qui se sentiront frustrés qu' elle n' ait pas su porter ses attaques avec plus d' efficacité. Angot aurait pu être leur porte-parole.Malheureusement elle était trop émotive...pas assez froide, ni cérébrale...

Une entrevue de ce calibre ça se prépare !

PS: A contrario, notons que Mélenchon a été plus classe et plus habile durant le Grand Débat,sans être insultant ni irrespectueux, et qu' il en a appelé au sens civique des citoyens qui auront l' occasion de voter pour des candidats plus vertueux...

 

 

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Rédigé par alea-jacta-est

Publié dans #Elections présidentielles, #Christine Angot, #Romancière, #François Fillon

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Publié le 27 Mars 2017

Bonjour les amis,

Aujourd' hui je vais vous parler un peu d' éducation.Juste un peu !

Commençons par écouter cette chronique de Nicole Ferroni sur France inter au sujet de la réforme des collèges, et puis, on en reparle après.

 

 

Alors sachez que la pauvre petite Biboune qui a droit à toute ma compassion est victime de ce qu' on appelle la réforme pédagogiste des enseignements.

A la transmission des savoirs on préfère opposer la construction des savoirs.

Alors,moi j' enseigne en Espagne et pas en France, et donc je pourrais croire que Ferroni caricature et exagère un peu, mais il se trouve que j' ai feuilleté un livre français de mathématiques pour élèves de 5 ème , et j' y ai bien retrouvé les travers dénoncés par la chroniqueuse de France Inter.

Aujourd' hui quand vous ouvrez un livre de mathématiques, et bien, le moins qu' on puisse dire c' est que ce n' est pas clair.Fini les leçons structurées avec des contenus hiérarchisés et qui s' enchaînent de manière logique.

Certaines leçons ressemblent plutôt à un jeu de pistes où des activités proposées sont supposées amener des connaissances qui n' apparaissent plus de façon structurée. 

On a l' impression désagréable que tout est dilué de manière informe...

Comme dit Le sénateur joué par Jean Rochefort qui vérifie les comptes de campagnes militaires de César dans le film Astérix:

" C' est pas clair ! "

Alors, toutes les mauvaises idées promues par les néopedagogues sont arrivées chez moi aussi mais elles n' ont pas encore produit tous les futurs dégâts qui vont en découler irrémédiablement.

J' ai encore la chance de faire mes cours en m' appuyant sur des livres bien faits où apparaissent d' abord les développements théoriques bien expliqués suivis d' activités d' application ( exercices et problèmes).

J' ai encore cette chance de pouvoir travailler de manière logique et de TRANSMETTRE DU SAVOIR.Par ailleurs les parents de mes élèves qui veulent superviser le travail de leurs enfants n' auront aucune difficulté à le faire car je respecte l' ordre du livre, et que dans les cahiers des élèves figurent leurs activités accompagnées de MA CORRECTION qui sert de modèle afin qu' ils aient AU MOINS une référence de travail à la maison...

Pour nous résumer, si le parent prend le livre et le cahier de son enfant il va pouvoir comprendre instantanément toute la logique de ce qui a été travaillé et de ce qui lui est demandé...Et ça, avec la nouvelle réforme, c' est de moins en moins clair...

Alors il ne me reste plus que souhaiter bon courage et bonne chance à toutes les pauvres petites Bibounes de France et de Navarre ainsi qu' à leurs "parents désemparés"...

PS: je profite de ce billet pour dire que Mélenchon a balancé une ÉNORMITÉ sur l' éducation lors du Grand Débat:

Il a dit qu' il y a peut-être des élèves qui ont des carences en maths ou en français mais que c' est difficile de trouver des élèves qui ont des carences partout !

Sans blagues Méluche...Arrête tes plaisanteries parce qu' elles ne sont pas drôles et que tu nous fais rire sur un sujet qui ne nous amuse pas...!

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Publié le 26 Mars 2017

Bonjour les amis,

Je viens de tomber sur une parodie de l' after-party qui a suivi le GRAND DEBAT entre les principaux prétendants à la présidentielle 2017 auquel n' étaient pas conviés les petits candidats.

Alors, non seulement, je trouve cette scène très drôle, et à peine exagérée, mais elle m' a replongé ( de manière complètement hors-sujet) à un moment très précis de ma jeunesse où, moi-aussi, je m' étais fait refouler de l' entrée d' une certaine boîte branchée parisienne pour ne pas revêtir un look adéquat.

C' était au début des années 80.Une de mes amies m' avait filé un rencard aux Bains-Douches.Elle me racontait sans cesse qu' elle y avait eu des échanges plutôt sympas et marrants avec Jonasz, Voulzy, Souchon, etc...Ma copine ne passait pas inaperçue et effectivement, elle savait entrer en contact avec qui elle voulait.

A l' époque, j' aimais souvent sortir habillé très simplement en jean et avec un pull marin rayé: une espèce de look de vieux loup de mer que j' aimais arborer et qui allait bien avec ma barbe blonde.

Et ce look-là ne passait pas forcément bien à l' entrée des boîtes parisiennes ( à moins de s' appeler Olivier de Kersauson ou Eric Tabarly).

Donc je me présente en fin de soirée à la porte de la dite boîte, et le cerbère de service m'arrête, et m' empêche d' entrer en me disant:

" Désolé Monsieur, mais c' est une soirée privée ! "

Je lui indique le nom de ma copine qui m' a invité et qui ne va probablement pas tarder à arriver mais le mec reste imperturbable et me répète qu' il est désolé et que je ne peux pas entrer !

Alors, moi dans ces cas-là je n' insiste pas du tout.Je tourne vite les talons et je m' en vais en pensant au fond de moi.

"Fuck you ! No problem Ducon ! Ta boîte de m... je m' en tape !...Je me largue de ce pas...Et regarde bien ma tronche car tu ne la verras plus jamais ".

Je tiendrai promesse car ma ma copine m' invitera d' autres fois à la rejoindre  dans cette boîte, mais c' était vraiment hors de question.Partout sauf aux Bains Douches !

Alors moi, une de mes boîtes préférées dans les années 70-80, c' était les 4 Cantons à Villeneuve d' Ascq: une boîte qui passait de la musique Rock, beaucoup de Hard, et où je me suis pas mal éclaté dans mon jeune temps ( le DJ faisait des très beaux déhanchements à la Mick Jagger...)..Je sortais pas mal en Belgique aussi, en pays flamand ( à Courtrai) et en pays  wallon sur la route de Quiévrain et de Peruweltz.La Belgique c' était cool pour faire la fête sur de la musique Rock à une époque où triomphait le Disco.

Quant à Michel Jonasz il me faudra attendre qu' il passe en concert près de chez moi pour le voir en chair et en os, à Aulnoye-Aymeries dans une petite salle.

Je n' ai pas été déçu !

Un super concert qui correspondait à la sortie du disque TRISTESSE.Un de mes préférés.

A l' époque il n' y avait pas 50 artistes français capables de swinguer comme lui sur scène !

On pouvait même  les compter sur les doigts du pouce !

Je me souviens également de la présence de choeurs masculins de qualité sur scène et de son excellent guitariste Kamil Rustam.

 

 

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Rédigé par alea-jacta-est

Publié dans #elections présidentielles, #Michel Jonasz, #Boîte de nuit, #humour

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Publié le 24 Mars 2017

Bonjour les amis,

Je ne connais pas les programmes actuels de français mais je me souviens que lorsque j' étais élève nous devions apprendre des poèmes par coeur et les réciter en classe devant le professeur et nos camarades.

C' était un exercice excellent pour travailler la mémoire et la diction.Je me souviens avoir fait ce type de prestation publique jusqu' en classe de seconde.

Un jour l' un de nos camarades ( qui était tétanisé par l' idée de devoir réciter un texte en public) avait dû travailler et mémoriser le poème de François Villon: "La Ballade des Dames du temps jadis".

Alors, notre petit copain qui manquait beaucoup d' assurance était tellement angoissé par sa future audition qu' il n' arrêtait pas de répéter le poème à voix haute à tous moments de la journée.

Et nous, voyant que l' idée de son passage en public le rendait nerveux et angoissé, on s' était amusé à lui changer un des vers du refrain.

En effet, au moment ou notre ami récitait " Mais où sont les neiges d' antan ? " nous on lui glissait à l' oreille " Mais où sont les vierges d' antan ? " histoire de lui faire perdre un peu ses moyens.

Evidemment, notre camarade s' énervait encore plus avec nous, et nous demandait d' arrêter de le troubler davantage car il avait peur de commettre ce lapsus en public.

Alors pour l' embêter encore plus on en remettait une deuxième couche en lui susurrant:

" Mais où sont les verges d' antan ? "

Notre copain commençait à perdre les pédales entre neiges, vierges et verges !

C' était d' autant plus compliqué pour lui qu' à un moment donné du poème il devait dire

" Où sont-ils VIERGE souveraine ? "

Le jour de l' audition, nous étions tous sur le qui-vive, dans l' attente de voir si notre ami surmonterait la terrible épreuve que supposait pour lui cet exercice et réussirait à réciter le poème sans se mêler les pinceaux.

Dès qu' il commença sa récitation nous sentîmes qu' il était très extrêmement tendu, pétrifié à l' idée de commettre un terrible lapsus...et quand il arrivait au vers fatidique, il interrompait sa diction de peur de commettre l' erreur devant le regard intrigué du professeur qui ne comprenait pas le motif d' une telle hésitation.

Notre ami a réussi à passer le premier couplet sans trop d' encombres, puis le deuxième tant bien que mal et puis arrivé au troisième,patatrac !

Il a balancé Verge ou vierge  dans l' hilarité générale,et s'est interrompu, incapable d' aller plus loin...

Notre ami était rouge de confusion....rouge pivoine jusqu' à la pointe de ses oreilles.

Le professeur qui était agacé par ses hésitations successives avait fini par éclater de rire lui aussi quand il en eut compris le motif...Ça s' est terminé dans la bonne humeur générale.

Tout ça les amis pour vous dire que, encore aujourd' hui, quand j' entends la chanson de Brassens je ne peux m' empêcher de penser à l' extrême gêne et confusion de notre copain  qui nous en a voulu un certain temps...

Tout ça pour dire aussi que, comme vous pouvez le constater, nos blagues de potache à l' époque n' étaient pas bien méchantes.

Alors je vous remets le texte original de François Villon ( et non pas de François Fillon)...et surtout ne confondez pas neiges avec vierges, ni avec verges...( c' est complètement idiot mais cette blague facétieuse de lycéen me fait rire encore aujourd' hui...).

Ce jour-là, ce jour de la récitation fut assez inoubliable.Nous n' avions pas eu droit qu' au seul  poème de Villon: la tête et la mine consternée de notre pote c' était tout un poème aussi...lol !

Dites moi où, n'en quel pays 
Est Flora la belle Romaine, 
Archipiades, né Thaïs 
Qui fut sa cousine germaine, 
Écho parlant quand bruit on mène 
Dessus rivière ou sur étang 
Qui beauté eu trop plus qu'humaine. 
Mais ou sont les neiges d'antan? 

Qui beauté eu trop plus qu'humaine. 
Mais ou sont les neiges d'antan? 

Ou est la très sage Hélloïs, 
Pour qui châtré fut et puis moine 
Pierre Esbaillart a Saint Denis? 
Pour son amour eu cette essoine. 
Semblablement, ou est la reine 
Qui commanda que buridan 
Fut jeté en un sac en Seine? 
Mais ou sont les neiges d'antan? 
Fut jeté en un sac en Seine? 
Mais ou sont les neiges d'antan? 

La reine blanche comme lis 
Qui chantait a voix de sirène, 
Berte au grand pied, Bietrix, Aliz 
Harembourgis qui tient le Maine, 
Et Jeanne la bonne Lorraine 
Qu'Anglais brûlèrent a Rouen; 
Où sont ils Vierge souveraine? 
Mais où sont les neiges d'antan? 
Où sont ils Vierge souveraine? 
Mais où sont les neiges d'antan? 

Prince, n'enquérez de semaine 
Ou elles sont, ne de cet an, 
Que ce refrain ne vous remaine: 
Mais ou sont les neiges d'antan? 
Que ce refrain en vous remaine; 
Mais ou sont les neiges d'antan?

 

Et puis je vous remets aussi l' excellent article de Rosemar consacré à ce poème.

 

Je dédie ce billet à la mémoire de Monsieur Van Lathem qui fut notre professeur de français et qui sut nous faire partager son enthousiasme et son amour pour notre belle langue.

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Rédigé par alea-jacta-est

Publié dans #récitation, #lycée, #Poesie, #humour

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Publié le 23 Mars 2017

Bonjour les amis,

J' allais vous pondre un billet sur l' écoeurement qui est le mien après le grand débat et la manière dont les candidats ont parlé de la défense de la laïcité, mais je suis tombé sur une réaction de Céline Plina après le récent attentat de Londres qui résume très bien ce que je pense moi-même.

La voici: je partage sans réserves ce qu' elle dit sur son site facebook.

D' ailleurs je vous engage à aller y plusser sa réaction que voici ci-dessous:

 

Encore une vision d'horreur que cet homme au volant d'une voiture, fauchant des piétons, poignardant un policier et essayant d'entrer au Parlement britannique pour achever sa course sanglante au coeur d'un des lieux symboliques du pouvoir et de la démocratie.

Ce mode opératoire, qui rappelle celui de Nice et Berlin, conforme aux instructions de l'Etat islamique, nous renvoie à la montée de cette idéologie politico-religieuse en Europe, mais surtout nous renvoie à nos peurs et à un véritable sentiment d'abandon pour peu qu'une fois de plus, face à cette violence, la plupart de nos politiques, médias et intellectuels choisissent de refuser de la nommer et de dire qui nous attaque et pourquoi. Nous, citoyens, souffrons plus de ne pas être défendus que d'être attaqués. On ne peut empêcher l'Etat islamique de choisir l'occident et l'Europe pour ennemi, mais on peut et on doit exiger de ceux qui nous représentent de prendre la mesure du totalitarisme que nous affrontons, de l'horreur de ses méthodes et de la folie qu'il y a à croire qu'en cédant à ses revendications et en pratiquant des "accommodements raisonnables", nous serons épargnés.

Il n'y a pas plus complaisant que les britanniques qui communiquent sur l'autorisation du port de la Burqa chez les forces de police, après avoir accepté le hijab, et dont le multiculturalisme s'accommode des idéologies et des pratiques séparatistes. Cela ne les aura pas protégés pour autant. La lâcheté face au totalitarisme ne paie pas, le XXème siècle nous l'a pourtant appris au prix de millions de morts.

Alors je suis déjà découragée à l'idée des "voitures folles", "des loups solitaires" et "autres déséquilibrés", des "pas d'amalgames"... qui vont fleurir dans nos journaux. En prime, chez nous en France on devrait encore avoir droit à la mise en accusation de ce que nous sommes, car selon nos islamisto-complaisants, si les islamistes jihadistes nous tuent, c'est que nous l'avons quand-même mérité, parce que nous sommes laïques, que notre société est raciste et que notre Etat est fasciste. On vient d'ailleurs de supporter une soi-disant marche pour la dignité ce 19 mars qui faisait la part belle aux indigènes de la république et autres soutiens des islamistes pour mettre en accusation l'Etat et la société française.

Mais pire encore, nous avons eu droit lundi soir à un débat présidentiel, où le sentiment de décalage entre le peuple et ceux qui aspirent à le représenter était à son comble. Nous avons changé de monde, ils n'ont pas quitté leurs salons. Nous avons changé d'époque, ils semblent n'appartenir à aucun contexte. Nous nous demandons comment vivrons nos enfants dans ce monde violent qui vient, ils semblent détachés de ces angoisses-là. Or nous n'avons pas seulement peur que nos enfants vivent moins bien que nous, nous craignons qu'ils ne connaissent la guerre, la violence et l'arbitraire. Et si nous le craignons autant c'est que lorsqu'on est lucide sur les enjeux, que l'on regarde les candidats, que l'on se dit que l'on n'a pas le choix, qu'il va falloir compter sur eux, et bien on a le sentiment de foncer droit dans le mur. Ils ressemblent à ces films où l'on voit ces généraux se gobergeant derrière la ligne de front, dans un château accueillant tandis que sous la mitraille, soldats et sous-officiers font le travail et y perdent leur vie. Et tandis que nos conditions de vie se durcissent, ils continuent de parler boutiques, statistiques et théories.

En trois heures de débat, lundi, jamais je n'ai eu le sentiment que ces 5 candidats étaient dans le réel, je me demandais si je vivais dans la France dont ils parlaient et si j'avais rêvé Charlie, Paris, Nice, tellement cela ne semblait pas être dans leur environnement mental. Londres nous rappelle hélas que la lutte que nous avons à mener contre le totalitarisme sera longue, cette élection présidentielle nous montre, entre déni et instrumentalisation, que la prise de conscience républicaine n'a pas encore eu lieu chez nos élites.

Pourtant on ne s'habitue jamais à la barbarie, même quand on vit avec. Et c'est tant mieux. On le doit au moins à ces personnes qui sont mortes parce qu'elles ne sont même plus des êtres humains pour ces terroristes, mais juste des moyens de répandre la terreur. Alors qu'au moins ceux qui aspirent à nous représenter regardent en face les temps que nous affrontons, posent leur perruques poudrées et relèvent leurs manches au lieu de se regarder le nombril. Qu'ils cessent de sacrifier l'intérêt général à leurs intérêts électoraux, en allant draguer une clientèle, qu'ils présentent comme musulmane alors qu'elle appartient à la mouvance islamiste, pratiquant ainsi les amalgames qu'ils disent officiellement combattre. Et qu'ils arrêtent avec leurs discours dignes de l'élection de Miss France. Car nous n'aurons la paix que si nous assumons la plus belle part de notre histoire : le goût de la liberté, l'égalité des droits, la laïcité, le refus de la soumission aux dogmes, l'origine de la souveraineté dans le pouvoir créateur de l'homme. Et ces éléments de base qui fondent notre république et notre démocratie ne sont pas à la carte, ni optionnels, ils sont les conditions de l'intégration et ne sont pas négociables.

Terrorisme: ces candidats à la présidentielle qui vivent sur une autre planète...

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Rédigé par alea-jacta-est

Publié dans #terrorisme, #Integrisme, #Elections présidentielles

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Publié le 21 Mars 2017

Rebonjour les amis,

J' écris ce très très bref billet à chaud sur mon ressenti après le débat d' hier.
Il me semble que le grand bénéficiaire est FILLON qui y est apparu au dessus de la mêlée et qui regardait ses adversaires, avec un oeil amusé et qui les traitait comme de doux rêveurs qui ne savent pas faire leurs comptes dans un pays endetté à hauteur de 100% de son PIB.
Il est apparu comme le seul ayant le sens de la realpolitik, le seul à avoir la stature d' un vrai chef d' Etat.Il les a écrasé avec un petit sourire narquois, en disant que les propositons de ses adversaires étaient bien belles mais qu' elles ne pourraient jamais être appliquées.
Fillon s' est remis en selle hier soir...

C' est lui qui avait le plus à gagner, et ses adversaires le plus à perdre dans cette confrontation qui sera très commentée dans vos médias.

J' attends de voir dans les jours qui viennent si ce débat aura une influence sur les intentions de vote des français.

Evidemment, il y a eu des moments forts de part et d' autres ( Mélenchon a été assez percutant parfois) mais pour moi une chose est claire: FILLON est sans doute celui qui aura le plus bénéficié de sa prestation auprès de son électorat potentiel...Hier il a peut-être repris une partie de son retard sur son électorat.

NB: vous aurez bien compris que ces considérations sur le débat n' ont rien à voir avec ce que je pense personnellement de Fillon et de son projet économique pour la France.Je parle de la manière naturelle avec laquelle il s' est placé au dessus de la mêlée, et a su séduire son électorat...

Grand débat: le grand bénéficiaire est François Fillon...

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Rédigé par alea-jacta-est

Publié dans #Elections présidentielles

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Publié le 21 Mars 2017

Bonjour les amis,

En 1967 j' avais 9 ans et je me souviens très bien d' une belle chanson de Michel Fugain dont les paroles m' avaient marquées. 

Il s' agit de JE N' AURAIS PAS LE TEMPS. 

 

Alors, quand on a 9 ans la question du temps qui file entre les doigts n' est pas à l' ordre du jour: on a toute la vie devant soi.

Mais quand on arrive à mon âge, il n' en va plus de même.

On sait qu' on ne pourra pas tout voir, ni tout découvrir.Pour tout dire ça ne me dérange absolument pas car mes yeux ont déjà admiré de telles merveilles qu' il ne m' est pas difficile d' imaginer celles que je n' ai pas vues.Je ne ressens aucune frustration de ne pouvoir tout voir.

Le problème du manque de temps ne se pose pas pour moi pour les voyages comme pour le protagoniste de la chanson qui se désespère de ne pouvoir  courir et contempler tout l' univers.

Pour moi, le problème du temps commence à se poser cruellement pour la lecture.

Si je fais un état des lieux,je me dis que j' ai déjà lu beaucoup d' auteurs mais pas le millième de ce j' aimerais lire, notamment en littérature,romans,romans policiers, essais historiques , essais philosophiques,poésie, divulgation scientifique, essais économiques, etc...

J' ai les yeux plus gros que le ventre.

Que faire ? Comment gérer le temps qui reste en sachant que je n' arriverai pas à tout lire ?

Quand j' étais jeune et que je lisais un livre  que finalement je trouvais décevant j' allais jusqu' au bout quand même, mais aujourd' hui c' est terminé.Cette vie est trop courte et il y a tant d' auteurs intéressants que je ne peux perdre mon temps avec ceux qui ne le sont pas vraiment...

Pareil pour les auteurs qui manquent d' originalité.Dès qu' un roman ou un essai me fait penser à un autre,ou tombe dans les lieux communs, je laisse vite tomber.

Il faut que je trouve rapidement ce que Rabelais appelait la substantifique moelle.

Donc je suis devenu un lecteur impatient.

Or c' est un travers dangereux aussi car il faut se prendre le temps de lire calmement et avec patience certaines pages qui le méritent.S' imprégner avec plaisir de l' univers de certains auteurs.Ne pas tout lire dans l' urgence !

Du coup,j' ai une vitesse de lecture en dents de scie.J' accélère avec certains textes et je m' oblige à me freiner sur d' autres, en me disant que ce qui compte ce n' est pas la quantité mais la qualité.

 

 

 

 

Les yeux plus gros que le ventre...

Toujours est-il que mon problème de base n' est pas résolu car les livres s' empilent sur mon bureau en attendant que j' ai un moment pour les lire.Certains attendent 6 mois, un an, deux ans...et d' autres sont finalement rangés dans la bibliothèque sans avoir été lus, pour " y faire beau"...

Avant-hier je suis resté quelques heures dans l' indécision entre 2 ouvrages qui m' attendent depuis longtemps..

Que fais-je ? Que vais-je lire en premier ?

L' énorme essai de 640 pages de Naomi Klein sur l' avenir de notre planète face à la catastrophe climatique et les possibles solutions qui s' offrent à nous pour en minorer les effets tant qu' il est encore temps ?

Les yeux plus gros que le ventre...

Ou alors,dans un registre qui n' a rien à voir, lire un pavé romanesque de 716 pages intitulé LE GANG DES RÊVES de Luca di Fulvio ?

Les yeux plus gros que le ventre...

En fait, je n' ai pas vraiment choisi mais j' ai finalement commencé LE GANG DES RÊVES dont les premières lignes sont prometteuses:une histoire d' émigrés italiens arrivant en Amérique au début du siècle dernier.Une sorte de  IL ETAIT UNE FOIS L' AMERIQUE littéraire...Et je vais sans doute me prendre le temps de ne pas le lire trop vite.

A suivre donc....Je ferai un billet sur ce roman s' il tient ses promesses.

En attendant, le bouquin de Naomi Klein, et quelques dizaines d' autres m' attendent patiemment sur ma table de chevet.

Je terminerai sur une note humoristique du film AMADEUS quand Mozart essaie plusieurs perruques et ne sait laquelle choisir  car elles lui plaisent toutes.

Il s'exclame: " Pourquoi n' ai je pas trois têtes? " avec son rire haut-perché si particulier...

Et bien, je me sens un peu comme lui...Pourquoi n' ai-je pas 3 ou 4 têtes pour lire en même temps des ouvrages d' histoire, d' économie, de science. de littérature, etc....etc...

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Rédigé par alea-jacta-est

Publié dans #littérature, #economie, #écologie, #sciences, #poésie, #philosophie

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Publié le 20 Mars 2017

Bonjour les amis,

Quand on aime bien une chanson et qu' on n' a pas le registre nécessaire pour se la chanter , on a toujours la possibilité de recourir au sifflement.

Votre serviteur est capable de tout vous siffler, la 5 ème de Beethoven, l' air de la Traviata ou les Noces de Figaro...

Mais on oublie souvent que le sifflement peut faire partie intégrante d' un morceau ou d' une chanson.

Dans les années 70 on a eu un artiste qui était le Roi incontesté du sifflement.C' était Roger Whitakker. On se souvient tous de son morceau qu' on a entendu des millions de fois sur les ondes.Le voici sur ce document plus récent interprétant son grand tube de l' époque.

Ecoutez bien ce morceau, et si ça ne vous met pas de bonne humeur c' est que je ne peux plus rien faire pour vous...

 

Il y a eu FERRAT avec ses Belles étangères...l' une des plus belles réussites sifflées.

Les Mamas & the papas avec Cass Elliot à qui j' avais consacré un billet.

Mike and the Mechanics qui est un  groupe que j' affectionne beaucoup.

Un air des SCORPIONS qu' on n' a pas oublié...

Celui-ci j' ai failli ne pas le mettre car on l' a trop entendu...il est devenu Kripsant...

LE PONT DE LA RIVIÈRE KWAI en hommage à mon oncle Angelo.Celui-ci, passionné d' animaux avait passé des heures à apprendre à son merle à siffler l' air de ce film. 

Un autre air très connu...qui peut énerver aussi car trop entendu dans les pubs...

Je n' ai pas arrêté de siffler cet air-ci dans les années 70...

Un générique plein d' entrain et de bonne humeur qu' on a tous en tête.

Et enfin, de manière plus récente, cet air qui apparaît dans LA LA LAND.Si cet extrait ne vous donne pas envie de voir le film, c' est désespéré...

Alors je reviens sur le titre de mon article.Pourquoi un tel titre ?

Et bien, c' est très simple.J' avais une très belle voix dans mon enfance ( j' étais le soliste de ma chorale) , et aujourd' hui, même si je chante encore dans un choeur, je ne peux plus aborder les airs qui sont dans les registres des ténors ....alors, il ne me reste plus qu' à les siffler...

 

Vous chantiez ? ...Eh bien !  Sifflez maintenant.

Je terminerai ce billet qui j' espère vous aura mis de bonne humeur avec un petit hommage à Joe Dassin  qui, dans sa chanson, se fait mener en bateau par une charmante demoiselle espiègle et un peu perverse.On s' est tous pris des râteaux dans la vie mais en sifflotant c' est finalement plus agréable...

PS: Hors-sujet.

C' était la semaine de la francophonie alors je vous propose une petite citation de Léo Campion construite sur une troublante juxtaposition...

Vous chantiez ? ...Eh bien !  Sifflez maintenant.

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Rédigé par alea-jacta-est

Publié dans #chanson française, #chanson, #humour, #musique de film

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Publié le 19 Mars 2017

Bonjour les amis,

Je viens de découvrir MAINTENANT un sketche de Pierre Palmade qui a déjà 6 ans.

Je suis mort de rire ( avec 6 ans de retard) et je trouve que ce sketche n' a rien perdu de son actualité.

D' ailleurs je pense qu' un certain candidat dont le nom commence par MA et finit par CRON s' en est largement inspiré.

Le voici...for the fun...

Et puis je vous fait deux cadeaux pour le prix d' un.

Voici un petit aphorisme croustillant de Gilles Deleuze.

Moi, président !

Bon dimanche les amis...

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Rédigé par alea-jacta-est

Publié dans #Politique, #Elections présidentielles, #Humour

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