Publié le 31 Octobre 2015

Bonjour les amis,

Un bon copain vient de m' envoyer le lien d'un document youtube assez hilarant que je ne résiste pas au plaisir de partager avec vous

Il s' agit d el l' évolution du HAKA à travers les âges.Vous savez le HAKA c' est, entre autres, une forme de danse que les guerriers maoris éxécutaient pour impressionner leurs adversaires et qui a été reprise de manière symbolique par les all blacks néo-zélandais lors des rencontres internationales de rugby.

Voici ce que dit mademoiselle wiki:

Haka est un nom générique pour toutes les danses maori. Étymologiquement, le mot haka signifie « faire ». Et ce type de danse se pratiquait dans toute l' Océanie polynésienne. Il n'était pas rare de trouver dans les paroles des haka des mots crus, et des insultes à destination de l'ennemi. Aujourd’hui, le haka est défini comme la partie du répertoire de danse où les hommes sont à l’avant et les femmes à l'arrière pour le support vocal. La plupart des haka présentés aujourd’hui sont des haka taparahi ou haka sans armes.

Plus que tout autre aspect de la culture māori, cette danse complexe est une expression de la passion, de la vigueur et de l'identité de ce peuple. Le haka, plus qu'un passe-temps, était une coutume d'importance, particulièrement au moment de souhaiter la bienvenue lors de rencontres sociales. La réputation des tribus reposait en partie sur leur habileté à faire le haka (hamana mahuika).

Et bien allons voir ce document avec des images d' archives dont certaines qui valent leur pesant de cacahuètes.

Tout commence avec des images qui montrent une première choréographie assez gentillette et ludique du genre de celles qu' on apprend dans nos colonies de vacances.

Voici ce que dit mon ami dit du 2 ème document qu' on voit à partir de la 33 ème seconde du clip:

Celui des année 70 est à se tordre de rire avec les mecs qui ont l’air de faire un truc pour l’anniversaire à Popol avec une ou 2 répètes avant et qui se regardent pour savoir où ils en sont.

Ils faisaient tout de même moins peur à l’époque , faut le dire !!

Effectivement c' est assez hilarant de voir le manque de synchronisation entre les joueurs qui se regardent...c' est à mi-chemin entre le "waka waka" de Shakira et la " pêche aux moules" de l' équipe du petit rapporteur de Jacques Martin...

Les documents suivants montrent une choréographie qui devient de mieux en mieux rodée, avec le désir d' impressionner l' adversaire qui se fait de plus en plus sentir...Notez au passage à 2 minutes 22 secondes la tête et l' expression de Sébastien Chabal qui semble les défier et leur répondre du regard....C' est tout un poème.

Il semble leur dire de manière ironique: " Arrêtez !...Vous me faites peur !..."

A 3 min 02 secondes on a même l' impression qu' il leur répond avec une expression du visage et des mouvements de mâchoires qui semblent indiquer qu' il est prêt à " bouffer" du all black...

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Rédigé par alea-jacta-est

Publié dans #rugby, #all blacks, #haka

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Publié le 23 Octobre 2015

Bonjour les amis,

Le trentième anniversaire de la trilogie RETOUR VERS LE FUTUR me donne l' occasion de vous parler du roman de Stephen King intitulé 22-11-63.Le titre original américain est 11-22-63 car, comme vous le savez depuis les attentats du nine-eleven, aux Etats-Unis on met le mois avant le jour.

Stephen King fait le pari ( réussi) de reprendre le thème du voyage dans le temps alors que celui-ci a déjà été abondamment traité au cinéma et dans la littérature fantastique, notamment par H G Wells ( la machine à explorer le temps), René Barjavel ( le voyageur imprudent), Philip K Dick ( En attendant l' année dernière) et un très long etcétéra...Ce thème a été abordé tant de fois qu' on pourrait presque le considérer comme un sous-genre de la littérature fantastique.

Bien évidemment, vous pouvez imaginer que si notre ami Stephen King a voulu revisiter ce sujet hyper-rebattu, c' est pour y ajouter son petit grain de sel personnel et quelques idées originales.

Son héros,un professeur de lettres nommé Jake Epping, découvre une faille spatio-temporelle et peut voyager dans le temps mais il n' a qu' une seule porte d' entrée dans le passé, très exactement en 1958.Il peut revenir dans le présent mais s' il repart dans le passé il retournera systématiquement à la case "1958" et annulera les changements qu' il a provoqués lors des précédents voyages.A chaque voyage on efface tout et on recommence !

Imaginez, cher lecteur, qu' on vous donne la possibilité de vous transporter en 1933 et que vous vouliez éviter la 2 ème guerre mondiale.Que pourriez vous faire malgré toutes vos connaissances actuelles pour éviter la déflagration de ce conflit majeur ? Probablement rien !

Vous auriez beau prévenir tous vos contemporains, personne ne vous écouterait ni ne vous croirait.La seule vraie solution serait d' essayer d' éliminer physiquement Hitler...

Et bien Jake, lui, a la possibilité d' entrer dans l' année 1958.Que peut-il faire ?

Il pense qu' en évitant la mort de Kennedy il pourra mettre un terme plus rapide à la guerre du Vietnam et que, par ailleurs, l' Amérique ne souffrira pas la profonde crise morale qui a suivi le conflit armé.

22-11-63

Jake va d' abord faire quelques petits voyages-tests et utiliser ses connaissances actuelles de l' année 2011 pour éviter une agression dont a été victime 50 ans plus tôt une personne qui lui est proche.Le test semble fonctionner mais en revenant en 2011 Jake se rend compte que si son intervention a bien réussi à éviter le drame, elle en a créé un autre qui aura lieu plus tard et qui sera encore plus terrible.Il prend conscience que les altérations du temps ne sont pas innocentes, et qu' il y a des effets papillons ( une cause insignifiante qui finit pas causer de gros changements).

Finalement Jake prend la décision de tenter la grande aventure quand même et s' embarque donc en 58 pour éviter un attentat contre JFK qui aura lieu en 63....Il a 5 ans devant lui pour le déjouer.Pendant ce temps il tombera amoureux et l' un de ses problèmes sera de maintenir sa mission sans perdre son amour...Comme toujours Stephen King sait créer des personnages très humains et attachants qui nous accrochent et dont les problèmes nous touchent.Même si le point de départ de l' action est complètement fantastique la psychologie de ses personnages est toujours aussi juste et finement observée.

L' intérêt du livre réside aussi dans la plongée dans les années 60.King s' est abondamment documenté sur cette époque pour écrire ce bouquin.Il nous rappelle la façon de parler des gens.Les jeunes de l' époque qui sont assez respectueux...qui finissent leurs phrases par "M' sieur" ou "M' dame".

Jake redécouvre la vraie saveur qu' il avait oublié de certains aliments.King nous replonge aussi dans l' atmosphère d' innocence et de naïveté du peuple américain alors que leur société est déjà profondément cynique et corrompue.Les mafias de toutes sortes étaient déjà bien présentes et très actives...Cette partie du livre n' est pas sans rappeller l' excellente trilogie noire de James Ellroy UNDERWORLD composée de american tabloïd, american death trip et underworld USA.

22-11-63 ce sont plus milles pages bien denses...Il y a plein de personnages, certains historiques, et d' autres pas...des histoires en parallèle.King maitrise l' art du récit..et puis la fin est tout simplement magistrale.

Le livre aborde plusieurs genres: le fantastique, le roman noir,le roman historique, le roman d' amour...et il propose aussi une réflexion philosophique sur notre perception du temps et sur le désir que nous avons tous de rectifier les erreurs du passé.

Enfin, et ce n' est guère étonnant, le roman est en cours d'adaptation sous la forme d'une mini-série de neuf épisodes qui sera diffusée en 2016. James Franco a été choisi pour interpréter le rôle de Jake Epping.

Voici ci-dessous la couverture du livre où apparaît la Une du journal annonçant l' attentat, tandis que sur le verso on voit l' alternative " happy end" avec JFK ayant échappé de justesse à une tentative d' assassinat.

22-11-63

La même couverture en français cette fois-ci

22-11-63

Un dernier détail assez marrant.Je vous mets en lien les opinions de plusieurs lecteurs sur un site dédié aux critiques de livres.Impressionnant de voir des perceptions aussi différenciées du même bouquin.Il y a ceux qui se sont plongés dedans avec délectation jusqu' à la dernière page ( comme moi) et d' autres qui ont été déçus dès le départ.Même si les critiques sont très majoritairement élogieuses, voire très élogieuses, je ne peux donc vous conseiller l' achat de ce roman mais je peux vous assurer que les fans de Stephen King s' y retrouveront et apprécieront...C' est l' un de ses meilleurs romans et j' étais triste d' en arriver au bout.

Par ailleurs je suis en train d' en relire des passages en version originale, histoire d' améliorer un peu mon niveau d' anglais....

PS: j' ai lu aussi Mr MERCEDES le dernier Stephen KING qui est un polar non fantastique, et il est très bien aussi...C' est le premier tome d' une trilogie et j' attends la suite...

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Rédigé par alea-jacta-est

Publié dans #science-fiction, #roman

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Publié le 22 Octobre 2015

Bonjour les amis,

Tous les fans de la trilogie RETOUR VERS LE FUTUR se souviennent que le héros Marty Mc Fly était venu nous visiter en octobre 2015.

Pas de doute on est bien en octobre 2015...

Je suis en mesure de vous apporter quelques documents qui démontrent que le film ne s' était pas trompé et que nous sommes bien en Octobre 2015.Voici une photo prise par un ami ch'ti qui a été doublé par un véhicule en excès de vitesse sur une autoroute du Nord de la la France.

Pas de doute on est bien en octobre 2015...

Il y a aussi pour les sceptiques qui douteraient encore quelques signes non trompeurs...mon ami ch'ti a passé la frontière pour aller casser la graine chez nos voisins belges...ses photos sont une preuve de plus...sans appel cette-fois-ci...

Pas de doute on est bien en octobre 2015...

Quant au skate qui lévite voici un document qui prouve qu' il est pratiquement au point

Allez Papi ! on y croit ...  on y va !

Allez Papi ! on y croit ... on y va !

D' ailleurs Nike essaie de ne pas se laisser distancer...

Pas de doute on est bien en octobre 2015...

Pas de doute les amis.Ne vous laisser pas envahir par la morosité de vos journaux télévisés et dites-vous qu' on vit une époque for-mi-da-ble...

PS: Petit cadeau: je vous mets en lien l' apparition hilarante des deux compères hier soir sur le plateau de Jimmy Kimmel

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Rédigé par alea-jacta-est

Publié dans #films, #science-fiction

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Publié le 19 Octobre 2015

AVERTISSEMENT: ce billet révèle une des scènes-clés du film FURYO.

Bonjour les amis,

Aujourd'hui j'ai envie de vous parler de FURYO, du réalisateur japonais Nagisa Oshima, que j'ai vu lors de sa sortie en 1983.Je n'avais jamais revu ce film depuis lors et pourtant certaines scènes et situations sont restées définitivement gravées dans mon esprit, et notamment l'une d' entre elles sur laquelle je reviendrai toute à l' heure. J'ai juste pris la précaution de revisionner le film hier soir avant d'écrire ce billet.

Parlons de l'oeuvre d'abord, inspirée de deux ouvrages autobiographiques de Laurens van der Post : The Seed and the Sower (1963 ; littéralement : Le grain et le semeur) et The Night of the New Moon (1970 ; littéralement : La nuit de la nouvelle lune).

Voici ce que dit du film l'encyclopédie Wikipedia:

Le film raconte les relations interpersonnelles et les différences culturelles entre quatre hommes dans un camp de prisonniers japonais à Java durant la Seconde Guerre mondiale en 1942. Les personnages sont le major Jack Celliers (David Bowie), un prisonnier rebelle tourmenté par un secret coupable de jeunesse, le capitaine Yonoi (Ryūichi Sakamoto), le jeune commandant du camp entièrement dévoué à son pays, le lieutenant colonel John Lawrence (Tom Conti), un officier britannique qui a vécu au Japon et parle couramment le japonais, et le sergent Hara (Takeshi Kitano), qui semble être une brute mais qui possède encore un peu d'humanité et entretient une relation privilégiée et amicale avec Lawrence, rendue délicate du fait des conditions de guerre.

Le film aborde le thème du choc des civilisations dans un contexte particulièrement violent qui est celui d'un camp de prisonniers durant la seconde guerre mondiale. Le lieutement-colonnel John Lawrence parle couramment le japonais et sert de traducteur. Mais en fait, il est le seul personnage qui connaît les deux cultures et qui peut apporter un peu d'intelligence dans les rapports entre les anglais et leurs geôliers. Son rôle est particulièrement difficile car il y a de chaque côté deux cultures très fortes, pleines de préjugés et d'échelles de valeurs complètement distintes, quand elles ne sont pas directement opposées.

Les japonais traitent leurs prisonniers comme des lâches étant donné que pour eux, un officier qui a de l'honneur ne se rend jamais et préfère mourir. Un noble guerrier n'a pas peur de la mort et la préfère plutôt que de subir la honte d' être pris. Bien évidemment les anglais ont un point de vue tout à fait différent. Pour eux la guerre n'est pas terminée et il est hors de question de renoncer à l'idée d'une victoire finale...Ils ont perdu une bataille mais pas la guerre.

Le film parle du relativisme culturel et moral. Ce qui est blanc pour les uns est noir pour les autres et vice-versa. Le bien, le mal, l'honneur,la justice, le traitement humain des prisonniers sont perçus différemment de chaque côté.

Lawrence, le traducteur, essaie tout au long du film d'arrondir les angles, d'améliorer la cohabitation, d'éviter des horreurs inutiles et, finalement (et c' est le COMBLE) c'est lui (c' est à dire le personnage le plus humain et le plus intelligent) qui est finalement suspect tant aux yeux des japonais, que de ses compatriotes un peu butés qui le considèrent parfois comme un traître.

Le film montre bien à quel point les personnes trop imbues de la suprématie de leur culture sont foncièrement incapables de s'adapter à autre chose qu' à l'ordre impérialiste ou impérial dans lequel ils ont toujours vécu. La culture nationale et patriotique est parfois une façon de court-circuiter la pensée et de la rendre incapable de s'adapter à autre chose que ce qui a été inculqué dès le plus jeune âge sur les bancs de l'école.Elle devient une forme d'autisme et d'incommunication. La prouesse du film tient dans le fait que cette incapacité de communiquer est réciproque et marche dans les deux sens.

Le film fait penser à une réflexion que je me suis souvent faite moi-même: "A quoi ça sert d' avoir raison si je ne suis pas capable de le démontrer...". Face au fanatisme et aux préjugés la raison est parfois insuffisante. La stupidité et la violence sont toujours le chemin le plus court . Les personnes intelligentes comme Lawrence souffrent alors que celles qui sont butées vivent plus confortablement protégées par leur bêtise.

Le personnage de Lawrence est assez habile malgré tout et arrive parfois à instiller le doute. tant du côté japonais que du côté anglais.

Il y a aussi dans ce film une action secondaire qui est absolument remarquable. Jack Celliers (interprété par Bowie) qui est un brillant officier britannique va devoir affronter la mort, et avant qu' elle ne vienne le prendre il se sent hanté par un souvenir coupable. Quand il était jeune il s'était interposé pour défendre son jeune frère bossu d'agressions de jeunes bandes rivales. Le jeune frère paniqué était allé chercher secours auprès du pasteur et Celliers lui en a fait plus tard le reproche. Le jeune frère est atterré car il sent que son grand frère adoré a un peu honte de lui. Plus tard quand Jack Celliers est au lycée en terminale son jeune frère fait sa rentrée et doit subir un bizutage. Jack aurait pu intervenir pour lui éviter cette humilliation mais il a préféré laisser les choses suivre leur cours. Son très jeune frère avait une voix merveilleuse et ne chantera plus jamais après cet épisode traumatisant....Peu avant de s'éteindre Jack Celliers a des visions. Il retourne en rêve dans le jardin de leur enfance et voit son jeune frère arroser les fleurs .Il s' approche et lui demande pardon et son frère lui dit que tout va bien et qu' il n'a pas à s' excuser. On sent que le jeune frère admire et aime le grand frangin malgré la trahison...Il chante de nouveau pour lui.

Celliers sait qu'il a commis une faute impardonnable, qu'il a eu honte de son jeune frère à cause de sa malformation et que celui-ci l'a ressenti. Plus tard Celliers est devenu un brillant avocat et s'est éloigné de son jeune frère qui s' est occupé de la propriété des parents.C'est une grave faute d'orgueil et de manque d'amour qu'il ne peut réparer avant de mourir.

Voici cette scène qui m' a vraiment marqué...son frère lui pardonne et lui chante cette mélodie de l'enfance...seulement voilà, cette scène est rêvée...ce sont les dernières hallucinations d'une personne qui va mourir et qui n' a trouvé ni la paix ni le pardon. La guerre et la mort ne lui donneront pas l'occasion de réparer...Rarement je n' ai vu une scène qui précède la mort aussi intense.

Notez la voix magnifique du petit frère à 1 minute 36 secondes

Je vous remets l'adresse youtube au cas où on ne pourrait voir la vidéo à partir de mon blog.

https://www.youtube.com/watch?v=8EdHxza0k6w

J' aimerais vous dire que ce film recèle d'autres richesses, que le titre anglais " Merry christmas Mr Lawrence" fait référence à une scène assez époustouflante que je ne révèlerai pas , et que la fin du film est inattendue et absolument bouleversante. J'ai eu les larmes aux yeux, et même encore maintenant, cette scène finale je la trouve sublime et pleine d'humanité et de dignité.

J'aimerais juste ajouter également que l'interprétation pleine de sensibilité de Tom Conti en traducteur toujours pris entre deux feux est tout simplement géniale.

Allez, je vous laisse avec la superbe musique du film écrite par Sakamoto qui joue le rôle du capitaine Yonoi...notez les magnifiques percussions sur les bambous (à partir de 55 secondes)

La revoici interprétée en direct par le maître...

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Rédigé par alea-jacta-est

Publié dans #film de guerre, #relativisme culturel, #japon, #empire anglais

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Publié le 6 Octobre 2015

Bonjour les amis,

Je viens de lire la nouvelle de Chateaubriand intitulée le dernier des Abencerages suite au billet que Rosemar lui a consacré ICI.

Au début du texte Chateaubriand fait référence à une phrase historique très connue en Espagne, une phrase que la sultane Aixa,mère du Roi Boabdil, avait prononcé à son fils qui avait perdu le royaume de Grenade.Voici un extrait:

Lorsque Boabdil, dernier roi de Grenade, fut obligé d'abandonner le royaume de ses pères, il s'arrêta au sommet du mont Padul. De ce lieu élevé on découvrait la mer où l'infortuné monarque allait s'embarquer pour l'Afrique ; on apercevait aussi Grenade, la Véga et le Xénil, au bord duquel s'élevaient les tentes de Ferdinand et d'Isabelle. A la vue de ce beau pays et des cyprès qui marquaient encore çà et là les tombeaux des musulmans, Boabdil se prit à verser des larmes. La sultane Aïxa, sa mère, qui l'accompagnait dans son exil avec les grands qui composaient jadis sa cour, lui dit :

" Pleure maintenant comme une femme un royaume que tu n'as pas su défendre comme un homme ! " .

Cette phrase historique, je l' avais entendue en Espagne.Elle est reprise parfois de manière imagée pour caractériser des comportements faibles de responsables politiques ou de groupes sociaux qui n' ont pas su lutter comme il fallait pour préserver leurs biens ou leurs acquis.

Il y a juste un petit problème en 2015: cette phrase est très sexiste et elle est devenue politiquement assez incorrecte.Effectivement un professeur de lettres ou d' histoire pourra la citer en classe mais en la resituant dans le contexte historique d' une société où les hommes étaient censés être forts et défendre les femmes appartenant au sexe dit " faible"...C' est d' autant plus gênant que la phrase est prononcée par la mère de Boabdil, et que c' est donc une femme qui propage cette idée reçue et ce préjugé contre les femmes...

Malgré tout la phrase garde une certaine valeur intéressante et on pourrait la réactualiser de la manière suivante.

"Ne pleure pas comme un lâche ce que tu n'as pas su défendre avec courage"

" N' ajoute pas l' indignité à la honte"

Bon,entre nous, là je la trouve très très sévère Maman Boabdil.C' est déjà suffisemment pénible de perdre une guerre et d' être contraint à l' exil mais si en plus Maman vient traiter son fils comme la dernière des mauviettes, il y a de quoi ne plus jamais s' en remettre...

Pauvre Boabdil !

Allez les amis,revenons à Chateaubriand. Je vous remets un extrait de ce texte romantique avec une très belle description de ces danses andalouses qui envoûtent....

Une des jeunes femmes commence à jouer sur la guitare l'air de la danse étrangère. La fille de don Rodrigue ôte son voile et attache à ses mains blanches des castagnettes de bois d'ébène. Ses cheveux noirs tombent en boucles sur son cou d'albâtre ; sa bouche et ses yeux sourient de concert ; son teint est animé par le mouvement de son coeur. Tout à coup elle fait retentir le bruyant ébène, frappe trois fois la mesure, entonne le chant de la Zambra et, mêlant sa voix au son de la guitare, elle part comme un éclair.
Quelle variété dans ses pas ! quelle élégance dans ses attitudes ! Tantôt elle lève ses bras avec vivacité, tantôt elle les laisse retomber avec mollesse. Quelquefois elle s'élance comme enivrée de plaisir et se retire comme accablée de douleur. Elle tourne la tête, semble appeler quelqu'un d'invisible, tend modestement une joue vermeille au baiser d'un nouvel époux, fuit honteuse, revient brillante et consolée, marche d'un pas noble et presque guerrier, puis voltige de nouveau sur le gazon. L'harmonie de ses pas, de ses chants et des sons de sa guitare était parfaite. La voix de Blanca, légèrement voilée, avait cette sorte d'accent qui remue les passions jusqu'au fond de l'âme. La musique espagnole, composée de soupirs et de mouvements vifs, de refrains tristes, de chants subitement arrêtés, offre un singulier mélange de gaieté et de mélancolie. Cette musique et cette danse fixèrent sans retour le destin du dernier Abencerage : elles auraient suffi pour troubl
er un coeur moins malade que le sien.

Ces citations historiques devenues politiquement incorrectes

Bonne fin de soirée les amis

PS: si vous avez quelques citations intéressantes ou assez justes mais devenues un peu incorrectes, n' hésitez pas à me les faire partager...

Vous vous souvenez de Charles de Gaulle parlant du peuple juif comme un peuple d' élite !

...politiquement incorrect mais il n' avait pas tout à fait tort...

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Rédigé par alea-jacta-est

Publié dans #chateaubriand, #Grenade, #Andalousie, #romantisme, #lyrisme, #symbolisme

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Publié le 4 Octobre 2015

Bonjour les amis,

En ce moment, quand je suis en voiture avec Alex, on entend beaucoup LA GOZADERA sur les ondes espagnoles....Un truc latino plein de vie et d' entrain qui met plutôt de bonne humeur et donne envie de se bouger.

Voici une petite choréographie sympa.

J' aime bien le déhanchement naturel et bien chaloupé de l' instructeur.Il en fait pas des tonnes et ses mouvements sont très suggestifs.Tout son corps bouge dans un rayon de 30 centimètres.

Allez, je vous mets le clip officiel pour le fun.

Cette chanson est un hommage à tous les pays d' Amérique centrale et des Caraïbes qui ont participé à l' éclosion de la SALSA.D' ailleurs on entend le chanteur égréner leurs noms un par un: Puerto-Rico, République dominicaine, Honduras,Colombie, Venezuela. Les autres pays cités dans la chanson comme l' Argentine, la Bolivie et le Brésil ont pris le train en marche.Je reprends juste un des vers de la chanson.

" Si eres latino sacas tu bandera"

"Si tu es latino sors ton drapeau..."

Bon, moi d' habitude j' aime pas trop les drapeaux mais si ce sont ceux de la musique, des rythmes, du langage des corps, des ambiances métisses et de la fraternité alors là, je veux bien participer à la fête.

Un dernier détail: nous les européens quand on est dans une fête latino avec des vrais sud-américains on a l' impression, comme dit la chanson de Ferrat, de danser comme des barriques...

Bin oui, ces choses là ne s' improvisent pas...La dernière fois que j' étais dans une fête en Espagne avec des vrais cubains de Cuba, ils nous ont époustouflé.L' une des copines cubaines avait des mouvements de hanche à la fois suggestifs et extrêmement rapides...ouf !!! Ça décoiffe !

Je précise que cette copine n' est pas du tout danseuse professionnelle d' ailleurs... non, elle est professeure de piano et interprète avec beaucoup de talent les nocturnes romantiques de Chopin.

Ceci dit, il faut savoir aussi que les sud-américains ont leurs petites rivalités entre eux.Les cubains se croient un peu les détenteurs du feu sacré de la vraie salsa et les autres, les dominicains, les porto-ricains, colombiens, antillais ne veulent pas être en reste...Ils aiment bien se chambrer un peu.Une de mes amies qui a épousé un cubain m' a raconté plein d' anecdotes là dessus.

Enfin , chers amis gaulois, sachez que si vous aimez les ambiances latines il y a en France RADIO LATINA qui propose une programmation de choix avec toutes les nouveautés.Mario, le directeur de cette radio , est une charmante personne que j' avais eu le plaisir de recevoir un soir chez moi il y a plus d' une dizaine d'années.Nous avions eu une conversation passionnée au sujet de VIcente Amigo, un immense guitariste espagnol que j' avais vu sur scène et que Mario avait interviewé.

http://www.latina.fr/

Enfin je dédie ce petit billet à mes amies du choeur Mercedes, Blanca, Olga et Rosa qui sont des fans de salsa et qui prennent des cours une fois par semaine depuis plusieurs années.Faire la fête avec elles n' est jamais triste !

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Rédigé par alea-jacta-est

Publié dans #salsa, #Porto Rico, #Musique, #Danse, #Caraïbes

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