Clash Trump-Zelensky...ou quand les masques tombent définitivement.

Publié le 2 Mars 2025

Bonjour les amis,

Avant d'émettre certains commentaires très personnels sur le clash Trump/Zelensky dans le bureau ovale j'aimerais partager avec vous une traduction française d'une analyse glanée sur facebook. La voici ci-dessous:

Une analyse intrigante circule en ligne concernant les aspects psychologiques de la rencontre de Zelensky avec Trump et Vance, réalisée via ChatGPT.
De cette analyse, il devient évident que nous avons assisté à une véritable classe de maître en matière de manipulation, et de coercition de la part de Trump et de son entourage. Décomposons les points clés :


1. Blâmer la victime pour sa propre situation
Trump dit explicitement à Zelensky : « Vous vous êtes laissé dans une très mauvaise position. » Il s’agit d’une rhétorique classique de l’agresseur : blâmer la victime pour ses souffrances. Cela implique que l’Ukraine elle-même est responsable de l’occupation par la Russie et de la mort de sa population.

 

2. Pression et coercition vers la « gratitude »
Vance exige que Zelensky dise « merci ». Il s’agit d’une tactique extrêmement toxique : forcer la victime à exprimer sa gratitude pour l’aide dont elle a désespérément besoin, pour ensuite l’accuser d’ingratitude si elle tente de faire valoir ses droits.

 

3. Manipuler le concept de « paix »
Trump affirme que Zelensky n’est « pas prêt pour la paix ». Cependant, ce qu’il veut réellement dire, c’est la capitulation de l’Ukraine. Il s’agit d’une technique de manipulation classique : remplacer l’idée d’une paix juste par la notion de capitulation.

 

4. Refuser de reconnaître la réalité de la guerre
Trump insiste à plusieurs reprises sur le fait que Zelensky n’a « aucune carte à jouer » et que « sans nous, vous n’avez rien ». Il s’agit là d’une autre tactique abusive : saper les efforts de la victime en affirmant qu’elle est impuissante sans la pitié de son « sauveur ».

5. Dévaloriser les victimes de la guerre
« Si vous obtenez un cessez-le-feu, vous devez l’accepter pour que les balles cessent de voler et que votre peuple cesse de mourir », a déclaré Trump. Pourtant, il ignore le fait qu’un cessez-le-feu sans garanties n’est qu’une opportunité pour la Russie de se regrouper et de frapper à nouveau.

 

6. Tactiques de domination
Trump interrompt constamment Zelensky, lui coupant la parole : « Non, non, vous en avez déjà assez dit » et « Vous n’êtes pas en mesure de nous dicter ». Il s’agit d’une pression psychologique délibérée visant à établir une hiérarchie dans laquelle Zelensky est le subordonné.

 

7. Forcer la capitulation sous couvert de « diplomatie »
Vance affirme que « le chemin vers la paix passe par la diplomatie ». Il s’agit d’une stratégie classique où l’agresseur a la possibilité de poursuivre son agression sans être contesté.


8. Projection et distorsion de la réalité
Trump déclare : « Vous jouez avec la vie de millions de personnes. » Pourtant, en réalité, c’est lui qui fait exactement cela : rejeter la responsabilité sur Zelensky.

 

9. Créer l’illusion que l’Ukraine « doit » aux États-Unis
Oui, les États-Unis aident l’Ukraine, mais présenter cette aide comme « vous devez obéir, sinon vous ne recevrez rien » n’est pas un partenariat : c’est une coercition financière et militaire.

 

10. Saper la résistance ukrainienne
Trump déclare que « sans nos armes, cette guerre aurait pris fin en deux semaines ». Il s’agit d’une tentative d’effacer les réalisations de l’Ukraine et de présenter ses efforts comme entièrement dépendants du soutien américain.


Conclusion
Trump et son équipe ont eu recours à toute la gamme de tactiques abusives : tromperie, blâme des victimes, contrainte de gratitude et manipulation des concepts de paix et de diplomatie. Il ne s’agissait pas d’une négociation : il s’agissait d’une tentative de forcer Zelensky à accepter des conditions avantageuses pour les États-Unis mais potentiellement fatales pour l’Ukraine.

Clash Trump-Zelensky...ou quand les masques tombent définitivement.

A mon tour de commenter cet épisode incroyable et profondément honteux qui restera peut-être un jour dans les livres d'histoire.

Une lecture superficielle du clash dans le bureau ovale pourrait nous faire croire que Zelensky a perdu la face mais je n’en crois rien. Zelensky, dans cet échange dissymétrique à 1 contre 2, a démasqué l’ignominie de Trump en prenant toute la planète à témoin. Trump parle de paix mais a utilisé le même langage que celui de la mafia, celui de la raison du plus fort. Il arrive à dire à Zelensky, avec une incroyable vulgarité et beaucoup de cynisme: “t’ as rien dans ton jeu...”. Plus aucune morale, pas la moindre éthique et quand Trump parle de paix ça ressemble à une sinistre plaisanterie car ce qui l’intéresse c’est un deal.
Trump dit également: “on ne peut pas ressusciter les morts mais on peut au moins récupérer l’argent”...Plus abject, impossible...Une scène qui semble sortie d’un film de Scorcese ou de Coppola sur la mafia. C’est une honte pour les américains.
La première conséquence de cet échange c’est que tous les européens sauf Orban (extrême-droitiste et allié de Poutine) se rangent derrière Zelensky. J’ai retrouvé l’expression française qui caractérise l’échange de vendredi soir. Ce que Trump et son vice-président (aussi agressif qu’un chien de garde) ont essayé de faire passer pour un manque de respect de Zelensky est apparu aux yeux des démocrates de cette planète comme un “délit d’abus de faiblesse” de la part des dirigeants américains, des dirigeants démasqués pour ce qu’ils sont et qui auront bien du mal à laver leur sale image...

Deuxième question: Poutine se frotte-t-il réellement les mains ?

Je n'en suis pas si sûr car, face à l'indignité de Trump, Zelensky est apparu comme un leader admirable de courage. Le reste de la planète qui reste guidé par des valeurs morales est désormais derrière lui, le faible qu'on a tenté d'humiler de manière ignoble...
Pire, les européens n'ont d'autre choix que de se secouer les puces pour suppléer à l'énorme et incroyable défaillance américaine ("les USA sont un pays ami mais ne sont plus nos alliés"...dixit François Hollande).
Reprenons donc. Si Trump avait été un agent russe il se serait débrouillé pour ne pas apparaître comme quelqu'un reprenant à son propre compte la réthorique de Poutine. Trump, dans son rôle d'idiot utile, n'a pas pris le minimum de précautions nécessaires pour effacer ses traces de collusion avec Poutine et bénéficier du moindre crédit.
Et Poutine qui est un génie du Mal et qui est donc très intelligent a compris que Trump, en en faisant trop, finit par desservir ses intérêts, qu'il risque de créer un consensus en Europe qui était impossible à trouver tant que les américains étaient des alliés fiables...
C'est la seule bonne nouvelle. L'Europe a les moyens de devenir bien plus forte, d'aider plus efficacement les ukrainiens, et ça, ce n'était certainement pas l'objectif de Poutine.

 

Rédigé par alea-jacta-est

Publié dans #Trump, #Vance, #Poutine, #Zelensky, #Ukraine, #Russie, #USA, #Paix, #Guerre

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C
Très loin du vain pathos actuellement déployé par le monde politico-médiatique au sein de l'UE, l'analyse de <br /> Jack F. Matlock, diplomate de carrière qui a servi en première ligne de la diplomatie américaine pendant la guerre froide et a été ambassadeur des États-Unis auprès de l'Union soviétique à la fin de la guerre froide.<br /> <br /> TRUMP ET LA VOIE VIABLE VERS LA PAIX EN UKRAINE<br /> « Je n’ai pas voté pour lui et j’ai critiqué la plupart de ses actions. Mais en ce qui concerne la guerre… je crois qu’il est sur la bonne voie »<br /> Jack F. Matlock Jr.<br /> <br /> Enfin, il existe une perspective de mettre un terme à la guerre en Ukraine. Le président Trump et son équipe de politique étrangère ont créé les conditions d’une fin négociée de la guerre, mettant fin à un ensemble de politiques fondamentalement bancales et dangereuses adoptées par ses prédécesseurs, y compris, ironiquement, Donald Trump lors de sa première administration.<br /> <br /> Cela reste vrai même après l’éclat public dans le Bureau ovale du 28 février. Ce qui a provoqué la colère de Trump, ce sont les commentaires de Zelensky sur l’accord sur les minéraux, puis ses plaintes répétées concernant les négociations avec Poutine, alors que Trump avait clairement fait savoir qu’il les ferait. Trump s’attendait apparemment à une cérémonie de signature rapide pour convaincre les partisans de l’Ukraine au sein de son propre parti, comme le sénateur Lindsey Graham – qui ont été invités à assister à la cérémonie – qu’une paix négociée serait avantageuse pour les États-Unis. Lorsque Zelensky a transformé la réunion en séance de débat et a réveillé en Trump les souvenirs des fausses accusations du « Russiagate » qui ont pourri sa première administration, Trump a réagi de manière prévisible.<br /> <br /> De fait, quiconque aspirant à la paix plutôt qu’à la menace d’une guerre nucléaire devrait féliciter le président Trump. Après tout, si la guerre prend fin et que la Russie reprend des relations économiques de coopération avec l’Europe et les États-Unis, tout le monde en bénéficiera. Si la guerre et la tentative d’isolement de la Russie se poursuivent, tout le monde en souffrira et la coopération pour faire face à des problèmes communs tels que la dégradation de l’environnement, les migrations de masse et la criminalité financière internationale deviendra impossible. <br /> <br /> Je ne dis pas cela en tant que partisan de Trump – je n’ai pas voté pour lui et j’ai critiqué la plupart de ses actions. Mais en ce qui concerne la guerre en Ukraine et les relations avec la Russie, je pense qu’il est sur la bonne voie. <br /> <br /> Mes jugements sont basés sur des décennies d’expérience diplomatique dans les négociations lors de la fin de la guerre froide et sur une connaissance approfondie de l’Ukraine et de la Russie, de leurs langues et de leur histoire. Je suis fier que ma génération de diplomates ait réussi à créer une Europe unie et libre par des négociations pacifiques. J’ai été consterné de voir qu’une succession de présidents américains et de dirigeants européens ont abandonné la diplomatie qui a mis fin à la guerre froide, ont abandonné les accords qui ont freiné la course aux armements nucléaires et ont provoqué une nouvelle guerre froide qui est aujourd’hui devenue chaude.<br /> <br /> Il faut saluer la restauration par le président Trump de la diplomatie que le président Reagan et le premier président Bush avaient utilisée pour mettre fin à la guerre froide. Le rétablissement d’une communication directe entre les présidents russe et américain est une condition préalable essentielle à tout règlement.<br /> <br /> L’ordre du jour annoncé par le secrétaire d’État Rubio et le ministre russe des Affaires étrangères Lavrov après leur rencontre à Riyad est logique : (1) élargissement de la capacité diplomatique entre les États-Unis et la Russie, dangereusement érodée par une série d’expulsions mutuelles, (2) coopération sur des intérêts géopolitiques et commerciaux communs, et (3) fin de la guerre en Ukraine.<br /> <br /> Quelques jours avant l’annonce de l’accord à Riyad, le vice-président Vance et le secrétaire à la Défense Hegseth ont fait des déclarations politiques lors de la conférence Wehrkunde à Munich qui ont suscité la colère de certains alliés européens et d’éminents politiciens et journalistes aux États-Unis.<br /> <br /> En fait, ces commentaires étaient soit des rappels de fait (l’Ukraine n’est pas membre de l’OTAN), soit des ajustements de politique qui sont non seulement essentiels pour que la guerre se termine, mais qui en pratique auraient empêché la guerre s’ils avaient été adoptés par les présidents précédents : (l’Ukraine ne deviendra pas membre de l’OTAN ; l’implication américaine directe dans les combats prendra fin ; les États-Unis n’agiront pas pour protéger des forces de membres européens de l’OTAN déployées en Ukraine).<br /> <br /> Si les gouvernements américains précédents avaient adopté la même politique, la guerre en Ukraine n’aurait pas eu lieu. Il ne s’agit pas de capitulations anticipées ou d’apaisement, comme le prétendent certains. Il s’agit plutôt de s’attaquer aux racines de la guerre. <br /> <br /> Le président Zelensky, le président français Emmanuel Macron, le Premier ministre britannique Keir Starmer, entre autres, se sont opposés au projet de Trump de négocier d’abord avec la Russie, puis d’impliquer les autres. En fait, les pourparlers bilatéraux entre les États-Unis et la Russie sont logiques. L’ancien secrétaire à la Défense Lloyd Austin a révélé le pot aux roses lorsqu’il a observé que le but du soutien à l’Ukraine était d’affaiblir la Russie. Cette politique doit cesser si l’on veut que la paix règne en Europe à l’avenir et elle doit être négociée par les États-Unis et la Russie. <br /> <br /> C’est exactement la procédure utilisée par la première administration Bush pour négocier l’unification de l’Allemagne. En 1990, les États-Unis ont engagé des négociations bilatérales avec le dirigeant soviétique Mikhaïl Gorbatchev avant de soumettre les accords aux quatre autres parties impliquées dans la réunification allemande : la Grande-Bretagne et la France en raison de leurs droits dans les accords mettant fin à la Seconde Guerre mondiale, et les deux États allemands directement concernés. Les autres parties ont été tenues informées de ces négociations au fur et à mesure de leur progression et toutes ont accepté le résultat.<br /> <br /> En tant que participant à ces négociations, je peux témoigner que le secrétaire d’État américain James Baker a donné oralement à Gorbatchev l’assurance que la juridiction de l’OTAN ne serait pas étendue à l’Est si les Soviétiques acceptaient de laisser l’Allemagne de l’Est rejoindre l’Allemagne de l’Ouest aux conditions spécifiées par l’Allemagne de l’Ouest. L’approbation soviétique était nécessaire en raison des accords qui ont mis fin à la Seconde Guerre mondiale. Des documents déclassifiés désormais disponibles montrent également que le Premier ministre britannique John Major et le ministre des Affaires étrangères ouest-allemand Hans-Dietrich Genscher ont donné des assurances similaires. En fait, c’était l’idée de Genscher.<br /> <br /> Ce sont ces assurances que le président Vladimir Poutine a qualifié à plusieurs reprises de promesses non tenues. Bien qu’elles n’aient pas été formalisées dans un traité, il s’agissait d’engagements et ils ont été rompus. Le président Poutine ne ment pas et ne fait pas de propagande sans fondement lorsqu’il dit cela.<br /> <br /> On prétend souvent que la Russie n’a rien à craindre de l’OTAN car il s’agit d’une alliance purement défensive. Oui, elle a été conçue comme une alliance défensive pour protéger l’Europe occidentale d’une attaque de l’Union soviétique. Mais après la libération de l’Europe de l’Est et l’éclatement de l’Union soviétique en quinze pays, la Russie n’était plus une menace, ni même une menace potentielle. À la fin des années 1990, l’OTAN a commencé à être utilisée comme une alliance offensive.<br /> <br /> Les propositions visant à construire une structure de sécurité commune pour l’Europe qui protégerait tous les pays ont été tout simplement écartées par les États-Unis et leurs alliés. Aucun d’entre eux ne semblait se demander ce qu’ils feraient si la situation était inversée et comment ils réagiraient à la perspective de bases militaires d’une alliance hostile à leurs frontières. <br /> <br /> Si l’on se fie au comportement des États-Unis tout au long de leur histoire en tant qu’État indépendant, la perspective de bases militaires contrôlées par une puissance étrangère à proximité de leurs frontières – en fait, n’importe où dans l’hémisphère occidental – a été un casus belli, voire supprimée par la force. <br /> <br /> La crise des missiles cubains de 1962 a fourni une illustration de la façon dont les États-Unis réagissent à ce qu’ils perçoivent comme une menace de l’étranger. J’étais en poste à l’ambassade américaine à Moscou lorsque l’Union soviétique a déployé des missiles nucléaires à Cuba et j’ai des souvenirs très précis de cette crise. <br /> <br /> J’ai traduit certains des messages que le dirigeant soviétique Nikita Khrouchtchev a envoyés au président John F. Kennedy. Si Khrouchtchev n’avait pas cédé et retiré les missiles, Kennedy aurait attaqué, mais s’il l’avait fait, les commandants locaux auraient pu lancer des missiles nucléaires contre Miami et d’autres villes, et les États-Unis auraient riposté en frappant l’Union soviétique. Kennedy a donc conclu un accord : vous retirez vos missiles de Cuba et je retire les nôtres de Turquie. Cela a fonctionné, et le monde a respiré plus facilement.<br /> <br /> L’invasion de l’Ukraine par la Russie a été initiée par le président Poutine parce qu’il pensait, avec raison, que les États-Unis cherchaient à attirer l’Ukraine dans une alliance militaire hostile. Par conséquent, à ses yeux, il s’agissait d’une provocation. En 2003, les États-Unis ont envahi, dévasté et occupé l’Irak alors que l’Irak ne représentait aucune menace pour les États-Unis. Alors maintenant, comment se fait-il que les États-Unis et leurs alliés mènent une guerre quasi déclarée contre la Russie pour des crimes qu’ils ont non seulement eux-mêmes commis, mais qu’ils ont commis alors qu’il étaient bien moins provoquésé ? C’est l’hôpital qui se moque de la Charité et tente de lui nuire. <br /> <br /> Ce n’est pas pour justifier l’invasion russe de l’Ukraine. Loin de là. C’est une catastrophe pour les deux nations et ses effets se feront sentir pendant des générations, mais les massacres doivent cesser si l’Europe veut faire face efficacement aux nombreux défis auxquels elle est confrontée aujourd’hui. <br /> <br /> Nous ne pouvons pas savoir quel accord le président Trump a en tête ni comment le président Poutine réagira. Les négociations seront difficiles et, très probablement, longues. Mais le président américain a enfin défini une voie viable vers la paix et le président russe a salué cet effort. C'est le début bienvenu d'un processus que les Américains et les Européens devraient soutenir.<br /> <br /> https://responsiblestatecraft.org/trump-ukraine-zelensky/
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C
Les références constantes à Munich dans nos médias me rappellent que ce fut la dernière conférence internationale importante à laquelle les USA ne participèrent pas (avec les brillants résultats que l'on sait) et que Chamberlain, le mauvais génie, était bien moins animé par le pacifisme que par le calcul cynique que s'il laissait Hitler mettre la main sur les Sudètes et vassaliser la Tchécoslovaquie (seul pays ayant de bonnes relations avec l'URSS en Europe centrale), ce dernier se lancerait immédiatement à l'attaque de l'URSS.
A
Je ne suis pas très sensible à l'argumentation de ce Matlock. Lire des trucs du genre "De fait, quiconque aspirant à la paix plutôt qu’à la menace d’une guerre nucléaire devrait féliciter le président Trump. Après tout, si la guerre prend fin et que la Russie reprend des relations économiques de coopération avec l’Europe et les États-Unis, tout le monde en bénéficiera" EST INAUDIBLE POUR MOI.<br /> Ce sont les pacifistes des années 30 qui ont ouvert le voie vers la 2 ème guerre mondiale: on commence par accepter l'annexion des Sudètes et on connaît la suite.<br /> Au passage Trump a réussi à faire oublier que Poutine est poursuivi par la CPI pour crimes de guerre...Au contraire c'est Zelensky qui a été accusé par Trump d'être un dictateur.<br /> Matlock a décidé d'être myope et c'est son droit mais qu'il ne nous prenne pas pour des crétins.
C
Une première nanlyse de Stephen Bryen<br /> <br /> LA FUSILLADE À LA MAISON BLANCHE<br /> et quelques hypothèses sur la suite des événements<br /> Par Stephen Bryen<br /> <br /> Les événements survenus à la Maison Blanche entre le président Trump et le président ukrainien Zelensky ayant été si dramatiques, j'ai pensé qu'il serait peut-être utile de prendre un moment pour discuter des grands événements survenus aujourd'hui à la Maison Blanche où Zelensky a rencontré Trump. Il est sans précédent qu'un dignitaire en visite se comporte comme l'a fait M. Zelensky, ou même qu'il se présente en sweat-shirt moulant et en pantalon slack, ce qui déplaît à M. Trump.<br /> <br /> Voici quelques éléments de contexte :<br /> <br /> 1. Trump et Poutine sont très proches d'un accord sur l'Ukraine. J'ai publié un article à ce sujet plus tôt aujourd'hui sur Substack.<br /> <br /> 2. Trump a reçu Macron et Starmer à Washington pour les informer, ce qu'il a apparemment fait. Les Français sont repartis assez mécontents, mais Starmer semblait être d'accord. Starmer a insisté pour que l'article 5 et l'OTAN soient inclus dans tout accord ; Trump a rejeté cet appel. Pendant ce temps, Poutine s'est entretenu avec Xi par téléphone et a envoyé Sergei Shoigu (qui dirige le Conseil de sécurité de la Russie, quelque chose comme le NSC) à Pékin pour rencontrer Xi.<br /> <br /> 3. Trump a invité Zelensky. Le prétexe de l'apparition de Zelensky à Washington était le « Minerals Deal » que les deux dirigeants étaient censés signer.<br /> <br /> 4. L'accord sur les minéraux était en fait une sorte de garantie de sécurité pour l'Ukraine, puisque l'Ukraine et les États-Unis deviendraient des « partenaires ». Alors que Trump n'est pas disposé à envoyer des troupes américaines en Ukraine, il considérait l'accord sur les minerais comme un substitut de garantie de sécurité.<br /> <br /> 5. L'accord sur les minerais n'a pas été signé.<br /> <br /> 6. La véritable raison de la visite de Zelensky était de l'informer sur les négociations avec Poutine et d'obtenir son soutien.<br /> <br /> 7. Zelensky n'avait pas été informé parce qu'il s'est vigoureusement opposé à toute négociation avec Poutine. Il l'a fait en public, face à Trump et devant la presse. Comme je l'ai déjà dit à maintes reprises, Zelensky ne peut pas se permettre de négocier avec la Russie.<br /> <br /> 8. Trump a dit à Zelensky qu'il jouait avec la troisième guerre mondiale et qu'il était en mauvaise posture. Zelensky a essayé de répondre, mais à chaque fois il a été coupé par Trump et par le vice-président J.D. Vance.<br /> <br /> 9. Le résultat est qu'il n'y a pas eu de réunion privée et que Trump a dit à Zelensky qu'il ne serait accueilli à nouveau que lorsqu'il serait prêt pour la paix.<br /> <br /> 10. Habituellement, une conférence de presse est organisée à la fin d'une visite à la Maison Blanche. Celle-ci a été annulée et, en substance, Zelensky a été congédié.<br /> <br /> 11. Les prochaines étapes ne sont pas claires, car la tentative de Trump de conclure un accord avec la Russie est maintenant bloquée par le refus de Zelensky de coopérer.<br /> <br /> Quelques suppositions :<br /> <br /> première hypothèse 1. Trump va riposter en interrompant les livraisons d'armes à l'Ukraine et en coupant les vivres au gouvernement ukrainien. Si cela se produit, l'armée ukrainienne se désintégrera dans les deux prochains mois, voire plus tôt.<br /> <br /> Deuxième hypothèse. Trump conclura une sorte d'accord avec la Russie qui n'inclura pas l'Ukraine. Il pourrait s'agir d'un accord économique ou d'un accord levant les sanctions contre la Russie.<br /> <br /> troisième hypothèse. Il est peu probable que Trump change de cap sur la Russie et l'Ukraine, à moins que Zelensky ne change de position ou ne soit remplacé d'une manière ou d'une autre.<br /> <br /> Quatrième hypothèse. Trump pourrait demander aux Européens de cesser de soutenir l'Ukraine dans les circonstances actuelles. Il semble que les Britanniques pourraient coopérer, mais pas les Français. Les Allemands n'ont pas de gouvernement pour l'instant, ils sont donc imprévisibles. Trump proposera aux Allemands de les aider à améliorer leur économie en échange d'une coopération géopolitique. Nous verrons bien.<br /> <br /> Cinquième hypothèse. Trump laissera l'Ukraine s'effondrer, mais cherchera peut-être à conclure un accord avec Poutine sur l'Ukraine une fois que Zelensky sera parti.
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A
J'aimerais ajouter une hypothèse à celles qui sont émises par Bryen.<br /> 6 ème hypothèse: Les USA ne peuvent se désengager complètement car ce serait trop aberrant...mais peuvent s'arranger pour que ce soit l'UE qui paie le prix fort du soutien à l'Ukraine. Je vois plutôt les choses comme ça...à suivre donc...
C
L'analyse du colonel Baud<br /> <br /> https://www.youtube.com/live/OkcPB-iznAQ
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A
Merci pour cette analyse de Jacques Baud qui confirme que Trump n'est pas à la recherche de lapaix mais plutôt d'un désengagement.<br /> Il confirme aussi ce que je pensais, à savoir que le clash Trump/Zelensky semblait sorti du film LE PARRAIN...Voilà ce qu'est devenu la politique internationle selon Trump.<br /> Un dernier point que Baud n'aborde pas: évidemment c'est Zelenky qui dépend des américains et pas le contraire mais les américains ne peuvent pas se désengager sans prendre d'énormes risques et devenir eux-mêmes complètement incohérents...
R
Une scène d'humiliation orchestrée par Trump et Vance... Comment se fier à Trump ? il dit tout et son contraire quelques instants plus tard... aucune éthique de la parole, aucun sens moral... c'est désastreux.<br /> Et pour le moment, le Kremlin se réjouit :<br /> <br /> https://www.huffingtonpost.fr/international/article/cette-declaration-du-kremlin-sonne-comme-un-remerciement-envers-trump_246894.html<br /> <br /> <br /> Belle soirée, AJE
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A
Merci pour le lien. Le Kremlin se réjouit bien sûr car c'est apparemment le meilleur scénario qui se profile pour eux.<br /> Cependant Trump n'est pas certain de pouvoir de siffler la fin de la partie sans l'accord des européens...Cela dépendra de nous maintenant.<br /> S'il est bien certain que la scène d'humiliation a été orchestrée par le tandem Trump-Vance, je ne suis pas sûr que ceux-ci soient satisfaits du résultat final et de la lecture qui en est faite dans tous les médias internationaux. L'image de l' Amérique en sort terriblement dégradée (euphémisme). C'est un sentiment de honte et aussi de colère qui prévaut. En fait il semblerait que Trump ne voulait pas de cette rencontre avec Zelensky et que c'est Macron qui l'en a convaincu. <br /> Cette rencontre s'est finalement convertie en un piège pour le président américain. Humilier un président d'une puissance plus faible est une arme à double tranchant. <br /> Bonne fin de soirée l'amie
L
Je crois avoir déjà dit ici ou là que je suis pro-americain depuis la pré-adolescence... plus maintenant ! <br /> <br /> Ce n'est plus l'Amérique qui a sauvé l'Europe à deux reprises, ni l'Amérique qui est venue au secours des Albanais du Kosovo, en bombardant un pays chrétien, la Serbie, pour sauver des musulmans d'Europe.
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A
C'est 50 ans de leadership que Trump balance par la fenêtre...à long terme ses choix se révéleront désastreux pour les USA...les conséquences sur le long terme sont incommensurables. Tous les pays se réarment vu que le grand allié n'est plus fiable. Certains budgets comme ceux de l'Allemagne sont prévus sur 30 ans...