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6 décembre 2023 3 06 /12 /décembre /2023 10:45

Bonjour les amis,

Il y a quelques mois  de cela je suis tombé sur un article intéressant dont je vous laisse prendre connaissance sur le lien ci-dessous.

Je pense qu'il y a toute une partie de notre comportement qui est bien observée dans cet article. Je dirais même plus: ce comportement est mesuré statistiquement, scientifiquement.

Ça me fait sourire cette définition de l'âge de la "paralysie musicale" mais je dois reconnaître qu'il y a une grande part de vérité psychologique dans cette observation.

Ecouter un nouvel artiste (et surtout écouter une nouvelle forme musicale) requiert un vrai effort et, en réalité, passé un certain âge, la plus grande majorité d'entre nous ne le fait pas, bien que nous nous en défendions.

On préfère effectivement rester dans sa zone de confort.

petit photo-montage qui me fait bien rire...

petit photo-montage qui me fait bien rire...

Malgré tout, et c'est le paradoxe, rien ne m'empêchera de penser que j'ai vécu un âge d'or de la musique populaire avec l'émergence de groupes comme LES BEATLES (pour ne prendre rien qu'eux) mais aussi LED ZEPPELIN, PINK FLOYD, GENESIS,...etc...etc...je pense que certaines oeuvres que j'ai aimées dans ma jeunesse resteront à la postérité et la meilleure preuve c'est que nos enfants et petits-enfants en écoutent certaines aujourd'hui.

Ce à quoi on me répondra que toutes les époques ont leurs chefs d'oeuvre qui resteront à la postérité.

Et bien, si on parle de musique populaire ce n'est pas complètement clair pour moi.

Si on compare les productions musicales populaires (en quantité et en qualité) des années 1960/1980 avec les années 2000/2020, pour moi il n'y a pas photo.

Si on refait cette comparaison entre ces deux époques en se limitant seulement à la chanson française, encore une fois, je crois pouvoir dire qu'il n'y a pas photo car la première époque citée consacre l'âge d'or de la chanson française avec de nombreux titres universellement connus. Il y a un autre élément qui est pour moi un indicateur: je vis en Espagne et j'entends moins de productions françaises sur les radios espagnoles que ce n'était le cas il y a trente ans. Le dernier grand artiste français que les espagnols connaissent c'est Francis Cabrel (avec une petite exception pour ZAZ qui arrive à percer sur le marché espagnol mais on ne peut pas affirmer que ZAZ "renouvelle" un genre vu qu'elle est très inspirée par des styles préexistants qui sont justement un peu rétro).

Revenons au thème de l'article: oui je crois que nous sommes moins ouverts et moins réceptifs à la nouveauté en prenant de l'âge mais, par ailleurs, toutes les époques ne sont pas pareilles. L'un n'empêche pas l'autre...

Un dernier point que j'aimerais éclaircir: l'article parle du fait que chacun d'entre nous a sa zone de confort musical dans laquelle il se sent à l'aise.

Encore une fois c'est vrai et faux à la fois. Je ne passe pas mon temps à réécouter ce qui m' a enthousiasmé durant ma jeunesse pour la bonne et simple raison que je n'en ressens pas le besoin. Un album comme HARVEST de Neil Young, je l'ai écouté des milliers de fois et il fait partie de mon ADN. Il est dans mon esprit, il est intériorisé, et donc je ne ressens pas le besoin de l'écouter.

Par contre c'est vrai qu'il y a beaucoup de productions de ma zone de confort que je découvre encore aujourd'hui avec 20 ou 40 ans de retard, et avec plaisir...Merci Youtube !

Je reconnais donc que je suis moins ouvert à la nouveauté mais je dédie aussi une grande partie de mon temps à combler des grosses lacunes musicales en écoutant et en découvrant des chefs d'oeuvre de la musique classique. Rien qu'un seul exemple: j'ai consacré un de mes billets dernièrement au DON GIOVANNI de Mozart. Et bien je me suis préparé à la représentation à laquelle j'ai assisté en étudiant l'histoire de cette oeuvre et son contenu, ce qui m'a quand même pris plusieurs heures.

Enfin, en tant que choriste, je dédie de nombreuses heures de la semaine à apprendre et à répéter des pièces composées à 4 voix. Donc, paradoxalement, quand on fait de la musique (même en tant qu'amateur) ça laisse moins de temps pour écouter ce que font les autres.

Je terminerai en disant que, bien évidemment, je suis quand même d'accord avec l'idée principale de l'article. Il faut savoir rester curieux des nouveautés et des musiques de notre temps.

Mais encore une fois il faut s'entendre sur le mot nouveauté:  une nouveauté doit à la fois être originale et présenter un vrai intérêt esthétique...

 

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commentaires

F
Le "c'était mieux avant" n'est-il pas une formule qui est adaptée surtout au monde de la culture?<br /> Un exemple, dans le cas de la médecine on ne peut pas appliquer cette formule. Je sais bien que sans les progrès de la médecine ces dernières décennies je ne serais plus de ce monde depuis au moins une quinzaine d'années.<br /> Mais pour la culture je pense que les artistes ne peuvent se renouveler continuellement génération après génération. Comme si l'être humain atteignait un plafond de verre.<br /> Peut-être qu'il peut se renouveler, mais il faut attendre plusieurs générations.<br /> Le cinéma est pour moi l'exemple le mieux adapté.<br /> On a enchainé les chefs-d’œuvre dans de multiples genres des années 30 à 50 selon moi.<br /> Mais depuis je pense qu’ils se font plus rare, que les prouesses technologiques ont remplacés la réflexion et l'intelligence.<br /> On pourrait aussi développer sur la littérature. Houellebecq ne sera jamais Balzac! <br /> Et sur la musique je te suis également<br /> Bon dimanche l'ami.
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A
Merci pour cet ensemble de commentaires. Au sujet de l'évolution de la musique j'avais posé la question suivante à un ex-collègue musicien qui a de grandes connaissances en matière d'harmonie et de composition musicale ( il a une énorme culture classique mais connait aussi parfaitement certains compositeurs de Jazz et certains groupes rock comme PINK FLOYD ou KING CRIMSON). Je lui avais posé la question suivante:<br /> " Sachant que le nombre de notes est limité (il n'y en a que 12 dans une échelle chromatique) est-ce qu'on ne risque pas d'arriver à une situation d'épuisement mathématique de possibilités de créations de mélodies? ".<br /> Il m' avait répondu en deux temps:<br /> 1: il m'a rappelé que notre oreille a évolué avec le temps et que ce qui était considéré comme dissonnant au XIX ème siècle ne l'est plus au XX ème.<br /> C'est complètement vrai et j'en fais moi-même l'expérience toutes les semaines avec mon groupe choral. Les compositions contemporaines contiennent des accords très "tendus" complètement inexistants à l'époque classique.<br /> 2. il reste aussi la possibilité que notre système tonal évolue et s'enrichisse de notes qui n'existent pas sur un clavier de piano mais qui sont réalisables au violon ( des altérations d'un quart de ton au lieu des demi-tons habituels). Ces altérations sont déjà présentes dans la musique indienne, par exemple.<br /> Donc, en conclusion, non seulement on est très loin d'avoir épuisé toutes les possibilités techniques que nous offrent les instruments actuels de créer des mélodies mais, en plus, ça peut encore évoluer....à suivre donc...<br /> Bon dimanche l'ami
L
perso, je suis à fond dans la musique des années 70 et 80 mais grâce à Youtube et ses suggestions je découvre et j'écoute souvent de nouveaux artistes
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A
Tout à fait d'accord. Moi aussi je découvre pas mal d'artistes grâce à Youtube...et parmi les morceaux que je connaissais déjà je découvre des versions live que je ne connaissais pas. Youtube c'est une petite mine d'or pour les curieux...
R
Dans la chanson française, il y avait de grands talents à cette époque : Ferrat, Ferré, Brassens, Brel, Souchon, Voulzy et maintenant, on aurait du mal à citer des noms de chanteurs compositeurs de cette qualité... Quant à la musique classique, oui, tout un monde à découvrir, et ce n'est que du bonheur...<br /> <br /> <br /> Belle soirée, AJE
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A
L'époque Aznavour, Ferrat, Ferré, Brassens, Brel, Souchon, Voulzy, Gainsbourg ça ressemble à une conjonction de planètes qui se produit tous les mille ans. Ceci étant dit l'article mis en lien a le mérite de mettre le doigt de manière scientifique sur le fait que chaque génération préfère la sienne. Ça aussi c'est démontré: je préfère la musique de mon époque et mes neveux qui ont 25 ans de moins que moi ont vécu pleinemement leur époque grunge avec NIRVANA...<br /> Bonne fin de soirée l'amie