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1 janvier 2025 3 01 /01 /janvier /2025 11:02

Bonjour les amis,

Comme chaque premier Janvier je suis extrêmement prudent à l'heure de vous adresser mes voeux de Bonne Année.

Je ne voudrais pas friser une certaine indécence en émettant des voeux centrés sur nous-mêmes, sur notre bien-être et qui feraient abstraction du fait que notre monde, plein de guerres et de bouleversements, de bruits et de fureurs, est devenu dangereux, parfois invivable pour des populations entières.

Mes premières pensées vont donc à ces populations meurtries. Je ne les oublie pas, je ne regarde pas ailleurs non plus.

Et il y aussi notre environnement. Rien ne permet de penser que 2025 sera une bonne année pour la vie, pour la biodiversité, pour le respect de notre planète.

Qu'il me soit encore permis de rêver que le pire reste évitable pour les humains et la vie en général, sachant qu'il ne l'est pas pour les millions d'espèces animales et végétales déjà disparues.

Quant à vous, chers lecteurs et amis du blog, je vous souhaite bien évidemment une très bonne Année 2025. Qu'elle vous soit douce !

Car comme disait Montaigne. " C'est chose tendre que la vie, et aisée à troubler..."

Ecoutons André Comte-Sponville commenter sur le lien ci-dessous cette phrase de Montaigne dans laquelle le mot tendre peut revêtir 2 sens: celui de la fragilité de la vie mais une fragilité qui nous obligerait à avoir de la tendresse pour elle.

Et puis, j'aimerais reprendre à mon compte deux des phrases que Jacques Brel a adressées lors de ses voeux émis en 1968. La première est pleine de sagesse philosophique.

"Je vous souhaite d'aimer ce qu'il faut aimer et d'oublier ce qu'il faut oublier..."

Oublier n'est pas à prendre au sens strict ici. Il ne s'agit pas de devenir amnésiques. Mais simplement il faut savoir dépasser certaines blessures ou offenses et ne pas se focaliser sur ce qui est toxique, sur ce qui n'apporte rien, sur ce qui crée les conditions d'éternelles rancoeurs stériles. Il faut savoir dépasser cela. La vie est trop courte pour s'arrêter à ces trivialités...La rancoeur ne construit pas et n'est pas synonyme de bonheur.

La deuxième phrase de Brel, très épicurienne, nous invite à jouir de la vie et de ce qu'elle nous offre.

" Je vous souhaite des chants d'oiseaux au réveil, et des rires d'enfants"

Et donc, aussi savoir jouir de l'instant, du présent, dans sa beauté et fugacité.

 

Que 2025 vous soit tendre...

Bonne année à vous, amis lecteurs...et beaucoup, beaucoup, beaucoup d'amour.

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2 octobre 2024 3 02 /10 /octobre /2024 09:36

Bonjour les amis,

Hier c'était mon anniversaire et les membres de ma famille et mes amis m'ont donc envoyé des messages affectueux soit par courrier électronique, par téléphone, par whatsapp et aussi par facebook .

Il se trouve que, par une malicieuse coincidence, ma caisse de retraite française s'est souvenue de moi hier aussi, non pas pour me souhaiter un bon anniversaire, mais pour me demander par courrier électronique un certificat de VIE. A chacun ses préoccupations ! Hein ! S'agirait pas de payer une pension à quelqu'un qui n'est plus de ce monde...🤣

Me demander de prouver que je suis vivant le jour même de mon anniversaire, ça c'est de l'humour administratif, très second degré, un humour involontaire que j'apprécie également. D'ailleurs j'ai envie de leur renvoyer le certificat de VIE exigé en adjoignant cette photo ci-dessous accompagnée du commentaire suivant:

Je suis toujours vivant et je me sens comme si j'étais le maître du monde !....😁

Comme disait Leonardo di Caprio dans je ne sais plus quel film " I am the fucking master of the universe"

Comme disait Leonardo di Caprio dans je ne sais plus quel film " I am the fucking master of the universe"

Donc ce courrier de la caisse de retraite m'a mis de très bonne humeur et m'a rappelé aussi un excellent album LIVE de Bernard Lavilliers intitulé: "T'es vivant?"

T'es vivant...? T'es encore vivant ?

La question est pertinente et je remercie la caisse de retraite d'avoir provoqué cette réflexion en moi.

Suis-je encore un vrai acteur humain interagissant avec mes congénères ou alors suis-je devenu avec l'âge un observateur impuissant et consterné qui regarde le monde aller de travers comme un manège infernal dont je serais moi-même descendu?

Difficile de répondre à cette question mais cette lettre de la caisse de retraite, indirectement, contient pour moi une autre injonction implicite:

" Essaie de rester vivant !..."

 

PS: Je profite de ce court billet pour partager avec vous deux panneaux humoristiques que j'affectionne.

Je pourrais remettre le 2 ème panneau tous les ans mais cette année il est particulièrement d'actualité.

Quand une lettre de l'administration française me plonge dans une méditation métaphysique...
Quand une lettre de l'administration française me plonge dans une méditation métaphysique...
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17 septembre 2016 6 17 /09 /septembre /2016 17:57

Bonjour les amis,

Je viens de lire un roman fantastique de Guillaume Musso intitulé L' INSTANT PRÉSENT.

Le personnage principal du livre y est victime d' une malédiction pendant 24 ans: il ne vit qu'une journée par an. A chaque fois, il disparaît dans le néant pour réapparaître l'année suivante pendant 24 heures.Je vous laisse imaginer les difficultés que cette situation peut engendrer dans l' entourage proche et affectif du protagoniste.

Pendant que je lisais ce roman divertissant et sans prétentions, je me rendais compte que la situation du héros était une très belle métaphore de ce que vivent les gens qui, comme moi, se sont expatriés à un âge assez tardif.

En effet, nous ne voyons plus les personnes qui ont fait partie pendant plusieurs decennies notre quotidien qu' une ou deux journées tous les un, deux ou trois ans...ou plus...Le temps se dilate...joue à saute-moutons...s' accélère à coups d' instantanés...

Par exemple, on apprend que certaines personnes sont décédées avant même d' avoir su qu' elles étaient malades.C' est une sensation étrange et troublante.Comme si la vie défilait en accéléré...

Je ne prendrai qu' un seul exemple.

Il y a 15 ou 20 ans, j' avais croisé une connaissance à une terrasse de café à Valenciennes.On l' appelait Raspoutine à cause de son physique imposant de grand barbu aux cheveux longs et sa ressemblance avec le fameux personnage historique russe.Je n' ai jamais connu son vrai nom car on l' appelait toujours Raspoutine, ou de façon abrégée Raspoute...

Quelques jours avant de croiser Raspoute à la terrasse du café, ma soeur m' avait informé qu' il avait perdu sa compagne, et qu' il était donc veuf à l' âge de 35-40 ans,et avec la responsabilité et la charge de ses deux jeunes filles.

J' entamais donc la conversation avec mon ami en lui présentant avec beaucoup de retard mes sincères condoléances, puis je lui demandais la nature de la maladie qui avait emporté sa femme ( vu que moi,pendant ce temps-là, j' étais à l'étranger et j' ignorais tout de ses problèmes).

Et Raspoute qui n' avait pas très envie d' aborder le sujet , m' explique la mort de sa femme de manière très brève, en me disant avec un sourire tristement ironique:

" Bin tu vois...un jour t' es là...et puis, un jour, t' es plus là...".

Bien évidemment, sentant que mon ami n' avait pas envie de s' étendre plus longuement sur le sujet, je changeais rapidement de thème et je passais le reste de la conversation à parler avec lui de notre actualité réciproque,de boulot,des enfants, de musique, de science-fiction et de tout ce que nous aimons dans la vie.

Raspoute était un grand fan de musique contemporaine, de jazz-rock et de SF aussi...

Il y a quelques semaines, une personne de mon entourage m' a appris qu' elle revenait de l' enterrement de Raspoute qui avait été à son tour victime d' une longue et cruelle maladie 20 ans après le décès de sa compagne.Encore une fois, la nouvelle m' a surpris,attristé, et je n' ai pu m' empêcher de repenser à ma dernière conversation avec lui, avec notamment cette phrase qui résonnait étrangement maintenant.

" Tu vois...Un jour t' es là...et puis un jour t' es plus là...."

Comme si nous étions tous comme des bulles de savon qui disparaissent brutalement de l' univers, une par une , pendant que d' autres bulles naissent, apparaissent avant de disparaître à leur tour de manière aléatoire.

Comme des bulles de savon...

Quand on vit loin de sa terre natale,la réalité et le temps y prennent un autre dimension et s' écoulent d' une autre manière...un peu comme dans le roman de MUSSO...un jour par an...et, entre ces deux journées, il s' est passé parfois toute une vie...

PS: voici un lien sur le livre de Musso.C' est pas son meilleur bouquin mais il se laisse lire très rapidement...et puis la fin réserve une belle et étonnante surprise...

http://www.babelio.com/livres/Musso-Linstant-present/689939

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