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17 mai 2020 7 17 /05 /mai /2020 21:38

Bonjour les amis,

Permettez-moi de partager avec vous ma petite découverte et mon coup de coeur de la semaine.

Il s' agit Katie James,une artiste colombienne d'origine irlandaise.

Ecoutez cette vidéo pleine de fraîcheur dans laquelle les paroles de sa chanson apparaissent en incrustation.

Dans cette chanson Katie James interpelle, de manière critique et un peu ironique, une personne de la ville qui prend un petit déjeuner et qui semble méconnaître toutes les richesses des produits de la campagne.Elle se moque d'une personne qui méconnaît sa propre culture, son histoire et celle de ses ancêtres.

Je dois vous avouer qu'elle énonce une longue liste d'aliments autochtones qui me sont parfaitement inconnus mais qui semblent pleins de bons arômes.

 

Voici ce qu' elle a écrit pour présenter sa composition:

"Cette chanson est née de mon côté campagnarde. Pour ceux qui me voient comme une étrangère, je tiens à préciser que j'ai grandi comme enfant dans une ferme de Tolima. Des années plus tard j'ai vécu et étudié à Bogotá, et j' ai pu me rendre compte de la distance qui existait entre la ville et la campagne ( et je ne parle pas de distance physique). Cela a inspiré ce "bambuco" avec lequel j'espère avoir éveillé la curiosité de certains adolescents urbains sur ce qu'est la guatila, par exemple. Merci à Vladimir Meneses d' avoir filmé cette vidéo simple et naturelle dans la ferme de ma famille à Huila."

Guatilas

Guatilas

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10 juin 2018 7 10 /06 /juin /2018 09:13

Bonjour les amis,

Vous me connaissez : j' aime m' intéresser à l' histoire des chansons et à leurs parcours parfois surpenants. Il y a peu je vous parlais d' une chanson maritime de Graeme Allwright intitulée LA MER EST IMMENSE.

La première fois que que je vous en avais parlé, notre ami Fatizo m' avait fait remarquer que cette chanson était une reprise de THE WATER IS WIDE du chanteur américain Pete Seeger.

Mais, en fait, je me suis rendu compte cette année en passant le film THE BOUNTY à mes élèves que cette chanson était britannique. Elle est interprétée dans le film par le violoniste aveugle.

Alors cette semaine, lors des répétitions avec ma chorale, j' en ai parlé à mon copain Steve qui est écossais. Je lui chantonne l' air de la chanson et il me dit que c'est une pièce d' origine écossaise.

Mais son épouse Lucy ( qui fait également partie de la chorale) interrogée sur la même question nous affirme que sa soeur chante très bien cette chanson, et que cette pièce est d' origine irlandaise...

Comme j' aime aller jusqu' au bout des choses, je me suis donc précipité sur mon PC dès que je suis rentré chez moi, et là, la réponse était sans appel.

La chanson est écossaise, date du XVII ème siècle, et c' est Steve qui avait raison. Rendons à César ce qui est à César, et aux écossais ce qui leur appartient.

Il y a eu plusieurs versions, avec des paroles différentes, mais celle que je préfère et qui a inspiré Graeme Allwright commence comme ceci:

The Water is wide, I cannot get over

Neither have I wings to fly

Give me a boat that can carry two

And both shall row, my love and I

Je terminerai ce court billet en vous disant que Renaud s' est largement inspiré de cette mélodie dans sa belle ballade Nord Irlandaise.

Voila, la boucle est bouclée, et vous savez presque tout de cette magnifique ballade traditionnelle.

Il y a plein de versions sur le web ( Joan Baez, Emmilou Harris, etc...), et je vous laisserai sur une interprétation minimaliste de Nianmh Parsons, pleine de sensibilité, accompagnée par un simple piano...

The water is wide...
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19 mars 2017 7 19 /03 /mars /2017 06:50

Bonjour les amis,

Je continue de vous faire visiter les années 70 à travers de grands artistes qui les ont marqués.

Cette fois-ci je vais vous parler d' un disque inconnu du grand public  qu' on se passait sous le manteau, un disque qui n' a jamais cartonné dans les hit-parades mais que de très nombreux baba cools de mon époque connaissaient.

Il s' agit de l' album de TIA BLAKE une jeune artiste géorgienne.Un album unique sorti sous label français dans des conditions improbables.

Pour en savoir plus sur cette artiste je vous invite à lire cet article paru dans TELERAMA:

Alors moi je vais surtout vous parler d' une seule chanson, de celle qui m' a le plus marqué et qu' il m' arrive de fredonner ( ou de siffler) encore aujourd' hui.

C' est une ballade irlandaise révolutionnaire bien connue intitulée THE RISING OF THE MOON.

J' en ai entendu plusieurs versions dans ma vie mais je peux vous assurer que ma préférée est de loin celle de TIA BLAKE...

Ecoutez ce morceau d' abord.

J' adore dans cette version la façon minimaliste avec laquelle TIA interprète cette chanson.Sa voix douce, fragile comme un oiseau blessé, nous touche profondément.Théoriquement c' est une chanson révolutionnaire mais Blake la chante avec tristesse et mélancolie, comme si l' issue tragique du combat inégal contre les anglais en était connue d' avance.

Notez les accompagnements guitare qui sont délicats et du plus joli effet (j' adore la petite descente harmonique à 35 secondes puis à 1 min 26 secondes...).

Alors ce disque on l' a passé des dizaines de fois à l' époque mais on n' a plus jamais rien su de TIA BLAKE par la suite...comme ça arrivait fréquemment avec beaucoup d' artistes dans ces années-là.Artiste d' une chanson ou artiste d' un seul album.

Alors si vous voulez écouter le reste cet ALBUM-CULTE, c' est ici, sur le lien youtube:

1. Betty and Dupree (00:00)
2. Black Is the Color (03:25)
3. Wish I Was a Single Girl Again (05:50)
4. I Am a Man of Constant Sorrow (08:22)
5. Jane Jane (11:08)
6. Lost Jimmi Whalen (14:40)
7. The Rising of the Moon (16:58)
8. Hangman (20:50)
9. Turtle Dove (24:07)
10. Plastic Jesus (27:02)
11. Polly Vaughn (29:33)

 

TIA BLAKE cette belle étoile filante du folk-song qui est passée dans le ciel parisien en 1971...
TIA BLAKE cette belle étoile filante du folk-song qui est passée dans le ciel parisien en 1971...

TIA BLAKE fut une étoile filante qui passa dans le ciel parisien....une étoile que je n' ai jamais oubliée.Sa version de THE RISING OF THE MOON est restée gravée au fond de mon coeur.

And come tell me Sean O'Farrell, tell me why you hurry so
Hush a bhuachaill, hush and listen and his cheeks were all aglow
I bear orders from the captain, get you ready quick and soon
For the pikes must be together at the rising of the moon
At the rising of the moon, at the rising of the moon
For the pikes must be together at the rising of the moon
And come tell me Sean O'Farrell, where the gathering is to be
At the old spot by the river quite well known to you and me
One more word for signal token, whistle out the marching tune
With your pike upon your shoulder at the rising of the moon
At the rising of the moon, at the rising of the moon
With your pike upon your shoulder at the rising of the moon

Les paroles ont été écrites par John Keegan Casey (1846-1870), le " Fenian poète".Elles ont été mises en circulation en 1865.La ballade se réfère à la rébellion de 1798 des Irlandais Unis.L' air d' espoir et d' optimisme associé à la rébellion, en fin de compte condamnée,était destiné à servir d' inspiration pour les rebelles dans leur lutte contre l' occupant anglais.

Voici une traduction très approximative faite par moi-même.

 

Viens et dis-moi Sean O'Farrell, dis-moi pourquoi tu te dépêches ainsi
Tais-toi gamin, tais-toi et écoute, et ses joues s' étaient embrasées
Je reçois les ordres du capitaine,  prépare-toi vite et bientôt
Car les piques doivent être ensemble au lever de la lune
Au lever de la lune, au lever de la lune
Car les piques doivent être ensemble au lever de la lune
Viens et dis-moi Sean O'Farrell, où le rassemblement doit être ?
À l'ancien endroit près de la rivière assez bien connu par toi et moi
Un mot de plus pour indiquer le signal: sifflez la mélodie de la marche
Avec ta pique sur l' épaule au lever de la lune
Au lever de la lune, au lever de la lune
Avec ta pique sur l' épaule épaule au lever de la lune

Nota:bhuachail= jeune irlandais

La chanson originale était plus longue et contenait d' autres couplets

 

Alors je vous ai dit au début de l' article que la version de TIA BLAKE était ma préférée.Ecoutez par exemple celle de Peter, Paul and Mary qui étaient d' immenses artistes.

C' est très très bien ce qu' ils font et leur ton plus vindicatif est plus dans l' esprit de la chanson originale...oui, mais la version simple, minimaliste et délicate de TIA BLAKE me touche davantage et me met la chair de poule...

TIA BLAKE c' est toute une époque pour moi.Elle représentait la liberté, la beauté...ces belles jeunes filles aux cheveux longs, mystérieuses,libres et indépendantes, rencontrées au coin des terrasses de cafés sous le soleil d' un joli mois de Mai, qui portaient des jeans délavés, qui sentaient bon le patchouli, qui nous charmaient et nous envoûtaient.

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11 mars 2017 6 11 /03 /mars /2017 23:07

Bonjour les amis,

Il y a des albums qui marquent une époque, et dont on peut dire qu' il y a un AVANT et un APRÈS.L' album STIVELL  A L' OLYMPIA édité en 1972 est de ceux-là.

Quand j' étais étudiant à Paris et que j' avais côtoyé à l' époque nombre de camarades bretons, ceux-ci s' étaient montrés très surpris de voir que que moi, le ch' ti, je connaissais pratiquement tout le répertoire d' Alan Stivell, et que je pouvais chanter de manière phonétique certaines de ses pièces les plus connues.Mes amis bretons des années 80 ne  s' étaient pas rendu compte que la culture celte avait envahi tout l' hexagone.

Avant Stivell, tout ce que les français connaissaient de la musique bretonne c' était en gros " ils ont des chapeaux ronds, Vive la Bretagne, Ils ont des chapeaux ronds.Vive les Bretons"

Grâce à son travail de divulgation la France entière allait découvrir des trésors musicaux injustement ignorés ou tombés dans l' oubli.

Stivell a donc repris tout le matériau musical existant, et a travaillé sur de nouveaux arrangements modernes.

Son enregistrement à L' Olympia sera l' un des rares 33 tours français qui acquerront une vraie projection et stature internationales, et qui pourront rivaliser avec la qualité des albums rock-folk anglo-saxons de l' époque.J' aurai l' occasion de me rendre compte par moi-même dans les années 80 de la popularité de Stivell en Grande-Bretagne où il était invité régulièrement dans les grandes manifestations culturelles Rock et folk.

Voici le dos de la pochette, avec quelques expressions qui témoignent de l' état d' esprit NEW AGE de toute cette époque.

« Retour aux sources », « Diversité des cultures », « Exprimer soi », « Progressive-folk », « Celtic pop-music », « Monde technologique », « Sonerezh Geltia bloaz 2000 
 

STIVELL à l' Olympia...le jour où une grande vague de musique celte déferla sur tout l' hexagone.

Commençons tout de suite très fort avec le morceau POP PLINN, véritable hymne de toute une génération de fans de rock celte. Aujourd'hui encore POP PLINN n' a rien perdu de son impact et est devenu incontournable.

On peut considérer que l' arrangement d' Alan Stivell et de son guitariste Dan Ar Braz est une fusion parfaite entre le monde de la musique traditionnelle et celui du Rock.

Une belle intro de présentation à l' orgue, puis la guitare de Dan Ar Braz qui attaque le riff très rock, puis les différents instruments traditionnels qui font leur apparition, notamment les harpes et bombardes. POP PLINN est bourré d' énergie... tout simplement jouissif !

Tri martolod...trois marins.Une chanson à boire  avec une introduction à la harpe celtique.

Suite sud armoricaine avec une somptueuse introduction à la flûte

Kost Ar C' hoad...encore une fois Stivell et ses musicos signent de très beaux arrangements.

THE KING OF THE FAIRIES...superbe traditionnel irlandais.

Alors pour en savoir plus sur cet album-événement, emblématique s' il en est, je vous engage à lire l' article  plus détaillé de la wikipédia

Je vous mets en lien tous les autres morceaux...tous excellents...rien à jeter.

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