Bonjour les amis,
Pour sortir un peu de notre actualité terriblement tragique et pour me changer complètement les idées, j'ai lu cette semaine le dernier Dicker, et bien m'en a pris.
Voici le résumé de l'éditeur :
Braquage à Genève, 2 juillet 2022, deux malfaiteurs sont sur le point de dévaliser une grande bijouterie de Genève. Mais ce braquage est loin d'être un banal fait divers...
Vingt jours plus tôt, dans une banlieue cossue des rives du lac Léman, Sophie Braun s'apprête à fêter ses quarante ans. La vie lui sourit. Elle habite avec sa famille dans une magnifique villa bordée par la forêt. Mais son monde idyllique commence à vaciller.
Son mari est empêtré dans ses petits arrangements.
Son voisin, un policier pourtant réputé irréprochable, est fasciné par elle jusqu'à l'obsession et l'épie dans sa vie la plus intime.
Et un mystérieux rôdeur lui offre, le jour de son anniversaire, un cadeau qui va la bouleverser.
Il faudra de nombreux allers-retours dans le passé, loin de Genève, pour remonter à l'origine de cette intrigue diabolique dont personne ne sortira indemne. Pas même le lecteur.
Je vous mets en lien une brève critique (assez proche de ce que j'ai ressenti moi-même) à laquelle j'ajouterai certains commentaires personnels.
"Un animal sauvage": réglé comme une montre suisse
Utilisant sa recette habituelle tout en évitant certains ingrédients, Joël Dicker livre un de ses meilleurs romans.
https://www.ledevoir.com/lire/810310/animal-sauvage-regle-comme-montre-suisse
Alors on pourra disserter des heures pour savoir si ce livre c'est de la littérature ou si ce n'en est pas, mais là n'est pas le problème. Pour moi Joël Dicker, tout comme Stephen King, a l'art (qui n'est pas donné à tout le monde) à la fois de camper des personnages qui m'intéressent et aussi de m'accrocher de la première page jusqu'à la dernière.
Les dialogues bien écrits, et souvent pleins d'humour, donnent beaucoup de vie au récit.
La narration est réellement menée avec virtuosité grâce à une construction qui alterne constamment le présent avec des retours en arrière à différentes époques.
Franchement, d'habitude je n'aime pas trop les auteurs qui recourent de manière trop systématique aux flash-backs mais Dicker est un peu mon exception à la règle car sa construction narrative est soignée de manière absolument impeccable et on n'est jamais perdus dans le récit. Une construction en forme de labyrinthe vertigineux, de faux-semblants, pour une histoire dans laquelle tous les protagonistes sont à la fois sincères et souvent menteurs aussi.
Je salue la prouesse.
Impossible pour le lecteur de savoir comment tout ça va se terminer car le rythme et les rebondissements sont maintenus jusqu'à la dernière page.
Et quand je suis arrivé à la fin du roman et que j'ai refermé le livre ça a été avec la sensation délicieuse et la mine réjouie de quelqu'un qui s'est fait embarquer sur plus de 400 pages dans un récit assez étourdissant.