Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
26 novembre 2023 7 26 /11 /novembre /2023 08:36

Bonjour les amis,

Plus on attend avec impatience un film et plus le risque d'être déçu est grand.

Je ne fais pas partie du public fasciné par la biographie des "grands hommes" de notre roman national mais, par contre, si c'est Ridley Scott qui s'attelle à la tâche ça change la donne. J'avais adoré, par exemple, le rôle shakespearien de son César dans le film GLADIATOR.

Alors commençons par la bande-annonce très alléchante de son  NAPOLÉON.

 

Le NAPOLÉON de Scott m'a souvent déconcerté (voire un peu déçu) mais j'ai aussi été fasciné par certains aspects du film.

J'ai lu ce matin deux critiques qui résument très bien ma perplexité et une partie de mon désaccord avec le point de vue de Scott. Je vous les présente toutes les deux car les deux ont raison, et ensuite, j'y ajouterai certains commentaires personnels.

Commençons par la critique de Joachim Murat, descendant du célèbre Maréchal.

Passons maintenant à un point de vue plus sévère, celui de Romain Marsily.

Alors je rejoins la critique de Murat sur le fait que ce film est à voir de toutes façons. On a droit, comme cela était prévisible dans ce type de cinéma, à de grandes scènes épiques de batailles qui ne déçoivent pas...La Bataille d'Austerlitz nous offre des images assez époustouflantes qui, à elles seules, méritent le déplacement.

Mais il y a une note qui sonne faux tout au long de ce film qui nous dépeint un Bonaparte souvent médiocre qui ne colle pas avec la vérité historique, comme si son génie avait été d'être surtout un artilleur très avisé...

Dans cette biographie sa lutte pour le pouvoir ressemble parfois à une bataille de chiffonniers braillards. Aucune hauteur de point de vue, aucune vraie bataille d'esprits...cela est extrêmement décevant. Là, je me dis que Scott " n' a pas fait ses devoirs et qu'il a un peu bâclé son sujet...". A ne pas vouloir tomber dans le mythe du grand sauveur, Scott en fait un peu trop dans le sens contraire avec un Bonaparte parfois trop trivial, maladroit ou vulgaire...

NAPOLEON de Ridley Scott...un film parfois déconcertant qui mérite d'être vu...

Il reste le deuxième volet très important du film qui est l'histoire d'amour hors-norme entre l'empereur et Joséphine de Beauharnais. Ça pourrait presque être le vrai sujet du film, à tel point qu'on se demande si le titre n'aurait pas plutôt dû être JOSÉPHINE.

Bonaparte est complètement subjugué par Joséphine. Vanessa Kirby qu'on avait déjà très apprécié dans LE DERNIER DUEL (toujours du même Ridley Scott) interprète une séductrice à la fois impudique au début du film, mais aussi sincère, parfois infidèle, et qui finit par tisser avec l'empereur une relation complexe, voire vénéneuse, dans laquelle les rapports de force et de dépendance sont parfois inversés. Les brèves scènes de sexe sont rapides et plutôt brutales (conformément à ce que l'on sait sur la réalité du comportement sexuel de Bonaparte) avec une Joséphine dont l'expression d'indifférence patiente sur son visage pendant les assauts cavaliers de son mari est à elle seule tout un poème.

Vanessa Kirby, c'est la bonne surprise du film tant elle envoûte le spectateur et interprète avec crédibilité et naturel un rôle contrasté et complexe qui échappe aux standards habituels des caractères attribués aux rôles féminins.

Bonaparte est complètement subjugué par Joséphine, disais-je...et le spectateur aussi, et c'est grâce au talent de Ridley Scott et à l'interprétation sublime, pleine de charme et de mystère féminin, de Vanessa Kirby.

NAPOLEON de Ridley Scott...un film parfois déconcertant qui mérite d'être vu...
NAPOLEON de Ridley Scott...un film parfois déconcertant qui mérite d'être vu...
Partager cet article
Repost0
26 décembre 2019 4 26 /12 /décembre /2019 08:52

Bonjour les amis,

J'ai enfin pu voir hier JOKER de Todd Phillips et, autant le dire tout de suite, ce film est un chef d'oeuvre d'autant plus dérangeant que je n'y étais pas vraiment préparé.

Voici le synopsis.

Le film, qui relate une histoire originale inédite sur grand écran, se focalise sur la figure emblématique de l’ennemi juré de Batman. Il brosse le portrait d’Arthur Fleck, un homme sans concession méprisé par la société

Voici la critique d'un internaute:

Avec « Joker » de Todd Phillips, le véritable Joker est NÉ ! Fabuleux, magnifique, extraordinaire, les mots nous manquent pour porter au firmament l’acteur Joaquin Phoenix dont le jeu est littéralement dérangeant, remarquable, époustouflant ! On ressort décontenancé et pantelant, d’avoir vu son corps se déployer petit à petit, de l’être voûté et miséreux du début, à ce Joker dansant et virevoltant, rayonnant et parfaitement diabolique ! Jamais un personnage n’aura permis de rentrer autant dans la folie pure, dans ce mental si effrayant, au point de nous faire rire jaune dans les moments justement les plus fous de ce récit ! Un fonctionnement intérieur des plus machiavélique, dont chaque étape est décrite avec soin, de l’élément déclencheur à l’acte irrémédiable et terrible que l’on voit arriver, de loin ou de près avec toute la mise en place, toute la réflexion sous-jacente qui bouillonne dans cette tête hors norme ! Et ainsi c’est bien toute la vie de ce Arthur Fleck, qui défile au son d’un rire vertigineux et indescriptible, saccadé et sans fin ! Un être simplement fragile psychologiquement, victime d’une société capitaliste et laissé pour compte, dont les garde-fous vont sauter un à un et là, on pourra dire que cette expression n’aura jamais eu autant de sens... De son activité de clown et son projet de devenir humoriste, à sa vieille mère et son secret enfoui, c’est tout son cadre de vie qui éclate, qui part en miettes pour rendre ce malade psychiatrique encore plus insaisissable et incontrôlable ! Joaquin Phoenix donne ainsi au personnage mythique et légendaire que représente le « Joker », toute sa dimension psychologique et sa raison d’être, d’exister et maintenant, chaque apparition de ce dernier renverra à coup sûr à cette histoire, ce destin terrible et inimaginable ! Et que dire de cette mise en scène incroyable et théâtrale qui sied à l’acteur, tel un écrin qui le magnifie encore plus dans l’horreur ! On est époustouflé de la montée en puissance qui s’opère à nos yeux, de la transformation de cet être replié, maigre et noueux,en un clown carnassier et démoniaque, devenu un véritable psychopathe dans l’âme ! Chaque plan, chaque image crée la surprise, la peur et même l’angoisse et un simple escalier pénible à monter dans les premières images, va devenir soudain une véritable piste de danse, où on le verrait presque s’envoler... Joker est né ! Joker a sa propre histoire ! Joker a tout son sens ! Et toute l’intelligence de ce film de DC tient aussi à ce qu’il représente comme antithèse au film lisse et propre de super-héros, tant au niveau de la violence personnelle exprimée que celle qui y est à l’origine, c'est à dire celle véhiculée et synonyme d’un malaise social, véritable message politique d’une société en rébellion telle qu’on la connaît encore actuellement, dont Joker en aura été ici bien malgré lui l’instigateur ! Bravo pour cet incroyable film inspiré et inventif de Todd Phillips, véritable ode à Joachin Phoenix dont le regard sombre n’a pas fini de nous hanter !

Je souscris complètement à cette critique. On sort de la projection vidé, rincé...Rien ne m'avait préparé à recevoir une telle claque.

JOKER est une plongée vertigineuse au coeur de la naissance du MAL, un MAL multiforme, complexe. Je ne voudrais pas résumer de manière simpliste ce film : les racines du MAL y sont nombreuses, provoquées bien sûr  par notre société manipulatrice et par les réactions de rejet violentes qu'elle génère. Mais ces racines se nourrissent également de notre aveuglement, de notre léthargie, de notre incapacité à reconnaître la souffrance de notre prochain, ou de notre simple indifférence qui d'un seul coup apparaît comme monstrueuse...

JOKER...un chef d'oeuvre dérangeant !
Partager cet article
Repost0