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1 septembre 2024 7 01 /09 /septembre /2024 11:34

Bonjour les amis,

Les récentes élections vénézueliennes ont donné lieu à de très vives polémiques concernant la légitimité de la victoire de Nicolas Maduro.

Le régime vénézuélien  aurait pu y mettre un terme en montrant tout simplement les actes des procès verbaux de ces élections mais il n'en a rien fait.

Au lieu de cela le pays vit une terrible répression qui a déjà fait une trentaine de morts et des opposants sont jetés en prison.

L'Union européenne, les Etats-Unis et la plus grande majorité des pays sud-américains ne reconnaissent pas la victoire de Maduro. A noter que l'Espagne avait envoyé son ex-président José Luis Zapatero comme observateur international et que celui-ci réclame également que le régime vénézuélien montre au monde entier les procès-verbaux de ces dernières élections.

La cheffe de l’opposition Maria Corina Machado et le candidat de l’opposition Edmundo Gonzalez dans une manifestation, mardi 30 juillet, à Caracas.

La cheffe de l’opposition Maria Corina Machado et le candidat de l’opposition Edmundo Gonzalez dans une manifestation, mardi 30 juillet, à Caracas.

J'ai commencé hier la lecture d'un essai cosigné par Isabelle Mandraud et Julien Théron intitulé LE PACTE DES AUTOCRATES.

L'inquiétante dérive antidémocratique du monde...

Voici la présentation de l'éditeur:


Quelle que soit l’issue de la guerre déclenchée par Vladimir Poutine en Ukraine en 2014 et amplifiée en février 2022, l’autocratisation du monde est en marche. Si le chef du Kremlin se veut le porte-voix de la transformation de l’ordre international fondé sur les droits de l’homme, il n’est pas le seul à mener la bataille : la Chine et l’Iran sont ses principaux alliés dans cette entreprise. D’autres pays profitent du mouvement pour conforter leurs intérêts : l’Inde, la Turquie, le Venezuela, l’Égypte, la Birmanie, le Mali…
Ces régimes s’organisent pour se protéger mutuellement, jusqu’à former une « internationale autocratique ». Ils votent de concert aux Nations unies, coopèrent sur le plan sécuritaire, mutualisent la propagande, développent leurs échanges commerciaux, se fournissent en armes les uns auprès des autres, nouent des alliances militaires.
Dans cette enquête inédite, les auteurs exposent les coulisses d’un pacte implicite fondé sur de multiples accords entre autocrates pour transformer l’ordre international. Leurs alliances ne les empêchent pas de se confronter les uns aux autres. Ce panorama mondial souligne les risques pour les Occidentaux, travaillés par leurs propres faiblesses, qui prennent à peine conscience du danger.
Face aux attaques incessantes qui la visent, la démocratie a-t-elle un avenir ?
Isabelle Mandraud est journaliste et cheffe adjointe du service international du Monde. Ex-correspondante en Russie, et auparavant correspondante pour le Maghreb, elle est l’auteure de Du djihad aux urnes. Le parcours singulier d’Abdelhakim Belhadj (Stock, 2013) et coauteure de Poutine. La stratégie du désordre jusqu’à la guerre (Tallandier, 2022).
Julien Théron est politiste, docteur en philosophie et enseignant à la Paris School of International Affairs de Sciences Po. Auparavant chercheur en sécurité européenne au Norwegian Institute for Defence Studies et enseignant aux universités Versailles-Saint-Quentin et Paris II Panthéon-Assas, il est coauteur de Poutine. La stratégie du désordre jusqu’à la guerre (Tallandier, 2022).

Dès les premières lignes de cet essai les auteurs nous remettent en perspective les 25 dernières années que nous venons de vivre. Extrait.

" En dix ans, le monde a changé de visage : l’autocratisation avance. Les démocraties, dont le nombre avait atteint un pic de quarante-deux pays en 2012, ont régressé au plus bas niveau depuis vingt-cinq ans, et ne sont plus que trente-quatre. La population mondiale dirigée par un gouvernement autocratique est passée de 49 % en 2011 à 70 % en 2021, soit 5,4 milliards de personnes. Pis, plus d’un quart des habitants de la planète vit sous le joug d’un régime fermé. Seuls 8 % évoluent dans une « démocratie pleine »
où les libertés civiles et politiques sont respectées, le gouvernement fonctionne, les médias sont indépendants et variés, les contre-pouvoirs s’expriment, la justice est indépendante et effective."

Alors avouez que cette évolution est quand même alarmante, pour ne pas dire vertigineuse. On a toujours l'impression que nos modèles démocratiques avec la séparation des 3 pouvoirs finiront par s'imposer de manière universelle. Et bien, les 25 dernières années nous démontrent que ce n'est pas le cas. 

Vous vous souvenez tous de cette phrase de Winston Churchill qui n'a rien perdu de sa perspicacité :

" La démocratie est le pire système de gouvernement, à l'exception de tous les autres qui ont pu être expérimentés dans l'histoire."

8% seulement de la population mondiale qui bénéficie d'un modèle démocratique digne de ce nom ça signifie que nous sommes l'exception qui confirme la règle suivant laquelle cette planète est majoritairement gouvernée de manière autoritaire, ce qui n'augure rien de bon pour la paix et pour le devenir même d'une humanité qui doit affronter ENSEMBLE de grandes crises inévitables comme celles du changement climatique et de l'épuisement des ressources.

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22 mars 2022 2 22 /03 /mars /2022 09:02

Bonjour les amis,

Cette aventure folle et meurtrière dans laquelle s'est lancée le président Poutine plonge le monde dans le pire des cauchemars et dans d'innombrables interrogations.

Jusqu'où ira cette folie ? Qu'est-ce qui va  l'arrêter ? Va t'on vraiment l'arrêter ?

Voici quelques réflexions de Christine Ockrent sur ce sujet.

Pour essayer de trouver des éléments de réponses à ces questions posées en préambule je lis en ce moment des livres d'auteurs qui ont été assez lucides et clairvoyants  AVANT le conflit et qui me permettent aujourd'hui de mieux cerner la personnalité de Poutine.

J'ai d'abord lu le livre de Michel Eltchaninoff, DANS LA TETE DE VLADIMIR POUTINE. L'auteur a étudié tous les discours et tous les écrits du maître du Kremlin, ses inspirations nationalistes et hégémoniques russes, sa haine et son mépris de la démocratie, de l'occident. Tout cela est dans son livre et on se rend compte, avec effarement, que Poutine est en train de mettre en application un projet qui est rédigé noir sur blanc. il suffisait de l'écouter et de le lire. Par ailleurs, on vient maintenant de comprendre que lorsque Poutine faisait certaines plaisanteries, c'était à prendre au premier degré. Là, plus personne ne rigole maintenant...

J'ai commencé la lecture du livre d' Isabelle Mandraud POUTINE: LA STRATEGIE DU DESORDRE qui confirme les craintes exprimées dans l'ouvrage d'Eltchaninoff et qui nous explique les multiples stratégies kagébistes utilisées par le despote pour créer désordre et division en dehors de son espace. Des stratégies qui ont été déjà  très fructueuses.

Par ailleurs le livre explique aussi que le système politique russe se donne des apparences "démocratiques" avec des élections en trompe-l'oeil, sans réelle opposition, étant donné que les vrais opposants ont été soit liquidés, soit écartés par mille moyens antidémocratiques, voire criminels. Il faut se rendre à l'évidence. La Russie est redevenue une dictature, qui plus est, une dictature sanguinaire.

Cette fois-ci ce n'est plus la Corée du Nord qui a un dirigeant isolé du reste du monde mais le plus grand pays de la planète (enfin, grand par la taille...pas par son PIB qui est le 12 ème mondial et qui passe derrière celui d'un petit pays comme la Corée du Sud !!! Ce qui en dit long sur l'inefficacité de l'économie russe...et ce qui explique aussi les vrais motifs de la guerre).

J'ai aussi en liste d'attente LES OLIGARQUES de Christine Ockrent, ces oligarques qui pourraient jouer un rôle mais qui semblent aujourd'hui dans l'incapacité de freiner la course folle dans laquelle Poutine s'est engagé.

Ce qui est frappant, c'est de voir à quel point en occident on a été bien naïfs de croire que nous étions en position de rendre impossible la mise à éxécution du projet eurasiste du chef du Kremlin.

Là, maintenant, on est complètement redescendu de notre petit nuage. Poutine nous a tous ramené sur Terre, 50 ans en arrière, et il y a un certain nombre de questions qu'on ne se posera plus pendant au moins trois décennies.

La première des questions définitivement résolues concerne l'existence de l'Otan. Poutine nous a bassiné depuis deux décennies en nous reprochant de ne pas avoir dissous cette alliance au moment où le pacte de Varsovie disparaissait.

L'agression brutale du 24 Février au coeur de l'Europe renforce complètement l'Otan et va en faveur de cette expansion de l'alliance contre laquelle Poutine prétendait lutter. Des pays comme la Finlande et la Suède qui n'en faisaient pas partie étudient maintenant sérieusement leur intégration. Et puis, tous les pays de l'ex-URSS comme la Pologne, la Roumanie, La Hongrie, les Républiques Baltes bénissent le ciel d'être protégés par le parapluie que leur offre l'Otan. Voilà au moins une grande question qui ne se pose plus.

Les militants anti-otan de l'extrême-gauche et de l'extrême-droite sont disqualifiés pour très longtemps. Leur bataille est définitivement vaine et perdue.

Deuxième question associée à la première. Le rôle de l'armée et son budget. L'attaque contre l'Ukraine est un électro-choc. Nous avons impérativement besoin d'une armée crédible, bien préparée. Quel dirigeant europeén osera mettre en doute ce principe à l'avenir ? Aucun ! Ce sera évident notamment durant la campagne électorale française. 

La troisième question concerne l'Europe.

Cette unité affichée par les 27 pays pour prendre des sanctions économiques contre la Russie est inouÏe. C'est du jamais vu.

L'agression russe vient de recréer une unité perdue, une union sacrée. Même la Grande-Bretagne isolée par son Brexit est à nos côtés et reprend sa place géographique européenne.

Nous dissertions depuis plus de 20 ans sur ce qu'est l'Europe. Poutine a réussi à nous mettre d'accord sur ce que nous ne sommes pas et sur ce que nous voulons défendre.

Notre identité européenne devient limpide.

Nous croyons en la démocratie, en la liberté, en l'Etat de droit, en la paix. Nous ne considérons pas que la guerre est le moyen naturel de masquer un grand échec économique.

Poutine vient de nous rappeler cruellement que la paix n'est pas un mot en l'air, que ce n'est pas qu'une belle parole chantée par de doux poètes.

Non ! La paix se maintient de manière durable tant qu'on ne s'endort pas sur elle.

Pour reprendre la phrase du haut représentant de l'UE aux affaires étrangères, Josep Borrell:

"Nous devons être préparés au pire tout en désirant le meilleur"

Ce principe simple et clair comme de l'eau de roche va nous guider très longtemps.

Bienvenue au XXI ème siècle...Un siècle qui est  pour l'instant un siècle de merde mais qu'il nous faut affronter courageusement pour le rendre meilleur.

 

 

 

 

 

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