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25 octobre 2018 4 25 /10 /octobre /2018 12:45

Bonjour les amis,

En général je n' aime pas voir déballées dans les réseaux sociaux des affaires qui devraient être traitées de manière interne par des institutions publiques car on peut craindre les pires dérives populistes et antidémocratiques. Mais avec le hashtag #PasdeVague#, je fais une exception à la règle car je pense que les cadres de l'éducation nationale ( et spécialement les inspecteurs) y prennent dans la figure un retour de flammes largement mérité, fruit de leur lâcheté et irresponsabilité. 

En effet, il aura fallu des décennies d' abandon et de manque de soutien des profs confrontés à la violence et à l'incivisme croissant de leurs élèves pour aboutir à cette flambée de dénonciations sur les réseaux.

Le ministre de l' éducation est lui-même impliqué de manière personnelle dans la dérive laxiste du système éducatif dans la mesure où, avant de devenir ministre, il a été recteur de l' académie de Créteil, et que des voix se sont levées pour critiquer son inaction de l'époque.

Ecoutez ce témoignage.

Blanquer qui, par ailleurs, n' a pas eu la réaction qu' on pouvait attendre d' un ministre en mettant en doute la parole des profs sur le hashtag...

Ecoutez les réflexions de Jean-Michel Apathie sur les commentaires du ministre.

Notons que cette fois-ci les journalistes ont fait preuve de pédagogie en expliquant bien au grand public que, au delà des infractions inadmissibles qui sont devenues monnaie courante dans les salles de classe, c' est bien l'inaction et la politique de l'autruche des cadres de  l' institution scolaire qui sont réellement scandaleuses.

Je concluerai très simplement en disant que la création du hashtag #Pas de Vague# n' a rien de réjouissant. C'est la preuve de profonds malaises et dysfonctionnements coupables dans l' institution scolaire où les problèmes sont niés au lieu d'être résolus.

On ne peut qu' espérer la disparition de ce hashtag à l' avenir mais force est de reconnaître qu' il aura au moins eu le grand mérite de faire tomber le mur du silence, d' éveiller les consciences afin d' obliger les politiques à faire preuve d'un peu plus de courage.

Et pour terminer sur une note d' humour, voici le papier d' Anne Roumanoff qui a été très inspirée par cette affaire de menaces d' un élève envers sa professeure.

 

 

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3 février 2016 3 03 /02 /février /2016 15:47

Bonjour les amis,

On vient de m' envoyer la chronique radiophonique de Bruno Donnet sur France Inter, suite à une de émission télé de Benjamin Hanouna...

Ecoutez le commentaire de Bruno Donnet.Ce qu' il raconte est assez édifiant...

Bon, je ne regarde pas la télé française depuis de longs mois, et ce que raconte Bruno Donnet ne me surprend naturellement pas.

Son commentaire est impeccable et montre bien que l' abjection dans notre société devient acceptée et normalisée, même à la télé....Après ça , comment s' étonner du nombre incalculable de victimes d ' harcèlements à l' école, dans les entreprises , etc...si la télé montre le mauvais exemple et fait même de l' audience en utilisant ces moyens inavouables.

J' imagine bien que le présentateur dira pour se défendre que c' est " pour rire". Le problème c' est que premièrement ce n' est pas drôle, mais en plus il y a des milliers de vraies victimes anonymes tous les jours qui souffrent de ce genre de vexations...

D' autres diront que le Matthieu se prête volontairement à ce jeu pitoyable, mais ça n' enlève absolument rien à l' abjection de ceux qui le pratiquent.

Si vous voulez voir la scène originale, suivez le lien ci-dessous.Je n' ai regardé que le début car c' est très pénible et lamentable, sous tous les aspects.

Finalement, la télé est un fidèle reflet de notre société, et parfois,au lieu d' en corriger les défauts, elle ne fait souvent que les" normaliser", ce qui est quand même le comble...

PS:Là je viens de voir la riposte d' Hanouna ...Selon lui " Les jeunes aujourd' hui ne font que se charrier, s' amuser et se vanner"

A vous de juger...

Moi j' ai mon idée là-dessus, sur cette façon de " rigoler"....Je suis témoin privilégié, en tant que prof, de la manière avec laquelle certains élèves ( garçons ou filles d' ailleurs) se fixent sur une victime et braque tout un groupe contre elle,en lui rendant la vie impossible et en la poussant parfois au bord du suicide...

Ça me rappelle aussi que dans les affaires de viol collectif, les juges entendent parfois de la part des agresseurs des phrases pour se justifier du genre: " On voulait juste rigoler un peu..."

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