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3 mars 2023 5 03 /03 /mars /2023 11:35

Bonjour les amis,

C'est une histoire vraiment étonnante, et dont j'ignorais tout il y a 24 heures encore, dont je vais vous parler aujourd'hui.

Savez-vous qui était EL COMANDANTE YANKEE ?

Son histoire est racontée dans un livre de David Grann intitulé THE YANKEE COMANDANTE.

 

 

Savez-vous qui était EL COMANDANTE YANKEE ?
Savez-vous qui était EL COMANDANTE YANKEE ?
Savez-vous qui était EL COMANDANTE YANKEE ?

Voici le résumé du livre.

Le comandante yankee, c'est William Alexander Morgan, figure héroïque de la révolution cubaine pour les uns, traître national pour les autres. Cet homme intègre n'aura eu qu'un mot à la bouche : Liberté. Mais aussi : Vengeance. En 1957, il se joint aux forces rebelles menées par Fidel Castro pour libérer Cuba du dictateur Batista. Son mobile : venger la mort de l'un de ses amis, torturé et jété aux requins pour avoir fourni des armes aux rebelles. Ce renversement politique permet l accession au pouvoir de Fidel Castro, le même qui ordonnera qu'on le fusille, le 11 mars 1961. Salué pour sa bravoure, Morgan avait obtenu le plus haut grade, celui de commandant, à l'égal de l'autre figure étrangère de cette rébellion, l'Argentin Che Guevara. Cependant, cet Américain proche de Castro éveille bientôt des soupçons... C est un véritable récit de guerre dont David Grann dévoile ici les péripéties, dans un climat politique brûlant, où l'espion­nage est de mise, la trahison une règle. Du moins, le croit-on. Car ce livre, c'est aussi une épopée tragique et sentimentale, le destin hors du commun d'un homme apatride, amoureux d'une guérillera. David Grann entraîne le lecteur dans un véritable thriller, bien qu'il se fonde sur des faits avérés. Il a bénéficié pour ce récit de l'ouverture des archives de la CIA, du FBI et des renseignements militaires. Dans ce reportage de haute volée, Grann fait la lumière sur les idéaux d'une révolution dont l'impact fut mondial et il réhabilite un homme qui y a joué un rôle de premier plan.

Son destin à la fois romantique, tragique et exceptionnel a fait l'objet d'un documentaire dans lequel il apparaît lui-même ainsi que son épouse qui a été incarcérée pendant 12 ans par le régime castriste. Vous pouvez le voir en intégralité  (en VO non sous-titrée) sur ce lien youtube.

Sachez qu'une adaptation au cinéma sous la direction de Jeff Nichols est prévue avec Adam Driver qui tiendra le rôle du Comandante.

Je vous laisse avec la fiche wikipedia qui retrace la biographie de ce Comandante yankee dont le destin réellement hors du commun mérite largement une adaptation cinématographique.

Pour ma part, et en attendant la sortie du film, je vais me lancer dans la lecture du bouquin de David Grann.

Ce sera également aussi l'occasion de me plonger dans l'histoire de la révolution cubaine dont je ne connais à peu près rien.

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7 décembre 2016 3 07 /12 /décembre /2016 10:01

Bonjour les amis,

Je fais partie des personnes qui se sont senties extrêmement gênées par le parti pris éhontément partisan avec lequel les médias occidentaux ont traité la mort de Fidel Castro, avec 2 mots qui revenaient systématiquement en boucle : dictateur et tyran...Ne manquait plus que Tyrannosaure Rex stalinien !

Il y a dans cette affaire quelque chose de très très désagréable et je m'en explique.


En effet, même la personne la plus ignare sur cette planète est au courant et sait parfaitement qu'il y a eu une répression à Cuba, des prisonniers politiques et des crimes contre la libre pensée. Tout le monde le sait et c'est très bien comme ça.


Par contre, chers amis, moi c'est en lisant Noam Chomsky que j'ai appris l'étendue des crimes contre l'humanité commis par les Etats-Unis en Amérique centrale (rien que pour parler de cette seule région du monde).

J'ai dû d' arrêter la lecture des exactions commises par les mercenaires armés par les Etats-Unis car certains passages des livres de Chomsky (massacres d' indigènes) me donnaient la nausée. Alors, je vous pose une simple question.

Combien de nos concitoyens ont lu dans la presse occidentale le compte-rendu de ces crimes sous le mandat de Reagan ?...ZERO !!!!! ou pratiquemment personne ! ...Il y a là un déséquilibre très choquant (là, je ne parle pas de 75 dissidents cubains emprisonnés mais de villages entiers massacrés hommes, femmes et enfants après avoir subi d' affreuses mutilations telles qu'on les devine dans le film UNDERFIRE...).

Je vous remets ici un extrait de la wikipedia, ( peu suspecte de bolchévisme):

Le président démocrate Jimmy Carter autorisa, fin octobre 1980, la création d'un programme secret de la CIA de soutien aux Contras, envoyant un million de dollars. La CIA collabora alors avec le Bataillon d'Intelligence 601 argentin, qui avait une base en Floride. Au milieu des années 1980, l'ex-vice directeur de la CIA Vernon Walters et le chef des Contras Francisco Aguirre ont rencontré les généraux argentins Viola, Davico et Valin afin de coordonner les actions en Amérique centrale.

Le , le président Ronald Reagan autorise la CIA dirigée par William Casey à recruter et à appuyer les Contras, avec un budget de 19 millions de dollars américains.

En 1983, le 26 mars, le village de Rancho Grande est attaqué par la contra, parmi les morts se trouve le docteur Pierre Grosjean, médecin-chercheur français, au Nicaragua depuis six mois. Plusieurs étudiants actifs dans le programme sandiniste d'alphabétisation sont également assassinés.

En 1984, le Nicaragua décide de porter plainte contre les États-Unis à la Cour internationale de justice, ce qui aboutit en 1986 à un verdict appelant les États-Unis à « cesser d'employer l'usage illégal de la force contre le gouvernement sandiniste » en plaçant des mines sous-marines et en entraînant et appuyant les Contras. Les États-Unis avaient « rompu leur obligation dictée par le droit international de ne pas utiliser la force contre un autre État » et étaient condamnés à payer des réparations. Washington a déclaré que les États-Unis n'étaient pas soumis aux jugements de la Cour.

La fin de l'aide officielle, à la suite de la pression du congrès américain, conduit à un soutien clandestin en particulier par le biais de ventes d'armes à l'Iran, ce qui déclencha un scandale connu sous le nom d'Irangate.


Alors je vous pose une simple question.

Ne trouvez-vous pas que les médias occidentaux et notamment américains sont sacrément gonflés? Qu'ils sont les champions des droits de l'homme quand il s'agit de les faire respecter chez leurs adversaires mais qu' ils sont complètement aveugles, sourds et muets sur ce chapitre quand il s'agit de défendre leurs alliés (En Arabie Saoudite quand un de leurs rois meurt on n'emploie pas les mots despote ou  tyran).

Imaginons qu' il existe deux pays: un grand pays A et un petit pays B.

Dans le pays B le gouvernement exerce une répression forte (mais pas sanguinaire) dont souffre une partie de sa population.Tout le monde ne peut pas exprimer ses divergences.C'est parfaitement condamnable, et on est tous d' accord là dessus...

Dans le grand pays A, c'est le royaume de la liberté, de la libre expression.Ils organisent des élections très démocratiques qui permettront à leur congrès de débloquer des sommes importantes pour mener la guerre, et autoriser des MASSACRES très démocratiquement en intervenant DIRECTEMENT dans les affaires intérieures d'autres pays tiers pour défendre leurs propres intérêts "en toute liberté".

Ne trouvez-vous pas qu' il y a beaucoup d'INDÉCENCE de la part des représentants du grand pays A à traiter le leader du pays B de dictateur ?

Doit-on considérer que les crimes du pays A sont moins graves car ils n'affectent que des pays tiers, et pas leur propre population ? C' est ça qu' on doit comprendre ?

Ou, au contraire, devrait-on plutôt penser que des crimes commis hors des frontières nationales pour assurer un certain bien-être à l'intérieur de ces mêmes frontières sont une circonstance aggravante?

Bon là je me suis limité à Reagan et à l' Amérique centrale mais vous savez parfaitement que sous toutes les présidences il y a eu de vrais crimes. Le dernier exemple le plus flagrant étant G Bush déclarant une guerre à l'Irak sur la base de mensonges, ce qui est le PIRE crime qu'un dirigeant sur cette planète puisse commettre...

 

Alors il se trouve que mon pote Chomsky est très choqué lui aussi, et il remet un peu les pendules à l' heure.

Lisez son interview jointe ci-dessous et parue dans l' HUMA.

Chomsky rappelle que les réussites de la révolution cubaine (car il y en a ...et non des moindres) ont été systématiquement niées, méprisées par les mainstreams.

Pourquoi passe t'on sous silence le fait que Mandela ait rendu hommage à Fidel ? Hein ?

Fidel qui a envoyé des troupes en Angola pour soutenir ceux qui luttaient contre l' apartheid.

Fidel solidaire qui envoie des médecins pour aider les haïtiens après le séisme de 2010.

Qui connaît les détails et le nombre de victimes de l'opération de la CIA Mangouste, hein ?

Si on veut parler des droits de l' homme, alors il faut tout dire mes amis....Tous les crimes sont condamnables sinon ce ne serait pas des crimes.Mais là encore, tous les crimes n' ont pas la même gravité.

Qu' est-ce qui est pire ? Être condamné à une peine de prison après avoir été jugé par une cour pour cause de dissidence ou se faire torturer et  zigouiller avec femmes et enfants dans une expédition punitive de mercenaires?

Pensez-vous que Fidel aurait été capable de commettre ou d'autoriser de telles horreurs ? Moi, je ne le crois pas...et ça l' histoire ne l'a pas encore démontré...Par contre , les autres crimes bien plus graves dont je parle sont déjà partiellement répertoriés et reconnus par certains de leurs promoteurs (dont par exemple Kissinger, prix Nobel de la paix qui a expliqué entre autres que le coup d' Etat au Chili leur avait coûté le prix d' un Jumbo...pas cher payé pour  la peau d' une démocratie..).

Allez, je laisse la parole à Noam Chomsky, l' une des rares grandes consciences de l' Amérique.

 

 

J' aimerais conclure par de très simples réflexions.

Il ne s' agit pas d' être complaisant avec Castro.L'histoire le jugera pour ce qu' il était , et pour ce qu' il a fait mais d' ores et déjà , on peut affirmer:

1. Fidel, c'était pas Pol Pot ou Kim Jong-un...faut arrêter un peu le délire quand même...

2. Le pire des crimes de Fidel est sans aucun doute condamnable mais reste sans commune mesure avec ceux commis CONTRE SA  REVOLUTION par ses adversaires impérialistes

3. Dans quelle mesure, les agressions répétées de l'extérieur n' ont pas eu pour effet de durcir son régime? car là, il ne faut pas charrier quand même...n' allez pas me dire que ces attaques répétées des ricains suivies de leur embargo n' ont pas eu des effets collatéraux très négatifs pour le peuple cubain.

Vous le voyez les amis.Il vous sera bien difficile, si vous êtes honnête, d' établir un réquisitoire contre le castrisme sans y adjoindre un autre bien plus terrible encore contre l' impérialisme américain.

 

Mort de Fidel Castro: quand Noam Chomsky remet un peu les pendules à l' heure...

PS: Hier je cherchais des références écrites extraites du livre de Noam Chomsky WORLD ORDERS OLD AND NEW (Le nouvel ordre mondial et l' ancien), publié en 1994,  que moi j' ai lu dans une traduction espagnole datant de 96.C' est un livre de référence bourré d' informations ( souvent inédites) et qui permet de comprendre l' ensemble de toutes les relations internationales de toute l' après-guerre...et bien figurez-vous que ce document exceptionnel n' est même pas traduit en français....Quel dommage !

Croyez-moi les amis.Si vous lisez ce livre vous n' en sortirez pas indemne...

 

Mort de Fidel Castro: quand Noam Chomsky remet un peu les pendules à l' heure...
Le même bouquin très recommandable en version espagnole

Le même bouquin très recommandable en version espagnole

PS nº 2 : Voici en lien ci-dessous UNDERFIRE un très bon film ( avec une musique superbe) disponible INTEGRALEMENT sur youtube au sujet des exactions occidentales en Amérique centrale, avec une bonne réflexion sur le métier de journaliste.

J L Trintignant y tient un rôle assez savoureux de " méchant" français, Ed Harris le rôle d' un très inquiétant mercenaire.Quand à Nick Nolte il est impérial en journaliste qui met de côté un peu l' éthique professionnelle et qui passe, avec armes et bagages,du côté des révolutionnaires...

 

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26 novembre 2016 6 26 /11 /novembre /2016 13:36

Bonjour les amis

Je viens d'apprendre la disparition du chef de la révolution cubaine Fidel Castro. 

Celui qui restera l'un des symboles politiques les plus marquants du XX ème siècle vient de s' éteindre.

Alors que je m'apprête à lire dans les heures qui viennent de nombreux hommages et articles relatant la longue carrière politique du lider maximo, je ne peux m'empêcher de partager avec vous, et à chaud, ce que sa disparition évoque chez moi.

Castro représentera toujours pour moi la fierté et la dignité d' un petit peuple qui aura tenu tête vaillamment à la plus grande puissance impérialiste du monde, une superpuissance qui est à moins de 150 km leurs côtes.Un peuple qui aura su résister pendant plus de 20 ans à un embargo aussi inhumain que stupide.

Qui aurait parié un kopeck en 1956 sur les chances de perdurer de la révolution cubaine ?

Ils en avaient ces guérilleros ! De la vaillance et de la générosité ! ...Pas mal quand même.

Le seul grand reproche de taille qu'on peut faire au lider maximo, c'est sans doute les atteintes qu'il a portées à la libre pensée.Il se considérait comme le gardien du temple et de l'orthodoxie révolutionnaire, ce qui l'a amené à avoir des positions très dures contre tous types de dissidences.Je ne défendrai pas cet aspect sans doute le plus sombre de sa carrière politique.

Simplement il serait injuste que Castro ne soit réduit qu'à ça...L'histoire ne l'absoudra pas de certains crimes mais les resituera dans un contexte politique dur de lutte sans merci contre un ennemi impérialiste prêt à toutes les pires manoeuvres pour mettre fin à la révolution cubaine.

En cela Castro est comparable à Robespierre.Tous les deux ont commis des excès, portés par leur idéal et par leur utopie révolutionnaire.

Le castrisme est aujourd' hui dépassé, mais pas l'espoir que Castro a apporté à tous les peuples d'Amérique Latine.

Fidel, malgré tous ses défauts, n'aura jamais été corrompu et n'aura jamais renoncé à ses idéaux...il s' en va à 90 piges la tête haute.

Castro n'aura jamais tergiversé avec ses valeurs. Pas question de transiger.Le consensus mou. il ne connaissait pas. Pas le genre de la maison !

Aussi bien du côté de ses alliés que de ses adversaires, personne n'osait mettre en doute son intégrité morale.

Il est devenu le dernier des leaders communistes.Un leader qui pouvait défendre son bilan sans avoir à rougir de honte.

Castro est au communisme ce que le Pape est à la chrétienté.Une référence.Une  icône qui incarne pour les marxistes des valeurs sacrées inaliénables.

Il faut donc aussi lui reconnaître que, sans lui, l'idée même du communisme aurait disparu.

Fidel portait dans son prénom sa principale qualité: il est resté fidèle à ses principes.

Ses adversaires l'auront critiqué,haï, vilipendé mais n'auront jamais réussi à le salir...Il part droit dans ses bottes.

HASTA SIEMPRE COMANDANTE !

 

HASTA SIEMPRE COMANDANTE !

PS:J' ai eu l' occasion par le passé de discuter avec de farouches adversaires de Fidel, des ex-militaires espagnols ou des réfugiés cubains,et ce qui est frappant, c' est que tous, je dis bien tous finissaient, tôt ou tard dans la conversation, par reconnaître qu' ils lui vouaient malgré tout un certain respect...

PS nº 2: A un moment de notre histoire où il est de bon ton de penser que Cuba c' est un régime du passé, je vous demande de regarder les pays qui sont tout autour et dans quelles conditions de violences et de misère vivent les habitants d'Haiti, de la Jamaïque,du Honduras, du Nicaragua,du Salvador, du Mexique, etc...Et je vous pose une simple question.Si vous deviez vivre dans l' un de ces pays lequel choisiriez-vous?

Et bien, je réponds que Cuba n'est certainement pas le pire d' entre eux.Il y a encore de la misère certes, mais pas de mafias, ni de violences sociales...mais plutôt de la solidarité et une forte conscience citoyenne.

Vous pouvez vous promener tranquillement dans les rues de La Havane tard le soir sans risquer de vous faire trucider pour quelques pesos.

 

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