Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
29 août 2015 6 29 /08 /août /2015 09:14

Bonjour les amis,

Bon nombre de textes de chansons recèlent des sens cachés par leurs auteurs.Parfois c' était pour des raisons évidentes afin de passer à travers les mailles des filets de la censure mais pas toujours...Quelques fois, il s' agissait de simples jeux de l' esprit où l' auteur envoyait certains clins d' oeil envers la partie la plus avertie et attentive de son public.

Commençons donc cette petite anthologie avec une comptine enfantine que vous connaissez tous.Il court , il court le furet

Et bien, figurez-vous que certaines mauvaises langues affirment qu' il s' agirait d' une contrepèterie: "Il court il court le furet" serait en réalité " il fourre il fourre le curé".

Maintenant réécoutez les paroles et vous verrez qu' effectivement c' est une explication plausible...il est passé par ici..il est repassé par là...il furette avec intérêt et curiosité tous les orifices...ce furet semble très actif !

Le JARDIN EXTRAORDINAIRE, chanson de Charles Trenet, semble bien innocent mais ceux qui connaissaient à l' époque les lieux de rencontres homosexuelles à Paris avaient bien capté certaines allusions.Voici ce que dit mademoiselle wiki:

Cette chanson décrit un parc empli de la magie des contes, avec des animaux qui parlent et des statues qui prennent vie. Le narrateur voit « passer la plus belle des filles » et tous deux vont retrouver dans le bois « la douceur d'une couchette secrète ».L'inspiration de la chanson est attribuée au jardin des Tuileries, lieu de rencontres homosexuelles. La chanson peut en effet faire allusion aux rencontres anonymes et nocturnes (« dès la nuit venue, [les statues] s'en vont danser sur le gazon »), où des personnalités publiques viennent draguer (« Comme clients ils ont Monsieur le maire et le Sous-Préfet »). Le jardin de Paris, « dans cette grande ville.

Sacré Charles...je revois encore tes grands yeux éblouis et émerveillés...

L' AIGLE NOIR de Barbara a donné lieu à de nombreuses interprétations .Voici ce que dit une bloggeuse.

Si cette chanson déroutante a été immédiatement adoptée par le public, elle a plutôt été boudée au début par la critique pour son style musical et son texte jugé, (à juste titre selon moi), lourdingue et pompeux chez quelqu’un qui excellait d’habitude dans l’expression du quotidien, de l’intime.

Il en a été tout autrement lorsque, après sa mort, une rumeur s’est répandue selon laquelle cette chanson évoquerait d’une manière symbolique les viols incestueux dont elle avait été victime par son père, cet « Aigle noir »qui « glisse son cou dans sa main » et qu’elle a « reconnu, surgissant du passé ». On s’est mis évidemment à l’écouter différemment.

Revenons à un registre plus léger avec l' ami Georges.Il suffit de passer le pont.

Une écoute attentive des derniers vers ne laisse plus de place au doute...il ne s' agit pas du pont de la rivière Kwai...Il s’agit bien d’un homme qui fait une proposition à une femme, mais en réalité, ce qu’il attend d’elle, c’est qu’elle le laisse posséder son corps, qu’elle lui offre sa virginité, le véritable sens du « pont » ! Ce qu’il finit par obtenir si on en croit la fin de la chanson… (Nous irons en enfer ensemble !)

« Il suffit de trois petits bonds, / C’est tout de suit’ la tarantelle, / Laisse-moi tenir ton jupon, / J’saurai ménager tes dentelles… »

OK Georges...capté 5 sur 5 !

Impossible de traiter ce thème sans parler d' Annie et de ses fameuses sucettes...Quel coquin ce Serge ! Il paraît que la jeune France Gall n' avait absolument pas capté les nombreux double-sens de cette chanson.La papa de France Gall ( qui était son agent) non plus apparemment...

Regardez la mise ne scène sur cette vidéo, c' est tout simplement à mourir de rire....

Dans les années 70 on a eu droit à LIO avec BANANA SPLIT qui aujourd' hui n' entretient plus aucun doute, mais pourtant, votre serviteur dans ces années-là était encore bien naïf et n' avait pas saisi tout de suite la seconde lecture pourtant assez inéquivoque ...

Je vous propose une chanson surprenante maintenant.Le PETIT TRAIN des Rita Mitsuko.Sur un air guilleret on suit les tribulations d' un petit train dans les campagnes mais en fait le texte traite d' un sujet bien plus grave: la déportation des Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale. Sam Ringer, le père de Catherine, en ayant été l’une des victimes.Les derniers vers ne laissent aucun doute et parlent de petit train de la mort.Encore une fois il fallait écouter attentivement...et jusqu' au bout !

Revenons au sexe avec Bashung et sa " petite entreprise" , allusion à peine caché à son pénis qui n' arrête jamais du lundi au vendredi...et les vacances, abstinence !

Quelques vers pour ceux qui auraient des doutes: Et mes doigts de palper / Palper là cet épiderme / Qui fait que je me dresse / Qui fait que je bosse

NB: mis à part l' ambiguité du texte, c' est vraiment un morceau génial avec des arrangements guitares de toute beauté...Du grand ART, cousu main.

Il y a plein d' autres chansons postérieures aux années soixante avec des textes à peine codés

- Nougaro et son petit taureau

- La "vilaine fermière" pour qui l' ambigüité des textes sera une marque de fabrique...sans -contrefaçons, etc...

Vous trouverez sans doute que nombre de mes interprétations sont un peu tirées par les cheveux, mais avouez que pour certaines d' entre elles, le doute est permis.Par ailleurs, c' est quand même le propre des oeuvres littéraires que d' avoir plusieurs niveaux de lecture...

PS nº1 : j' ai laissé tomber les anglo-saxons car ça mériterait un autre billet: All shook up d' Elvis, Light my fire des Doors, Tutti Frutti de l' inénarrable Little Richards, etc...

PS nº 2 ...Je vous remets un petit dernier pour la route. AU CLAIR DE LA LUNE

Bin moi je n' y avais jamais vu aucune malice, et pourtant mademoiselle Wiki indique:

"À travers des termes comme Lubin (moine dépravé), chandelle, battre le briquet (désigne l'acte sexuel) et le dieu d'amour, les paroles ont des sous-entendus sexuels. Ainsi, rallumer le feu (l'ardeur) lorsque la chandelle est morte (le pénis au repos) en allant voir la voisine qui « bat le briquet » peut être interprété de façon lubrique"

Etonnant, non ???

PS nº 3: ce petit billet est dédié à Rachida, en mémoire d' un jour où elle était un peu trop distraite et son subconscient lui avait joué un mauvais tour...Dire " fellation" au lieu d' Inflation n' est pas à la portée de tout le monde, ou plus exactement, n' est pas à la portée de toutes les bouches !

Bravo Rachida, c' est bien la seule fois où vous m' avez épaté !

Partager cet article
Repost0