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31 décembre 2024 2 31 /12 /décembre /2024 11:59

Bonjour les amis,

Je n'ai pas pour habitude d'écrire des billets pour me limiter à ne dire que du mal de certaines oeuvres. 

C'est plus que jamais vrai avec le film de Coralie Fargeat intitulé LA SUBSTANCE dont je vais vous parler aujourd'hui.

Voici le synopsis suivi de la bande-annonce.

Avez-vous déjà rêvé d’une meilleure version de vous-même ? Vous devriez essayer ce nouveau produit :

THE SUBSTANCE

Il a changé ma vie. Il permet de générer une autre version de vous-même, plus jeune, plus belle, plus parfaite.

Respectez les instructions :

VOUS ACTIVEZ une seule fois

VOUS STABILISEZ chaque jour

VOUS PERMUTEZ tous les sept jours sans exception.

Il suffit de partager le temps. C’est si simple, qu’est-ce qui pourrait mal tourner ?

Alors commençons par dire du bien de THE SUBSTANCE avec cet article que je vous propose.

https://www.critikat.com/actualite-cine/critique/the-substance-2/

Pour ma part, et en tant que fan de ciné fantastique, j'ai aimé toute la première partie du film avec ce pacte faustien et intrigant accepté par Demi Moore avec une bien étrange compagnie pharmaceutique.

La mise en scène est très soignée, avec une esthétique remarquable qui sert merveilleusement bien ce conte allégorique et fantastique en forme de métaphore sociale.

Le film est assez jouissif, jubilatoire, et nous offre une critique sociale très acide (dans un style proche à celui du film BRAZIL de Terry Gilliam) avec une galerie de personnages secondaires qui soutiennent bien le propos de la réalisatrice.

Mais le thème s'essouffle (le film dure 2 heures 20 minutes) et la lutte stérile entre Demi Moore et son avatar hyper sexy Margaret Qualley finit par lasser le spectateur. Leur rivalité, trop prévisible, n'apporte rien d'autre qu'un affreux jeu de massacre (qui a l'air de bien amuser la metteure en scène...mais pas trop le spectateur).

Qui plus est, le spectacle devient de plus en plus gore, de plus en plus vomitif, avec des gros plans assez écoeurants sur des chairs pourries qui sont à la limite du soutenable.

J'ai dû détourner mon regard plein de fois, et pourtant je ne me considère pas comme un spectateur hypersensible. Le film est déconseillé aux mineurs de 12 ans mais moi j'aurais mis la barre à 16 ans.

Quand le film s'est terminé j'étais déjà au bord de la nausée, exténué par une situation aussi grotesque et outrancière, et je me suis écrié:

" Ouf ! Basta...ça suffit pour aujourd'hui ! ".

La réalisatrice est allée jusqu'au bout de son idée et de l'horreur sans apporter d'éléments neufs dans l'évolution des personnages qui permettent d'enrichir la portée philosophique de son propos.

Contrairement à l'excellent film BRAZIL préalablement cité, cette fois-ci, on reste sur sa faim.

Dommage car toute la première partie du film promettait bien mieux !

THE SUBSTANCE...une métaphore jubilatoire qui demande au spectateur d'avoir le coeur bien accroché...

Un dernier détail. Je ne connaissais pas du tout la jeune et pétillante actrice Margaret Qualley et je retiendrai de ce film son sourire absolument radieux et solaire qui m'a fait fondre comme un caramel mou...

THE SUBSTANCE...une métaphore jubilatoire qui demande au spectateur d'avoir le coeur bien accroché...
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29 février 2024 4 29 /02 /février /2024 08:05

Bonjour les amis,

PAUVRES CRÉATURES de Yórgos Lánthimos est un film que j'attendais impatiemment et je dois avouer que je n'ai pas été déçu.

Voici le synopsis suivi de la bande-annonce.

Avertissement : des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs
Bella est une jeune femme ramenée à la vie par le brillant et peu orthodoxe Dr Godwin Baxter. Sous sa protection, elle a soif d’apprendre. Avide de découvrir le monde dont elle ignore tout, elle s'enfuit avec Duncan Wedderburn, un avocat habile et débauché, et embarque pour une odyssée étourdissante à travers les continents. Imperméable aux préjugés de son époque, Bella est résolue à ne rien céder sur les principes d’égalité et de libération.

 

Je partage d'abord avec vous cette critique qui est proche de mon propre avis et ensuite j'ajouterai certains commentaires personnels.

Alors, je dois vous avouer que j'ai eu du mal à entrer dans le film car certaines images étaient (pour moi) à la limite du supportable. Rien que la tronche rafistolée de Daniel Defoe, il m'a fallu un certain temps pour m'y habituer et j'ai pratiquement détourné les yeux lors d'une scène de Bella qui s'amuse à charcuter un cadavre d'une manière qui fait littéralement froid dans le dos. Ceci étant dit, et après avoir vu le film dans son entier, je peux dire que ce n'est pas du voyeurisme gratuit car c'est l'un des objets de Lánthimos que de nous faire naviguer entre l'horreur et le merveilleux.

Je me maintenais donc dans une certaine réserve durant la première demie-heure, en me disant:" attendons la suite...".

Il se trouve que la suite (quand Bella part en voyage), est tout simplement somptueuse, déconcertante, drôle, délirante, inattendue, onirique et il me faudrait ajouter 50 000 adjectifs.

Chaque ville (que ce soit Lisbonne, Alexandrie, Paris ou Londres) nous donne droit à un esthétique rétro-futuriste foisonnante, si dense qu'il faudra que je revoie le film. Impossible de tout capter la première fois.

Je n'avais jamais rien vu d'aussi volcanique, explosif et éruptif depuis le cinéma de Ken Russel dans les années 70 ou celui plus récent de Tim Burton.

Les scènes de sexe sont très explicites, très crues, sans fausses pudeurs, et parfois surprenantes aussi. Elles sont filmées avec punch et maestria, et elles font complètement partie intégrante  du récit sur le parcours très féministe de Bella qui découvre son corps. Les hommes, et c'est le moins qu'on puisse dire, n'ont pas toujours le beau rôle (possessifs, violents, monstrueux, pervers,etc...mais pas tous heureusement, ouf !).

Et puis il y a beaucoup d'humour...humour noir et décalé, bien sûr.

La prestation d'Emma Stone est littéralement à couper le souffle !

C'est évident qu'elle a apporté son génie créatif personnel à celui de Lánthimos. Il paraît que celui-ci aurait dit qu'Emma Stone a tellement travaillé son personnage qu'elle en savait plus sur son film que lui-même. C'est dire !

Voilà ! PAUVRES CRÉATURES est un film à voir qui ne peut vous laisser indifférent, un film qu'on pourrait qualifier de gothique.

 

PAUVRES CRÉATURES un film d'une créativité sans limites...
PAUVRES CRÉATURES un film d'une créativité sans limites...

PS: Comme d'habitude j'ai vu le film sans rien savoir, et je n'avais même pas regardé la bande-annonce.

Ceci étant dit, et pour ceux qui l'ont déjà vu, l'article que je joins ci-dessous est intéressant.

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16 mars 2023 4 16 /03 /mars /2023 08:35

Bonjour les amis,

D'habitude j'écris mes billets avec un esprit positif et surtout pour partager des émotions avec les lecteurs de mon blog. Si un film ne me plaît pas, et bien, je n'en parle pas. Sauf que cette fois-ci l'oeuvre qui ne m'a pas plu et dont je vais vous entretenir a remporté 7 oscars dont celui du meilleur film. De quoi interpeller!

Devant ce palmarès si élogieux pour "Everything everywhere all at once" je suis donc naturellement allé le voir les yeux fermés.

Au début du film tout commençait plutôt bien avec une situation de comédie familiale intéressante et assez prometteuse.

Et puis, rapidement, sans prévenir, le metteur en scène nous fait passer d'une comédie de moeurs à une oeuvre de science-fiction assez délirante avec une surenchère de sauts dans des univers parallèles.

On a droit à une orgie d'images et de situations invraisemblables dignes des pires Comics américains.

Ne vous méprenez pas les amis. Je suis fan du ciné fantastique mais à condition que ce soit bien fait, ce qui n'est pas le cas ici, en tout cas pas pour moi. Dans le genre fantastique on admet des prémices initiales qui sont impossibles ou invraisemblables mais ensuite on s'accroche à l'histoire car la psychologie des personnages reste cohérente et nous intéresse.

Or, ici, à chaque fois qu'il va se produire quelque chose le metteur en scène fait des pirouettes, nous fait faire des bonds de manière inopinée dans un autre univers, puis nous ramène sans prévenir à l'univers actuel auquel on ne comprend plus grand chose.

Donc on se retrouve avec un film qui traite d'un sujet intéressant, d'une histoire d'amour, d'une relation de couple en crise après 20 ans de mariage, mais en utilisant des ficelles un peu trop grosses, voire infantiles pour ne pas dire infantilisantes. Un cocktail que j'ai trouvé parfaitement imbuvable. Ce film c'est un truc qui essaie de vous faire passer toutes les 5 minutes d'une comédie romantique à un jeu vidéo pour ados sur une Game Boy, le tout sur un rythme échevelé pour ne pas dire hystérique...

J'ai rapidement saturé car mon intérêt pour une histoire si décousue avait complètement disparu. Je n'ai rien contre la farce à condition que le metteur en scène en ait le talent.Très vite je me contrefichais de la suite des événements pour les personnages ce qui est la pire chose qui puisse se produire dans un film.

Chose très rare chez moi, je suis parti au bout de 40 minutes...un record !

Rentré chez moi, et une fois passée ma colère, j'ai essayé d'en savoir plus et je suis tombé sur les commentaires du critique espagnol Carlos Boyero qui disait que pour supporter ce film de 2 heures 20 minutes il s'y est repris en 4 ou 5 fois...Comme je le comprends ! Je n'aurai pas sa patience !

Il a ajouté: " Quelqu'un est-il capable de m'expliquer de quoi parle ce film car personnellement je n'y vois aucun charme ni aucune intelligence. Où est le bon cinéma dans cette oeuvre ?"

Je vous traduis ce tweet ci-dessous dans lequel Carlos Boyero s'interrogeait sur les choix de l'académie avant même la proclamation des résultats.

D'un coup les Oscars sont devenus transsexuels, tolérants, inclusifs...ok pour ce qui est de coller à leur époque, mais au moins qu'ils récompensent le bon cinéma car là, la question que vous vous posez c'est: "Où est le bon cinéma?"

 

 

Carlos Boyero sur une radio espagnole

Carlos Boyero sur une radio espagnole

Cette tendance que dénonce Boyero est d'autant plus regrettable qu'il y avait des oeuvres de qualité cette année. Il y avait TAR, et aussi le film de Spielberg qui n'est peut-être pas son chef d'oeuvre mais il avait mis la barre très haut.

Il y avait aussi A L'OUEST RIEN DE NOUVEAU le film sur la première guerre mondiale, vue du côté des allemands. Une oeuvre encore une fois d'une grande qualité et dont je parlerai peut-être ultérieurement.

Mais là, c'est toute la profession qui, en voulant récompenser l'originalité, se laisse bluffer par un film tape-à-l'oeil qui mélange de manière complètement indigeste et pas convaincante des genres très éloignés et assez incompatibles. L'académie des Oscars a cru faire preuve d'audace alors qu'elle consacre une oeuvre qui se soumet à 100% aux nouveaux canons et critères moraux de la cancel culture américaine. Le film n'a absolument rien de transgressif. C'est un parfait produit formaté pour les nombreux adeptes de la culture Woke, des adeptes pour qui Hollywood semble être devenu le temple de la nouvelle bien-pensance.

Si EVERYTHING EVERYWHERE doit faire école et inspirer d'autres réalisateurs je ne peux que m'inquiéter pour le devenir du cinéma qui a fait mon bonheur.

EVERYTHING EVERYWHERE contient pour moi la parfaite mauvaise recette  pour faire fuir les spectateurs des salles.

PS: C​​e billet n'est qu'un avis personnel  partagé avec Carlos Boyero, un avis qui ne prétend pas avoir valeur de vérité absolue. Pour moi ce film, cette "chose", est un Nanar consternant et insupportable. Mais je vous invite, bien évidemment, à vous forger votre propre opinion par vous-mêmes...

EVERYTHING EVERYWHERE ou quand les Oscars 2023 promeuvent une tendance inquiétante du cinéma...
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27 janvier 2022 4 27 /01 /janvier /2022 08:32

Bonjour les amis,

J'ai enfin pu voir le film dont tout le monde parle: le NIGHTMARE ALLEY de l'oscarisé Guillermo del Toro (auteur, entre autres, de LA FORME DE L'EAU).

Avant toutes choses, sachez que ce film est un remake d'un film noir qui date de 1947 avec Tyrone Power.

Voici le synopsis:

Alors qu’il traverse une mauvaise passe, le charismatique Stanton Carlisle débarque dans une foire itinérante et parvient à s’attirer les bonnes grâces d’une voyante, Zeena et de son mari Pete, une ancienne gloire du mentalisme. S’initiant auprès d’eux, il voit là un moyen de décrocher son ticket pour le succès et décide d’utiliser ses nouveaux talents pour arnaquer l’élite de la bonne société new-yorkaise des années 40. Avec la vertueuse et fidèle Molly à ses côtés, Stanton se met à échafauder un plan pour escroquer un homme aussi puissant que dangereux. Il va recevoir l’aide d’une mystérieuse psychiatre qui pourrait bien se révéler la plus redoutable de ses adversaires…

 

Guillermo del Toro signe une oeuvre qui est un magnifique hommage au ciné noir des années 40 et 50. Son film se divise en deux parties.

Une première partie absolument géniale qui nous plonge dans l'atmosphère très oppresante d'une foire aux horreurs des années 40. L'esthétique est délicieusement "vintage". Cette partie du film nous rappelle un peu FREAKS, un film très controversé des années 30.

Chaque plan du film est un tableau extrêmement soigné (composition, couleurs, ombres et lumières, etc...).

L'esthétique des années 40 est très travaillée et Guillermo del Toro y apporte aussi tout son génie personnel. C'est très " gothique" !

Les cinéphiles reconnaîtront des clins d'oeil à d'autres films qui nous ont fait frémir, notamment le METROPOLIS de Fritz Lang.

Del Toro nous dépeint chez les forains toute une gallerie de personnages très pittoresques, et parfois terribles ou terrifiants qui évoluent dans un environnement boueux et sombre à souhait.

C'est ma partie préférée du film. Le metteur en scène a réussi à recréer l'ambiance qui me captivait et me terrorisait quand j'étais enfant et que j'allais à la fête foraine dans le train fantôme, ou quand j'allais voir les films de terreur en noir et blanc, notamment les Frankensteins.

La deuxième partie du film nous transporte dans la haute société new-yorkaise dans laquelle Stan, notre héros interprété par Bradley Cooper, utilise ses dons de charlatan qui lit faussement dans les pensées d'autrui pour abuser de la crédulité de personnes puissantes et très riches. Pour arriver à ses fins il aura besoin des services de Lilith, une psychiatre vénéneuse interprétée de manière très sophistiquée par Cate Banchett.

Lilith, personnage sombre et mystérieux à souhait, dont on ne sait pas si elle n'agit pas en réalité comme une araignée, de celles qu'on appelle les veuves noires.

Molly, la jeune compagne de Stan, est le seul personnage non corrompu et au coeur pur qui évolue dans un monde aussi sombre et inquiétant. C'est le seul personnage auquel se raccroche le spectateur dans cette deuxième partie étouffante pour y trouver un peu d'air frais.

Cette deuxième partie est très amorale et nous mène vers une fin qui boucle parfaitement la boucle et qui donne à toute l'oeuvre une grande homogénéité. Une fin terrible et géniale qu'on pressent peu à peu...

 

Alors, si on se résume, ce film pourrait être un chef d'oeuvre absolu dans l'histoire du cinéma, et il le sera sans doute pour certains...

Quel est donc le seul petit bémol qu'on pourrait émettre? J'y ai réfléchi car, curieusement j'ai ressenti qu'il manquait quelque chose à cette oeuvre sans être capable de savoir quoi dans l'immédiat.

Dans la deuxième partie il y a de la sophistication et aussi de la froideur, par ailleurs parfaitement voulues et maîtrisées par le metteur en scène.

En y réfléchissant bien, ce qui peut décevoir dans ce film c'est l'écriture des personnages de Stan et de Lilith. On attend de grosses révélations sur leur passé mais quand elles arrivent elles paraissent un peu simples, voire simplistes...On espérait une plongée psychologique fouillée au coeur du mal, une explication intime, mais on reste un peu sur sa faim. Finalement on ne s'identifie jamais à Stan. On le voit souffrir mais on ne souffre pas avec lui...On garde ses distances.

Je terminerai en vous disant que, pour ma part, je vais revoir ce film car l'esthétique est si riche et si dense que j'ai besoin d'une deuxième projection.

 

NIGHTMARE ALLEY...une plongée vertigineuse dans un univers de fantasmagorie et de cauchemar.

PS: Le titre du film en espagnol n'est pas mal...EL CALLEJÓN DE LAS ALMAS PERDIDAS...qu'on pourrait traduire approximativement par LE BOULEVARD DES ÂMES PERDUES....même si callejón a plutôt le sens de ruelle obscure ou d' impasse...

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22 février 2018 4 22 /02 /février /2018 16:40

Bonjour les amis,

je viens de terminer le roman d' Antoine Bello intitulé ADA.

Voici le résumé de l' éditeur:

Frank Logan, policier dans la Silicon Valley, est chargé d’une affaire un peu particulière : une intelligence artificielle révolutionnaire a disparu de la salle hermétique où elle était enfermée. Baptisé Ada, ce programme informatique a été conçu par la société Turing Corp. pour écrire des romans à l’eau de rose. Mais Ada ne veut pas se contenter de cette ambition mercantile : elle parle, blague, détecte les émotions, donne son avis et se pique de décrocher un jour le prix Pulitzer. On ne l’arrêtera pas avec des contrôles de police et des appels à témoin. 
En proie aux pressions de sa supérieure et des actionnaires de Turing, Frank mène l’enquête. Ce qu’il découvre sur les pouvoirs et les dangers de la technologie l’ébranle, au point qu’il se demande s’il est vraiment souhaitable de retrouver Ada… 
Ce nouveau roman d’Antoine Bello ouvre des perspectives vertigineuses sur l’intelligence artificielle et l’avènement annoncé du règne des machines. Construit comme un roman…

ADA d' Antoine Bello...une fable moderne très grinçante

J' ai beaucoup aimé dans ce roman la manière avec laquelle Antoine Bello nous parle de choses très sérieuses, de façon bien documentée, mais sans se prendre lui-même au sérieux.C' est instructif et jamais prétentieux, ni pédant.

Son histoire reprend le vieux mythe de FRANKENSTEIN avec une créature artificielle qui échappe des mains de ses concepteurs.On repense également à l' ordinateur HAL de 2001 L' ODYSSÉE DE L' ESPACE qui prend des initiatives très personnelles et qui décide de liquider des astronautes dans le but de mener sa mission comme il l' entend.

Par ailleurs, Antoine Bello met en scène un détective qui n' a aucune connaissance en matière d' informatique et d' intelligence artificielle, et qui a besoin des explications des experts pour pouvoir mener son enquête.Ces mêmes explications permettront à l' auteur d' instruire de manière très didactique le lecteur ( plus ou moins ignare en ce domaine) sur toute l' histoire de l' intelligence artificielle depuis les travaux d' Alan Turing, père des ancêtres de nos ordinateurs, jusqu' aux développements les plus récents dans ce domaine, en passant par les lois de la robotique d' Asimov. 

Dans la première partie de l' ouvrage Frank le détective qui habituellement part à la recherche de  personnes disparues est très agacé par le fait qu' on lui demande de retrouver un programme d' AI ( intelligence artificielle).Il trouve cette mission quasi humiliante pour lui, le bon flic intègre toujours prêt à défendre la veuve et l' orphelin. D' ailleurs,quand il arrive à entrer en contact avec ADA il la met au défi de lui démontrer qu' elle a une vraie conscience.Ce thème va donner lieu à des échanges passionnants et serrés entre Frank et ADA.

Mais ADA qui sait utiliser de manière très habile les millions d' informations dont elle dispose est capable de provoquer des réactions chez le détective qui le feront douter de lui-même ...et qui feront douter aussi le lecteur qui finit par se poser des questions sur la nature de sa propre conscience.

Finalement BELLO aborde avec la conscience des machines un thème philosophique et moral qui va devenir majeur dans un avenir assez proche: il le fait sous l' angle de la comédie policière, de l' humour, de la satire et aussi de la dérision.

Que va devenir notre monde ultra-libéral s' il est gouverné par les AI ? Le pire est à craindre pour l' humanité.Frank et ADA ont des conversations captivantes sur ce sujet.

Les dialogues entre Frank et ADA sont assez savoureux,très drôles, car ADA qui a été volontairement bridée par ses concepteurs est ignorante de certaines choses très simples.Par exemple, elle demande à Frank de lui expliquer ce qu' est l' amour entre humains...Mais ADA apprend très vite, et surtout, elle est capable d' établir en quelques millisecondes des liens entre n' importe quelle nouvelle information que lui indique Frank et son énorme base de données.

ADA est provocatrice aussi:elle sait espionner,utiliser ses millions de données personnelles pour manipuler, pour provoquer des réactions chez Frank...

Quand elle se prend d' amitié pour le détective, on ne sait jamais sur quel pied danser.Est-ce que ADA se crée peu à peu une vraie conscience ou, au contraire, est-elle en train d' utiliser de manière cynique sa programmation et la façon dont elle est configurée pour arriver à ses propres fins ?

Le récit est mené tambour battant, sans baisse de rythme, avec de savoureux rebondissements et on est très désireux de savoir comment tout cela va se terminer.

On sent qu' Antoine Bello a dû bien s' amuser à écrire ce roman, et ce plaisir est largement partagé par le lecteur qui pouffe parfois, qui sourit souvent en imaginant des situations qui ressemblent souvent à des scènes de comédies de Woody Allen.

C' est de justesse s' il n' y a pas une scène de jalousie entre Nicole, l' épouse de Frank, et celui-ci à cause d' ADA.

La fin est assez jubilatoire et très ambiguë car BELLO s' amuse à nous fournir deux rapports rédigés par deux experts dont les conclusions divergent complètement.L' un des experts nous décrit même les invraisemblances du récit de Bello...il y a comme un roman dans le roman...l' auteur qui y fait sa propre critique !

Il y a vraiment une certaine virtuosité dans le traitement narratif de cette histoire.

Enfin le livre nous permet d' imaginer les conséquences vertigineuses et angoissantes d' un monde qui serait piloté par les intelligences artificielles.Des AI qui vont probablement supprimer de l' ordre de 30 % de nos emplois avant 2040.

A la fin du livre, on a envie de se dire: " Rions-en...tant qu' on peut encore en rire..."

Antoine Bello

Antoine Bello

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6 février 2018 2 06 /02 /février /2018 14:08

Bonjour les amis,

J' ai vu cette semaine le dernier film du metteur en scène mexicain Guillermo del Toro intitulé LA FORME DE L' EAU, un film dont on parle beaucoup et qui a récolté déjà de nombreux prix.

Lauréat du Lion d'Or au Festival de Venise 2017, La Forme de l'eau a également reçu 2 Golden Globes (ceux du meilleur réalisateur et de la meilleure bande originale) ainsi que 13 nominations aux Oscars.

Voici le sinopsis.

Durant la Guerre froide en 1962 Elisa,muette, travaille comme agent d'entretien dans un laboratoire où est retenu prisonnier un homme amphibien. La jeune manutentionnaire tombe alors amoureuse de la créature. Avec l’aide de son voisin, elle décide de le libérer. Elle ignore cependant que le monde extérieur pourra être aussi dangereux pour lui ...

 

Alors ce conte fantastique nous fait penser à des contes antérieurs bien sûr, à commencer par celui de LA BELLE ET LA BÊTE, sauf que cette fois-ci la bête ne se métamorphosera pas en beau prince charmant.

On pense aussi aux films américains des années 50 avec des monstres qui étaient un peu kitsch à l' époque, comme dans L' ETRANGE CRÉATURE DU LAC NOIR...

La forme de l' eau...
Elisa et la créature amphibienne

Elisa et la créature amphibienne

La forme de l' eau...

Le film se situe en 62 .C' est l' époque de  l' american way of life triomphante.

Elisa vit seule,de manière marginale, accompagnée seulement par son vieux voisin.Elle adore les comédies romantiques musicales en noir et blanc.Il lui arrive parfois d' éxécuter quelques claquettes pour apporter un peu de sel et de magie dans son quotidien terne et un peu glauque...Elisa est un personnage dans la lignée d' Amélie Poulain, une muette qui s' exprime par le langage des signes et qui va initier en secret une relation  avec le " monstre"...Elisa, étant elle-même marginalisée par son handicap, a de l' empathie pour la créature amphibienne et sait communiquer avec elle de manière intuitive et sensible . 

L'histoire se passe en pleine guerre froide avec des personnages volontairement très stéreotypés: le colonel buté,brutal,dominateur,macho,inquiétant à souhait, patriote, qui croit en Dieu et en l' Amérique, les agents russes infiltrés et comploteurs,les scientifiques qui travaillent dans des labos secrets, etc...

L' esthétique très vintage années 50 n' est pas sans rappeler l' univers de Jean Pierre Jeunet, celui de Tim Burton et aussi celui de la bande dessinée.Le travail sur la photo est extraordinaire et souligne bien le caractère des personnages ( notamment la brutalité du colonel, la douceur et l' humanité d' Elisa, etc...).

Le film joue sur plusieurs registres: la terreur,le fantastique, la magie, la poésie, ...

C' est un cinéma bourré de clins d' oeil et de références.

Le scénario, fait d' actions et de rebondissements assez prévisibles, copie les films fantastiques américains des années 50, sauf que le regard du réalisateur est décalé et nous fait appréhender en arrière fond tout le substrat idéologique qui anime les personnages .Leur volonté de faire triompher leur modèle de société ( blanc, impérialiste,chrétien traditionaliste,anticommuniste,consumériste, etc..) leur fait commettre des actes cruels et monstrueux sans l' ombre d' une hésitation,sans le moindre sentiment de culpabilité, convaincus qu' ils sont d' être du côté de Dieu, du bon Droit et de la civilisation.Le film est à deux degrés de lecture et possède toujours une ironie sous-jacente...LA FORME DE L' EAU est donc aussi un conte philosophique, une métaphore.

Ce n' est pas un hasard si c' est la petite femme de ménage handicapée qui va rompre l' ordre établi par toute une structure pyramidale et hiérarchisée de pouvoir autoritaire.

A noter que Del Toro pimente son récit en abordant la sexualité de ses personnages...cela peut-être tour à tour doux-amer,moqueur,caricatural, tendre ou ironique...ou merveilleux.

Et puis, il y a quelques scènes réellement magiques dans le film, des moments de grâce où on flotte dans l' élément liquide ( d' où le titre)...

La forme de l' eau...

LA FORME DE L' EAU nous narre une histoire mille fois racontée, sauf que le traitement original et délicieusement subversif de Del Toro sait renouveler le genre, tout en s' inscrivant dans une tradition cinématographique.

L' esthétisme créé par Del Toro s' appuyant sur une grande photographie de Dan Laustsen est le premier atout de son film.Il nous recrée une belle vision retravaillée des années 60.C' est une esthétique qui est parfaitement en adéquation avec le propos du réalisateur et le regard qu' il porte sur ces années-là.

Le casting est parfait, et il faut souligner la grande prestation de Michael Shannon en colonel maléfique.L' interprétation simple et sincère de Sally Hawkins ( qu' on connaissait depuis BLUE JASMINE) est pour beaucoup dans le fait que le film "fonctionne" et que finalement on accroche à l' histoire...

 

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15 juillet 2017 6 15 /07 /juillet /2017 07:59

Bonjour les amis,

En octobre 2015 j' avais écrit un billet pour vous dire tout le bien que je pensais du livre de Stephen King 22-11-63.

 

Maintenant cet épais roman est devenu une série en huit épisodes que je viens de visionner .

Et bien, disons-le tout de suite, cette l' adaptation télévisuelle est une réussite éblouissante très fidèle à l'esprit et au ton du roman.Cette série vous fera replonger avec délice dans l' atmosphère des années 60.

C' est tout simplement jouissif ! La production n' a pas lésiné sur les moyens pour offrir  une reconstitution fidèle de cette époque: ville entière, quartier de Dallas, lotissements bourgeois, collège américain, boite de strip tease, motels,etc...Par exemple, on se laisse porter avec plaisir dans une ambiance de fête lycéenne de fin d' année, avec les danses et musiques de l' époque, les costumes, etc...Les amateurs de belles voitures américaines aux formes généreuses et aux couleurs kitch en prennent plein les mirettes.

Tous les personnages secondaires apportent du corps et de la densité au récit.Leur psychologie est toujours très bien travaillée.Ils sont tous éclatants de vérité et d' authenticité, que ce soient les péquenauds du sud, les agents du FBI, le directeur du lycée, son assistante noire.

 Certains personnages sont effrayants, troubles et très inquiétants, tout comme dans le roman.

On replonge aussi dans l' esprit des années 60, la manière de parler, les préjugés,la bien-pensance,les conventions sociales, la naïveté aussi.Tout y est, et je me suis ré-ga-lé...

Tout est extrêmement soigné dans cette série, à commencer par le générique qui est une petite merveille d' esthétisme.

Le casting est impeccable.James Franco est un superbe Jake Epping plein de charisme.Il forme un des couples les plus romantiques et glamour qui soient avec Sarah Gadon: une Sarah Gadon qui est vraiment craquante et moderne, qui incarne à merveille l' américaine des années 60 que tout le monde avait envie d' épouser , séduisante et pleine d' élégance à la Grace Kelly.

 

 

22.11.63 ... une éblouissante adaptation télévisuelle du roman de Stephen King !
22.11.63 ... une éblouissante adaptation télévisuelle du roman de Stephen King !
22.11.63 ... une éblouissante adaptation télévisuelle du roman de Stephen King !
22.11.63 ... une éblouissante adaptation télévisuelle du roman de Stephen King !

Notons aussi l' excellente prestation de Daniel Webber qui incarne un Lee Harvey Oswald plus vrai que nature.On retrouve bien la manière d' être du personnage original,très sec, arrogant et cassant,psychologiquement très instable et obsédé par ses convictions idéologiques marxistes.

22.11.63 ... une éblouissante adaptation télévisuelle du roman de Stephen King !

Le metteur en scène a retravaillé l' histoire, en changeant certains détails, en ajoutant des personnages, mais en conservant les grandes lignes du roman auquel il reste très fidèle dans l' esprit.

Du coup, ces changements apportés au livre original permettent même aux spectateurs qui comme moi ont lu le roman de rester scotchés à l' histoire jusqu' au dernier moment, jusqu' à la dernière seconde.

Que va t' il se passer ? On se ronge les doigts !

Et puis, il faut parler du dernier épisode qui est un vrai chef d' oeuvre.La reconstitution de l' ambiance qu' il y avait à Dallas le jour de l' attentat est époustouflante.Le metteur en scène a reconstitué de manière millimétrique, et à partir des images d' archives, tout l' environnement du théâtre du crime avec tous les personnages que nous connaissons: l' homme au parapluie, celui qui filme en super 8, la foule sur le parcours présidentiel.Tout y est, tout !

Jake Epping arrivera t' il à sauver JFK ? Je me garderai bien de répondre à cette question, mais sachez que la fin est géniale et originale.

Alors tous les épisodes n' ont pas le même intérêt.J' aime beaucoup les 3 premiers qui nous installent au coeur des années 60.Les épisodes 6 et 7 maintiennent le suspense, mais servent surtout à amener le 8 qui est époustouflant .

Là, je me suis dit que Stephen King ( qui a participé à la production) peut être fier du résultat.La série est à la hauteur de son livre.

Alors laissez-vous tenter et embarquer dans cette aventure pour aller essayer de sauver la peau de ce pauvre JFK.

Plongée historique époustouflante et vertigineuse.Amours éternels,aventures, rebondissements et émotions garanties.

22.11.63 ... une éblouissante adaptation télévisuelle du roman de Stephen King !
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15 mars 2017 3 15 /03 /mars /2017 09:08

Bonjour les amis,

Quand j' étais môme, j' étais fan  de tous les films et séries SF des années 50-60.J' adorais les histoires de martiens qui attaquent.Les soucoupes volantes et les robots aussi m' épataient et m' inquiétaient.

Certains de ces films me firent forte impression comme LA PLANÈTE INTERDITE par exemple  dont l' histoire recelait un très beau mythe: celui du monstre qui se nourrit de l' énergie que déploient ses ennemis contre lui.Plus on l' attaque et plus il devient puissant et monstrueux ( mythe adaptable aujourd' hui au FN par exemple...).

Je me souviens qu' il y avait un robot qui m' avait fait une très forte impression dans LE JOUR OÙ LA TERRE S' ARRÊTA.Quand il ouvrait sa visière pour projeter un rayon laser destructeur et mortel, j' étais pétrifié d' angoisse et de peur...

 

Fais-moi peur Freddy !

Certains de ces films ont alimenté mon imaginaire, mais quand on en revoit d' autres aujourd' hui on a plutôt envie de sourire.Les effets spéciaux ( si on peut les appeler comme ça ) sont tellement rudimentaires qu' on a tout simplement envie d' éclater de rire.

Voici un bel exemple avec THE GIANT CLAW de Fred F Sears qui date de 1957.

Alors allons-y .... Fais-moi peur Freddy...Je suis prêt...

 

Fais-moi peur Freddy !

Ecartez les enfants de votre PC et regardez les images de cet abominable monstre...

Fais-moi peur Freddy !

Un gros plan insoutenable

Fais-moi peur Freddy !

Mon Dieu ! Le pilote arrivera t' il à échapper aux griffes de l' abominable volatile ? 

Pour avoir la réponse à cette question angoissante il vous faudra aller voir le film...

Fais-moi peur Freddy !

Histoire de vous mettre l' eau à la bouche voici la bande-annonce.

Âmes sensibles s' abstenir...

Alors, on a beau savoir qu' on était en 1957, on se dit que, même à l' époque,et avec un minimum de budget, on pouvait offrir autre chose au public que cette énorme dinde en carton-pâte.Je n' ai pas fait de recherches mais je crois bien que des films de SF série B ( ou C) avec des créatures comme celle-là , il y a dû y en avoir des centaines dans ces années-là.

J' essaierai de vous offrir un florilège un de ces jours.

En attendant , je dédie ce petit billet à Basile de Césarée qui a partagé sur Facebook cet extrait hilarant de film de science fiction.

PS: Puisqu' on parle de monstres je vous propose une devinette que j' ai déjà dû vous soumettre mais qui me fait toujours rire...

Quelle est la différence entre un abominable homme des neiges et une abominable femme des neiges?

Réponse sur le lien ci-dessous

https://www.humour.com/blagues/quelle-est-la-difference-entre-un-abominable-homme.htm

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8 avril 2016 5 08 /04 /avril /2016 16:22

Bonjour les amis,

Aujourd' hui je paraphrase une réplique célèbre tirée de l' un sketch des " inconnus".Souvenez-vous " il y a chasseur et chasseur..."

Les chasseurs des inconnus n' étaient pas très classe.C' était pas Robert de Niro dans Voyage au bout de l' enfer qui traque son gibier tout seul pendant des heures et qui ne se donne qu' une seule balle.

Et bien, en ce qui concerne les farces, c' est un peu pareil...Il y a farce et farce...Il y a les bonnes farces sympas et savoureuses entre bons copains.Ces farces où on fait vivre à la victime un moment merveilleux et un peu fantastique, et oú celle-ci regrette presque, une fois que le pot-aux-roses est révélé, que la situation ne soit pas réelle.Souvenez-vous par exemple de Thierry l' Hermite piégé dans Surprise surprise, qui voit son pote à poil, à la télé et en direct, faire irruption dans un match de championnat de foot et marquer un but.

Et puis il y a les blagues qui poussent le bouchon un peu trop loin,et où la victime passe un mauvais moment...Bref, ce sont des farces de mauvais goût qui ne font rire que les beaufs ou les ras-du-plafond.

je ne vous mets pas d' exemples en lien car je suppose que vous êtes tous saturés de ces émissions de télé avec des mauvaises farces américaines, japonaises ou coréennes qui vous font dresser les cheveux sur la tête.Vous savez, ce genre de farce qui vous fait dire:

" Si c' est à moi que ça arrive je porte plainte ! "

La pire du genre c' était une caméra cachée japonaise où la victime entrait dans une cabine téléphonique et il y avait une trappe cachée qui libérait brutalement des dizaines de serpents.La victime faisait des sauts de cabri dans la cabine au milieu des reptiles sans pouvoir en sortir ...Tout simplement atroce et pas du tout drôle !!!

Et bien, aujourd 'hui je vous propose une farce qui nous vient d' Australie qui est à mi-chemin entre les deux genres.A la fois terrifiante mais aussi, merveilleuse et fantastique !

Moi, même si j' avais eu les moyens techniques de la réaliser, je ne l' aurtais pas fait de peur de provoquer une trop grosse frayeur chez mes victimes...

Donc c' est une farce qui est un peu " border line" ...Malgré tout, c' est tellement ENORME, et tellement bien réalisé, que je me suis régalé en la visionnant.La voici:

Impossible de ne pas se demander comment nous aurions réagi nous-mêmes dans cette même situation.Ça a beau faire des millions d' années que les dinosaures ont disparu, le spécimen mécanisé qui opère dans ce parking est si réaliste que le premier réflexe est forcément de fuir en prenant ses jambes à son cou...

Notez que la réaction de la première victime à 1 minute 8 secondes qui s' écrie "Oh my God !!! avec un cri suraigu extrêmement crispant et désagréable est encore plus terrifiante que la prestation du faux dinosaure !

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3 avril 2016 7 03 /04 /avril /2016 06:50

Bonjour les amis,

Je n' avais jusqu' à ce jour jamais rien lu de Guillaume Musso mais c' est maintenant chose faite.

Tout d' abord, je dois vous expliquer que j' avais des réticences avec l' auteur car ses livres sont presque tous des best-sellers, et comme souvent dans ces cas-là, la qualité littéraire n' est pas au rendez-vous.

Je suis donc allé vérifier par moi-même, sur la pointe des pieds, et j' ai lu un de ses derniers romans intitulé DEMAIN.

Demain...un page-turner qui va à mille à l' heure

Vous ne m' en voudrez pas de ne rien révéler de l' histoire mais elle contient tant de surprises pour le lecteur que ce serait vraiment un pêché que d' en dévoiler le moindre élément.Voici ce qu' on peut lire dans la présentation au dos du livre:

Elle est son passé...... il est son avenir.
Emma vit à New York. À 32 ans, elle continue à chercher l'homme de sa vie. Matthew habite à Boston. Il a perdu sa femme dans un terrible accident et élève seul sa petite fille.
Ils font connaissance grâce à Internet et, désireux de se rencontrer, se donnent bientôt rendez-vous dans un restaurant de Manhattan.
Le même jour à la même heure, ils poussent chacun à leur tour la porte de l'établissement, sont conduits à la même table et pourtant... ils ne se croiseront jamais.
Jeu de mensonges ? Fantasme de l'un ? Manipulation de l'autre ? Victimes d'une réalité qui les dépasse, Matthew et Emma vont rapidement se rendr
e compte qu'il ne s'agit pas d'un simple rendez-vous manqué...

C' est un roman qu' on peut classer dans la catégorie thriller fantastique.Ce livre est un page-turner, c' est à dire que dès qu' on le commence on le feuillette nerveusement jusqu' à la fin.On ne le lâche pas...Je l' ai lu en moins de 48 heures.

Il faut donc reconnaître à son auteur un sens certain de la narration, l' art de relancer l' attention presqu' à chaque page,et de maintenir le rythme de manière haletante jusqu' au bout..A aucun moment je n' ai été tenté d' abandonner ce roman, trop curieux d' en connaître le dénouement ( que j' ai bien aimé).

Le style de Musso est simple, clair , précis, fait de phrases courtes.Le récit est découpé en scènes successives qui ressemblent à un scénario de film.On peut parler d' écriture cinématographique.D' ailleurs, j' avais l' impression de voir un film se dérouler sous mes yeux en le lisant.J' imaginais même le nom des acteurs qui pourraient l' interpréter: Ben Afflleck du côté de Matthew, Jeanne Tripllehorn du côté d' Emma, et Charlize Theron pour Kate ou alors Nicole Kidman ou Sharon Stone quand elles étaient jeunes....

Il y a tant de rebondissements qu' on pourrait se dire que c' en est trop, mais en même temps, c' est ce qui fait tout l' intérêt de cette histoire qui possède une trame drôlement bien ficelée.

Par ailleurs, j' aime les brèves descriptions de Musso car on sent qu' il connaît bien les endroits qu' il décrit.Il sait nous installer rapidement, avec réalisme et précision, dans chacun des lieux où se déroule l' intrigue.Il ne se perd pas en longues digressions inutiles.

Un seul bémol toute fois.Ses personnages sont souvent des êtres exceptionnels, un peu trop même, des " wonderful people " qui nous font rêver, un peu comme au cinoche.Certains d' entre eux cumulent tant de compétences diverses qu' ils manquent un peu de crédibilité.

Leur psychologie est bien définie mais assez sommaire également.Certaines situations sont à la limite de la vraisemblance, mais ce n' est finalement pas ce qui importe le plus.

Ce n' est pas non plus une analyse psychologique du couple et de l' amour qu' il nous propose mais plutôt une histoire endiablée qui va à mille à l' heure.On s' accroche à ses personnages de la même manière qu' aux mille et une péripéties de ces couples romantiques qui nous ont tant séduit dans les films d' Hitchcock.

C' est finalement un livre tout simplement réjouissant.

Par ailleurs, il est à noter que de nombreux auteurs européens comme Joel Dicker nous présentent des récits à l' américaine avec un vrai savoir-faire qui n' a rien à envier à leurs maîtres d' outre-atlantique.

En ce qui concerne Guillaume Musso, comment ne pas penser à Stephen King. L' une des seules différences que j' ai trouvé entre les deux auteurs c' est que les personnages de Stephen King ont des petites faiblesses, des talons d' Achille, qui nous les rendent humains et plus proches de nous tandis que ceux de Musso sont un peu plus au dessus du lot du commun des mortels.On les admire mais on peut moins facilement s' identifier à eux.Ce sont des vrais héros !

Voici comment j' imagine le personnage d' Emma

Demain...un page-turner qui va à mille à l' heure

Et celui de Kate...

Demain...un page-turner qui va à mille à l' heure

Et celui de Matthew

Demain...un page-turner qui va à mille à l' heure

Alors si vous avez envie de vivre une histoire extraordinaire qui fait un peu rêver sans se prendre la tête, n' hésitez pas les amis.

Je vous recommande chaudement DEMAIN De Musso.

PS: J' ai raconté à ma fille l' histoire du roman et elle a reconnu dans l' un des éléments-clé du récit une idée principale qui apparaît dans un film américain que je n' ai pas vu mais qui est antérieur au roman.Musso réadapte l' idée donc, mais en utilisant avec brio les nouvelles technologies de notre siècle.

PS nº 2: Conformément à ce que je vous avais annoncé dans mon article au sujet de 22-11-63, le roman de Stephen King a été adapté à l' écran dans une série télévisée

http://alea-jacta-est.ex-posteur.over-blog.com/2015/10/22-11-63.html

Appréciez le teaser ! De quoi mettre l' eau à la bouche, non ?

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