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5 octobre 2024 6 05 /10 /octobre /2024 09:05

Bonjour les amis,

Aujourd'hui je vais vous parler du dernier livre de Stéphane Guillon mais avant d'y arriver j'aimerais faire un certain nombre de remarques préliminaires.

Stéphane Guillon est un humoriste de talent qui sait bien écrire ses textes. Je n'ai vu aucun de ses spectacles mais, par contre, j'ai vu un certain nombre de ses interventions télévisuelles quand il dressait le portrait d'invités de l'émission de Stéphane Bern. Souvent ces portraits un peu vachards m'ont mis mal à l'aise. Voir la tête d'un invité prenant sans préavis dans les dents une vanne cruelle, méchante ou blessante le concernant en tentant de maintenir un sourire factice de circonstances me provoquait une certaine gêne qui faisait que je préférais passer à une autre chaîne ou simplement éteindre mon poste.

Quand c'était un invité étranger comme, par exemple André Rieu, qui ne comprenait pas vraiment la blague moqueuse et pas sympa dont il était l'objet c'était encore plus malsain, glauque et gênant.

Guillon agissait souvent en sniper du rire, pas toujours très respectueux pour les invités et, pour ma part, je trouvais qu'il manquait d'empathie ou d'amour dans son humour...

Le mois dernier je suis tombé sur cette vidéo mise en lien ci-dessous dans laquelle Stéphane Guillon parle de son dernier livre intitulé FINI DE RIRE.

Dans cette interview qui ne dure que 3 minutes j'ai été frappé de voir que quelqu'un comme lui, ayant déjà une grande expérience de la vie, se soit fourvoyé d'une part (mais ça ça peut arriver à tout le monde) mais se soit mis en danger aussi, alors qu'il était père de 4 enfants dont une fille de 11 ans...
A la question du journaliste " Ça aurait pu vous coûter votre carrière?" il répond dans un élan de sincérité "Ça aurait pu me coûter bien plus...". Il reconnaît avoir touché le fond du fond.
J'avoue que ces 3 minutes d'interview m'ont troublé et donné le vertige...
L'amour c'est ça aussi: la personne amoureuse est transportée dans une forme de grande exaltation, mais aussi elle peut tomber complètement sous emprise de l'être aimé, et perdre toute lucidité... et accepter ce qu'elle ne devrait jamais accepter. Le fait que ce soit arrivé à Guillon, à l'âge qu'il a, m'a donc interpellé...au point d'avoir envie de lire son livre.

L'emprise...

Voici la présentation de l'éditeur:
Tous les chagrins d`amour sont supportables si on en fait une histoire.La plupart des gens possèdent un coeur, composé d`un ventricule droit et d`un gauche, d`oreillettes, de valves... Le mien est différent. C`est un modèle à complications multiples.Je l`ai d`ores et déjà légué à la science, accompagné de l`avertissement suivant : « Chère Académie, voici mon coeur. Ouvrez-le, disséquez-le, mais par pitié, ne le greffez à personne. Pas de nouvelles victimes ! »

Parlons du livre maintenant qui, fort heureusement, porte mal son titre puisque, bien évidemment, on rit quand même, même si c'est parfois pour ne pas pleurer.

Guillon reste un humoriste qui fait preuve ici d'humilité, d'auto-dérision aussi (notamment sur sa différence d'âge de 30 ans avec sa jeune compagne que certaines personnes confondront avec sa fille).

Les chapitres alternent du début à la fin entre des épisodes sentimentaux qui commencent dès la plus tendre enfance jusqu'à l'âge adulte avec en fil rouge la dernière aventure sentimentale assez catastrophique avec celle qu'il prénomme Amy (comme Amy Winehouse). Il a changé le vrai prénom de cette personne mais bien évidemment tout le monde sait qui est Amy dans la vraie vie étant donné que Guillon fait partie, qu'il le veuille ou pas, des personnages People.

On comprend mieux à la lecture de cet ouvrage la grande influence familiale (père et grand-parents assez stricts et taiseux) dans la  formation du futur caractère de Guillon, sa timidité et ses difficultés à exprimer son amour. On saisit mieux également d'où provient son humour très caustique.

Et puis, en ce qui concerne sa relation avec Amy, l'humoriste sait bien décrire de quelle manière un piège infernal va se refermer sur lui. Le sujet est grave et douloureux puisque non seulement Guillon s'est trompé mais, en recherchant son propre bonheur de manière un peu égoïste, il a provoqué de la souffrance au sein de sa propre famille.

J'émettrai juste un tout petit bémol sur l'écriture de ce livre avec un reproche qui n'en est pas vraiment un. Guillon n'est pas impudique, et ne cherche pas non plus à enfoncer son ex-compagne, mais parfois il révèle certains aspects des habitudes ou faiblesses de celle-ci qui, de mon point de vue, auraient dû rester dans la sphère privée du couple. Simplement, et en même temps, il paraissait impossible que Guillon explique son état  de consternation ou d'accablement sans livrer parfois certains détails intimes sur la vie d'Amy. Il y avait donc une forme d'équation impossible: ne pas faire du VOICI et respecter la vie privée de son ex-compagne tout en expliquant les motifs de sa descente aux enfers.

Finalement Guillon s'en tire plutôt bien. 

Au début de mon article j'ai parlé de l'humour vache de Guillon et, après cette expérience très douloureuse narrée dans son livre, on sent qu'il a changé, qu'il a mûri et qu'il ne pratiquera plus cet humour-là et qu'il passera à autre chose. Pour lui il y a un avant et un après Amy.

Voici une autre interview qui complète la première que j'ai mise en lien.

PS. Complètement hors-sujet.

Sur facebook il y a une internaute dont qui apparaît sous le pseudo de LA PETITE "FEE" LINE et dont j'aime assez bien l'humour. En voici 2 petits échantillons.

L'emprise...
L'emprise...

PS nº 2: Le mois d'Octobre est arrivé mais il faut regarder le calendrier pour le savoir vu que les températures de la semaine prochaine seront chez moi entre 20º et 30º...Bref, ça reste des températures très estivales...

Plage de LAS MARINAS de Denia, très près de chez moi...

Plage de LAS MARINAS de Denia, très près de chez moi...

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26 février 2023 7 26 /02 /février /2023 08:45

Bonjour les amis,

Qu'est-ce que le métacinéma ? C'est du cinéma qui parle de cinéma, comme par exemple  LA NUIT AMERICAINE de François Truffaut, à savoir un film dans lequel le réalisateur fait de l' Art en parlant de son Art.

C'est, entre autres,  ce que fait Spielberg dans son dernier opus, THE FABELMANS, dont voici le synopsis.

"Portrait profondément intime d’une enfance américaine au XXème siècle, The Fabelmans de Steven Spielberg nous plonge dans l’histoire familiale du cinéaste qui a façonné sa vie personnelle et professionnelle. À partir du récit initiatique d’un jeune homme solitaire qui aspire à réaliser ses rêves, le film explore les relations amoureuses, l’ambition artistique, le sacrifice et les moments de lucidité qui nous permettent d’avoir un regard sincère et tendre sur nous-mêmes et nos parents.

Passionné de cinéma, Sammy Fabelman passe son temps à filmer sa famille. S’il est encouragé dans cette voie par sa mère Mitzi, dotée d’un tempérament artistique, son père Burt, scientifique accompli, considère que sa passion est surtout un passe-temps. Au fil des années, Sammy, à force de pointer sa caméra sur ses parents et ses sœurs, est devenu le documentariste de l’histoire familiale ! Il réalise même de petits films amateurs de plus en plus sophistiqués, interprétés par ses amis et ses sœurs. Mais lorsque ses parents décident de déménager dans l’ouest du pays, il découvre une réalité bouleversante sur sa mère qui bouscule ses rapports avec elle et fait basculer son avenir et celui de ses proches.

On pouvait craindre, vu le caractère autobiographique du sujet, un film un peu trop nostalgico-sentimentaliste mais il n'en est rien.

Spielberg nous raconte la naissance de sa passion pour le 7ème Art ( ça c'est la partie métacinéma) en l'insérant dans sa propre histoire familiale (ça c'est la partie cinéma).

Il arrive, tout en gardant sa patte audiovisuelle très caractéristique qu'on peut apprécier sur la bande-annonce, à nous surprendre. 

Il nous offre un portrait de femme saisissant, celui de sa mère.

Voici ce que dit Christoblog sur la page allociné.

"The Fabelmans est avant tout pour moi un magnifique portrait de femme. Michelle Williams trouve probablement ici son meilleur rôle : drôle, séduisante, fragile, forte. Elle campe à merveille cette femme qui se souhaiterait libre, mais est née à la mauvaise époque. Tour à tour explosive et dépressive, elle introduit dans le film une part d’instabilité chronique qui en fait une grande œuvre et lui donne ce rythme un peu lâche, peu habituel chez Spielberg."

Plus loin l'internaute ajoute:

"Le second grand sujet du film est évidemment la réflexion sur le pouvoir du cinéma, génialement traité à travers de multiples étapes tirés de la vie du cinéaste. Deux sont particulièrement émouvants : les plans accidentels qui révèle l’infidélité de la mère (on pense évidemment à Blow up) et surtout la leçon de cinéma que constitue le reportage effectué à la plage. Durant cette dernière séquence, j’ai été littéralement bluffé par la démonstration que fait Spielberg de l’art du réalisateur : on aura rarement aussi bien montré comment le cadrage, le choix de ce qu’on filme, l’emplacement de la caméra et le montage donnent du sens à l’œuvre finale. Du très grand art."

 

J'ajouterai simplement que Spielberg, fidèle à lui-même, n'a pas son pareil pour savoir nous faire partager une vie de famille...On vit certaines scènes à travers les  yeux des trois enfants.. on pouffe, on rit et on pleure avec eux. Le film interpelle les adultes et notamment les parents sur leurs responsabilités. Les enfants posent sur eux un regard parfois cruel et sans concessions (comme dans la vraie vie), alors que le père et la mère essaient de se dépêtrer pour faire les choses du mieux possible.

Il y a aussi de la part du réalisateur beaucoup d'humour, voire de dérision, comme la scène de la tentative de conversion de l'auteur au christianisme par sa petite amie du lycée.

L'auteur nous rappelle qu'il a souffert de l'antisémitisme sur la côte Ouest. Un thème qui reste malheureusement d'actualité. A l'époque l'antisémitisme était principalement véhiculé par la droite traditionaliste chrétienne qui voyait les juifs comme un peuple  déicide. 

Spielberg est aussi assez honnête sur lui-même. Il n'essaie pas de donner de lui l'image d'un grand créateur torturé par son Art mais plutôt celle d'un réalisateur passionné et obsédé de technique, une technique qu'il veut mettre au service de son art. Sa brève rencontre avec John Ford est assez croustillante !

Le film vous réservera de magnifiques instants d'émotions, mais pour moi, les moments les plus magiques, les plus époustouflants, sont ceux que provoquent la mère...

Le père est souvent touchant, mais la mère est bouleversante !

THE FABELMANS...une petite merveille de cinéma et de métacinéma signée Spielberg...
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5 janvier 2017 4 05 /01 /janvier /2017 13:20

Bonjour les amis,

Depuis hier je suis le grand-oncle d'' un petit Auguste qui est né en Bretagne.Comme toujours, dès qu' il y a une grande et joyeuse nouvelle dans la famille et que je me trouve un peu loin, je me sens un peu ballot...sans savoir que faire de ma joie et de  mon émotion...tournant comme un idiot dans la cuisine !

Alors, autant exprimer mon sentiment euphorique sur mon blog personnel.

Quelle meilleure façon pour moi de commencer l' année 2017 !

Aujourd' hui les Rois Mages vont arriver en Espagne pour célébrer la Nativité mais pour ma famille, le divin enfant, en ce jour, ce sera notre petit Auguste à qui nous souhaitions tout le bonheur du monde.

Né un 4 Janvier...

Auguste c' est un charmant prénom, porté par d' illustres prédécesseurs.

L' empereur romain Auguste qui avait trouvé Rome en briques et qui l' a laissée habillée de marbre, Auguste Rodin, Auguste Renoir, Auguste Lumière, et Auguste Comte le philosophe positiviste...Voilà un prénom plein de bon augure !

Et puis l' Auguste c' est aussi, dans la tradition du cirque, le clown qui porte un nez rouge et qui déclenche les rires chez les enfants.

De quoi te donner,mon cher petit Auguste, je l' espère, un futur caractère enjoué...

Comme toujours, à chaque naissance, c' est la réalisation d' un espoir d' une famille qui s' agrandit.

La venue d' un enfant, c' est aussi beau que l' ouverture d' Ainsi parlait Zarathoustra de Richard Strauss.

Pour une famille, c' est magique et merveilleux....L' avènement d' une ère nouvelle.

Alors, bienvenue à toi petit Auguste.Nous t' attendions le 4 Janvier et tu es arrivé le 4 Janvier avec  la ponctualité qui marque la politesse de Rois , même si pour l' instant, tu n' es encore qu' un Petit Prince...

Je te dédie cette chanson de bienvenue au Monde, de King Crimson, avec la voix merveilleuse d' Anderson pour rendre hommage à l' avènement et au réveil du Prince Rupert.


A:prince rupert awakes
Farewell the temple master's bells

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