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4 février 2022 5 04 /02 /février /2022 19:19

Bonjour les amis,

La semaine dernière, grâce à facebook, je suis tombé sur une photo du cinéma de mon enfance, l'Alhambra de Wallers-Arenberg qui est la cité minière du Nord où a été filmé le film GERMINAL de Claude Berri.

Le cinéma n'existe plus car il a été détruit dans les années 80.

 

Salle de l'Alhambra équipée avec ses fauteuils en bois

Salle de l'Alhambra équipée avec ses fauteuils en bois

André Aicart qui projetait les films

André Aicart qui projetait les films

La date ne figure malheureusement pas sur le ticket

La date ne figure malheureusement pas sur le ticket

Revoir la photo de cette salle m'a fait un drôle d'effet car tous les dimanches (ou presque) j'y allais à la séance de 16 heures.

C'est là que, entre 7 et 14 ans, j'ai vu tous les James Bond avec Sean Connery, la série des Frankensteins, des Draculas, les péplums américains de Cecil B. de Mille, et aussi les peplums européens (avec les films de Maciste et d'Hercule), les films de guerre, les westerns-spaghetti série B, des comédies américaines avec Elvis Presley, des films fantastiques un peu kitchs des années 60.

Beaucoup de nanars bien sûr mais aussi d'autres films qui frappaient mon imagination.

Par exemple, MISSION 633, un film de guerre épatant pour l'enfant que j'étais...L'escadrille britannique va t'elle  réussir à bombarder les fabriques allemandes de carburant servant pour leurs fusées ?  Quelque chose me dit qu'elle va y parvenir même si la mission paraît impossible...

Je me souviens aussi des FRERES SICILIENS, un film de mafia réalisé par Martin Ritt, avec une scène finale qui m'a secoué. Une vraie tragédie grecque à une époque où je ne savais pas encore ce qu'était une tragédie grecque.

Mon super-héros c'était quand même Sean Connery qui me faisait vraiment rêver, qui excitait terriblement mon imagination.

La rencontre avec Ursula Andress, quand elle apparaît sur la plage, la scène sous la douche avec juste un quart de seconde pour admirer sa plastique...

Je dois sans doute à cette salle mes premières émotions érotiques très fortes provoquées par des créatures fascinantes qui ne semblaient pas appartenir au commun des mortels.

Toute une grande partie de mon imaginaire d'enfant s'est projeté là, sur cet écran de l' Alhambra. Quand les lumières s'éteignaient elles laissaient place au rêve, à la magie, au merveilleux, à l'aventure...à l'érotisme aussi.

C'était mon cinéma PARADISO...

Le soir je m'endormais en ayant encore des images plein la tête du film que j'avais vu l'après-midi.

Proust avait commencé DU CÔTÉ DE CHEZ SWANN avec cette phrase: " Longtemps je me suis couché de bonne heure...."

Pour ma part je pourrais le paraphraser en disant: " Longtemps je me suis couché de bonne heure avec dans l'esprit les images d'un film vu à l'Alhambra le dimanche à la séance de l'après-midi..."

Merci à André Aicart pour avoir été l'un des artisans de ce bonheur.

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15 septembre 2019 7 15 /09 /septembre /2019 12:05

Bonjour les amis,

En faisant des recherches d'oeuvres chorales de musique sacrée je viens de découvrir que Joseph Haydn avait eu un frère cadet qui avait composé également. Il s'agit de Johann Michael Haydn (1737-1806).

Michael a été lui-aussi un grand compositeur qui a laissé plus de 800 oeuvres.

Je vous propose d'écouter aujourd'hui un extrait de sa messe pour Sainte Thérèse d'Avila.

C' est un  graduel, un hymne, intitulé "Petite et accipietis" ... une petite merveille assez mozartienne.

Je vous mets le texte en latin tiré de l'évangile selon Saint Luc : c' est un extrait du sermon du Christ sur la montagne.

Communio - sine alleluia
Petite et accipietis                                     Demandez et vous recevrez
quaerite et invenietis,                                cherchez et vous trouverez   
pulsate et aperietur vobis.                         frappez et l'on vous ouvrira.
Omnis enim qui petit accipit,                     Quiconque en effet demande, reçoit,
et qui quaerit invenit,                                 et qui cherche trouve 
pulsanti aperietur.                                       et à qui frappe on ouvrira.

Ecoutons maintenant la version complète avec orchestre.

Et puis cette belle version accompagnée au piano.

 

Alors j'étais complètement ignorant de l'existence de ce frère de Joseph Haydn mais par contre je savais que Sainte Thérèse d'Avila avait consigné dans son autobiographie une expérience extatique, la visitation d'un ange, qui pourrait (involontairement) figurer parmi les pages les plus chaudes de la littérature érotique.

Lisez cet extrait. A chacun de se faire une idée et de décider si mon esprit est bien mal placé...

 

« Tandis que j’étais en cet état, il plut au Seigneur de me favoriser à différentes reprises de la vision suivante. Je voyais près de moi, du côté gauche, un ange sous une forme corporelle. … Il n’était pas grand, mais petit et extrêmement beau. A son visage enflammé, il paraissait être des plus élevés parmi ceux qui semblent tout embrasés d’amour. Ce sont apparemment ceux qu’on appelle Chérubins, car ils ne me disent pas leurs noms. Mais il y a dans le ciel, je le vois clairement, une si grande différence de certains anges à d’autres, et de ceux-ci à ceux-là, que je ne saurais l’exprimer. Je voyais donc l’ange qui tenait à la main un long dard en or, dont l’extrémité en fer portait, je crois, un peu de feu. Il me semblait qu’il le plongeait parfois au travers de mon cœur et l’enfonçait jusqu’aux entrailles. En le retirant, on aurait dit que ce fer les emportait avec lui et me laissait tout entière embrasée d’un immense amour de Dieu. La douleur était si vive qu’elle me faisait pousser ces gémissements dont j’ai parlé. Mais la suavité causée par ce tourment incomparable est si excessive que l’âme ne peut en désirer la fin, ni se contenter de rien en dehors de Dieu. Ce n’est pas une souffrance corporelle. Elle est spirituelle. Le corps cependant ne laisse pas d’y participer quelque peu, et même beaucoup. C’est un échange d’amour si suave entre Dieu et l’âme, que je supplie le Seigneur de daigner dans sa bonté en favoriser ceux qui n’ajouteraient pas foi à ma parole. Les jours que durait cette faveur, j’étais comme hors de moi. J’aurais voulu ne rien voir et ne point parler, mais savourer mon tourment, car il était pour moi une gloire au-dessus de toutes les gloires d’ici-bas. » 

 

Sculpture du Bernin représentant l'extase de Sainte Thérèse ( Eglise Santa Maria della Vittoria à Rome)

Sculpture du Bernin représentant l'extase de Sainte Thérèse ( Eglise Santa Maria della Vittoria à Rome)

Ce moment d'extase mystique de Sainte Thérèse...

Ce moment d'extase mystique de Sainte Thérèse...

 Alors Michael Haydn avait-il en tête la sculpture du Bernin et le texte autobiographique de Sainte Thérèse au moment de composer ce "Petite et Accipietis" ? ...Absolument rien ne le confirme, mais rien n'interdit de le penser non plus. 

Le texte du sermon est suffisamment ambigu pour que les deux interprétations soient possibles....

Pour ma part je ne peux que confirmer une seule chose : Petite et accipietis est très jouissif... 😁

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15 janvier 2017 7 15 /01 /janvier /2017 17:20

Bonjour les amis,

Cet article est la suite de celui que j' avais consacré au film " Mademoiselle " de Park Chan-Wook.

Alors, comme vous le savez si vous avez lu mon premier article, ce film m' a tellement emballé que je me suis procuré le roman de Sarah Waters pour me replonger au coeur des relations troubles et tendues entre la maîtresse et la servante.

Il faut quand même préciser que si le début de l' histoire du film est assez fidèle à celui du roman dans la première partie, il n' en va plus du tout de même par la suite.

Dans le roman de Sarah Waters,l'intrigue se complique avec plein de rebondissements, de révélations et des personnages complètement secondaires qui font leur réapparition et dont on apprend par la suite qu' ils sont à l' origine de toute l' histoire. Complots, enlèvements, trahisons, etc...

Cela tient à la fois du feuilleton populaire dans la tradition des Mystères de Paris d' Eugène Sue auquel Sarah Waters a adjoint des éléments littéraires plus modernes ( amours saphiques, psychologie trouble et bien travaillée de la maîtresse, etc...).Un pavé de plus de 700 pages bien serrées...

 

Mais, malgré les qualités indéniables du récit de Waters, il faut bien reconnaître que le roman souvent triste et terne n'atteint JAMAIS la dimension éblouissante, et onirique du film.

D'habitude c'est le contraire qui se produit, à savoir que des chefs-d' oeuvres de la littérature donnent lieu à des adaptations cinématographiques très médiocres, mais dans le cas présent, l'adaptation filmée s'envole très haut et laisse loin derrière l' oeuvre originale qui fait finalement pâle figure à côté.

Park Chan-Wook a eu la très bonne idée de retravailler l'histoire et de la resserrer autour du quatuor formé par la maîtresse, la servante, l'oncle pervers et l'amant escroc.

On ne se perd pas en péripéties inutiles, et tout se centre bien autour des relations fausses et ambigües entre ces quatre personnages.

Par ailleurs, l'esthétique grandiose et raffinée de son film, la profonde sensualité de certaines scènes donnent à son oeuvre un caractère flamboyant, onirique, un souffle qui est sans commune mesure avec celui de l'oeuvre originale. Le film apporte davantage de beauté, de poésie, d' imagination et de rêve.

Park Chan-Wook me fait penser à ces grands compositeurs comme Mozart ou Rossini qui ont écrit des chefs-d' oeuvres, des opéras éblouissants, en s'inspirant de livrets qui, à la base, étaient très moyens.

Le roman original de Waters est un bon feuilleton, plutôt bien écrit, tandis que l'adaptation filmée est une oeuvre ambitieuse et sublime, de grande envergure, et qui marque profondément les esprits.

En fait, en lisant le roman je me suis rendu compte à quel point le film de Chan-Wook est un pur chef-d'oeuvre. C'est un véritable opéra !

La façon avec laquelle Park Chan-Wook a transcendé et sublimé un roman est suffisemment rare pour être soulignée et pour réattirer votre attention sur son film, sans doute le meilleur de 2016.

 

" Mademoiselle" de Park Chan-Wook...ou quand le cinéma sublime et transcende l' art romanesque
" Mademoiselle" de Park Chan-Wook...ou quand le cinéma sublime et transcende l' art romanesque
" Mademoiselle" de Park Chan-Wook...ou quand le cinéma sublime et transcende l' art romanesque
" Mademoiselle" de Park Chan-Wook...ou quand le cinéma sublime et transcende l' art romanesque

PS nº 1 .

Alors, des adaptations supérieures à l' original il y en a eu d' autres au cinéma, dont une que j' adore.

Charlie et la chocolaterie.

Cette fois-ci c' est Tim Burton qui à partir d' un beau conte de Noël de Roald Dahl a tiré un film plein d' inventivité et de richesses esthétiques.Là, encore le film va bien plus loin que le simple roman.Il le transcende complètement...C' est magique, génial, drôle, raffraichissant, très kitsch et flamboyant !

" Mademoiselle" de Park Chan-Wook...ou quand le cinéma sublime et transcende l' art romanesque

PS nº 2.

Juste pour rire, j'aurais une proposition à faire à Park Chan-Wook .

Qu'il nous fasse une suite un peu trash des aventures de Blanche-Neige et les 7 nains de Walt Disney.

Ça pourrait ressembler à ça....lol !

" Mademoiselle" de Park Chan-Wook...ou quand le cinéma sublime et transcende l' art romanesque
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20 novembre 2016 7 20 /11 /novembre /2016 09:04

Bonjour les amis

J' ai vu la semaine dernière Mademoiselle de Park Chan-Wook.

Pour ceux qui ne savent rien de ce film, je conseillerai de lire tout d' abord la critique et présentation de notre ami Fatizo sur le lien ci-dessous

http://fatizo.over-blog.com/2016/11/mademoiselle-de-park-chan-wook.on-est-proche-de-la-perfection.html

MADEMOISELLE de Park Chan-Wook...un OVNI du  7ème art

Ce film est d' une extraordinaire beauté formelle, d'une esthétique extrêmement soignée et raffinée qui allie exotisme. érotisme et sensualité, mais il est aussi envoûtant, déroutant, surprenant et parfois un peu dérangeant. A mi-chemin entre le rêve et le cauchemar...C'est un labyrinthe où le réel s' échappe sans cesse, s'inverse et où le spectateur perd pied parfois.

C'est comme un kaléidoscope, un jeu complexe de miroirs et de faux semblants.

Il y a un parti pris de l'auteur qui peut parfois agacer mais qu'il faut accepter : ses personnages masculins sont tous assez repoussants. Nous sommes en 1930, à une époque où les femmes dans la société japonaise sont au service des hommes et doivent leur apporter la beauté, l' art, la poésie et doivent aussi les assouvir de leurs fantasmes. Le déséquilibre homme-femme dans le film est très fort et on n'a de sympathie pour aucun MAIS VRAIMENT AUCUN des personnages masculins. Ils sont soit nuls, soit manipulateurs, soit pervers, et parfois ils sont tout ça à la fois, comme le faux comte japonais parfaitement antipathique...

En contrepoint de l'univers aliénant, étouffant, dur, pervers et sophistiqué des hommes, la relation trouble et sensuelle qui lie la servante et sa maîtresse nous plonge au coeur d'une grande histoire d'amour.On reste scotché.... certaines scènes d'une grande sensualité nous laissent momentanément au bord de l'apnée...

Il est parfois difficile pour un spectateur occidental de juger de la vraisemblance psychologique des protagonistes car s'agissant de personnages extrême-orientaux, on ne connaît pas bien leur culture et on ne sait pas toujours ce qui est "normal" chez eux, et ce qui l'est moins...

Juste un exemple: la maîtresse au début du film fait un cauchemar et dort encore avec une poupée qui tient lieu de mascotte, comme si c'était encore une grande enfant...Difficile de savoir pour ceux qui ne connaissent rien à la culture asiatique si ce détail serait habituel ou pas dans les années 30 (on suppose qu'il ne l'est pas) .

La servante a parfois des réactions qui me semblent très européennes (ce qui paraît logique si on sait que l'histoire est tirée d' un roman anglais) mais finalement j'ai quand même des doutes sur sa vraisemblance psychologique qui m'a paru culturellement parlant "hybride".

Seuls des japonais ou des coréens pourraient m'éclaircir sur ce point !

Mais peu importe, ce film n'a pas pour objet de nous peindre un tableau fidèle à la mentalité d'une époque et d'une culture, pas plus que le Marquis de Sade n'avait l' intention de nous offrir un portrait psychologique et sociologique exact de son époque, mais plutôt d' inscrire une histoire forte et complètement originale dans un contexte historique donné.

Il y a aussi les préjugés racistes entre les japonais et les coréens qui, au début du film, sont sous-jacents dans les rapports entre la maîtresse japonaise et sa servante coréenne ( là, par contre,on imagine bien que le mépris, le dédain et l'arrogance affichés par les japonais étaient bel et bien réels...mais les spectateurs asiatiques comprendront certainement mieux que nous certaines intentions du metteur en scène et sa relation d'amour-haine vis-à-vis des japonais).

Voici une interview de Park Chan Wook qui nous éclaire un peu sur la perception qu'un Coréen comme lui a de la société et de la culture japonaise

http://www.telerama.fr/cinema/park-chan-wook-pour-un-coreen-la-culture-japonaise-a-quelque-chose-d-effrayant,149458.php

 

 

MADEMOISELLE de Park Chan-Wook...un OVNI du  7ème art

MADEMOISELLE est vraiment un beau film étrange, envoûtant et original qui sait nous toucher au plus profond de notre sensibilité et de notre être.Le film sait nous troubler grâce à l' immense talent de son metteur en scène et aussi grâce à l'interprétation hors-pair et pleine de sensibilité et de finesse des deux héroïnes.Elles sont inoubliables...toutes les deux !

Elles restent gravées dans mon imaginaire.

MADEMOISELLE, c' est un OVNI du 7 ème art qui ne ressemble à rien d'autre...

Je pense que je vais le revoir au moins une deuxième fois car c'est le genre d'histoire qui, tout comme le 6ème sens de Shyamalan, donne envie d' être revisionnée en sachant tout depuis le départ.

Par ailleurs, je vais sans doute lire le roman de Sarah Waters pour en savoir davantage sur ce qui a inspiré Park Chan-Wook, et ce qui tient de sa patte personnelle.

MADEMOISELLE de Park Chan-Wook...un OVNI du  7ème art
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22 juin 2015 1 22 /06 /juin /2015 14:18

Bonjour les amis,

Je viens d' apprendre avec tristesse la disparition de Laura Antonelli qui fût une icône du ciné italien des années 70...Laura Antonelli était tout un mythe,un vrai sex-symbol, à une époque où il fallait nécessairement entrer dans une salle obscure pour pouvoir admirer sa plastique.

En fait, je crois n' avoir jamais vu aucun de ses films mais, par contre, je me souviens parfaitement l' avoir admirée avec une certaine régularité pendant mes années d' adolescence sur les affiches du cinéma NOVEAC de la place d' Armes à Valenciennes .

Il y avait notamment celle du film MALICIA, une affiche qui a alimenté l' imaginaire de plus d' un adolescent.

Ces films qu' on connaît sans les avoir vus...

Oui,cette affiche représentait à elle toute seule un gros fantasme pour toute une partie de la jeunesse de l' époque.Le gros fantasme de l' ado qui rêve d' être initié aux délices de l' amour par une femme mûre, voluptueuse, sensuelle, aux hanches parfaites, et pleine de formes généreuses...

Il y avait l' affiche bien sûr, pour attirer le spectateur, et aussi quelques photos exposées en vitrine qui permettaient de se faire une petite idée plus précise ( même si parfois il fallait coller son nez sur la vitre et mettre ses 2 mains autour de ses yeux pour éviter les reflets du soleil ...)

Ces films qu' on connaît sans les avoir vus...
Ces films qu' on connaît sans les avoir vus...

Des affiches comme celle de Malizia, il y en a eu beaucoup durant cette décade des années 70 .

Umberto Eco dit que certains livres de notre bibliothèque , et non des moindres , sont destinés à ne pas être lus: en effet , on les a contemplés tant de fois qu' on a l' impression de savoir ce qu' ils contiennent sans en avoir lu ne serait-ce qu' une seule page ...d' ailleurs Umberto Eco s' empresse d' ajouter que ce phénomène étrange ne se produit pas avec les photocopies...

Et bien, avec les affiches de cinéma c' est un peu la même chose qui se produit.Celles-ci sont réalisées avec un tel sens graphique de la synthèse qu' elles arrivent, en une seule image, à nous laisser imaginer le film tout entier.

Ces films qu' on connaît sans les avoir vus...
Ces films qu' on connaît sans les avoir vus...
Ces films qu' on connaît sans les avoir vus...

Finalement, je n' ai vu aucun de ces films de Laura Antonelli car, même si elle a travaillé aussi avec de grands réalisateurs , elle a joué à l' époque dans d' innombrables navets.

Je ne les ai pas vus donc, et je ne les verrai sans doute jamais,mais ça n' a aucune importance car un mythe existe surtout grâce à notre imaginaire, et pour le nourrir, il ne suffit parfois que d' une seule image ou d' une seule scène.C' est là que réside la toute puissance et la magie du cinéma...

Regardez ce tableau de Goya,l' un des plus célèbres qui soient: LA MAJA DESNUDA

Ces films qu' on connaît sans les avoir vus...

Et maintenant, admirez cette photo (ou oeuvre) extraite d' un des films interprétés par Laura Antonelli, intitulé DIVINE CRÉATURE

Ces films qu' on connaît sans les avoir vus...

Une conclusion s' impose les amis: le titre du film n' était pas mensonger...

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