Bonjour les amis,
Le 9 Mai c'est le jour de l'Europe, c'est le jour où elle est célébrée.
Notre union européenne est souvent maltraitée, comme un punching-ball, comme un bouc émissaire, accusée de mille maux par de nombreux dirigeants qui vont de l'extrême-droite jusqu'à l'extrême-gauche.
Ses performances économiques ne sont guère brillantes comparées à celles des Etats-Unis ou de la Chine.
Le jeudi 18 avril dernier, l’ancien Premier ministre italien Enrico Letta a remis son rapport sur l’avenir du marché unique aux 27 dirigeants réunis pour un Conseil européen extraordinaire à Bruxelles. Il propose notamment d’unir les marchés de capitaux européens afin d’éviter le “décrochage” du Vieux Continent face aux Etats-Unis.
Vous trouverez les points-clés de ce rapport sur le lien ci-dessous.
Un rapport qui soulève un certain nombre de points faibles de l'UE en matière économique et qui a donc au moins le mérite d'exister et d'ouvrir un débat à un mois des élections européennes.
L'un des gros problèmes de l'UE c'est aussi, sans doute, son manque de proximité et aussi de pédagogie. Pour de très nombreux européens les instances de Bruxelles sont perçues comme une nébuleuse technocratique éloignée et coupée de leurs préoccupations quotidiennes.
J'ai essayé d'en savoir plus sur le fonctionnement de l'UE et j'ai commencé la lecture du livre de Jean Quatremer au titre provocateur de: LES SALAUDS DE L'EUROPE: Guide à l'usage des eurosceptiques...
Les salauds de l'Europe. Guide à l'usage des eurosceptiques - Jean Quatremer
Critiques (11), citations (7), extraits de Les salauds de l'Europe. Guide à l'usage des euros de Jean Quatremer. Lors des dernières élections en France, un critère de choix a pu être ...
https://www.babelio.com/livres/Quatremer-Les-salauds-de-lEurope-Guide-a-lusage-des-euros/948642
Voici le résumé de l'éditeur :
Peut-on encore être européen ? Trop de scandales, comme l’embauche de José Manuel Durão Barroso, l’ancien président de la Commission, par la banque d’affaires Goldman Sachs. Trop de compromissions, comme l’élection de Jean-Claude Juncker à la tête de l’exécutif européen, lui qui a transformé son pays, le Luxembourg, en paradis fiscal. Trop d’échecs, de l’économie au contrôle des frontières extérieures en passant par le social ou la défense. Trop de libéralisme débridé. Et trop peu de démocratie.
Il est facile de dresser un acte d’accusation implacable contre l’Union en dissimulant la responsabilité des gouvernements nationaux dans ces dérives. Les salauds de l’Europe, ce sont à la fois les États, les maîtres de l’Union, qui ont trahi le rêve des pères fondateurs, et les démagogues qui essayent de faire croire qu’un retour vers le passé résoudrait tous les problèmes. Il est temps de redire ce que l’Union nous a apporté à l’heure où elle n’a jamais paru aussi fragile, menacée de l’extérieur par la Russie de Poutine et les États-Unis de Trump, et de l’intérieur par le Brexit et la montée des partis extrémistes.
Dans ce livre percutant, l’un des meilleurs spécialistes de l’Europe reprend un à un les arguments de ses opposants en démêlant le vrai du faux et rappelle que la construction communautaire, aussi perfectible soit-elle, reste la dernière utopie pacifiste d’une planète au bord de l’abîme.
C'est un livre très instructif, très critique, sans concessions, un livre qui, bien que datant de 2017, reste très actuel et résume tous les reproches que vous pourrez entendre au sujet de l'UE.
Mais c'est aussi un livre qui n'est pas un dossier exclusivement à charge. Ecrit par un européen convaincu il met en valeur tout ce que l'Europe nous a apporté et que nous aurions bien tort de sous-estimer.
Ce livre a été écrit au moment du Brexit et cet exemple n'a pas été suivi par aucun membre de l'UE. Il n'y a pas eu d'effet de contagion...C'est donc que notre espace n'est sans doute pas si mauvais que cela.
La campagne pour les élections européennes va bientôt commencer et je serai attentif aux propositions des différents partis qui vont se présenter. Et j'écarterai ceux qui tombent dans la critique facile et populiste ou dans le chantage...J'attends de la hauteur de point de vue et aussi un certain "romantisme" même si ce sentiment n'est plus tellement de mode.
Je ne suis pas naïf. Les Etats-Unis d'Europe n'existeront sans doute jamais, et les Républiques Socialistes d'Europe non plus, mais ce n'est pas l'objectif.
Je veux croire en une Europe espace de libre échange, de paix, de protection sociale, de libertés et de défense de valeurs universelles comme, par exemple, l'amitié entre les peuples...Ça, ce n'est pas de l'utopie.
Et quand je dis " je veux croire " il ne s'agit pas d'appliquer la méthode Coué mais de voter pour des forces politiques capables de mettre en place avec pragmatisme un certain nombre d'objectifs réalisables.
Je vous laisse avec deux extraits du livre de Quatremer.
" L’Union a inventé le « libéralisme bureaucratique », une gageure ! Donald Trump, le président américain, la qualifie très justement de « consortium bureaucratique ». Aucun domaine n’échappe à sa furie régulatrice, de la courbure des bananes à la composition des tétines en passant par la contenance des chasses d’eau, la puissance des aspirateurs, la taille des rétroviseurs des tracteurs agricoles, l’expérimentation animale, le passage à l’heure d’été, les dates de la chasse à la tourterelle, le confort des poules, les conditions de transport des porcs et des vaches, les conditions de fabrication et de conservation des fromages, la hauteur maximale des échelles que peuvent escalader les mineurs travaillant, on en passe et des meilleures… Qui n’a pas été révulsé en découvrant que l’Union a cette capacité à se mêler de l’infiniment petit et à négliger l’essentiel?
Delenda Europa ..."
"Face à la complexité et à l’insatisfaction que suscite une Europe qui est la somme de multiples compromis entre des États souverains et de nombreuses crises (souvent mal résolues), le démagogue de droite ou de gauche propose des explications simplistes et des solutions tranchées. À l’entendre, l’Union serait un complot d’une élite apatride et cosmopolite visant à dissoudre les nations, à créer du chômage, à soumettre la France à l’Allemagne et le continent à la Chine et aux États-Unis… Bien sûr, « on » est contre l’Europe « telle qu’elle est », mais « on » reste européen. Le problème est que cela ne veut strictement rien dire : l’Europe, on ne la fait pas seul dans son coin, mais avec des partenaires qui n’ont pas forcément les mêmes idées que nous..."
PS. J'ai parlé des populistes qui tapent sans retenue sur l'Europe mais ils ne sont pas les seuls. Des philosophes comme Michel Onfray s'enferment systématiquement dans un discours souverainiste anti-Maastricht. C'est tellement facile d'avoir toujours raison, de toujours voir le verre à moitié vide et jamais la partie à moitié pleine. A la fin ça devient stérile, agaçant, terriblement prévisible et pour tout dire un peu usant...En fait je n'écoute plus Onfray quand il parle de ce thème. Je sais déjà tout ce qu'il va dire, tout ce qu'il va objecter...Son discours s'est converti en une "tarte à la crème".
PS nº 2: Complètement hors-sujet.
J'ai écouté Sophia Aram se plaignant de graves accusations menées contre elle par des députés de gauche de LFI. Je suis choqué et pour tout dire assez écoeuré car ces accusations injustes lui font dire ce qu'elle n'a jamais dit et la mettent en danger. Faudra-t-il lui assigner 2 gardes du corps suite à ces attaques ignobles ? Je trouve le climat politique en France particulièrement nauséabond... Vous pourrez entendre la réaction indignée de Sophia Aram sur le lien ci-dessous.
Sophia Aram dénonce les " tweets dégueulasses " des élus de gauche après son discours aux Molières
L'humoriste était invitée de " C à Vous " ce mardi. Elle est revenue sur les critiques d'Aurélien Taché et d'Aymeric Caron.
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