Bonjour les amis,
Parmi les faits divers mineurs de cette semaine, j' ai retenu une affaire assez cocasse de licenciement d' un barman français en Colombie Britannique.
Licencié pour comportement agressif envers ses collègues, le serveur a invoqué devant le juge un malentendu culturel dû à sa culture française...
Canada : viré pour agressivité, un serveur invoque... sa "culture française"
En août 2016, un serveur français a été renvoyé d'un restaurant à Vancouver pour son comportement "agressif". Contestant son licenciement, il invoque sa "culture française", "plus directe et...
https://www.marianne.net/monde/canada-vire-pour-agressivite-un-serveur-invoque-sa-culture-francaise
Ce qui est cocasse dans cette histoire ( voire même un peu inquiétant) ce n' est pas tant que le serveur invoque sa culture française pour se défendre mais plutôt que le juge considère que son argument est recevable...Voila qui en dit long sur notre image à l' étranger !
Alors, au delà des idées reçues, des lieux communs, des réputations plus ou moins méritées, il faut d' abord dire que dans le milieu de la restauration en France, il y a effectivement une tradition de rapports très directs, parfois assez violents, pas toujours très compatibles avec les us et coutumes anglo-saxons.
On se souvient tous du chef cuistot interprété par Bernard Fresson qui gueule comme un putois sur les serveurs dans le film GARÇON de Claude Sautet. En fait, ça fait partie du business...Deux heures plus tard, une fois que le " coup de feu" en cuisine est passé tout le monde redevient cool, et copain-copain.
Ecoutez l' extrait à partir de 20 secondes...
Cette agressivité du serveur licencié m' a également remis en mémoire mon arrivée à Paris fin des années 70.Le petit provincial un peu timide que j' étais trouvait les parisiens à la fois stressés, stressants et agressifs.
J' habitais rue de Montessuy, près de la Tour Eiffel, et j' avais pour voisine de palier une dame suisse, très élégante, très classe, d' une quarantaine d' années.
Elle m' avait confié que lorsqu' elle était débarquée dans la capitale ça l' avait choqué elle-aussi cette agressivité des parisiens.Et puis, elle m' a dit qu' elle s' était rendue compte que lorsqu' elle répondait aux gens sur le même ton,et avec la même fermeté, tout se passait bien.Il n' y avait pas d' escalade.Tout le monde trouvait ça normal et c' était bien accepté.
Alors,chers amis, pour éviter de colporter davantage cette image peu flatteuse de gaulois agressifs,moi je proposerais à tous nos professeurs d' histoire d' apprendre à nos chères têtes blondes dès le collège que notre tradition, c' est l' élégance, le panache et la courtoisie.
Il serait bien de rappeler à nos élèves certains épisodes de notre histoire, et que, par exemple, à la bataille de Fontenoy, nous n' avons pas tiré les premiers et que nous avons invité courtoisement Messieurs les Anglais à le faire...
NB: Ne perdez pas les explications sur le document vidéo et notez à la fin de l' intervention du locuteur que si on déplace la virgule, la phrase change de sens.
Donc, la solution est dans notre histoire, dans notre culture.Enseignons à nos élèves comment répondre à une insulte ou à une moquerie en leur faisant apprendre par coeur la tirade du nez de Cyrano de Bergerac, et c' en sera fini du harcèlement entre élèves.
Vous le voyez les amis, face à la violence, à la vulgarité, à l' agressivité rien de tel que le verbe, le panache, l' esprit...
Alors, au lieu de se chercher de mauvaises excuses, ce barman devrait essayer d' être français, mais dans le sens classique du terme...!
Tel Super Dupont le fier et noble faux super-héros de Gotlib !
PS: Redevenons sérieux juste deux secondes.Ce barman devrait savoir que la première chose qu' on apprend quand on s' installe à l' étranger c' est de ne pas essayer d' imposer les normes sociales de son pays d' origine, mais plutôt d'essayer de comprendre et de respecter celles du pays où on a émigré...Bien évidemment il ne s' agit pas de renier son identité, mais simplement de savoir prendre aussi la couleur des murs sans faire de vagues, ni de de scandales.
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