Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
13 novembre 2022 7 13 /11 /novembre /2022 11:40

Bonjour les amis,

J'ai lu cette semaine DESPRÉS DE MAIG ABANS DE L'ESTIU (titre qui traduit du valencien veut dire "Aprés Mai, et avant l'été") un roman de Jovi Lozano-Seser qui narre l'histoire d'une infirmière de 63 ans qui revient dans son village natal après avoir perdu son mari à cause du covid. Un roman doux-amer qui m'a replongé au temps du confinement, mais aussi un roman plein d'espoir et d'énergie vitale sur la vie qui continue, sur nos racines, sur ce qui fait notre force et résilience, sur les secondes chances aussi que nous offre la vie ...

 

Jovi Lozano-Seser
Jovi Lozano-Seser

Jovi Lozano-Seser

Donc j'étais un peu dans cette ambiance particulière du roman quand j'ai découvert complètement par hasard une chanson datant de ces temps pandémiques, à la fois très épurée mais aussi terriblement émouvante.

En fait cette chanson, je suis complètement passé à côté au moment de sa sortie et je l'ai découverte hier...

Voici la traduction des paroles en français...des paroles qui collent assez bien à l'ambiance du roman que je viens de lire...

L'écoute de cette belle mélodie au thème épuré m'a rappelé quelque chose d'antérieur mais sans savoir quoi exactement. La lecture de la fiche wikipedia du morceau m'a permis de résoudre immédiatement ce petit mystère.

La chanson utilise l'une des séquences harmoniques de l'archi connu canon de Pachelbel.

Alors ce n'est pas la première fois que ce célèbre canon a été utilisé dans la musique populaire moderne. En effet, souvenez-vous dans les années 70 du RAIN AND TEARS des Aphrodite's child.

L'introduction au clavier de Vangélis n'essaie absolument pas de cacher l'inspiration initiale du morceau.

Une oeuvre musicale peut finalement perdurer de mille façons, soit en l'interprétant fidèlement telle qu'elle fût composée, soit en la réarrangeant pour lui donner une nouvelle couleur (variété, jazz, bossa, rock, blues...) soit, et comme c'est le cas ici, en construisant une nouvelle mélodie sur la trame des accords harmoniques du morceau.

Partager cet article
Repost0
2 décembre 2017 6 02 /12 /décembre /2017 17:49

Bonjour les amis,

On ne présente plus  A WHITER SHADE OF PALE de Procol Harum, composé en 1967,qui fut le morceau le plus diffusé dans les lieux publics en Grande-Bretagne entre 1934 et 2004.

Pour ceux qui n' étaient pas encore nés à l' époque, ou alors qui vivaient sur une autre planète, je leur remets l' original.

A l' époque, si dans une discothèque vous aviez l' intention de séduire une jeune et belle demoiselle , il ne fallait pas rater le moment fatidique où le DJ allait mettre ce slow pour aller l' inviter à danser.Je me souviens même que les jeunes garçons allaient souvent inviter l' élue de leur coeur avec une précipitation un peu ridicule de peur de se faire damer le pion à la dernière seconde par un rival inopportun.

Par ailleurs, si après avoir dansé ce slow sensationnel avec vous, la demoiselle de votre choix n' avait pas succombé à vos charmes, votre situation pouvait se considérer comme assez désespérée...

Mais revenons à ce tube et à sa facture musicale.Même si l' habillage du morceau est Rock, la structure harmonique, elle, ne trompe pas l' oreille d' un musicologue averti qui va immédiatement reconnaître des similitudes entre la ligne mélodique de l' orgue et celle de la SUITE en RE de Jean Sébastien Bach...

Le morceau s' inspire également d' une autre cantate de Bach, la BWV 156, intitulée Ich Steh mit einem Fuss im Grabe.

L' organiste Matthew Fischer qui avait contribué à l' écriture de A whiter Shade of Pale reconnaissait quant à lui s' être inspiré en fin de phrase des ornementations musicales du prélude  Wachet auf, ruft die Stimme( Sleepers Awake, BWV 645)

 

 

Alors, il faut être précis.L' inspiration Bachienne est clairement établie mais A whiter shade of Pale n' est pas un plagiat au sens strict du terme car il ne reprend pas un morceau de Bach note pour note...

Il se trouve qu' aujourd' hui , je viens de tomber par hasard sur le net sur une version publique de cette chanson qui confirme un peu mes propos ci-dessus.Il s' agit d' un concert donné au Danemark où l' orchestre fait une introduction reprenant le thème de la suite en RÉ, avant que Gary Brooker n' attaque son Whiter shade of pale de manière très sobre au piano...A partir de 3 minutes 2 secondes très exactement, on revient à la version avec instruments modernes, et tout de suite c' est magique...on attrape la chair de poule...On a beau l' avoir entendue 50 millions de fois, l' effet produit sur l' auditeur est toujours aussi extraordinaire.La voix de Gary Brooker n' a pas vieilli...Son interprétation en direct est bouleversante...

Alors, comme toujours quand une recette marche bien, il y en a d' autres qui embrayent aussitôt dans la même voie.

En 1968 le groupe APHRODITE'S CHILD sortait RAIN AND TEARS directement pompé du Canon de Pachelbel.  

Voici l' original dans une version baroque...

Reconnaissons malgré tout que la version des APHRODITE'S CHILD n' est pas non plus un plagiat à proprement parler car Vangelis, notamment dans son introduction avec un son proche de celui du clavecin, ne cherche pas du tout à cacher l' origine du morceau qui a inspiré ce tube...Cette fois-ci la ligne harmonique est exactement la même.Disons que RAIN AND TEARS est une adaptation moderne du Canon de Pachelbel.

Partager cet article
Repost0