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9 février 2020 7 09 /02 /février /2020 20:59

Bonjour les amis,

J'essaie de me mettre un peu à jour, notamment avec les films qui ont décroché des nominations aux Oscars qui seront décernés demain. J'ai donc vu aujourd'hui DOLOR Y GLORIA du célèbre cinéaste espagnol Pedro Almodóvar.

Voici le synopsis:

Une série de retrouvailles après plusieurs décennies, certaines en chair et en os, d’autres par le souvenir, dans la vie d’un réalisateur en souffrance. Premières amours, les suivantes, la mère, la mort, des acteurs avec qui il a travaillé, les années 60, les années 80 et le présent. L’impossibilité de séparer création et vie privée. Et le vide, l’insondable vide face à l’incapacité de continuer à tourner.

Salvador Malla, le personnage central du film est si proche d'Almodovar qu'on ne peut que considérer que Dolor y Gloria est une oeuvre d'inspiration autobiographique, et aussi une oeuvre dans laquelle Almodóvar fait un grand travail d'introspection.

Au début du film on apprend que Malla  vit cloîtré depuis plusieurs années dans sa grande maison en proie à des douleurs articulaires et aussi à d'affreuses migraines. Mais il est aussi dépressif, en pleine crise d'inspiration, incapable d'envisager de se lancer dans un nouveau projet artistique malgré les sollicitations de son entourage.

Malla est arrivé à un point mort de sa vie...incapable d'avancer sans porter un regard sur ses oeuvres passées, et aussi sur sa trajectoire affective, et notamment sur les relations avec sa mère interprétée par Pénélope Cruz.

Malla hésite aussi. Il est plein d'incertitudes et provoque, de manière volontaire ou pas, des rencontres 40 ans plus tard avec certaines personnes qui ont compté dans sa vie, tout en redoutant ces retrouvailles qui pourraient lui apporter de cruelles désillusions.

Antonio Banderas interprète de manière remarquable les hésitations, les doutes et les incertitudes de Malla. 

On navigue donc dans ce film entre de fortes réminiscences de l'enfance  et des résurgences dans le présent de personnages du passé. 

Tous les personnages secondaires sont intéressants et apportent des éléments qui vont amener une fin très cohérente et assez somptueuse. Parmi ces personnages notons un acteur argentin oublié du grand public, accro à l'héroïne, mais qui n'a pas perdu sa flamme artistique et qui est suffisamment fort pour contrôler son addiction afin de pouvoir remonter sur les planches, le premier grand amour de Mallo qui est de passage dans la capitale, un peintre en bâtiments analphabète à qui Mallo-enfant a appris à lire et à écrire, une agent artistique toujours prête à veiller sur la santé physique et mentale de Mallo et sur sa carrière.

Almodóvar se met a nu de manière sincère, sans exhibitionnisme, sans vanité, sans artifices et finit par proposer au spectateur une des clés de la création artistique.

DOLOR Y GLORIA m'a profondément ému car le film touche certaines cordes sensibles universelles que nous portons tous en nous, que nous soyons créateur ou pas...Nous sommes tous le fruit de nos passions, de nos émotions, de notre propre histoire et parfois pour pouvoir avancer il nous faut nous réconcilier avec notre passé.

 

 

 

DOULEUR ET GLOIRE ou quand Almodóvar se met à nu, loin de tout artifice...
DOULEUR ET GLOIRE ou quand Almodóvar se met à nu, loin de tout artifice...
DOULEUR ET GLOIRE ou quand Almodóvar se met à nu, loin de tout artifice...
DOULEUR ET GLOIRE ou quand Almodóvar se met à nu, loin de tout artifice...
DOULEUR ET GLOIRE ou quand Almodóvar se met à nu, loin de tout artifice...
DOULEUR ET GLOIRE ou quand Almodóvar se met à nu, loin de tout artifice...
DOULEUR ET GLOIRE ou quand Almodóvar se met à nu, loin de tout artifice...
DOULEUR ET GLOIRE ou quand Almodóvar se met à nu, loin de tout artifice...
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