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27 novembre 2016 7 27 /11 /novembre /2016 09:31

Il n' y a pas d' âge pour entreprendre des études musicales.

Voici la preuve en images, avec monsieur Rivera qui a démarré à l' âge de 32 ans, mais pour bien me comprendre, n' oubliez pas d' allumer vos enceintes et d' aller jusqu' au bout de ce document qui ne dure que 18 secondes

 

 

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26 novembre 2016 6 26 /11 /novembre /2016 13:36

Bonjour les amis

Je viens d'apprendre la disparition du chef de la révolution cubaine Fidel Castro. 

Celui qui restera l'un des symboles politiques les plus marquants du XX ème siècle vient de s' éteindre.

Alors que je m'apprête à lire dans les heures qui viennent de nombreux hommages et articles relatant la longue carrière politique du lider maximo, je ne peux m'empêcher de partager avec vous, et à chaud, ce que sa disparition évoque chez moi.

Castro représentera toujours pour moi la fierté et la dignité d' un petit peuple qui aura tenu tête vaillamment à la plus grande puissance impérialiste du monde, une superpuissance qui est à moins de 150 km leurs côtes.Un peuple qui aura su résister pendant plus de 20 ans à un embargo aussi inhumain que stupide.

Qui aurait parié un kopeck en 1956 sur les chances de perdurer de la révolution cubaine ?

Ils en avaient ces guérilleros ! De la vaillance et de la générosité ! ...Pas mal quand même.

Le seul grand reproche de taille qu'on peut faire au lider maximo, c'est sans doute les atteintes qu'il a portées à la libre pensée.Il se considérait comme le gardien du temple et de l'orthodoxie révolutionnaire, ce qui l'a amené à avoir des positions très dures contre tous types de dissidences.Je ne défendrai pas cet aspect sans doute le plus sombre de sa carrière politique.

Simplement il serait injuste que Castro ne soit réduit qu'à ça...L'histoire ne l'absoudra pas de certains crimes mais les resituera dans un contexte politique dur de lutte sans merci contre un ennemi impérialiste prêt à toutes les pires manoeuvres pour mettre fin à la révolution cubaine.

En cela Castro est comparable à Robespierre.Tous les deux ont commis des excès, portés par leur idéal et par leur utopie révolutionnaire.

Le castrisme est aujourd' hui dépassé, mais pas l'espoir que Castro a apporté à tous les peuples d'Amérique Latine.

Fidel, malgré tous ses défauts, n'aura jamais été corrompu et n'aura jamais renoncé à ses idéaux...il s' en va à 90 piges la tête haute.

Castro n'aura jamais tergiversé avec ses valeurs. Pas question de transiger.Le consensus mou. il ne connaissait pas. Pas le genre de la maison !

Aussi bien du côté de ses alliés que de ses adversaires, personne n'osait mettre en doute son intégrité morale.

Il est devenu le dernier des leaders communistes.Un leader qui pouvait défendre son bilan sans avoir à rougir de honte.

Castro est au communisme ce que le Pape est à la chrétienté.Une référence.Une  icône qui incarne pour les marxistes des valeurs sacrées inaliénables.

Il faut donc aussi lui reconnaître que, sans lui, l'idée même du communisme aurait disparu.

Fidel portait dans son prénom sa principale qualité: il est resté fidèle à ses principes.

Ses adversaires l'auront critiqué,haï, vilipendé mais n'auront jamais réussi à le salir...Il part droit dans ses bottes.

HASTA SIEMPRE COMANDANTE !

 

HASTA SIEMPRE COMANDANTE !

PS:J' ai eu l' occasion par le passé de discuter avec de farouches adversaires de Fidel, des ex-militaires espagnols ou des réfugiés cubains,et ce qui est frappant, c' est que tous, je dis bien tous finissaient, tôt ou tard dans la conversation, par reconnaître qu' ils lui vouaient malgré tout un certain respect...

PS nº 2: A un moment de notre histoire où il est de bon ton de penser que Cuba c' est un régime du passé, je vous demande de regarder les pays qui sont tout autour et dans quelles conditions de violences et de misère vivent les habitants d'Haiti, de la Jamaïque,du Honduras, du Nicaragua,du Salvador, du Mexique, etc...Et je vous pose une simple question.Si vous deviez vivre dans l' un de ces pays lequel choisiriez-vous?

Et bien, je réponds que Cuba n'est certainement pas le pire d' entre eux.Il y a encore de la misère certes, mais pas de mafias, ni de violences sociales...mais plutôt de la solidarité et une forte conscience citoyenne.

Vous pouvez vous promener tranquillement dans les rues de La Havane tard le soir sans risquer de vous faire trucider pour quelques pesos.

 

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26 novembre 2016 6 26 /11 /novembre /2016 10:10

Bonjour les amis,

Aujourd' hui je vous propose de fantasmer 35 secondes sur un document qui n' a pas été produit par un grand laboratoire de shampoings, ni réalisé par un célèbre photographe assisté par une armada de techniciens.

Il s' agit simplement d' une belle chevelure soyeuse qui se dénoue et qui se libère sous  nos yeux ébahis.Les 6 premières secondes de la vidéo sont magiques.

Ici tout y est...la longueur infinie, l' aspect soyeux, et les ondulations harmonieuses 

Admirez la magie de cette chevelure qui se dénoue peu à peu.

Et puis cette façon faussement innocente et ludique avec laquelle la demoiselle joue avec ses attributs capillaires

Que seraient les poètes sans la magie et la beauté que leur apportent les femmes ?

Qui doute encore que ce sont elles qui détiennent le vrai pouvoir ?

Mais ta chevelure est une rivière tiède, où noyer sans frissons l' âme qui nous obsède,et trouver ce néant que tu ne connais pas !

Stéphane Mallarmé-Poésies

 

PS: A contrario de cette simple scène filmée magnifiant la beauté des cheveux, vous vous souvenez tous de cette citation de Nabilla:

Allo ? allo ? T' es une fille et t' as pas de shampoing ? non mais allo quoi !

Et oui ! Nabilla, sans posséder le style puissant de Mallarmé, avait complètement raison elle aussi.

PS nº 2: J' en profite aussi pour vous remettre en mémoire un hommage néo-romantique de Saint- Preux intitulé YOUR HAIR, inspiré d' un poème de Baudelaire intitulé La chevelure.

Les arrangements sont exagérément sirupeux,à la sauce violons, mais le thème musical n' était pas si mal....On avait dansé quelques slows là dessus dans les années 70, en citant quelques vers de Baudelaire à nos jeunes partenaires  de l' époque,sur la piste de danse de la discothèque, pour essayer d' avoir l' air fin,sensible, cultivé et romantique...-)

 

PS nº 3:Bon, pour ceux qui ne se rappellent vraiment plus qui était Saint Preux, voici le morceau qui l' avait rendu célèbre...DABADA ...DABADA... OUAAA !!!..Ça vous dit quelque chose ?

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20 novembre 2016 7 20 /11 /novembre /2016 09:04

Bonjour les amis

J' ai vu la semaine dernière Mademoiselle de Park Chan-Wook.

Pour ceux qui ne savent rien de ce film, je conseillerai de lire tout d' abord la critique et présentation de notre ami Fatizo sur le lien ci-dessous

http://fatizo.over-blog.com/2016/11/mademoiselle-de-park-chan-wook.on-est-proche-de-la-perfection.html

MADEMOISELLE de Park Chan-Wook...un OVNI du  7ème art

Ce film est d' une extraordinaire beauté formelle, d'une esthétique extrêmement soignée et raffinée qui allie exotisme. érotisme et sensualité, mais il est aussi envoûtant, déroutant, surprenant et parfois un peu dérangeant. A mi-chemin entre le rêve et le cauchemar...C'est un labyrinthe où le réel s' échappe sans cesse, s'inverse et où le spectateur perd pied parfois.

C'est comme un kaléidoscope, un jeu complexe de miroirs et de faux semblants.

Il y a un parti pris de l'auteur qui peut parfois agacer mais qu'il faut accepter : ses personnages masculins sont tous assez repoussants. Nous sommes en 1930, à une époque où les femmes dans la société japonaise sont au service des hommes et doivent leur apporter la beauté, l' art, la poésie et doivent aussi les assouvir de leurs fantasmes. Le déséquilibre homme-femme dans le film est très fort et on n'a de sympathie pour aucun MAIS VRAIMENT AUCUN des personnages masculins. Ils sont soit nuls, soit manipulateurs, soit pervers, et parfois ils sont tout ça à la fois, comme le faux comte japonais parfaitement antipathique...

En contrepoint de l'univers aliénant, étouffant, dur, pervers et sophistiqué des hommes, la relation trouble et sensuelle qui lie la servante et sa maîtresse nous plonge au coeur d'une grande histoire d'amour.On reste scotché.... certaines scènes d'une grande sensualité nous laissent momentanément au bord de l'apnée...

Il est parfois difficile pour un spectateur occidental de juger de la vraisemblance psychologique des protagonistes car s'agissant de personnages extrême-orientaux, on ne connaît pas bien leur culture et on ne sait pas toujours ce qui est "normal" chez eux, et ce qui l'est moins...

Juste un exemple: la maîtresse au début du film fait un cauchemar et dort encore avec une poupée qui tient lieu de mascotte, comme si c'était encore une grande enfant...Difficile de savoir pour ceux qui ne connaissent rien à la culture asiatique si ce détail serait habituel ou pas dans les années 30 (on suppose qu'il ne l'est pas) .

La servante a parfois des réactions qui me semblent très européennes (ce qui paraît logique si on sait que l'histoire est tirée d' un roman anglais) mais finalement j'ai quand même des doutes sur sa vraisemblance psychologique qui m'a paru culturellement parlant "hybride".

Seuls des japonais ou des coréens pourraient m'éclaircir sur ce point !

Mais peu importe, ce film n'a pas pour objet de nous peindre un tableau fidèle à la mentalité d'une époque et d'une culture, pas plus que le Marquis de Sade n'avait l' intention de nous offrir un portrait psychologique et sociologique exact de son époque, mais plutôt d' inscrire une histoire forte et complètement originale dans un contexte historique donné.

Il y a aussi les préjugés racistes entre les japonais et les coréens qui, au début du film, sont sous-jacents dans les rapports entre la maîtresse japonaise et sa servante coréenne ( là, par contre,on imagine bien que le mépris, le dédain et l'arrogance affichés par les japonais étaient bel et bien réels...mais les spectateurs asiatiques comprendront certainement mieux que nous certaines intentions du metteur en scène et sa relation d'amour-haine vis-à-vis des japonais).

Voici une interview de Park Chan Wook qui nous éclaire un peu sur la perception qu'un Coréen comme lui a de la société et de la culture japonaise

http://www.telerama.fr/cinema/park-chan-wook-pour-un-coreen-la-culture-japonaise-a-quelque-chose-d-effrayant,149458.php

 

 

MADEMOISELLE de Park Chan-Wook...un OVNI du  7ème art

MADEMOISELLE est vraiment un beau film étrange, envoûtant et original qui sait nous toucher au plus profond de notre sensibilité et de notre être.Le film sait nous troubler grâce à l' immense talent de son metteur en scène et aussi grâce à l'interprétation hors-pair et pleine de sensibilité et de finesse des deux héroïnes.Elles sont inoubliables...toutes les deux !

Elles restent gravées dans mon imaginaire.

MADEMOISELLE, c' est un OVNI du 7 ème art qui ne ressemble à rien d'autre...

Je pense que je vais le revoir au moins une deuxième fois car c'est le genre d'histoire qui, tout comme le 6ème sens de Shyamalan, donne envie d' être revisionnée en sachant tout depuis le départ.

Par ailleurs, je vais sans doute lire le roman de Sarah Waters pour en savoir davantage sur ce qui a inspiré Park Chan-Wook, et ce qui tient de sa patte personnelle.

MADEMOISELLE de Park Chan-Wook...un OVNI du  7ème art
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16 novembre 2016 3 16 /11 /novembre /2016 07:46

Bonjour les amis,

L' orthographe peut nous jouer quelques vilains tours...Parmi les perles qu' on trouve ça et là,j' ai apprécié particulièrement celle-ci qui date de 2014 et que j' ai vue ce matin en me levant.Il semble que ce ne soit pas une photo-montage mais bien une vraie erreur (  dont s' est fait l' écho le  journal OUEST FRANCE)

 

 

Où sont les femmes ?

Là , on se dit que la direction départementale de l' équipement met vraiment la barre un peu haut...

On a juste envie de faire observer au responsable de la signalisation que ce n' est déjà pas si simple de trouver une fille qui soit d' accord...alors deux !!!

D' autres usagers y verront sans doute l' alibi parfait pour laisser libre cours à leurs fantasmes...

D' autres, enfin, se plieront à ces exigences bon gré mal gré: " Bon, bin...si vous insistez ! "

Ne leur reste plus,  à tous ceux-la, qu' à se poser une seule et  même question:

" Où sont les femmes ? "

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13 novembre 2016 7 13 /11 /novembre /2016 08:57

Bonjour les amis,

Suite à l' article de Fatizo, j' attendais avec impatience de voir COMANCHERIA, le film américain de l' écossais David Mc Kenzie. 

Notre ami résume très bien dans son article toutes les qualités de ce grand film.

L' interprétation des personnages principaux et secondaires, le contexte de crise sociale et économique, les paysages omniprésents du Sud profond,la photographie extraordinaire accompagnée d' une musique de Nick Cave aussi obsédante que celle de Ry Cooder dans Paris,Texas.

C' est souvent filmé en plans successifs très travaillés qui forment des véritables tableaux.

Tout simplement magnifique !

Je ne suis jamais allé au Texas mais là, pas de doute: on y est !

 

 

Comancheria...Du grand Art !

Le duo formé par les deux frangins est très attachant.Tanner, l' aîné qui a l' expérience des armes ( et de la taule) va filer un coup de main à Toby le jeune frère pour mener à bien son projet d' attaques de succursales bancaires pour sauver la propriété familiale.

L' aîné, qui est sympathique mais un peu impulsif, annonce la couleur dès le départ.Ces histoires-là ne finissent jamais bien.Il ' agit donc de faire quelques coups vite faits bien faits et de se retirer définitivement avant d' être repérés...

C' est un moment-clé du scénario qui va expliquer l' engrenage dramatique qui suivra:

Le jeune frère demande à l' aîné pourquoi, dans un tel contexte de risque, celui-ci accepte de l' aider.Tanner lui répond:

" parce que tu me l' as demandé frérot..."

Vraiment , ce film, c' est du grand art.Une histoire simple mais très bien construite avec beaucoup de soin, avec en contrepoint du duo formé par les frangins, un duo de rangers lancé à leurs trousses formé par Jeff Bridges, à deux doigts de la retraite, et de son acolyte commanche Alberto.

Il y a pas mal d' humour décalé dans le film dû au caractère particulier des texans qui sont bien sympas, mais tous un peu excités de la gâchette.

Par exemple, lors d' une attaque bancaire tous les otages restent généralement au sol et attendent gentiment la fin du hold-up.

Au Texas c' est pas pareil.Tout le monde a une arme, et rêve de s' en servir un jour ou l' autre...même les vieux papis rabougris !

Pendant le film je pensais à cette citation de JF Kennedy.

Il avait dit à Jacky le jour de l' attentat de Dallas:

" Aujourd' hui on va chez les dingos ! "

Revenons au film.

Jeff Bridges, amène beaucoup d' humanité, de bon sens et d' humour et c' est à lui que revient de tout faire rentrer dans l' ordre.Il est comme Dieu en personne...C' est lui qui donne au film une dimension et une fin shakespearienne.Il est LA CONSCIENCE même.La dernière scène du film, le dernier dialogue est simplement grandiose...J' ai a-do-ré !!!

On est passé peu à peu d' un bon film d' action, un peu western, un peu thriller à un drame en 4 actes qui n' a rien à envier aux plus grandes oeuvres du théâtre classique et où la force du destin s' abat de manière implacable sur chacun des personnages.

Comancheria c' est vraiment du grand Art !

Comancheria...Du grand Art !

PS: Il y a un détail du scénario qui est quand même assez savoureux.Les voleurs utilisent le cynisme des banquiers qui ne collaborent pas toujours avec la justice , et qui sont prêts à laisser fuir un délinquant pour ne pas perdre un futur  bon client...bien vu !

Je n' en dis pas plus...ceux qui auront vu le film me comprendront.

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12 novembre 2016 6 12 /11 /novembre /2016 08:02

Leonard Cohen vient de nous dire au revoir à l' âge de 82 ans.Celui qui a mené une carrière exemplaire de poète et troubadour, loin des vanités du monde du spectacle, avait sorti son dernier album il y a moins d' un mois.Un disque en forme de testament.

Cohen avait perdu en Juillet dernier Marianne, celle qui fut sa muse et compagne durant de nombreuses années.Marianne est partie emportée par une leucémie.

Marianne vivait désormais en Suède et quelques jours avant son décès le poète canadien lui avait envoyé ces quelques mots.

'Well Marianne it's come to this time when we are really so old and our bodies are falling apart and I think I will follow you very soon. Know that I am so close behind you that if you stretch out your hand, I think you can reach mine,"

"'And you know that I've always loved you for your beauty and your wisdom, but I don't need to say anything more about that because you know all about that. But now, I just want to wish you a very good journey. Goodbye old friend. Endless love, see you down the road.'"

« Nous sommes arrivés au point où nous sommes si vieux que nos corps tombent en lambeaux, et je pense que je te rejoindrai bientôt. Sache que je suis si près derrière toi, que si tu tends la main tu pourras atteindre la mienne. Et tu sais que j’ai toujours aimé ta beauté et ta sagesse, et je n’ai pas besoin d’en dire plus parce que tu sais tout cela. Je veux seulement te souhaiter un très beau voyage. Au revoir, ma vieille amie. Mon amour éternel. Rendez-vous au bout du chemin. »

je n' ai rien à ajouter aux paroles d' un poète qui dit au revoir de la plus tendre des manières à celle qui fût sa muse éternelle.

 

Photo de Marianne au dos de la pochette du disque SONGS FROM A ROOM

Photo de Marianne au dos de la pochette du disque SONGS FROM A ROOM

Au revoir Leonard...Nous reste ta voix tranquille, profonde et sereine, pleine d' amour, d' humanité et de sagesse, pour nous tenir chaud comme un bon feu de bois au coeur de l' hiver.

So long...

Like a bird...
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9 novembre 2016 3 09 /11 /novembre /2016 07:31

Mercredi 9 Novembre 2016

Il est 7 h 25 du matin.

J' allume mon PC.

Sur mon écran s' affiche le résultat provisoire suivant:


Trump 244- Clinton 215


Je ne rêve pas ? Ce n' est pas un cauchemar ?
Je suis bien dans le monde réel ? C' est ça ????
On n' est pas le 1 er Avril ? Ce n' est pas une blague de mauvais goût ?

Suis-je bien dans le monde réel  ?
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7 novembre 2016 1 07 /11 /novembre /2016 17:22

Bonjour les amis,

J' ai lu il y a quelques semaines LE LIVRE DES BALTIMORE de Joël Dicker qui est la suite de LA VERITÉ SUR L' AFFAIRE HARRY QUEBERT que j' avais bien aimé.

C' est toujours difficile pour un auteur qui vient de remporter un grand succès planétaire de revenir avec le même héros, car forcément, il est attendu au tournant et ce n' est pas simple de répondre à l' attente du public.

Le livre des Baltimore reprend le héros du livre précédent Marcus Goldman avant l' enquête sur l' affaire Harry Québert.

Cette fois-ci Marcus nous fait plonger dans son enfance, et nous parle notamment de ses relations avec ses cousins de Baltimore avec qui il passera chaque année des vacances merveilleuses.Les Goldman de Baltimore sont des wonderful people à qui la vie sourit tout le temps. Ils sont l' archétype de la réussite à l' américaine.Pendant tout le livre on sent une admiration profonde de Marcus pour ses cousins , et pour leurs parents qui sont pratiquement mythifiés et idéalisés.En contrepoint de cette vision idyllique Marcus porte un regard cruel sur ses propres parents qu' il trouve médiocres et conventionnels, très middle-class.

On sait dès les premières lignes du roman que ses cousins bien-aimés de Baltimore vont être frappés par un grand Drame avec un D majuscule.

Le roman se passe constamment avec des allers et venues sur 3 temps différents (le temps de la jeunesse, le temps précédent le Drame et le temps après le Drame).Il faudra aller jusqu' au bout du roman pour connaître avec exactitude la nature du Drame en question.

Le récit est très bien mené.L'intérêt se maintient malgré l' épaisseur du roman de plus de 475 pages. Dicker est capable de faire évoluer psychologiquement ses personnages dans le temps...de la petite enfance, à l' adolescence jusqu' au début de la vie adulte.

Ce livre est aussi une forme de témoignage de Marcus sur la perte de son innocence suite à certaines révélations provoquées par le Drame.Une certaine tristesse , mélancolie et nostalgie s' en dégagent.

Nous avons tous connus dans notre famille des parents que nous admirions beaucoup étant enfants, et puis sur lesquels nous avons jeté un regard un peu plus contrasté et réaliste avec le temps.

J' ai aimé aussi dans cette saga familiale les nombreux portraits de personnages attachants, bien différenciés et bien caractérisés.Et puis, il y a aussi toutes les trajectoires humaines des protagonistes qui mènent de leur petite enfance durant laquelle ils rêvent beaucoup et forment des projets jusqu' à arriver à ce qu' ils seront vraiment.

Ces glissements successifs qui feront que leur vie se transformera sans qu' il ne s' en rendent compte en destin.

Il y a tout ça dans ce roman sans prétentions qui arrive finalement à atteindre son objectif car nous vivons, espérons et souffrons avec ses personnages...

Beigbeder dit de ce roman que ce n' est pas de la littérature mais plutôt du story telling.

Sa critique est acceptable dans le sens ou la psychologie des nombreux personnages est parfois un peu sommaire.Ils sont souvent trop parfaits, trop formidables...Marcus est écrivain, et on sous.-entend que c' est le meilleur de sa génération...il est amoureux de son amie devenue chanteuse, et bien c' est la plus grande chanteuse du moment...ça fait sourire un peu mais ça ne gêne pas vraiment.

Il y a dans le livre beaucoup de coïncidences trop belles pour être vraies,mais encore une fois on se laisse mener tambour battant dans un enchaînement implacable d' évènements et on ne s' arrête pas à ces considérations.

Moralité: c' est du story telling d' accord mais du story telling de qualité, bien construit et bien raconté.Les personnages de Dicker acquièrent peu à peu une vraie consistance...Ils m' ont accompagné...J' écris ce petit article plus d' un mois après avoir lu le livre et les protagonistes sont encore bien présents dans mon esprit...un peu comme ces films qui laissent des rémanences après les avoir vu.

Alors ne boudons pas notre plaisir.Je crois que ceux qui ont aimé le premier tome apprécieront ce deuxième opus.Bien évidemment je conseille à tout lecteur qui n' aurait rien lu de Dicker de commencer avec l' affaire Harry Québert:

Si vous voulez en savoir plus sur Le livre des Baltimore, je vous engage à lire des critiques assez différentes et différenciés sur ce lien ci-dessous.

 

 

 

 

Le livre des Baltimore peut agacer parfois mais il n' est jamais ennuyeux, ni prétentieux...

Alors ? T' as lu le  dernier Dicker ?
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6 novembre 2016 7 06 /11 /novembre /2016 08:53

Bonjour les amis,

Je viens de découvrir ( avec un certain retard ) un auteur espagnol que je ne connaissais pas  à travers son dernier livre et best-seller, intitulé CICATRICE.

Alors, pour vous mettre dans le bain, je vous traduis les toutes premières lignes du roman.

Ça commence comme ça:

IRINA:

La jeune fille ne sentit aucune douleur quand le clou lui entailla le visage, en dessous de l' oeil gauche

SIMON:

Ma première erreur fût de tomber amoureux d' elle.

Ma deuxième erreur fût de ne rien lui demander au sujet de cette cicatrice.

La mauvaise nouvelle, c' est que je suis sur le point de commettre la troisième erreur qui va être bien pire que les deux premières...

Voilà une belle entrée en matière comme je les aime.On est tout de suite projeté dans la problématique du héros dès les premières lignes.

Que vous dire de plus ?

C' est une histoire qui va mêler Simon un jeune anti-héros américain un peu asocial mais petit génie de l' informatique qui a à sa charge la garde et protection de son frère atteint d' une maladie mentale avec Irina, une belle russe dont Simon tombe amoureux via le net et qu' il fait venir aux Etats-Unis.Simon, après des années de galère, est sur le point de devenir millionnaire grâce à une application informatique qui intéresse une grande société de software.

Les ennuis commencent pour Simon, notamment avec un meurtre qui le touche de très près et qui l' affecte...

Pendant que notre héros essaie de comprendre ce qui lui arrive, l' auteur nous conte d' autres épisodes antérieurs qui se sont déroulés en Russie et aussi en Afghanistan.On se doute, tout au long du bouquin que ces évènements ont une relation avec les déboires de Simon mais sans vraiment tout capter.

Ce que j' ai vraiment aimé dans ce livre c' est la façon bien rythmée qu' a Gomez-Jurado de nous raconter une histoire sans temps morts.C' est du bon polar à l' anglo-saxonne, bien construit.

Contrairement à beaucoup de romans policiers le lecteur en sait plus que le héros qui,ici, ignore tout des épisodes russes et afghans.

Tout l' art de l' auteur est de nous en dire plus que ce que sait Simon mais finalement le lecteur n' arrive pas à juger et à savoir si celui-ci prend de bonnes initiatives ou non...

Comme dans de nombreux bons polars , il y a aussi une dimension tragique et inéluctable.On sent que le destin de certains personnages va être irrémédiablement guidé par leur passion, et non par leur raison.

Gomez-Jurado est écrivain mais c' est aussi un journaliste et ça se sent dans son écriture car les péripéties qui se déroulent aux Etats-Unis, en Russie et les épisodes de guerre en Afghanistan sont décrits avec précision et de manière très réaliste.

On sent qu' il a bâti son histoire en utilisant de nombreux faits réels. D' ailleurs à la fin du bouquin  il nous livre en post-face le nom de certains personnages réels qui l' ont inspiré.

La fin du roman amène bien, et sans entourloupes, les réponses que le lecteur attendait et arrive à échapper à une issue trop conventionnelle.

J' étais ravi...complètement ravi...

 

Couverture du livre original qui, à mon avis ne tardera pas à être traduit en français

Couverture du livre original qui, à mon avis ne tardera pas à être traduit en français

Photo de Gomez-Jurado

Photo de Gomez-Jurado

J' étais tellement ravi que j' ai tout de suite repris cet auteur à zéro en commençant la lecture de son premier roman, L' ESPION DE DIEU

Encore une fois l' auteur m' a accroché dès les premières pages.

Je ne vais pas vous en raconter trop car je n' en suis qu' au tout début, mais je vais juste vous dire qu' il s' agit d' une espèce de SILENCE DES AGNEAUX mais au Vatican avec un personnage inquiétant qui nous fait plonger au coeur des ténèbres et du Mal...Ça parle de pédophilie, de centre médical américain de traitements pour prêtres déviants,avec une galerie de personnages très intéressants, notamment l' enquêtrice italienne, assistée par un colonel en retraite de l' US air force qui est également prêtre !

Même si l' histoire semble conventionnelle il y a l' art de la narration de l' auteur et la qualité des dialogues.La justesse psychologique aussi ...tout y est...pour l' instant je le lis avec beaucoup de plaisir et de délectation.

Voici une critique de ce roman.

Le polar se porte donc bien outre-pyrénées, et Juan Gomez-Jurado est le digne successeur d' auteurs comme Manuel Vasquez Montalban ( et son personnage fétiche le détective catalan Pepe Carvahlo) et Lorenzo Silva ( avec son couple  d' enquêteurs de la Garde civile Bevilacqua et Chamorro ).

Ces deux derniers  auteurs nous proposaient des personnages bien ancrés dans la réalité politique et sociale espagnole ( un peu comme Maigret l' était pour pour la France) tandis qu' avec Gomez-Jurado, on a affaire à une nouvelle génération de jeunes auteurs qui écrivent des histoires à l' américaine qui n' ont rien à envier à leurs illustres modèles anglo-saxons.

CICATRICE est bien meilleur, par exemple, que le roman anglais LA FILLE DU TRAIN de Paula Hawkins dont on a fait grand bruit et qui, après un bon début très alléchant, se révèle finalement bien décevant à la lecture ( NB: il parait que le film adapté du livre qui vient de sortir sur les écrans est assez moyen-moyen...je vous en reparlerai dès que je l' aurai vu).

PS: j' ai pratiquement tout lu de Lorenzo Silva qui est un grand auteur mais malheureusement ses livres n' ont pas été traduits en français...et il y en a au moins un qui a reçu le prix Planeta et qui mériterait une traduction pour tous ceux qui s' intéressent à l' Espagne d' aujourd' hui. Il s' agit de La marca del meridiano qui propose. à travers une enquête de Bevilacqua, une vraie réflexion sur la corruption qui mine le pays.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Lorenzo_Silva

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