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10 mai 2018 4 10 /05 /mai /2018 15:09

Bonjour les amis,

l' amateur de statistiques que je suis a été frappé cette semaine par un article du Washington Post qui avait recensé le nombre de mensonges de Donald Trump en une seule année.

Voici le lien qui va vers l' article original américain:

https://www.washingtonpost.com/news/fact-checker/wp/2018/01/10/president-trump-has-made-more-than-2000-false-or-misleading-claims-over-355-days/?utm_term=.03ae2908c66e

Donc, si j' ai bien compté, ça nous fait un président américain qui fait une moyenne de 40 mensonges par semaine, soit plus de 7 mensonges par jour !

Et il se trouve que cette semaine, ce président pour le moins peu crédible rompt de manière unilatérale un accord sur le nucléaire avec l' Iran et prend des sanctions économiques qui engagent de très nombreux pays de la planète, et notamment tous les partenaires européens.

Voici un président traité par des journaux prestigieux de son propre pays de menteur invétéré et éhonté qui peut, à lui tout seul, déclencher une crise de première magnitude sur des affirmations non démontrées.

Difficile de ne pas repenser à Bush avec ses armes de destruction massives qui n' existaient que dans son esprit, sauf que cette fois-ci la situation me paraît pire encore.

En effet, Bush avait un plan ( criticable certes) mais il avait un plan soutenu par son équipe de faucons. Ce qu' on reproche à Trump c' est de ne pas en avoir. Il n' aurait pas de vrai plan B...C' est quand même assez fou comme situation.

On nous avait dit qu' il ne fallait pas avoir peur de Donald Trump car la démocratie américaine possède de solides garde-fous, notamment grâce à son congrès.

Je n' en doute pas, sauf que pour l' instant je vois un Donald Trump qui ne convainc personne, ni aucun de ses alliés ( mis à part Netanyahu), mais qui arrive quand même à ses fins.

En attendant, le prix du barril est déjà en train d' exploser par la volonté d' une seule personne....Inquiétant quand même de voir en ce début de XXI ème siècle la manière autocratique avec laquelle la première économie mondiale exerce son pouvoir en se moquant comme de l' an 40 de ses alliés européens réduits à l' impuissance.

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8 mai 2018 2 08 /05 /mai /2018 15:10

Quelle immense tristesse mes amis ! 

Ce matin, en me levant et en ouvrant  à moitié endormi mon PC, je suis tombé sur une nouvelle qui m' a cassé, qui m' a fracassé...

Et non, c' est pas un mauvais rêve. C' est la vie qui vient de nous prendre Maurane.

Comme ça sans prévenir.

Y' a plus rien à dire, plus rien à opposer...Reste plus qu' à pleurer...

" Ce matin, j' ai beau chercher tes yeux

pour trouver la lumière

Tout se noie dans un brouillard épais

Y' a quelque chose qui a changé

Ça casse..."

Ça casse...
Christophe Willem a dit de toi que tu étais un mélange de douceur éternelle et de désillusion sur la vie.

Il a trouvé les mots justes.

Repose en paix chère et tendre Maurane, toi dont la voix nous a apporté tant de douceur, tant de sentiments d' amour , tant d' énergie vitale aussi...

Maurane l' oiseau rebelle, l'oiseau blessé et écorché, mais au coeur toujours ardent, vient de tomber foudroyée... 

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1 mai 2018 2 01 /05 /mai /2018 12:36

Bonjour les amis,

Aujourd' hui, pour saluer l' arrivée du mois de mai je vous propose un petit madrigal très british de Thomas Morley ( 1557- 1602).

Cette oeuvre est inspirée d' une pièce italienne d' Orazio Vecchi " So ben mi ch' a bon tempo" extraite de sa selva di varia recreatione ( 1590). La chanson se complaît dans le double sens divin. Il s' agit apparemment d' une danse de printemps mais c'est aussi une métaphore qui invite à faire l' amour, comme le suggère dans le texte le" barley-break " ( la pause d' orge ) qui équivaut un peu à  " se rouler dans les foins"...

Par ailleurs, j' aime beaucoup dans cette pièce chorale les  "Fa la la"  très alertes, primesautiers,et finalement assez suggestifs...

Voici une belle version dans laquelle la chanteuse Julie Gaulke a enregistré elle-même les 5 voix.

 

Now is the month of maying,
When merry lads are playing, fa la,
Each with his bonny lass
Upon the greeny grass. Fa la.

The Spring, clad all in gladness,
Doth laugh at Winter's sadness, fa la,
And to the bagpipe's sound
The nymphs tread out their ground. Fa la.
Fie then! why sit we musing,
Youth's sweet delight refusing? Fa la.
Say, dainty nymphs, and speak,
Shall we play at barley-break? Fa la.

Voici le mois de mai où les jeunes garçons s’amusent joyeusement, et chacun danse sur l’herbe avec sa légère jeune fille. Le printemps tout vêtu de bonté se moque de la tristesse de l’hiver, et au son des cornemuses, les nymphes dansent sur la terre. Alors, pourquoi refuser à Fie les doux délices de la jeunesse ? Dites, délicates nymphes, devrions nous jouer jusqu’à l’aube ?

Je vous propose aussi cette petite version accompagnée par une flûte et un tambourin.

Bonne fin de journée les amis, et bon mois de mai...

Et  si cet air guilleret ne vous a pas mis de bonne humeur, je ne peux plus faire grand-chose pour vous...

 

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28 avril 2018 6 28 /04 /avril /2018 05:04

Bonjour les amis,

Cette semaine j' ai projeté à mes élèves de 6 ème , sur les bons conseils de l' orientatrice de mon lycée, le film WONDER de Stephen Chbovsky.

Voici le sinopsis:

August Pullman est un petit garçon né avec une malformation du visage qui l’a empêché jusqu’à présent d’aller normalement à l’école. Aujourd’hui, il rentre en CM2 à l’école de son quartier. C’est le début d’une aventure humaine hors du commun. Chacun, dans sa famille, parmi ses nouveaux camarades de classe, et dans la ville tout entière, va être confronté à ses propres limites, à sa générosité de coeur ou à son étroitesse d’esprit. L’aventure extraordinaire d’Auggie finira par unir les gens autour de lui.

Le film commence quand Auggie, qui aime se balader avec son casque de cosmonaute pour se protéger du regard des autres, accepte d' entrer en CM2 et donc d' enlever son casque et d' affronter le monde réel.

Alors, ce qui frappe tout de suite c' est la qualité d' interprétation de tous les personnages.Ils sont tous criants de vérité: le petit Auguste bien sûr très sensible et très attachant, mais sa mère ( Julia Roberts est au sommet de son art ) le père ( magnifique Owen Wilson en père bienveillant et plein d' humour), la soeur (sensible, secrète, trop habituée à se débrouiller toute seule vu que le petit frangin a accaparé toute l' attention familiale avec ses 26 opérations correctrices durant les premières années de sa vie) , Miranda l' amie de la grande soeur, le directeur de collège, les autres écoliers, l' instit', les parents d' élèves, etc...

L' élément sur lequel se centre le film c' est d' abord le regard des autres sur Auggie, ce regard qui se détourne et qui rappelle à Auggie qu' il ne sera jamais un enfant comme un autre.

Le film nous montre à quel point notre regard peut-être perturbant et, finalement, pas si innocent que ça...WONDER est un film qui nous apprend à vivre ensemble, à savoir accepter la diversité même quand celle-ci est cruelle.

C' est un film très positif, et qui ne tire pas excessivement sur la corde mélodramatique. Les rires côtoient les pleurs comme dans la vraie vie.

L' une des originalités du film réside dans le style narratif. Chbovsky nous raconte l' histoire, organisée en chapitres qui portent le nom de chacun des personnages, à travers les yeux de ceux-ci ( un peu à la manière de Tarantino dans Pulp Fiction). On fait donc des flash- backs qui apportent à chaque fois de nouveaux éclairages. On perçoit de quelle manière le problème d' Auggie va avoir des incidences importantes dans la vie de tous ceux qui l' entourent.

Par ailleurs, le metteur en scène apporte aussi dans son film une touche de poésie et de magie en nous faisant entrer dans l' imaginaire des enfants, dans leurs rêves...Certaines scènes amènent de belles respirations poétiques.

Enfin, et là je parle en tant que professionnel de l' enseignement, ce film est du pain béni pour développer chez les enfants ( et chez les adultes) leur capacité à se mettre dans le peau de l' autre et à voir les choses de son point de vue.

WONDER devrait être projeté dans tous les collèges et lycées, car dans tous les établissements scolaires il y a des petits Augustes qui souffrent de l' ostracisme de leurs camarades.

Certains feront la fine bouche et reprocheront au metteur en scène de pratiquer un cinéma pavé de bonnes intentions avec une certaine mièvrerie. D' autres diront que dans la vraie vie, les personnages comme Auguste n' ont pas forcément une mère aussi intelligente et sensible que Julia Roberts, ou un père aussi subtil et drôle que Owen Wilson...Tous ceux qui sont atteints de graves maladies ne sont pas entourés de wonderful people...D' autres objecteront qu' Auguste est très intelligent, passionné de sciences, et que dans la vie réelle, les enfants qui sont frappés de graves handicaps physiques et qui ont dû passer une bonne partie de leur vie dans des hôpitaux ont aussi des déficits ou des retards scolaires.

Mais la force du film, c' est justement de nous montrer qu' un personnage comme Auguste qui possède de grandes qualités humaines et qui est très bien entouré, tant à la maison comme à l' école, ne sera pas à l' abri d' énormes injustices comme le harcèlement scolaire par exemple.

Enfin, et c' est le plus important pour moi, ce film est extrêmement positif et permet de donner à tous des clés pour mieux vivre ensemble et pour être plus réceptif aux richesses de l' autre, à condition de ne pas se limiter aux simples apparences .

WONDER c' est une vraie et une belle leçon d' humanité.

Pour terminer, je vous citerai juste une petite phrase prononcée dans le film, un précepte qui donne le ton:

 En version originale, ça donne:

" If you have a choice between being right and being kind, choose kind..."

Dans la version française, ils ont traduit:

"Si on vous donne le choix entre avoir raison et avoir du coeur, ayez du coeur !..."

Mais je préfère la traduction du film doublé en espagnol:

" Si on vous donne à choisir entre avoir raison et être aimable, soyez aimable..."

 

 

 

WONDER...un petit bijou plein d' humanité

Enfin, et pour être complet, sachez qu' à la base WONDER est un roman de Raquel Palacio.

Palacio s'est mise à écrire Wonder après avoir croisé dans la rue un enfant qui souffrait de malformation cranio-faciale. Elle a aussitôt détourné son regard puis, remplie de honte, s'est demandée ce que pouvait ressentir cet enfant. Elle s'est alors lancée dans l'écriture de Wonder en se plongeant dans la littérature médicale et en recueillant des témoignages de famille dont les enfants ont une malformation identique.

WONDER...un petit bijou plein d' humanité
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24 avril 2018 2 24 /04 /avril /2018 12:47

Bonjour les amis,

Ça pourrait être un sketche à la Coluche, ou alors ça pourrait être aussi la dernière histoire belge, sauf qu' elle n' est pas dôle du tout...

Je vous laisse prendre connaissance d' une info qui en dit long sur les dérives dangereuses provoquées par notre tolérance envers des courants intégristes religieux qui défendent de forme ostentatoire des valeurs ségrégationnistes et sexistes. 

Donc, on en est là, en 2018, au coeur de l' Europe et de l' occident. Sur un plateau télé un monsieur ne serre pas la main des femmes invitées à un débat et évite de les regarder dans les yeux simplement parce que ce sont des femmes...et tout ça, au nom de ses valeurs que nous serions tenus de respecter chez nous !... Bin voyons !

Alors il va falloir qu' on se réveille un peu, qu' on sorte de notre torpeur et qu' on arrête de tolérer de telle aberrations.

On a un héritage civilisationnel, un patrimoine moral, philosophique et culturel à préserver.

La charte des droits de l' homme est aussi une charte des droits de la femme. Aucun apartheid ne doit être toléré dans nos espaces publics, et encore moins à la télévision, qu' elle soit privée ou publique.

La chaîne devrait présenter ses excuses à toutes celles et à tous ceux qui se sont sentis offensés par de tels comportements discriminatoires, archaïques et rétrogrades.

La chaîne aurait pu interrompre aussi l' émission...tout en présentant ses excuses.

Mais je vais aller un peu plus loin. Ce monsieur aurait le droit de se présenter à des élections communales alors qu' il défend un système de valeurs qui me paraît clairement anticonstitutionnel. La Belgique est un pays occidental à vocation égalitaire où les femmes ne sont pas des citoyennes de seconde zone n' ayant pas les mêmes droits que les hommes. Par ailleurs ce pays est signataire de la charte internationale des droits de l' homme et de la femme.

Ne serait-ce pas le moment pour les autorités belges de vérifier si un mouvement politico-religieux défendant des pratiques discriminatoires moyenâgeuses a le droit de se présenter à des élections ?

Le mot d' ordre en occident ( et ailleurs aussi bien évidemment) ne devrait-il pas être  " TOLÉRANCE ZÉRO avec l' apartheid anti-femmes" ?

L' heure n' est-elle pas arrivée d' illégaliser les discriminations sexistes de la même manière que ne le sont toutes les formes de xénophobie ?

Ou plutôt que d' illégaliser tel ou tel parti, ne s' agirait-il pas simplement de faire appliquer la loi et de condamner toute pratique discriminatoire ou apologie de celle-ci ?

PS: le fait que ce parti sera peut-être obligé de présenter des listes paritaires respectant le même nombre de femmes que d' hommes ne sera pas une garantie de constitutionnalité. En effet , les intégristes pourraient présenter sur leur listes électorales des femmes conditionnées en faveur de l' ostracisme dont elles sont victimes ( tout comme il existait des esclaves en faveur de l' esclavage).

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14 avril 2018 6 14 /04 /avril /2018 06:06

Bonjour les amis,

Je viens d' apprendre, avec une demi-surprise, que Macron 1er souhaiterait rétablir les chasses présidentielles en France.

Alors, je ne vais pas vous faire un billet anti-chasseurs, ce n' est pas mon style, et ce n' est pas le propos d' aujourd' hui . 

Mais vouloir restaurer  le prestige de la diplomatie française en revenant à des pratiques d' un autre âge me paraît incongru, fat, vaniteux et déplacé.

On est dans le symbole, dans l' image...Celle de l' aristocratie, de la cour du Roi, de la monarchie présidentielle ...Les puissants qui se réunissent dans un club select fermé au commun des mortels pour débattre des problèmes de ce monde...

Pendant que le petit peuple vaque à ses occupations triviales et besogneuses, les puissants de ce monde se rencontrent dans un cadre fastueux pour disserter et décider de ce qui est bien et bon pour lui, tout en se délassant.

Bref, ces pratiques sont tout le contraire de ce qu' on attend d' une démocratie moderne et transparente.

On est dans l' image donc...et bien celle-ci est tout simplement détestable, anachronique...voire risible.

Bon samedi les amis

Retour à des pratiques princières dans l' hexagone...
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12 avril 2018 4 12 /04 /avril /2018 17:00

Bonjour les amis,

Hier c' était le match retour de quart de finale de la Champions League entre le Real Madrid et la Juventus de Turin au stade Santiago Bernabeu de Madrid.

Le match aller s' était soldé par un  0-3 en faveur des madrilènes, et donc, la Juventus se voyait condamnée à l' exploit au match retour pour pouvoir se qualifier. Un exploit d' autant plus difficile à réaliser qu' elle était privée de son attaquant vedette Paulo Dybala.

Malgré ce handicap la JUVE va relever le défi et  aller à la conquête des buts madrilènes.

Elle remontera son score à 0-3 au terme d' un match intense.

90 minutes héroïques durant lesquelles les madrilènes essaieront vainement de réduire le score.

Arrivés à la fin du temps réglementaire, nous nous apprêtons à vivre des prolongations quand le tableau d' affichage annonce 3 minutes d' arrêts de jeu, 3 minutes qui m' ont parues généreuses étant donné que la 2 ème mi-temps s' est déroulée pratiquement sans interruption.

Et puis, à la 91 ème minute arrive l' action polémique du match...

L' arbitre siffle un pénalty sur une action défensive de Benatia sur Lucas Vázquez.

 

On a d' abord l' impression qu' il y a penalty mais, à bien y regarder, ce n' est pas clair du tout. Benatia ne pousse pas vraiment Vazquez, même s' il y a contact. Il essaie de contourner  l' attaquant madrilène  pour lui retirer un ballon qui lui arrive vers la poitrine mais qu' il ne contrôle pas...

Mais surtout, surtout, surtout, on est à la 91 ème minute et siffler un pénalty aussi douteux et discutable est très lourd de conséquences. Ça tue le match.

C' est donner directement la victoire au Real sans la moindre possibilité pour la Juve de revenir au score.

Or le contact de Benatia ne paraît pas mériter une telle sanction. Je me répète mais on voit bien au ralenti Benatia qui contourne Lucas Vazquez pour lui retirer le ballon. Vazquez qui a senti le léger contact derrière lui  n' a plus qu' à se laisser tomber.

Alors si l' arbitre avait sifflé ce pénalty à la 75 ème minute, on aurait accepté, bon gré mal gré, sa décision que je juge sévère .

On peut discuter 100 000 ans le fait qu' il y avait ou pas pénalty: la planète foot est coupée en deux sur cette question.

Mais ce qui me paraît clair, et qui ne fait pas partie des règles écrites du foot, c' est qu' à la 91 ème minute, quand l' action est discutable, on laisse le bénéfice du doute, par respect pour l' effort énorme fourni par l' équipe pour revenir au score pendant une heure et demie.

Cette sanction est imméritée...

Le REAL se qualifie sans avoir démontré sa supériorité, et comme dit si bien Corneille.

A vaincre sans péril le triomphe est sans gloire.

Le Real passe ces qualifications sans avoir montré sur le terrain qu' il était le meilleur, le plus fort.

Pour les amoureux de foot la frustration est énorme... L' arbitre nous prive des prolongations qui étaient le seul moyen objectif de désigner le vrai vainqueur.

Pour faire une métaphore à deux balles je dirai que pour les spectateurs la situation était la même que si à la fin d' un film de Hitchcock, au moment où tout va se dénouer et que la vérité s' imposer, le grand maître du suspense avait interrompu son film pour venir indiquer à la caméra l' identité du coupable sans en apporter le moindre élément d' explication, et nous dire "...Rentrez chez vous...Circulez...Y' a plus rien à voir..." ....arrrrghhhh !

Le Real est qualifié et pis c' est tout...L' arbitre n' a pas respecté la dramaturgie du spectacle ni l' énorme sacrifice des joueurs de la Juve.

Qui se serait imposé à l' issue des prolongations ? On ne le saura jamais...

 

bena

bena

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11 avril 2018 3 11 /04 /avril /2018 15:05

Bonjour les amis,

Le football nous offre parfois des moments magiques, des scénarios improbables qui provoquent de fortes émotions.

Hier, c' est une soirée historique qu' a vécue le stade de Rome qui accueillait le Barça en quart de finale de la Champions après un match aller qui s' était terminé sur un score de 4 à 1 en faveur du Barça.

Autant dire que la remontée semblait quasi impossible pour la Roma.

Seulement, voilà: il n' y a rien de plus dangereux qu' une équipe qui n' a plus rien à perdre et qui va être immanquablement éliminée si elle n' est pas prêtre à livrer un combat épique, un combat de titans.

Et c' est ce qu' on fait les hommes de Di Francesco.Ils ont tout de suite exercé un fort pressing qui s' est traduit par un but très rapide d' Edin  Dzeko qui a pris l' avantage sur une défense catalane impuissante.

Les romains vont maintenir leur pression durant tout le match, Ils vont occuper outrageusement la citadelle catalane et la faire céder.

Le deuxième but sera dû à un pénalty indiiscutable concédé par Piquet poussé à la faute à la 58 ème minute.

Il y aura ensuite d' autres occasions, mais le clou de la soirée, l' apothéose c' est le 3 ème but marqué par le géant grec Konstantinos Manolas à 8 minutes de la fin ( à 6 min 38 secondes sur la vidéo).

Là, c' est la folie qui s' empare du stade. Le Barça, le grand Barça est remonté et éliminé. Manolas signe là le but de sa vie. J' ai l' impression qu' il est en état de choc et qu' il va nous faire une attaque de nerfs. Les yeux lui sortent de la tête...

La folie, vous dis-je.

A la maison,mon fils et moi, on se rongeait les ongles durant toute la deuxième mi-temps, et quand est arrivé ce 3 ème but ça a été l' explosion de joie, le délire...

Dieu que cette remontée est belle ! Dieu qu' elle est méritée !

Le Barça, timoré, sans idées, n' a pas été à la hauteur de l' enjeu. Il n' a pas su aborder cette rencontre avec la maîtrise nécessaire. Le Barça, quand il est empêtré, cherche toujours une action de génie de Lionel Messi pour se sortir de l' embarras, sauf que hier, Messi était aux abonnés absents...regardant désespérément ses lignes arrières, il ratera sa seule vraie occasion de but.

Hier les catalans sont tombés face à des gladiateurs, qui en voulaient plus qu' eux et qui ont su livrer le match qu' il fallait...

Seul le foot nous permet de vivre de tels scénarios pas écrits d' avance, de tels moments aussi épiques.

Normalement, ce quart de finale retour contre un gros calibre comme le Barça qui arrivait avec 3 buts d' écart à l' aller c' était cuit d'avance, mais au foot on apprend que rien n' est impossible à des coeurs vaillants.

Bravo la ROMA ! Hier votre 3 ème but, il était tout simplement orgasmique...!

 

Nuit de folie dans le stade olympique de Rome. La ROMA élimine le BARÇA 3 à 0...

Regardez ci-dessous ces images de joie dans le stade...Hier. cette joie était mienne aussi....

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8 avril 2018 7 08 /04 /avril /2018 08:17

Bonjour les amis,

Aujourd' hui c' est la date d' anniversaire de Jacques Brel, né le 8 Avril 1929, par une belle journée de printemps.

Brel a chanté mieux que quiconque l' amour, la vie, la mort.

Parmi ses chansons d' amour il en est une que j' aime beaucoup qui s' intitule CLARA et qui est une espèce de pied de nez à la souffrance amoureuse.

Et oui, ce qui particularise l' amour c' est parfois le contraste ironique qui existe entre les sentiments qu'éprouve l' amant, et le manque de retour ou de réciprocité de l' être aimé envers son prétendant.

Oui, l' amour est parfois cruel...parfois il se rit de nous, de la profondeur de nos sentiments.

La chanson CLARA est une parfaite illustration de la manière narquoise avec laquelle la vie se moque de nous parfois.

Dans CLARA le choix d' une musique de samba est parfait pour ne sombrer dans aucun pathos, aucun lyrisme. Le saxophone s' y fait malicieux, railleur. La vie doit rester une fête...

 

Voici l' un des plus beaux passages du texte, au sujet de la manière narquoise et cruelle avec laquelle l' amante traite le poète:

" Carnaval à Rio
Tu peux me bousculer
Carnaval à Rio
Tu n'y peux rien changer
Je suis mort à Paris
Fusillé par une fleur
Au poteau de son lit
De douze rires dans le cœur ..."

Le rire des femmes qui se transforme en une arme mortelle dont on ne se remet pas !

Brel était un amoureux fou de la vie, mais en même temps il ne se faisait pas beaucoup d' illusions sur sa petite éternité.

Ce que BREL ne supportait pas c' est l' ennui, c' est de passer à côté de la vie alors qu' on en n' a qu' une.

Clara pourra bien se moquer de lui. Elle le "tuera" mais la vie continuera comme une samba...Le poète, inconsolable, plonge au fond du désespoir un soir de cuite, certes, mais parle aussi déjà à l' imparfait." Je t' aimais tant..."

Cette chanson CLARA c' est un antidote pour rester en vie, pour ne pas se prendre trop au sérieux non plus...pour ne pas faire inutilement un drame de sa vie...pour savoir mourir afin de mieux renaître.

Je t' aimais tant Clara !
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7 avril 2018 6 07 /04 /avril /2018 21:04

Bonjour les amis,

Quand je vivais à Paris dans les années 80, il nous arrivait, mon colocataire et moi, de céder notre appartement pendant des après-midi entières à des étudiants en Art Dramatique ( inscrits au cours Florent)  pour qu' ils puissent y faire leurs répétitions.

L' un d' entre eux travaillait par ailleurs comme ouvreur dans un théâtre parisien. Un jour, il m' a  proposé une entrée pour une Couturière.

A l' époque, je ne savais même pas ce qu' était une Couturière de pièce de théâtre.

Alors, pour les non-initiés, sachez que la Couturière est l' avant-dernière répétition avant la première représentation d' une oeuvre. Elle a pour objectif de tester la pièce avec tous les costumes, de fixer les dernières retouches, d’optimiser les changements et l’habillage.

Mon jeune copain étudiant en Art Dramatique m' indique que la pìèce en question s'intitule TCHIN TCHIN, qu' elle est interprétée par une actrice et par deux acteurs dont l' un d' entre eux était ni plus ni moins que le Grand Marcello Mastroianni. 

 

La couturière...

Alors évidemment, je n' hésite pas. J' accepte l' invitation de mon ami. Une place pour voir Mastroianni, ça ne se refuse pas...Quelque soit le rôle !

Quelques jours plus tard, quand j' arrive dans la salle, je fais mon entrée timidement. Je ne sais pas ce qui va se passer exactement, si je vais assister à des mises au point, à des réglages...

Je m' installe très près de la scène. Nous ne sommes qu' une quinzaine de personnes dans toute la salle du théâtre Montparnasse. Derrière moi, j' entr'aperçois France Roche qui s' installe.

Je patiente. Et puis le rideau s' ouvre. La pièce commence...

La couturière...

Voici le sinopsis de cette pièce de François Billetdoux:

Cesareo est un italien chef d'une entreprise de bâtiment, éperdument amoureux de sa femme Marguerite. De son côté, Pamela est anglaise, épouse modèle, qui s'investit dans les œuvres de charité. Problème : le mari de Pamela tombe amoureux de la femme de Cesareo. L'italien et l'anglaise vont s'allier pour tenter de sauver leurs couples...

Le rôle de Cesareo était bien évidemment tenu par Mastroianni et celui de Pamela par l' actrice anglaise Natasha Parry et la mise en scène était de Peter Brooke.

La couturière...

Alors la pièce sera interprétée de bout en bout sans la moindre interruption.

Durant toute l' oeuvre, je n' arrêterai pas de penser:

"  C' est lui ! C' est le grand Marcello qui est en train de jouer à trois mètres de moi ! Presque pour moi tout seul ! "

Oui, c' était lui qui interprétait son personnage de mari éconduit de manière très sobre, très touchante...un homme désespéré par la perte de son épouse et qui tente de comprendre et qui voudrait récupérer sa bien-aimée. Un thème universel, intemporel...

 

Je serai frappé durant toute la représentation par le métier, la modestie de Mastroianni qui interprétera son rôle avec une grande humilité, complètement dans la peau de son personnage, pratiquant un jeu très naturel, sans jamais en faire trop.

L' action de la pièce couvre plusieurs années, et on assistera, peu à peu, à la déchéance de Cesareo et de Pamela...

Quand la pièce se termine, nous nous levons pour applaudir avec enthousiasme. Les trois acteurs nous saluent longuement, satisfaits de l' accueil, puis se retirent. Les quelques amis et proches qui sont dans la salle vont aller les rejoindre vers leurs loges pour les féliciter et leur prodiguer quelques derniers conseils.

Quant à moi qui ne fait pas partie de cette petite famille, je vais m' éclipser discrètement pour aller me fondre seul dans la nuit parisienne et rentrer chez moi...Je venais de vivre la première et la seule Couturière de ma vie...avec Marcello, comme dans un rêve...

La couturière...
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