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2 septembre 2014 2 02 /09 /septembre /2014 07:20

Bonjour les amis,

Mon article polémique est paru sur agora et, comme je l' avais prévu, je me fais taillé en pièces.Pas grave, je crois que j' aime ça  oui encore  et encore ..fais-moi mal Johnny (la chanson très rigolote de Boris Vian).

Rien d' étonnant donc à ce tir de barrage car la nature du titre accusateur et culpabilisateur de l' article ne pouvait générer d' autres réactions.

J' aurais pu intituler ce billet:

"Piquons les bonnes idées de nos voisins tout en continuant de protéger notre modèle" et le rédiger dans cet esprit.

Titre moins accrocheur et j' aurais sans doute recueilli un certain consensus, mais ce n' était pas le but.

 

J' avais envie de fustiger la germanophobie gauloise,un peu facile parfois.


J' oubliais en même temps ce que m' a indiqué Fatizo, à savoir que la classe ouvrière française est sans cesse pointée du doigt et culpabilisée par le patronnat, et une partie de la classe politique.J' imagine à quel point mes propos qui ne leur était pas destinés ont dû en agacer plus d' un, à juste titre.

Indépendamment du thème traité,l' ensemble des réactions m' a indiqué à quel point l' Europe est en crise.Agora n' est pas un miroir fidèle car si tous les courants de pensée s' y expriment, ce n' et sans doute pas dans les mêmes proportions que dans la population réelle.L' échantillon n' est pas représentatif donc...pas représentatif, certes, mais en même temps, on sent bien à quel point l' Euro et l' Europe sont désignés comme les grands coupables de notre situation actuelle par de nombreux courants de pensée différents.

Cette impression est complètement confirmée par le taux d' abstention record ainsi que par le score du FN lors des dernières européennes.

Moralité: en lançant un pavé dans la mare ( justifié ou pas) on recueille un tsunami de réactions courroucées qui témoignent d' une énorme frustration.Rien qui ne présage de bon...la colère gronde...J' imagine que les responsables eurocrates sont bien conscients du changement des mentalités à leur égard et de l' énorme défiance que leur mauvaise gestion a généré au sein des populations.

Deuxième point:

je viens de demander à ma frangine de me faire parvenir le livre de Guillaume Duval, sur les bons conseils avisés de l' ami Fatizo que je remercie pour l' ensemble de ses réactions et de suggestions:

 

Made in Germany
modèle allemand au-delà des mythes

Guillaume Duval

Date de parution 24/01/2013

Essais (H.C.)

240 pages - 17.00 € TTC

1358934022 Made in Germany zoom

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Que ne lit-on et n’entend-on pas en France sur le modèle allemand ? On fait en particulier très régulièrement l’éloge de la rigueur budgétaire allemande, et de la capacité de nos voisins à accepter de lourds sacrifices pour restaurer la compétitivité de leur industrie.

Or, explique Guillaume Duval, ce ne sont pas là les véritables raisons des succès actuels de l’économie allemande. Cette réussite est due surtout aux points forts traditionnels du pays : un système de relations sociales très structuré, un monde du travail où le diplôme ne fait pas tout, un pays où l’entreprise n’appartient pas aux actionnaires, une forte spécialisation dans les biens d’équipement et les technologies vertes, une longue tradition de décentralisation qui permet de disposer partout d’un capital financier, culturel, social, humain suffisant pour innover et entreprendre, etc. Au cours de la dernière décennie, le boom des pays émergents a permis à l’industrie allemande de profiter pleinement de ces atouts.

Au contraire, la profonde remise en cause de l’État social, menée au début des années 2000 par le chancelier social-démocrate Gerhard Schröder, a probablement fragilisé le modèle allemand : le développement spectaculaire de la pauvreté et des inégalités menace son avenir.

On l’aura compris, ce qu’il faudrait copier ce sont plutôt les caractéristiques traditionnelles du modèle allemand que les réformes récentes qui y ont été apportées. Il n’est cependant jamais aisé de transposer les éléments d’un modèle national lié à une histoire particulière. Une meilleure compréhension de la société et de l’économie allemandes par les Français est en revanche indispensable pour réussir à imaginer ensemble un avenir pour l’Europe.


Guillaume Duval est rédacteur en chef du mensuel Alternatives économiques. Ingénieur de formation, il a travaillé pendant plusieurs années dans l’industrie allemande. Il est l’auteur de Sommes-nous des paresseux ? 30 autres questions sur la France et les Français (Le Seuil, 2008) et de La France d’après. Rebondir après la crise (Les Petits Matins, 2011).

 

Il y a une petite phrase qui  a tout de suite attiré mon attention dans cette présentation au sujet de l' Allemagne car elle touche mon domaine:

"...un monde du travail où le diplôme ne fait pas tout..."


Et moi, j' ai presque envie de la rectifier un peu:

" Un monde où le PREMIER diplôme ne fait pas tout"

L' Allemagne ( y compris l' ex-Allemagne le l' Est) a sans doute un système scolaire où les relations entre l' industrie et l' école ont été au coeur de leurs préoccupations et où il reste sans doute de bonnes idées à piocher.Et si j' étais dans la peau de la nouvelle ministre de l' éducation je demanderai un rapport circonstancié sur ce sujet à mon chef de cabinet....

Bon mardi les amis...
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31 août 2014 7 31 /08 /août /2014 10:52

Bonjour les amis,

Suite à mon article d' hier j' ai reçu une longue réponse de mon ami patron d' une PME travaillant pour plus de 90% à l' exportation dans un domaine assez pointu et concurrencé.

Je vous livre donc sa réponse, et vous pouvez bien évidemment en commenter le contenu et

je vous incite même à le faire, histoire d' enrichir le débat.

Simplement je ne répondrai pas aux com' s car je ne peux pas quand même pas le faire à sa place...

Voici donc sa réponse ( j' ai simplement enlevé certains noms précis  par discrétion pour les intéressés):

 

Me revoilà l' ami.

Je viens de me mettre à jour avec la lecture de l’article sur le « décrochage de la France » et les échanges que vous avez eu sur ce sujet.

Je ne revendique pas non plus de mon côté une véritable expertise économique. Simplement quelques convictions (fortes !) liées à l’observation du fonctionnement économique de la planète et de son évolution sur plus de 30 ans de vie professionnelle, en particulier en tant qu’entrepreneur depuis près de 10 ans, qui plus est  pour une entreprise dont la survie ne dépend que de son positionnement à l’international.

En ce qui concerne les écarts constatés avec l’Allemagne, Je pense qu’il faut effectivement distinguer les causes majeures et les  éléments aggravants, comme le souligne assez bien l’article de JF Pelletier. C’est cette distinction qui fait souvent défaut dans les débats (cf vos échanges avec Rosemar)

 

Le goût pour l’innovation et la présence à l’international font partie des causes majeures. JF Pelletier développe assez bien ce phénomène avec notamment une présence d‘experts allemands dans tous les domaines auprès des pays en développement, expertise qui ouvrira forcément les portes aux entreprises qui vont ensuite exporter. Nous les avons aussi ces experts en France. Pourquoi ne sont-ils pas sur ce marché. Pas plus tard que le mois dernier, j’ai échangé avec  X. Il est professeur chercheur à l’université de Y dans le domaine de l’urbanisme. Il dirige une équipe de plus de 20 personnes (enseignants et élèves chercheurs). Je ne doute pas qu’on ce genre de département existe dans plusieurs universités françaises et donc au bout du compte, ça fait un paquet d’experts qui cherchent dans un domaine finalement assez spécifique .  Mais à la question qui m’est venue rapidement de savoir à qui profitait tout ce travail (couteux !), j’ai eu une réponse assez vague qui m’a laissé un peu sur ma faim. Or, on pourrait penser que ces questions d’urbanisme ont un caractère universel pour lequel ce genre d’expertise est exportable, non ? choix politique possible , non ?

 

Dans les causes ,sinon mineures, mais en tout cas plus secondaires, on va effectivement trouver les écarts de compétitivité mainte fois commentés (charges sociales, cout main d’œuvre , etc…) sur lesquelles je ne reviendrai pas. On peut également mettre dans cette catégorie les incitations qui sont également dans les mains du monde politique et du pouvoir de l’état, à travers divers forme d’aide et de loi.

Incitation à la recherche, à l’exportation. Loi en faveur de la participation des salariés aux résultats de l’entreprise ou de leur contribution à l’innovation comme mentionné dans l’article.

 

On voit bien que dans les 2 catégories, le rôle des  politiques et les options prises sur le long terme sont importants. Ils ont là un vrai pouvoir d’agir sur l’avenir d’un pays. Il faut juste , comme souvent dans ces cas-là, une vraie vision , un courage politique et ….une certaine distance par rapport aux préoccupations électorales qui nous pourrissent , en France en particulier, la vie au quotidien.

 

Mais en dehors de ces éléments d’ordre politique, il ne faut pas exonérer le chef d’entreprise de ses propres responsabilités :

·         Il a le devoir de donner à la recherche et l’innovation la place qui leur revient, même si il juge les aides de l’état insuffisantes.

·          Il a le pouvoir de récompenser significativement les employés qui trouvent et innovent.

·         Il a le pouvoir de faire profiter le personnel de la réussite de l’entreprise si celle-ci est au RDV.

 

Ces points sont trop souvent considérés comme optionnels en France par les chefs d’entreprise alors qu’il s’agit là de leviers majeurs dans le développement et la pérennité de notre économie.

L’innovation, subventionnée ou pas,  est très souvent récompensées par un succès sur les marchés , j’ai des exemples personnels. La participation financière du personnel au succès de l’entreprise est immédiatement récompensés par une meilleure productivité et l’adhésion au projet global du chef d’entreprise et , là aussi, j’ai des exemples personnels.

 

Je terminerai sur un exemple précis pour illustrer à la fois le pouvoir respectif du chef d’entreprise et le rôle de l’état pour infléchir significativement la tendance dans un des domaines cités.

 

Je crois que c’est De Gaulle (Charles de son prénom) qui avait instauré sous forme de loi la « participation financière des salariés » aux résultats de l’entreprise. Il s’agissait, par un calcul assez compliqué déjà à l’époque, de redistribuer une partie des bénéfices de l’entreprise aux salariés. Bien entendu, le système a été décrié en son temps par la majorité des entreprises avec le soucis de trouver rapidement des parades pour minimiser les effets de cette loi « anticapitaliste ».

Depuis, le système a fait son chemin et les entrepreneurs les plus lucides ont vite compris le caractère motivant que pouvait avoir ce dispositif de complément de salaire. Sans entrer dans le détail des modalités de calcul, disons simplement qu’il permettait de distribuer 100 dans les poches du salarié pour un cout de 100 pour l’entreprise. En gros, pas de charges sociales et pas d’impôts pour cette « cerise sur le gâteau » qui pouvait prendre des proportions plus que significatives. Pour mémoire, je rappelle ici que , en ce qui concerne les salaires nous étions dans les années 70  à une dépense de 125 pour l’entreprise pour un net de 90 pour les employés (avant impôts) et que nous sommes aujourd’hui dans un rapport affolant de 145 / 78 !!!!.

Plus que jamais, « la participation » s’avére donc être un outil particulièrement intéressant qui combine la volonté du chef d’entreprise et une démarche incitative de l’état. Je l’ai moi-même développé à plusieurs reprises, y compris évidemment chez PMX où j’ai certaines années distribué des sommes plus que significatives qui ont évidemment produit leur effet motivant au fil du temps.

Seulement voilà, c’était trop beau et l’état, dans sa quête d’argent « au plus simple » a progressivement rogné sur cet avantage qui profitait à tous et à l’économie en général et nous sommes maintenant dans un rapport 120 / 90 (au lieu des 100 / 100 d’origine) pour cette forme d’intéressement. Nous nous rapprochons donc progressivement du système en place pour les salaires jusqu’à tuer très probablement à terme cet belle idée de participation .

 

J’aime bien cet exemple qui  résume assez bien le rôle amplificateur que peut avoir l’état à partir du moment où  la volonté d’entreprendre est là …où l’inverse .

 

La poule et l’œuf …on n’en sort pas finalement

 

Voilà donc ma contribution du jour.

A bientôt l’ami et au plaisir de te lire

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30 août 2014 6 30 /08 /août /2014 18:47

Bonjour les amis je vous communique un article que j' ai proposé sur agora, suite à un échange parfois vif avec Rosemar et auquel Fatizo m' a répondu également par mail, avec pour tous les deux des points de vue comme toujours intéressants.Cher Fatizo je n' ai pas osé publier ta réponse mais bien évidemment je t' incite à le faire dans les commentaires.

 

Le gros débat en France sur le changement de politique attendu me fait sourire tristement.La France est en plein décrochage face à son puissant voisin allemand avec un déficit commercial record.Croire qu' on peut infléchir la politique de l' Allemagne , et par exemple l' obliger à mettre la question sociale au centre des débats est un leurre tant que nous serons aussi faibles et dépendants...Peut-on imaginer que les mexicains puissent obliger les américains à injecter du social dans leur politique ?...Et bien, toutes proportions gardées c' est ce qui risque de nous arriver...au rythme où vont les choses dans 10 ou 15 ans nous ( et les autres pays du sud et de l' Est de l' union européenne) serons les mexicains de l' Allemagne.La chancelière se balade en Europe en distribuant des bons points à droite et à gauche comme durant le dernier sommet Merkel-Rajoy de la semaine dernière dans une position de suprématie inimaginable il y a 30 ans encore.La création de l' Euro tant désirée par Mitterrand était censée nous prémunir de tout cela, et l' échec est complet.
Lisez l' article ci-joint de Benjamin Pelletier très instructif sur les raisons de notre manque de pénétration sur les marchés et qui vous fera comprendre que toutes les batailles sémantiques autour de l' esprit de la gauche perdu ou à reconquérir sont vaines quand on est devenu aussi faible.

http://gestion-des-risques-intercul...

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Seuls des programmes stratégiques ambitieux capables de reconquérir des marchés pourront à terme nous permettre de reprendre notre place et de défendre les valeurs humaines et sociales auxquelles nous sommes tant attachés.Si la France n' est pas capable de rééquilibrer ou de freiner son déclin l' idée même d' une Europe sera remise en question...Pour l' instant les allemands peuvent dormir tranquilles:la France est un bon client qui vit dans le déni de son propre déclin,et qui paie plutôt bien...et en plus ils sont tellement orgueilleux et plein d' amour-propre qu' ils ne reconnaissent même pas l' étendue de leur désastre et du fossé qui les sépare de leur puissant voisin.Il y en a qui mettent les motifs de la suprématie allemande sur le compte de leurs faibles coûts salariaux, des mini-jobs, de la main d' oeuvre bon marché venue de l' Est et de leur natalité:tout cela est vrai bien évidemment mais n' explique pas pourquoi ils sont de loin les premiers en termes d' innovations technologiques, de qualité et de pénétration des marchés à l' extérieur...Ça fait 60 ans qu' ils nous dament le pìon ( si c' était une finale de foot, je dirais que pendant que nous, nous mettons un but ils nous en claquent 10) .En France j' entends souvent de arguments de mauvaise foi à la limite du chauvinisme.Notre pays au lieu de se fixer sur les gros vilains défauts de son voisin devrait s' attacher à comprendre ce que celui-ci fait mieux qu' elle, et pourquoi en Allemagne on produit des choses qu' en France on ne sait pas faire.L' article que j' ai joint donne quelques pistes sur ce sujet et explique que rien n' est dû au hasard, et qu' il existe outre-Rhin des puissants leviers en amont qui permettent à la technologie allemande de bien s' exporter et aussi de fortes incitations financières à l' innovation technique.

A chaque fois qu' il m' arrive de parler des excellents résultats de l' économie allemande à des français, la réponse commence toujours par " Oui, mais....oui, mais" et ça devient forcément extrêmement agaçant.

A force de vouloir minimiser systématiquement les qualités de son adversaire/partenaire, on prend le risque de devenir un peu idiot, de se laisser distancer et de glisser lentement mais sûrement vers un déclin inéluctable.Cet orgueil franchouillard doit faire sourire beaucoup de monde en Allemagne ou en Suisse.

Enfin quand on analyse l' énorme déséquilibre du commerce avec l' Allemagne il ne faut pas perdre de vue que celle-ci fait encore pire avec le reste de ses partenaires notamment du Sud ou de l' Est...Et là, inévtablement se pose la question du futur même de l' Europe : la France est le pays le mieux placé pour mettre un coup d' arrêt à cette dérive.Le seul pays pour qui les préoccupations sociales de bien-être sont aussi importantes que les performances économiques.Mais que se passe t' il ? Au lieu d' identifier un danger énorme qui risque de l' engloutir et d' essayer de s' en prémunir au plus tôt, la France vit dans le déni...fière de sa gloire et de sa grandeur passée, et ne soupçonnant pas que celle-ci se réduit comme une peau de chagrin...

Moi qui n' ait jamais voté à droite je pense beaucoup à De Gaulle ces temps-ci.Qu' est-ce que le grand Charles penserait de tout ça s' il revenait en 2014 ? que dirait-il des dirigeants successifs qui ont gouverné la France ?

Je me hasarderai à donner sa réponse...la même que donne l' ingénieur Lino Ventura dans" l' armée des ombres" au sujet des responsables de l' armée française lors de la débâcle de 40 :

" Des Jean-foutres ! "

NB:Pour éviter de me faire taper dessus inutilement l' auteur signale aimablement à ses gentils lecteurs qu' il n' a aucune connaissance spécifique en économie, qu' il est né sur le sol français, qu' il est d' origine italienne et que maintenant il vit en Espagne.L' auteur suit de loin l' actualité française et est préoccupé de voir son pays natal se laisser distancer par la puissante Allemagne tout en continuant ses petites guerres des chefs intestines et médiocres qui ne font que l' enfoncer chaque jour un peu davantage...le complexe d' ASTÉRIX en quelque sorte.

Bonne fin de journée les amis...c' était mon coup de gueule de la semaine 

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27 août 2014 3 27 /08 /août /2014 09:22

Bonjour les amis,

Me voici rentré de mon séjour en pays le Loire.Une semaine exceptionnelle de beau temps qui m' a permis de visiter dans les meilleures conditions possibles Amboise et le manoir du Clos-Lucé ( merci Lapine de tes sages conseils), Chenonceau,Chambord, Blois, les bords de Loire,une maison troglodyte où nous fûmes invités à passer une soirée très conviviale entre petits mets et bons vins, Tours et sa magnifique cathédrale ainsi que sa vieille ville...En même temps j' ai eu l' impression de vivre dans une autre France plus radieuse, souriante et tournée avec optimisme vers son avenir: impression probablement trompeuse mais c' est exactement le genre de sensations que je recherchais et dont j' avais besoin pour ces vacances très courtes.Il fallait me régénerer les neurones et oublier toute la m.... que nos journaux télévisés balancent du soir au matin.

Je repensais à l'article de Rosemar: la France est vraiment un beau pays avec une variété et une grande richesse de paysages...et aussi je retrouvais un peu de cette France havre de paix et de prospérité que j' ai quitté en 89 et qui continue de vivre parfois plus dans mon esprit que dans la réalité.

Un dernier commentaire:je suis toujours aussi surpris d' entendre parler certains jeunes arabes qui sont nés sur le territoire français avec l' accent de leurs parents ou plutôt de leurs arrière-grands parents.Sur ce point, je donne raison à Alain Glucksman: il y a là quelque chose de vraiment pas normal qui a de quoi interpeller...ça me paraît aussi incongru que si moi j' avais maintenu l' accent italien de mon père alors que je suis né sur le sol français...Bien évidemment il ne faut pas généraliser mais je constate in-situ que le phénomène perdure, dirais-je...

 

A l' aller, je me suis arrêté à Biriatou en territoire basque français, et au retour à Hondarribia en territoire basque espagnol.Deux régions magnifiques également, et là, mes amis on sent tout de suite la différence.En France tout le monde parle français alors que de l'autre côté de la frontière la langue basque est omniprésente dans les conversations qu' on entend ici ou là, dans la rue ou dans les bars:bien évidemment la langue basque a un caractère officiel en EUSKADI ( et obligatoire pour ceux qui veulent être fonctionnaires par exemple...un peu comme en Suisse avec ses 4 langues)...Le pays basque est sans doute la région espagnole qui se porte le mieux économiquement, et, là encore, il n'y a a pas de hasard car cette société est plus dynamique, mieux gérée et moins tournée vers les activités spéculatives que le reste de la péninsule. Au pays basque c' est la richesse industrielle et l' économie " réelle" qui prévalent...Par ailleurs,il n' y a presque aucun scandale connu de corruption chez les basques alors que dans le reste du pays,je sors mon joker....Comme me dit une bonne amie, "le basque a un caractère noble" !

 

Enfin retour chez moi, dans le levante espagnol, où une copine m'a envoyé via le net un petit documentaire génial qui me transporte au coeur des traditions populaires, des danses ( saltarellas et tarentelles) et musiques du Sud de l' Italie...

Un documentaire de 10 minutes de bonheur qui m' ont rappellé les baptêmes, communions et mariages de mon enfance où, tôt ou tard, on se mettait à danser la tarentelle...des souvenirs de fêtes familiales en Calabre également.

Bref un document qui m' a plongé dans l' Italie de mon coeur sans que je m' en rende compte, une sorte de madeleine de Proust qui m' est remonté à la gorge sans prévenir et qui m' a presque mis les larmes aux yeux ( c' est l' âge me direz-vous, c' est normal, je deviens nostalgique...).

Je vous présente donc ce document d' une rare authenticité:malheureusement il est sous-titré seulement en italien ( en activant le menu) mais vous arriverez à en comprendre un peu le sens général,notamment quand le vieux papi raconte que ces traditions populaires étaient presque disparues et puis, que les jeunes générations ont finalement pris le relais...

 

 


 

 

 

 

PS nº1 : j' ai oublié de citer La Rochelle où je me suis arrêté sur la route du retour...un détour qui valait la peine bien évidemment...encore une fois, le beau temps accompagnait !

PS nº2: La visite des châteaux m' a donné envie de me lancer dans la saga des FORTUNE DE FRANCE de Robert Merle...mais encore une fois j' ai beaucoup de lectures en retard et je me disperse énormément....

PS nº 3: j' ai oublié de m' acheter un beau béret basque à Hondarribia...je m' en veux...mais je m' en veux  !!!

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13 août 2014 3 13 /08 /août /2014 17:16

Les temps changent et ne sont plus ce qu' ils étaient.La mafia a toujours été connue pour son extrême discrétion.Elle n' aimait pas s' afficher : on revoit tous cette scène du film " Le parrain" quand Barzini envoie l' un de ses sbires arracher un appareil photo des mains d' un photographe indélicat pour détruire lui-même de ses propres mains ( sans mauvais jeu de mots) la pellicule.

Dans la réalité on se souvient également du capo sicilien Bernard Provenzano dont la police ne possédait aucune photo depuis plus de 44 ans... C' était devenu comme un personnage mythique..y' en a qui l' avaient vu , d' autres pas...Une espèce de fantôme qui régnait de manière occulte sur l' île.Il fut finalement arrêté le 11 Avril 2006.

Ce silence, cettte discrétion, cette omertá, c' était l' essence même de l' "honorable société" dont tout le monde supposait qu' elle tirait bien des ficelles mais sans la moindre ostentation. Finalement, la seule chose qui confirmait l' existence d' une société délinquante et organisée c' était le nombre de cadavres laissés ici ou là de manière régulière et sans la moindre explication pour les profanes.

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Mais maintenant les temps changent, et les jeunes mafieux palermitains aiment utiliser les réseaux sociaux tels que facebook, instagram,tweet, etc ...pour s' afficher de manière très ostentatoire avec leurs yachts, leurs petites amies de luxe, leurs petits copains, leurs tatouages et leurs lunettes de soleil.

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Par exemple l' un d' entre eux, petit scarface des périphéries de Palerme, cheveux noirs et gominés, pectoraux bien dépilés, fréquentant les gymnases s' est amusé à mettre en ligne une vidéo de la fête qui le consacrait chef local de son quartier l' arennella de Palerme.

Il avait même écrit " Bienheureux ceux qui sont poursuivis par la justice car le royaume des cieux leur appartient"...Personnellement,je les soupçonne d' avoir regardé en boucle un peu trop longtemps Samuel Jackson dans Pulp fiction.

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Ils profitent des réseaux pour intimider de manière à peine codée ceux qui ne veulent pas se soumettre, et pour faire étalage de leur pouvoir.Ils sont bien évidemment extrêmement dangereux sous leurs airs de beaux gosses mal élevés.

Ce manque de précautions élémentaires est une aubaine pour les carabiniers qui peuvent suivre sur la toile, leurs affinités,leurs tensions et leurs rivalités....

Malgré tout on ne peut qu' être sidéré par tant de fanfarronnerie affichée.On a l' impression que la seule chose qui leur manque c' est de pouvoir tourner dans les clips musicaux de Pittbull ou dans les films de Tarantino.

Je ne peux m' empêcher de penser au juge Giovanni Falcone qui doit se retourner dans la tombe, et qui dans ses pires cauchemars, n' avait jamais dû penser qu' une telle dérive serait un jour possible.

Finalement c' est un juste retour des choses : le cinéma s' est tellement inspiré des voyous que tôt ou tard ceux-ci s' inspireraient du cinoche...

Pour ceux qui veulent en savoir plus je conseille la lecture de cet article un peu plus documenté d' EL PAIS et qui a servi à la rédaction de ce petit billet

http://elpais.com/elpais/2014/08/08...

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13 août 2014 3 13 /08 /août /2014 13:38

      Notre capitaine s' en est allé...


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O Captain! My Captain!
O Captain! My Captain! our fearful trip is done;
The ship has weather'd every rack, the prize we sought is won;
The port is near, the bells I hear, the people all exulting,
While follow eyes the steady keel, the vessel grim and daring
But O heart! heart! heart!
O the bleeding drops of red,
Where on the deck my Captain lies,
Fallen cold and dead.

 

O Captain! My Captain! rise up and hear the bells;
Rise up — for you the flag is flung — for you the bugle trills;
For you bouquets and ribbon'd wreaths — for you the shores a-crowding;
For you they call, the swaying mass, their eager faces turning
Here Captain! dear father!
This arm beneath your head;
It is some dream that on the deck,
You've fallen cold and dead.

 

My Captain does not answer, his lips are pale and still;
My father does not feel my arm, he has no pulse nor will;
The ship is anchor'd safe and sound, its voyage closed and done;
From fearful trip the victor ship comes in with object won
Exult, O shores, and ring, O bells!
But I with mournful tread,
Walk the deck my Captain lies,
Fallen cold and dead.







Ô Capitaine ! Mon Capitaine !
Ô Capitaine ! Mon Capitaine ! Notre voyage effroyable est terminé
Le vaisseau a franchi tous les caps, la récompense recherchée est gagnée
Le port est proche, j'entends les cloches, la foule qui exulte,
Pendant que les yeux suivent la quille franche, le vaisseau lugubre et audacieux.
Mais ô cœur ! cœur ! cœur !
Ô les gouttes rouges qui saignent
Sur le pont où gît mon Capitaine,
Étendu, froid et sans vie.

 

Ô Capitaine ! Mon Capitaine ! Lève-toi pour écouter les cloches.
Lève-toi: pour toi le drapeau est hissé, pour toi le clairon trille,
Pour toi les bouquets et guirlandes enrubannées, pour toi les rives noires de monde,
Elle appelle vers toi, la masse ondulante, leurs visages passionnés se tournent:
Ici, Capitaine ! Cher père !
Ce bras passé sous ta tête,
C'est un rêve que sur le pont
Tu es étendu, froid et sans vie.

 

Mon Capitaine ne répond pas, ses lèvres sont livides et immobiles;
Mon père ne sent pas mon bras, il n'a plus pouls ni volonté.
Le navire est ancré sain et sauf, son périple clos et conclu.
De l'effrayante traversée le navire rentre victorieux avec son trophée.
Ô rives, exultez, et sonnez, ô cloches !
Mais moi d'un pas lugubre,
J'arpente le pont où gît mon capitaine,
Étendu, froid et sans vie.


J' aimerais juste ajouter quelques vers de Ferré

Les écrivains qui ont recours à leurs doigts pour savoir s´ils ont leur compte de pieds ne sont pas des poètes, ce sont des dactylographes




La poésie contemporaine ne chante plus, elle rampe
Elle a cependant le privilège de la distinction
Elle ne fréquente pas les mots mal famés, elle les ignore
On ne prend les mots qu´avec des gants
À menstruel, on préfère périodique
Et l´on va répétant qu´il est des termes médicaux qui ne doivent pas sortir des laboratoires et du codex

Le snobisme scolaire qui consiste, en poésie, à n´employer que certains mots déterminés, à la priver de certains autres, qu´ils soient techniques, médicaux, populaires ou argotiques, me fait penser au prestige du rince-doigts et du baise-main
Ce n´est pas le rince-doigts qui fait les mains propres ni le baise-main qui fait la tendresse
Ce n´est pas le mot qui fait la poésie mais la poésie qui illustre le mot
Les écrivains qui ont recours à leurs doigts pour savoir s´ils ont leur compte de pieds ne sont pas des poètes, ce sont des dactylographes

Le poète d´aujourd´hui doit être d´une caste, d´un parti ou du Tout-Paris
Le poète qui ne se soumet pas est un homme mutilé

La poésie est une clameur
Elle doit être entendue comme la musique
Toute poésie destinée à n´être que lue et enfermée dans sa typographie n´est pas finie
Elle ne prend son sexe qu´avec la corde vocale tout comme le violon prend le sien avec l´archet qui le touche

L´embrigadement est un signe des temps, de notre temps
Les hommes qui pensent en rond ont les idées courbes
Les sociétés littéraires, c´est encore la société
La pensée mise en commun est une pensée commune

Mozart est mort seul, accompagné à la fosse commune par un chien et des fantômes
Renoir avait les doigts crochus de rhumatisme
Ravel avait dans la tête une tumeur qui lui suça d´un coup toute sa musique
Beethoven était sourd
Il fallut quêter pour enterrer Bela Bartok
Rutebeuf avait faim
Villon volait pour manger
Tout le monde s´en fout!
L´art n´est pas un bureau d´anthropométrie
La lumière ne se fait que sur les tombes

Nous vivons une époque épique
Et nous n´avons plus rien d´épique
La musique se vend comme le savon à barbe
Pour que le désespoir même se vende, il ne reste qu´à en trouver la formule
Tout est prêt : les capitaux, la publicité, la clientèle
Qui donc inventera le désespoir?

Avec nos avions qui dament le pion au soleil
Avec nos magnétophones qui se souviennent de ces voix qui se sont tues
Avec nos âmes en rades au milieu des rues
Nous sommes au bord du vide, ficelés dans nos paquets de viande, à regarder passer les révolutions

N´oubliez jamais que ce qu´il y a d´encombrant dans la morale, c´est que c´est toujours la morale des autres

Les plus beaux chants sont des chants de revendication

Le vers doit faire l´amour dans la tête des populations
À l´école de la poésie, on n´apprend pas!
On se bat!



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13 août 2014 3 13 /08 /août /2014 11:03

Bonjour les amis,

Mon père est né le 13 août 1940, se prénommait Fiore et il aurait eu 74 ans aujourd'hui.

Il adorait la France mais, comme beaucoup d'expatriés de son pays, il était resté italien jusqu'au bout des ongles.

Il aimait la vie, l'amour, l'amitié, les plaisirs de la table, les vins, les chansons et...Pavarotti.

papa-tenant-Alex-communion-Flo.jpg

Il y a une petite anecdote au sujet de Pavarotti. Une fois, papa était allé accompagner avec son bus des gens du valenciennois pour les amener voir le programme de Jacques Martin au théâtre de l' Empire à Paris. Le programme passait en direct à la télé, avec entre autres ce jour-là Luciano Pavarotti. Et du coup mon père a pu en profiter pour voir et entendre sur scène son idole favorite en direct-live. Il était extrêmement ému et lorsque Pavarotti a profité de son passage sur scène pour saluer au micro de Jacques Martin tous les italiens qui sont en France, mon père qui était dans le public lui a crié spontanément " anche in sala" , ce qui veut dire: " et dans la salle également !".

Ma mère qui, à 200 km de là, suivait le programme à la télé, a bien entendu ce cri mais sans toutefois savoir qu'il s' agissait de son mari qui s'exclamait de cette façon.

Aujourd'hui encore j'ai fait des recherches sur le net pour essayer de retrouver ce programme car je suis sûr qu'on y entendrait la réaction enthousiaste de mon père.

Cette petite histoire m'a été racontée par ma mère d'un côté...et par mon père de l' autre, mais, finalement, moi je ne l'ai jamais entendu ce cri d'enthousiasme...Je l'imagine simplement. Je l' imagine vraiment bien !!!

Ça lui ressemblait tellement ! Pour lui ce jour-là, ça a dû être une overdose d' émotions...

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16 juillet 2014 3 16 /07 /juillet /2014 17:31

Bonjour les amis

Suite au billet de Rosemar au sujet du twist dans lequel elle évoquait comment elle pratiquait cette danse en compagnie de son frère, ça m' a rappellé que moi aussi, dans ma jeunesse j' apprenais les pas de danse avec ma jeune soeur.Nous avions mis au point, entre autres,nos pas de rock pour les premières surprises-parties de nos 15 ans...les fameuses boums.

Creedence c' était super pour apprendre à danser le rock..le fameux travelin' band..ça c' est du rock mon gaillard!

 

Et puis d'un seul coup m' est revenu en mémoire une danse très commerciale qui avait fait fureur en 1971..LE YAMASUKI , un truc complètement ringard sur des sonorités qui se voulaient extrême-orientales...avec une choréographie que je vous laisse découvrir.C' est le seul document TV que j' ai retrouvé.

 

 

Vous apprécierez au passage les pattes d' éléphants de rigueur.Pour vous situer 1971, disons qu' on ne connaissait pas encore Bruce Lee, ni David Carradine avec la série Kung-Fu...Toute cette mode était sur le point de débarquer.

Je me souviens que les mouvements étaient bien expliqués à la télé dans les émissions de variétés et que nous profitions de toutes les diffusions pour les copier du mieux possible.Cette année-là avait été l' année du Yamasuki.

Mon grand-père italien, prénommé Vito comme dans un certain film aimait bien nous voir danser et nous nous faisions un plaisir de mettre le 45 tours sur son tourne-disques afin d' éxécuter cette danse rien que pour lui.

Ma soeur et moi nous saluions très cérémonieusement avant de partir pour un tour de YAMASUKI...vous remarquerez que c' était quand même plus facile que du breakdance..c' était plutôt cool.

Aujourd' hui ça me parait particulièrement ringard mais je n' oublie pas qu' à l' époque nous adorions cet orientalisme .On prenait ça au premier degré...

Un dernier point: je n' ai malheureusement pas de photos de cette époque, ni de pochette de disque...

Ce petit billet est bien évidemment dédié à l' amie Rosemar qui, comme dirait Coluche, m' a enduit avec de l' erreur hier...

Bises à toutes et à tous...ce soir c' est le montage du garrito, c' est à dire le petit local dans lequel on va se réunir tous les soirs pendant 10 jours avec ma penya près des arènes...que la fête commence...la fête de Sant Jaume, notre bien-aimé roi qui a été le libérateur et le fondateur du Royaume de Valence

Vhttp://fr.wikipedia.org/wiki/Jacques_Ier_d%27Aragon

 

PS: Surtout il ne faut pas confondre le yamasuki avec le youki qui est à se tordre de rire...et bien plus difficile à danser...

 

PS nº 2: 3 ème jour sans partie de foot...je ressens comme un manque étrange...des vertiges et une oppression dans ma poitrine...Je vais proposer à la FIFA de faire un mondial tous les 2 ans comme ça on alternera avec une année coupe d' Europe des nations  et l' autre un mondial...et puis on jouera tous les mondiaux au Brésil comme le propose Fatizo...je vote pour lui...

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14 juillet 2014 1 14 /07 /juillet /2014 18:37

Bonjour les amis,

La coupe du Monde de football se termine sur une finale entre l' Allemagne et l' Argentine qui aura ressemblé à une partie d' échecs...une partie tendue, serrée, dense...mais aussi une partie intelligente durant laquelle les 2 équipes ont fait montre d' une grande maturité, en luttant de manière très physique et en commettant très peu d' erreurs.

Le rythme du jeu était faussement lent car chaque équipe contrôlait, tempérait et ensuite essayait de placer des accélérations soudaines pour créer la différence.Pas de rythme fou donc...on n' essaie pas d' asphixier ou d' emballer le match pour ne pas prendre le risque d' un contre assassin.

Il s' est produit quelque chose de bizarre pour moi durant la partie car d' habitude au bout de 10 minutes de jeu je me situe en faveur d' un camp ou d' un autre, mais durant la rencontre d' hier j' avais envie que les 2 équipes gagnent, et ce, jusqu' au bout du match.

D' une part l' Allemagne avait eu le parcours le plus brillant, le plus créatif, et aussi le plus généreux dans l' effort.Le 7 à 1 contre le Brésil ne démontrait pas une envie d' humilier le pays organisateur mais plutôt celle de marquer le plus grand nombre de buts possibles en bons professionnels qu' ils sont.Cette équipe avait été malmenée par une brillante, surprenante et séduisante Algérie,mais a montré dans les difficultés une capacité de réaction hors du commun... notamment durant les prolongations contre l' Algérie quand Thomas Muller a emballé le match sur un rythme d' enfer.Eux aussi ont vu les portes de l' élimination et ont su réagir collectivement.

De l'autre côté les Argentins ont démarré de manière très discrète, en marquant très peu et en n' encaissant pratiquement rien.Ils n' avaient pas produit une grosse impression, si ce n' est Di Maria et Mascherano pendant le début du tournoi.Messi égal à lui même et capable de résoudre des situations bloquées dans les temps supplémentaires comme ça a été le cas durant le match contre l' Iran.On a même rêvé à un moment donné que les suisses ou les diables rouges belges les éliminent du tournoi...ils les tenaient à bout portant...ça s' est joué à très peu de choses...

C' est l' élimination de la Hollande qui nous a offert le début de la montée en puissance de cette équipe d' Argentine mais aussi cette façon très tactique de contrôler le jeu avec une défense très solide pour ensuite placer des contre-attaques très percutantes et extrêmement dangereuses.

Ce schéma a fonctionné à la perfection contre l' Allemagne hier soir.Seule l' élément aléatoire est venu perturber les calculs.Higuain et Messi ont raté ce qu' ils ne ratent jamais.Le tir croisé de Messi, il en avait claqué des milliers comme celui-là en liga...Quant à Higuain, il rate le duel le plus facile de sa vie...incompréhensible...

L' Argentine arrivera à tenir la dragée haute aux allemands alors qu' elle est privée de son attaquant vedette Di Maria qui est un véritable poison, une anguille qui passe habilement à travers les mailles de toutes les défenses.

La morale du jeu est sauve : l' équipe la plus méritante est championne.C' est aussi une équipe jeune, complètement reconstruite,qui sera un modèle pour les autres.Peut-être succèdera t' elle à la ROJA et nous offrira t' elle un très beau cycle de triomphes et de titres glorieux dans les années à venir.

Malgré tout j' ai une pensée pour le vieux Sabella qui a battu l' Allemagne hier...Oui le vieux avait résolu le problème allemand même si le tableau d' affichage indique le contraire.Il gagne au nombre d' occasions...Sabella sait ce qu' il faut faire face à la Mannschaft, et les futurs entraîneurs qui joueront l' Allemagne à l'avenir pourront se repasser la vidéo de cette finale d' hier car elle est très instructive.

J' avais envie de rendre hommage au vieux Sabella, et à sa science du jeu...Hier il était très digne, presque impassible.L' histoire ne lui donne pas raison pourtant , mathématiquement, sa résolution est correcte...sa solution est bonne... simplement les déesses du foot hier soir étaient teutonnes car le magnifique but de Gotze est presque miraculeux...mérité mais miraculeux....

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13 juillet 2014 7 13 /07 /juillet /2014 07:38

Bonjour les amis

La rencontre qui a eu lieu hier soir entre le Brésil et la Hollande confirme complètement les 2 possibilités cruelles qui s' offrent aux équipes et que j' avais résumé dans monbillet de la veille.

Option 1 : pour les hollandais qui ont bien joué et qui démontrent qu' ils avaient largement les moyens d' être finalistes...oh les regrets, les regrets, les regrets de ne pas la jouer cette finale...leur entraîneur Louis Van Gaal n' a qu' à s' en prendre qu' à lui-même.

 

Option 2:pour les brésiliens qui passent au travers du match et qui boient le calice jusqu' à la lie, qui se font huer une dernière fois par leur public...leur équipe est à reconstruire...il faut tout changer ou presque, à commencer par l' entraîneur et ceux qui l' ont chapeauté dans l' encadrement ( on gardera malgré tout les joueurs qui ont fait de bonnes prestations comme Neymar, Oscar, etc..etc..)

Ce qui a été étonnant hier soir c' est le nombre élévé d' erreurs d' arbitrage pour une rencontre de ce niveau.

Les 2 premières erreurs amènent 2 buts.Le pénalty est inexistant car la faute de Silva est commise en dehors de la surface et par contre il aurait dû écoper d' un carton rouge.

Le 2 ème but hollandais n' aurait pas dû être validé ( comme le démontrera le ralenti) pour un hors-jeu assez flagrant.

L' arbitrage continuera de cette manière tout au long de la partie ,de bout en bout, avec des erreurs déplorables :

- 2 pénaltys flagrants non sifflés dont l' un avec main dans la surface

- hors-jeux imaginaires sifflés

- agressions non sanctionnées...et, au contraire, des fautes inexistantes comme celle de Robben qui ont été sanctionnées par un carton jaune

Moralité : au bout de 17 minutes on a déjà 2 à 0 au tableau d' affichage au lieu de 0 à 0...le moins qu' on puisse dire c' est que ça change tout...au foot une erreur d' un but c' est très difficile à remonter, et une erreur de 2 buts et c' est presque mission impossible.

Encore une fois tous ceux qui ne veulent rien savoir de l' arbitrage vidéo n' auront que peu d' arguments au vu de l' arbitrage consternant du match d' hier soir...un de plus direz-vous...le match inaugural du Brésil s' était soldé par 2 énormes erreurs d' arbitrage et le dernier match du Brésil se termine sur un festival d' erreurs...CQFD...La FIFA ne veut rien entendre mais les faits sont têtus, eux...De bout en bout ces fautes auront changé le cours de nombreux matchs durant la compétition.

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Un dernier détail:ce sera l' arbitre italien Nicola Rizzoli qui arbitrera la finale Allemagne-Argentine de ce soir.C' est une situation un peu délicate pour lui car plus 20 % de la population argentine est d' origine italienne ( il n' est que voir le nom des joueurs...).On peut imaginer que les allemands puissent avoir des doutes sur son impartialité.Moi je suis sûr que cet arbitre sera impeccable mais rien ne m' empêchera de penser qu' il n' est pas à l' abri d' une erreur grossière, d' une erreur humaine, dont la vidéo pourrait le préserver...

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