Bonjour les amis,
Ce matin, la grisaille matinale aidant, je me suis replongé dans certaines réminiscences de mon Nord natal, et plus particulièrement m' est revenu en mémoire un souvenir précis lié à ma dernière année à Lille, au lycée César Baggio qui est une énorme bâtisse bordant la voie express allant vers Calais .
C' est un lycée où j' ai d' abord été interne durant mes années de prépa, avant d' y revenir en tant que prof quelques années plus tard.
Un de nos collègues de l' époque, des sections chauffagistes, que je n' ai pas connu personnellement avait obtenu une mutation très enviée ( ou un détachement, je ne sais plus) au sein de la principauté de Monaco ! Rien de moins !
Tous ses collègues l' enviaient et considéraient qu' il avait décroché le gros lot, et pourtant, et à la surprise générale, ce collègue est revenu dans le Nord moins de 2 ans plus tard.
Comme de nombreux ch' tis, il avait eu du mal à s' adapter et à s' intégrer à la population locale.Il vivait à Monaco certes, mais resterait probablement toute sa vie un étranger venu du Nord coupé de tout tissu social local.
je me souviens que le directeur du GRETA (en charge de la formation continue) nous avait raconté au cours d' une réunion les mésaventures monégasques de ce prof et qu' il avait conclu , en parlant de ce collègue:
" Celui-là, c' est vraiment un ch'ti impénitent !..."
Moi, j' en connais pas mal, des personnes si attachées à leur village qu' elles n' arrivent pas à envisager d' aller vivre simplement dans le village voisin.Des personnes qui, même si on leur amenait Versailles sur un plateau, continueraient de penser:
" Tout ça ne vaut pas un petit détour au troquet d' en face de chez moi..."
C' est une question de caractère...à chacun son caractère donc ! même si moi perso, je me sens frustré de n' avoir pas davantage bougé mon c...et notamment de ne pas avoir eu au moins un long épisode de ma vie aux Etats-Unis.
A toutes les personnes comme ce ch' ti impénitent, je dédie donc ce petit tango, tendre et drôlatique...