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22 février 2015 7 22 /02 /février /2015 16:47

Pour compléter le papier précédent, et en opposition aux 50 nuances qui sont finalement plutôt niaises, je vous fais part d' un livre que j' ai lu celui-là, il y a quelques années ,et que j' avais apprécié.

 

Il s' agit de MA REDDITION de Toni Bentley. 

tonibentley.jpg

 

Voici un résumé:

Dans ce récit autobiographique fort troublant, Toni Bentley, ancienne danseuse étoile du New Tork City Ballet, nous conte les joies du " holy fuck ", la sodomie qui enseigne l'absolu pardon. L'auteur " place la barre très haut ", et pour parvenir à serrer parfaitement chacun des muscles de son corps de ballerine, et pour poser sa plume d'écrivain au plus près de sa cible transgressive. Car, au-delà de son séduisant aspect érotique, cette longue offrande, cette confession d'une incroyable liberté, épouse la forme d'une somptueuse lettre d'amour et de gratitude, adressée à A-man, l'homme par excellence qui, 298 fois en deux ans, révéla l'extase mystique à l'amante. en la pénétrant " religieusement ", A-man lui procure une jouissance qui la vide de son moi, vide qui engendre au cours de rituels soigneusement orchestrés, un don sans réserve.

reddition_sn635.jpg

 

Cette fois-ci l' auteure nous fait un récit autobiographique d' une rencontre qui a duré 2 ans et qui s' est exclusivement déroulée d' un point de vue sexuel.Dès la première page on est frappé par le ton de véracité et par l' authenticité qui se dégage de ces pages.La sodomie , thème particulièrement tabou à l' époque où elle publie, se révèle pour elle comme une forme d' accès à une expérience quasi-mystique.

Bentley qui écrit très bien nous fait partager ses émotions les plus intimes et nous emmène de manière numérotée, une par une, à travers chacune de ses 298 rencontres avec A-man...

J' avais aimé cette oeuvre, littéraire celle-là, sans pour autant oser en faire un billet de peur que le sujet traité fasse penser que je voulais d' une manière ou d' une autre faire l' apologie de la sodomie.Le thème central de son livre ne présentait pour moi à priori aucun intérêt sauf que Toni Bentley réussit par son talent à nous faire partager de manière très intime ses sensations de femme ( sensations qui nous sont souvent un peu étrangères ou très difficiles à comprendre, à nous les hommes) sensations qui la portent au firmament d' une extase qui apparaît, page après page, comme une révélation.Une espèce de Saint Graal, de communion corporelle et spirituelle transcendantale révélée par le cul !


 Toni Bentley n' a écrit et n' écrira qu' un seul livre: le sien, qui correspond à une expérience forte et unique dans sa vie, une expérience qui ne se répètera plus.


 


Voici une critique de Tang Loaec


Les femmes parlent d'érotique et de plus en plus, leur parole est publique. Mais là où il y avait deux registres pour parler de l'amour, celui des hommes réputés obsédés par le sexe et celui des femmes, parlant de sentiments, les registres basculent. Les éditeurs ne veulent à présent plus publier de pornographie que féminine, j'exagère si peu.
C'est que le registre de la transgression est revendiqué et assumé comme libérateur pour une femme alors qu'il est taxé d'infamie, macho ou grossier, dans la bouche d’un homme.

Toni Bentley qui est une femme parle de baise, non pas d'amour, sans que cela dusse nécessairement être péjoratif. Ce n'est pas pour autant du sexe simple et cru, il y a dans sa démarche la recherche effrénée d'un idéal, mais d'un idéal à trouver dans le cri de la chair, la quête du Graal doit permettre de refermer une blessure originale. Aussi, quand dans son livre elle emploie le mot amour, c'est au sens de la plénitude trouvée lorsque l'acte sexuel permet de combler un vide profond.

Dans le cas la narratrice, dont cette ex danseuse du New York City ballet ne dissimule pas qu'il s'agisse d'elle, la méthode de l'extase est identifiée de façon claire. Il s'agit de 298 séances passées à se faire foutre dans le cul par un homme. 
Pardonnez ce vocable un peu cru mais il est difficile sans trahir d'user d'un autre registre pour rendre compte de Ma Reddition. Cette ode à la sodomie est cela, la recherche dans le sexe de l'élixir miraculeux qui sauvera sa pratiquante d'une angoisse fondamentale.

A la lecture, on reste pourtant frappé par le pur et absolu nombrilisme de la démarche. Avec l‘homme qu‘elle place au centre de son livre et de son adoration, A-man qui lui révèle la sodomie, Toni Bentley parle de sa soumission et de sa volonté de se donner, ce qui est sa conviction subjective. Pourtant cet amant qui n'est jamais un compagnon, ni d'ailleurs un partenaire exclusif, semble surtout une clef dont elle se sert pour déverrouiller les recoins les plus douloureux de son être. A chaque chapitre, les sodomies sacrées qu'elle idéalise semblent toujours relever pour la narratrice de la recherche frénétique de son équilibre, l'envolée sentimentale est d'avance bannie.

Pas beaucoup d'idéalisme finalement derrière cette recherche de l'idéal, peut-être navigue-t-on trop entre cul et psychanalyse ?

C'est en cela d'ailleurs que ce livre est le plus cruellement vrai, offrant une lecture de notre époque. Autant que les rencontres entre des corps assoiffés de plaisir, ma Reddition montre involontairement et crûment l'avidité d'esprits que des années de pratique avouée de la psychanalyse ont centré toujours plus sur leur moi.

Entre analyse et féminisme, l'acte d'amour n'est plus poursuivi que pour l'emplâtre qu'il peut déposer sur les blessures dont l'examen est devenu obsessionnel, mettant à vif plus qu'il ne met à jour.
L'amour n'est plus, reste la baise et elle à beau être sainte et Toni Bentley parler d'extase à toutes ses pages, curieusement on finit le livre sans l'envier beaucoup.Pour approcher un idéal en amour, sans doute la vérité littéraire prête-t-elle plus de poids aux rêves qu'aux analyses.

 

Il faut savoir qu' une pièce de théâtre a été tirée de ce texte autobiographique, ce qui atteste un peu plus de sa qualité littéraire.


Aux Etats-unis, en Grande Bretagne..

http://www.playbill.com/news/article/stage-adaptation-of-toni-bentleys-the-surrender-makes-u.s.-premiere-on-thea-213531

 

Et aussi en Espagne..

 

 

 


Voila les amis,je vous laisse avec un extrait tiré du site psychologies:


 

  La première a été la sienne. Dans mon cul. Je ne connais pas sa longueur exacte, mais elle est franchement trop grosse - juste ce qu'il faut. De moyenne largeur, ni trop fine ni trop épaisse. Belle.

Mon petit cul, celui d'un adolescent, étroit et bien serré. Vingt-cinq ans à le serrer comme toute danseuse classique. Depuis l'âge de quatre ans, l'âge où j'ai pour la première fois déclaré la guerre à mon papa. Tourner les jambes en dehors à partir des hanches remonte le plancher pelvien à la façon d'un tire-bouchon. Je me suis cassé les reins toute ma vie, debout à la barre. Et maintenant je me les fais casser.

Sa verge, mon cul qui se desserre. Divin. A mesure qu'elle me pénètre, je relâche, millimètre après millimètre, la tension, la pression, le resserrement, l'étreinte. Je suis accro à l'endurance physique extrême, au marathon de la décharge d'énergie. Je détends mes muscles, mes tendons, ma chair, mes cellules, ma vie, je lâche ma rage, mon ego, mes habitudes, mes censeurs, mes parents. En même temps je l'attire, sa verge, je l'aspire et l'avale en moi. S'ouvrir et gober, une seule et même chose. La volupté, ai-je appris en me faisant sodomiser, est l'expérience de l'éternité dans l'instant présent.

La sodomie est l'ultime acte sexuel de confiance. Je veux dire qu'on peut vraiment avoir mal - si l'on résiste. Mais si l'on surmonte cette peur, en la traversant, littéralement, ah ! la joie qui nous attend de l'autre côté des conventions. La paix qui vient après la douleur. La clé, c'est de dépasser la douleur. Une fois absorbée, celle-ci est neutralisée et permet une métamorphose.

Le plaisir seul est simple indulgence passagère, une distraction subtile, une anesthésie sur le chemin de quelque chose de plus élevé, de plus profond, plus intime. L'éternité se trouve au-delà, bien au-delà du plaisir. Et de la douleur. Le pourtour de mon cul est l'horizon de l'évènement sexuel, la frontière de cet au-delà auquel il n'y a pas d'échappatoire. Pas pour moi, en tout cas. (... )

Préliminaires

Toc toc toc. Quand je lui ouvre, il met toujours du temps avant d'entrer, il n'est pas pressé. A-Man sait où il va. Et d'où il vient aussi. Il pénètre à l'intérieur, je verrouille la porte, et nous voilà enfermés tous les deux. Déjà la fièvre monte. Puis on s'enlace, on s'étreint. On s'étreint à corps perdus.

Une amorce de jouissance, de la sienne comme de la mienne, forte, enveloppante, possessive. Je commence à gémir, je sens sa verge pousser contre mon ventre. Il empoigne mes hanches et les presse sur son dard. C'est dur de se séparer, mais on doit aller dans la chambre, c'est impératif. Si on ne patiente pas jusque-là, il y a toujours de la casse. La chambre est notre cellule capitonnée, là où notre folie peut se déchaîner sans trop de dégâts matériels.

 

Parfois, il se contente de me tourner dans l'autre sens, sa verge plaquée contre mon cul, et me conduit à la chambre, sans jamais perdre le contact. Nous synchronisons notre marche pour ne pas changer de position. Mais avant d'ébaucher le premier pas, je retrouve ma voix et lui demande s'il veut manger, s'il n'a pas faim. Il refuse toujours, mais je lui pose toujours la question. Nous sommes très courtois l'un vis-à-vis de l'autre.

 

http://www.amazon.es/Ma-reddition-Une-confession-%C3%A9rotique/dp/2350040496

 

PS: curieusement j' ai parlé de ce livre en salle des profs suite à un mini-débat sur les 50 nuances cette semaine avec une de mes collègues qui a lu le livre de Bentley en VO ( My surrender) ...elle aussi m' a dit avoir beaucoup aimé , et je trouvais ça intéressant car c' était cette fois-ci un point de vue de femme.Elle aussi a été frappée par l' authenticité qui se dégageait de ces pages

PS nº2:Allez, je vous laisse avec THEOREME de Pier Palo Pasolini, normal pour un prof de maths  !!!

Ce film n' a à priori rien à voir avec MA REDDITION sauf que si on y regarde de plus près il y a un thème commun...le rachat de nos pêchés, la redemption par le sexe...Le jeune qui apparait dans le film est comme un messie venu libérer les humains de leurs malheurs et de leur misère ...tout comme A-man cet amant extraordinaire que rencontre Toni Bentley, cet amant capable de pénétrer son corps mais aussi le plus profond de ses désirs et pensées...

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commentaires

F
<br /> Bizarre tout de même qu'elle ait compté le nombre de fois.<br /> <br /> <br /> Honnêtement, je ne suis pas friand de ce genre de lecture, surement un vieux reste de ma culture catholique . Mais ceci dit, chacun fait ce qu'il veut, ou il veut, quand il veut, et avec qui il<br /> veut. Mais raconter tout cela, même dans un livre.<br /> <br /> <br />  Mme est très jolie.<br /> <br /> <br /> P.S<br /> <br /> <br /> Heureusement pour elle, elle n'a pas croisé DSK. Car lui ne l'aurait pas pénétré "religieusement",  d'après ce qu'en disent les filles de DD la saumure. <br /> <br /> <br /> Bonne semaine l'ami.<br />
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A
<br /> <br /> Moi non plus je n' avais aucun intérêt à priori..c' est un livre que je n ' ai pas acheté et que j' ai trouvé sur la toile.<br /> <br /> <br /> J' ai commencé à lire la première page, puis la 2 ème...etc...etc...Toni m' a porté de bout en bout de son livre .Elle me passionnait...ses rapports avec A-man...C' est une danseuse à la base<br /> donc son corps est l' expression de son art.<br /> <br /> <br /> A-man lui apporte l'extase sexuelle...Le style de Bentley est cru mais pas vulgaire...ça sent pas l' arnaque. mais plutôt le vécu...et puis il y a un passage où elle parle de toutes les parties<br /> de son corps et de ses zones érogènes et de ce qu' elle ressent.Elle essaie de décrire ses différents orgasmes...Tu ne vas pas le croire Fatizo mais j' ai eu l' impression d' apprendre des choses<br /> !!!! et oui...une partie du mystère des femmes...!!! une partie seulement !<br /> <br /> <br /> Bonne fin de soirée l' ami<br /> <br /> <br /> PS: tiens j' ai retrouvé cette chanson à mourir de rire de ODEURS<br /> <br /> <br /> les paroles sont trop géniales<br /> <br /> <br /> https://www.youtube.com/watch?v=1-vS-vXCktM<br /> <br /> <br /> les arrangemenst sont supers.Il utilise le mellotron inventé par Fripp.<br /> <br /> <br /> En ce moment je chantonne ça l' ami<br /> <br /> <br /> "Faut etre 2 pour faire un enfant<br /> <br /> <br /> faut un papa faut une maman<br /> <br /> <br /> si y' en plus ça sert pas tellement<br /> <br /> <br /> y' en a que deux qui travaillent vraiment"<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Apparemment DSK serait pas trop d'accord...<br /> <br /> <br /> <br />