Bonjour les amis,
Je vous livre 2 ou 3 trucs en vrac.
Cette semaine la duchesse de Alba a rejoint son créateur.
Elle avait 12 ou 14 titres de " Grande d' Espagne" et le protocole indiquait que si elle devait croiser la reine d' Angleterre, c' est celle-ci qui aurait dû s' incliner devant la duchesse car elle avait davantage de titres de noblesse qu' elle.
Elle était propriétaire d' immenses propriétés latifundiaires en Andalousie et je ne suis pas sûr que tous les travailleurs agricoles aient versé une petite larme (en effet elle avait traité de "locos" ,de fous et de vauriens, certains représentants du syndicat agricole qui s'étaient opposés à l' attribution d' une médaille honorifique de la communauté andalouse).
Bon, là je n' ai pas choisi les pires photos...
Voici une image éloquente de La Chapelle ardente dans la cathédrale de Séville
Cette semaine, c' était le 3 ème anniversaire du gouvernement Rajoy.Aucune envie de m' étendre sur le sujet si ce n' est de vous rappeller qu' il n' a tenu aucune de ses promesses d' amélioration sociale et que bien évidemment il ne songe pas un seul instant à démissionner...rdv dans 8 mois quand le peuple parlera...
Petite traduction de l' affiche: " Parfois la meilleure décision consiste à n' en prendre aucune..."
Mariano semble utiliser cet adage dans l' affaire catalane avec le succès que l' on sait...par contre sur le terrain économique et social il a pris des décisions dont certaines d' entre elles comme la privatisation des soins aura un effet difficilement réversible.
je terminerai avec l' histoire du PETIT NICOLAS, un jeune imposteur qui fait beaucoup parler de lui et qui fait rire toute l' Espagne...le voici en photo le jour de l' investiture du Roi Felipe,ou à côté d' Aznar ou près d' Ana Botella, maire de Madrid...En fait, on le retrouve partout à côté des personnages de droite les plus influents de la péninsule..
Voici un extrait d' article du Figaro:
À Madrid
Mégalomane champion de l'esbroufe ou apprenti espion dévoyé? Difficile de démêler le vrai du faux dans la biographie incroyable, et pourtant courte, de Francisco Nicolas Gomez-Iglesias. Cet étudiant en droit issu d'une famille modeste, âgé de 20 ans mais à qui on en donnerait 15, a été arrêté la semaine dernière à Madrid par la police des polices. Au menu des accusations: escroquerie, usurpation d'identité, faux et usage de faux. Les révélations de la presse dessinent le portrait d'un affairiste en herbe qui côtoyait les plus grands, reproduisait ou singeait leur mode de vie et, selon les enquêteurs, tentait de les utiliser pour faire fructifier son carnet d'adresses… et son patrimoine. «Le petit Nicolas», comme l'ont surnommé les médias, aurait soutiré 25.000 euros à un entrepreneur en guise de commission immobilière. Mais le patron, qui ne se considère pas lésé, n'a pas porté plainte.
Chauffeurs, garde du corps et policiers municipaux
Son album de photos est le plus beau CV de Gomez-Iglesias. Ici, un selfie avec un grand patron. Là, une photo de lui attablé à côté de José Maria Aznar, l'ex-chef du gouvernement et figure tutélaire de la droite espagnole. Des responsables syndicaux, des ministres, la maire de Madrid, l'ex-présidente de la région… à croire que toute l'élite espagnole se bousculait pour prendre la pause à ses côtés. Sans compter la consécration: sa révérence devant Felipe VI, accompagnée d'un sourire jubilatoire, lors de la réception privée qu'avait donnée le roi d'Espagne à l'issue de sa proclamation.
Mythomane ou sincère, Francisco Nicolas aime ébahir ses interlocuteurs, qu'il recevait parfois «chez lui», dans un pavillon de quatre étages appartenant en réalité au prince Kyril de Bulgarie. Parmi ceux qu'il a convaincus, Miguel Bernad, président de l'association Manos Limpias, qui a porté plainte pour corruption contre l'infante Cristina - la sœur cadette de Felipe VI - et son mari, Inaki Urdangarin. Joint par téléphone, Bernad dit avoir reçu le jeune homme «une quinzaine de fois». Le «petit Nicolas» arrivait avec «chauffeur, garde du corps et toute la panoplie officielle». La mairie de Madrid a reconnu que deux policiers municipaux l'ont accompagné lors d'un déplacement en Galice et a ouvert une enquête.
Le jeune homme, qui affirme travailler pour le Centre national d'intelligence (CNI, l'agence d'espionnage espagnole) sur instruction du gouvernement, entend négocier un retrait de la plainte contre l'infante. «Il avait l'intelligence et le comportement d'un homme de 40 ans», décrit Bernad. Pour prouver ses responsabilités, Gomez-Iglesias cite le contenu de conversations téléphoniques de Bernad, qu'il dit espionné par la police catalane. Il prétend aussi recevoir les appels de personnalités politiques… dont Juan Carlos! Les avocats du «pequeno Nicolas» - dont on ignore l'origine des rémunérations - ont expliqué que leur client a fondu en larmes lorsque le procureur a réclamé son placement en détention provisoire. La juge l'a laissé en liberté en attendant son procès.
En fait le PETIT NICOLAS est une parfaite métaphore de l' Espagne pour toute une jeunesse qui fait des études mais qui ne trouve pas d' emploi.Nicolas, lui, a compris que dans ce pays, les relations et les influences valent bien plus que n' importe quel CV et que c' est la seule façon de se frayer un chemin dans cette société décadente et corrompue...Rien que pour ça il faudrait lui ériger une petite statue, au petit Nicolas...Il a compris que c' était plus malin d' entrer très jeune,et encore ado imberbe, dans la fondation de Jose Maria Aznar FAES , et de se constituer un solide agenda que d' entreprendre un long cursus universitaire qui ne ferait de lui qu' un chômeur diplômé de plus.
Le PETIT NICOLAS fait grincer des dents la droite qui s' est fait bluffer et donne une belle occasion à l' opposition de dénoncer les dérives d' une société où les valeurs ne sont ni le mérite ni la compétence...Une société où il y a de moins en moins de fonctionnaires dans les institutions ( mairies, députations, etc..) et où ceux-ci sont remplacés par des personnes " de confiance", nommées au doigt et à l' oeil, des lèches-bottes dont le seul mérite est d' être le petit copain de..., ou le fils de...
Il y avait, et il y a encore en Espagne une vraie fonction publique de qualité mais l' arrivée de la nouvelle droite, là aussi, risque de commettre des dégâts irréversibles...
PS: qui n' a rien à voir..Je viens de voir le LOUP DE WALL STREET...Vraiment ça décoiffe ! Le monde hyper allumé et quasi hystérique des brokers est assez hallucinant.Scorcese signe un grand film et arrive encore à me surprendre...Le pire c' est que je suis allé jeter un coup d' oeil sur les mémoires de Jordan Belfort ( confirmées par l' agent du FBI qui l' a filé pendant plus de 10 ans) et le film éxagère à peine...la scène la plus drôle: c' est quand Di Caprio raconte qu' il a réussi à ramener la Lamborghini sans une égratignure, et que plus tard on voit dans quel état il l' a ramenée...La scène la plus chaude ( euh...il y en a beaucoup mais l' apparition de Margot Robbie dans le plus simple appareil restera une belle scène d' anthologie du cinéma...la photographie est parfaite...l' image a de quoi faire tomber la langue du spectateur sur ses godasses comme celle du loup de Tex Avery ! ) Jean Dujardin a un rôle secondaire savoureux...
PS nº 2: j' ai réussi à mettre dans un même papier une photo de la duchesse d' Alba et une de Margot Robbie..cherchez l' erreur !
PS nº3: Je rigole parce que sur le site des "anciens du post" mon article apparaît avec la photo de la duchesse avec la " tête tranchée"...décidément les sites français ( fidèles à la tradition) ne peuvent s' empêcher de "raccourcir un peu" les aristos...