Alexis Tsipras a accusé ce samedi devant les membres du comité central de Syriza le gouvernement de droite espagnol et le gouvernement portugais d' avoir essayé de torpiller les récentes négociations de la Grèce avec l' Union Européenne au sujet de la reconduction de la dette.
Alexis Tsipras a notamment déclaré :
" On était sur un terrain miné, les forces conservatrices( en Europe) ont tenté de nous piéger pour nous conduire à une asphixie financière"
" Ces puissances ne souhaitaient pas que l' exemple grec ait une influence sur d' autres pays, surtout dans la perspective d' élections en Espagne"
Et oui, tout est dit dans ces 2 phrases.L' émergence de PODEMOS en Espagne fait craindre à l' éxécutif du pays une bérézina électorale, la perte de la majorité absolue.Je suis donc témoin en Espagne d' une diabolisation constante de Syriza , une guerre sale relayée pratiquement tous les jours par les médias conservateurs espagnols, à savoir EL MUNDO,LA RAZON qui fait ses UNES sur le suicide annoncé de la nation grecque, et aussi le quotidien très proche des intégristes catholiques ABC.C' en est au point que le journal LA RAZON a utilisé en gros titre le terme de PODEMOS GREC au lieu d' écrire SYRIZA ! Comme vous le voyez, la droite espagnole ne fait pas dans la dentelle ! Les tentatives d' amalgames sont grossières et les intentions de manipulations se voient à 2 années-lumières !...mais les électeurs espagnols ne sont pas dupes comme le montrent les résultats de PODEMOS dans les sondages...Les réseaux sociaux sont un bon contrepoids à l' artillerie lourde déclenchée dans les médias.Merci internet !...et merci aussi à la chaîne privée SEXTA où travaille Jordi Evole et qui fait un bon travail d' information et de désintoxication.
Au moment où Rajoy s' emploie à discréditer les tentatives de Tsipras de tourner le dos aux politiques austéritaires qui ont conduit son pays dans une impasse, il faut rappeller que l' Espagne a bénéficié en 2012 d' un plan de sauvetage ( les dirigeants de droite n' aiment pas qu' on leur rappelle et qu' on utilise ce terme...ils préfèrent parler de restructuration de la dette mais, en fait,il s' agissait bien d' un sauvetage de 100 milliards d' euros).Plan de sauvetage surtout destiné aux banques ( dont certaines sont coupables de grandes malversations actuellement en jugement comme Bankia qui a affiché un déficit de 24 milliards) mais qui n' a eu aucun effet sur l' économie réelle puisque le pays culmine avec des taux records de chômage, notamment chez les jeunes ( plus de 40%...je suis témoin de cette situation dramatique chez les jeunes qui n' hésitent plus à faire la valise comme leurs grands-parents).
J' avais déjà annoncé une future guerre sale contre PODEMOS il y a quelques mois, et effectivement elle a lieu, et parfois dans des termes grotesques...mais le champ de bataille s' est déplacé également vers Athènes car les forces conservatrices du Sud n' ont aucun intérêt à ce que Tsipras réussisse son pari de relever son pays, et pour ça, toutes les armes sont bonnes, même les plus viles.
Voici un lien qui vous en dira plus, pour ceux qui comprennent l' espagnol
http://www.publico.es/internacional/tsipras-acusa-espana-y-portugal.html