Chers amis,
Nous sommes tous témoins de l' agonie du peuple grec, premier sur la longue liste des autres nations qui sont déjà en train de lui emboîter le pas vers un marasme inéluctable. ..Les images des manifestations à Athènes témoignent de l' absurdité de mesures consistant à demander plus d' efforts à un peuple qui est déjà exsangue.
L' année dernière la crise économique a provoqué la chute de 7 gouvernements sur le continent, tous confrontés à un même problème: une dette croissante dont le remboursement ne fait qu' accroître les difficultés et empêcher les conditions qui permettraient la moindre possibilité de relance.
Il sont déjà nombreux, les économistes libéraux, et non des moindres, qui pensent que l' orthodoxie libérale européenne voulant à tout prix freiner en même temps les déficits publics et privés n' est pas de nature à redynamiser l' économie, bien au contraire.
Le Japon par exemple, s' est sorti de sa dernière crise en provoquant une inflation contrôlée à moins de 5%.
Dans un contexte de crise aussi aigüe, il serait peut-ête temps de se poser les bonnes questions.
Pourquoi les Etats qui garantissent la valeur de la monnaie des banques privées commerciales sont-ils obligés quand ils ont besoin d' argent de se diriger vers elles, alors qu ' elles vont leur appliquer des intérêts faramineux.
Voici un simple exemple: les intérêts de la dette publique de l' Etat Français depuis 1973 s' élèvent à 1400 milliards d' euros alors que le niveau de la dette publique actuelle de la France est de 1500 milliards d' euros...
Si l' Etat pouvait simplement disposer de la monnaie dont il a besoin à taux nul ce serait des sommes colossales qui seraient ainsi épargnées.
L' Espagne remboursait sa dette au mois de Décembre dernier avec des intérêts de 7% ce qui est pure folie, car avec de tels taux même l' Allemagne ou le Japon seraient en difficulté...
J' imagine déjà vos objections...Tout cela est dû au manque de confiance des marchés:sauf que ce manque de confiance ( qui est parfois le simple résultat de manoeuvres peu confessables de la part des spéculateurs) ne fait qu' enfoncer le pays en difficulté et finit par créer des difficultés bien réelles celles-là....Les marchés mettent le feu, et les Etats essaient de mettre en place des extincteurs financiers qui paraissent dérisoires face à la magnitude de la catastrophe...
Face à une telle situation , que préconisent nos dirigeants ?
Réduisons encore et encore nos déficits quand , en réalité, l' impossibilité de rembourser est inhérente au système...un système qui est en train d' engloutir les pays les uns après les autres et qui pourrait se transformer en spirale autodestructrice.Je ne vais pas jouer les Cassandre....! Des éminents experts économiques l' ont fait bien mieux que moi.
Comme le dit l' ex-dirigeant du FMI Raghuram Rajan: " Il faut sauver les capitalistes d' eux-mêmes..."
Le peu que j' ai suivi de la campagne française pour les élections présidentielles m' indique que les français auront une occasion en or, et peut-être historique, de faire entendre leurs voix auprès de leurs voisins européens...Si la deuxième puissance de la communauté prend le contrepied des recettes austéritaires Merkéliennes, elle pourra donner LE BON SIGNAL à tous les autres pays comme l' Italie, L' Espagne, le Portugal, etc..Les problèmes auxquels nous allons nous confronter ne seront pas résolus par des pleutres ou des "petits bras" de la politique, mais au contraire, par des représentants du peuple courageux qui n' auront pas peur d' exiger les réformes nécessaires des systèmes nationaux et internationaux de circulation de l' argent.
Les français, lors de leur prochaine consultation, pourront répondre aux questions suivantes:
" - Croyez-vous qu' on puisse, comme le préconise Mélenchon, sortir de cette crise en resolvant le problème de la demande car celle-ci recréera de l' offre ?
- Croyez-vous que pour financer cette relance il faut prendre l' argent là où il est et nécessairement augmenter de manière juste les impôts directs ? "
Je peux vous dire que des milliardaires philanthropes comme Soros ou Roubini, qui savent bien que le grand capital devra faire des concessions pour maintenir les conditions de sa propre survie, ont déjà répondu à ces deux questions et ils pensent que ...OUI !!!!
Nota: pour ceux qui s' intéressent à l' origine de la dette, voici un petit document vidéo d' une dizaine de minutes que m' a envoyé Mary Blue, que je salue au passage, via Cockpit: