En effet, suite aux premières mesures de réductions budgétaires drastiques du gouvernement Rajoy ainsi qu' à sa réforme du code du travail, les plus grandes centrales syndicales des salariés appellent demain 29 Mars tous les travailleurs espagnols à une grève générale dans tout le pays.Demain ce sera le premier test.
Les victimes des premières mesures gouvernementales sont surtout les travailleurs, avec en première ligne les fonctionnaires et les personnels de santé qui verront leur charge de travail augmenter et leur salaire BAISSER.
Pour reprendre et détourner une phrase bien connue, il s' agit de TRAVAILLER PLUS POUR GAGNER MOINS !!! alors qu' en même temps le coût de la vie augmente de manière très significative...
Rappelons que l' Espagne fait partie du peloton de tête des pays à forte évasion fiscale( de l' ordre de 23% du PIB) et que ce gouvernement aurait pu commencer par prendre l' argent tout simplement là où il est, en mettant en place une politique de contrôle un peu plus sérieuse.Les quelques informations de première main dont je dispose sur ce sujet dénotent d' un laxisme des pouvoirs publics plus que complice ( auquel il faut malheureusement associer la passivité des socialistes espagnols qui n' ont rien fait non plus à ce sujet...et oui, c' est comme ça !!)
Mais au lieu de cela, Mariano Rajoy, en bon défenseur du grand patronnat devant l' éternel, a préféré démarrer son mandat en prenant des sévères mesures limitant les droits et les statuts des travailleurs et en faciltant par exemple les procédures de licenciement tout en réduisant les indemnisations alors que l' Espagne compte déjà 24% de chômeurs( la folie...plus du double qu' en France !! Ce dernier chiffre est toutefois faussé par ceux du travail au noir qui , bien évidemment, ne sont pas connus officiellement.Là aussi on attend que ce gouvernement prenne des mesures sérieuses ).
Dimanche dernier, la droite a reçu un sérieux avertissement ainsi que sa première GIFLE électorale en perdant les élections régionales en Andalousie.Rajoy n' aura même pas eu droit à ses 100 jours de "grâce", ce dont je me réjouis car il faut essayer de le stopper le plus tôt possible.
Demain ce sera l' occasion de savoir si le peuple espagnol accepte avec résignation une politique économique et sociale qui va le plonger de manière durable dans une grande précarité ou si, au contraire, les travailleurs veulent obliger ce gouvernement à reprendre les négociations là ou il les a laissé...
Inutile de vous dire que demain, votre serviteur, ira dans son lycée bien sûr, mais pour faire partie des piquets de grève.
Demain, c'est le genre de rendez-vous qu' il vaut mieux ne pas rater, sinon on va être mal...très très mal....
Bonne fin de journée à vous tous
PS. Fait peu habituel: l' évêque de Ciudad Real, Antonio Algora, est sorti de sa réserve pour appuyer les participants à cette grève et critiquer sévèrement ce gouvernement qui s' attaque aux plus faibles.Pour moi qui suis toujours critique avec l' église catholique , je tiens à saluer le courage de cet évêque qui n' aura probablement pas reçu la bénédiction de sa hiérarchie...