Bonjour les amis,
Cette semaine en essayant de mettre de l' ordre dans mes papiers ( en fait c'est juste une façon de parler car c' est parfaitement impossible) je suis retombé sur quelques notes manuscrites correspondants aux accords de la chanson du dessin animé de Walt Disney ROBIN DES BOIS,intitulée " A Nottingham".
Et là, d' un seul coup...flashback...je me suis replongé 22 ans en arrière avec ma fille qui à l' époque avait 3 ans...C' était l' époque des vidéos en VHS, et elle aimait beaucoup la version Disney de l' histoire du Prince des Voleurs.
Bref, elle aimait tellement le film qu' elle a dû voir 50 millions de fois que le soir je lui chantais, en forme de berceuse ce petit couplet, très facile à reprendre à la guitare.
Appréciez la version française avec la voix de Pierre Vassiliu, ainsi que ces paroles déjà pleines de revendications sociales pour une petite enfant à peine sortie du berceau.Entre Marx et Disney, il n' y a qu' un pas...comme le démontrera plus tard le sémiologue Umberto Eco.
[Adam de la Halle]
Des bas, des hauts,
Il y en a partout
Mais des drames,
Il y en a surtout,
Ici, Nottingham !
Et nos coeurs sont trop las
Pour vouloir partir,
Pour pouvoir fuir.
Que n'avons-nous d'ailes pour nous envoler ?
Qui prendra pitié de nos larmes ?
Y a-t-il une âme qui priera pour moi,
Loin de Nottingham ?
(Quatre ratons-laveurs portant des costumes à rayures horizontales rejoignent leur cachot, visiblement éreintés par une journée de travaux forcés)
(Frère Tuck sonne la messe mais aucun de ses fidèles ne vient. Croquenote, son organiste, et son épouse décide alors de lui faire don de leur toute dernière pièce pour le tronc de pauvres. Le passage inattendu du Shérif qui profite de l'occasion pour vider le tronc provoque une crise de furie chez frère Tuck. Mais il n'est pas de taille et finit bien vite au cachot, avec ses ouailles, pour haute trahison envers la couronne)
Des bas, des hauts,
Il y en a partout
Mais des drames,
Il y en a surtout,
Ici, Nottingham !
A l' époque nous allions régulièrement chez mes parents dans le Nord de la France, et ma mère ravie de recevoir et de s' occuper de sa petite-fille, et qui par ailleurs a un joli brin de voix, lui chantait, pour l' endormir, l' eau vive de Béart qui est une de ses plus belles chansons.
Elle court comme un ruisseau, que des enfants poursuivent
Courez, courez vite si vous le pouvez
Jamais, jamais vous ne
la rattraperez
Lorsque chantent les pipeaux, lorsque danse l'eau vive
Elle mène les troupeaux, au pays des olives
Venez, venez, mes chevreaux, mes agnelets
Dans le laurier, le thym et le serpolet
Un jour que, sous les roseaux, sommeillait mon eau
vive
Vinrent les gars du hameau, pour l'emmener captive
Fermez, fermez votre cage à double clé
Entre vos doigts, l'eau vive s'envolera
Comme les petits bateaux, emportés par l'eau vive
Dans ses yeux les jouvenceaux voguent à la dérive
Voguez, vogu
ez, demain vous accosterez
L'eau vive n'est pas encore à marier
Pourtant un matin nouveau, à l'aube mon eau vive
Viendra battre son trousseau, aux cailloux de la rive
Pleurez, pleurez, si je demeure esseulé
Le ruisselet, au large s'en est allé.
A l' époque également ma grand-mère (en dialecte calabrais on dit " la Nanna" avec accent tonique sur le premier A et non sur le deuxième) vivait chez mes parents et donc, elle aussi,a bercé ma fille à qui elle chantait des chansons de sa terre natale.
Tout ça pour dire donc qu' en ce qui concerne les berceuses ma fille ne pourra pas se plaindre car elle a été plutôt gâtée,deux fois plutôt qu' une, étant donné que 3 générations se sont pressées près de son chevet pour lui chanter de doux refrains dans différentes langues pour l' endormir...
Je terminerai ce petit billet en forme de madeleine de Proust en parlant de mon "actualité" artistique:nous travaillons un nouveau répertoire avec notre choeur sur le thème du music-hall et du cabaret ( notamment le NEW YORK de Liza Minelli), et au programme, nous avons également une berceuse que je vous laisse découvrir dans une magnifique interprétation...
Un dernier détail, les amis,moi si je suis un bébé et qu' une dame vient me chanter summertime de cette manière là, je crois que je lui saute au cou et que je ne dors plus de la nuit....!!!!
Allez, pour en finir avec les berceuses je vous laisse avec une scène culte du ciné français ( ça commence à 51 secondes sur le clip)...je laisse le lien car y' a pas moyen d' incruster...arrrghhhhh !!!
http://www.vodkaster.com/extraits/trois-hommes-et-un-couffin-au-clair-lune/91324
PS: j' ai le souvenir d' avoir vu ce film à Paris et le public riait tellement lors de la première scène avec la pharmacienne que je n' ai absolument rien compris...il m' a fallu revoir le film une deuxième fois pour savourer ce passage d' anthologie...