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18 novembre 2024 1 18 /11 /novembre /2024 07:12

Bonjour les amis,

On parle souvent de l'opposition russe au régime de Poutine mais on ne sait pas grand chose de l'opposition biélorusse au régime de Loukatchenko. 

Svetlana Tikhanovskaïa avait affronté le dirigeant biélorusse Alexandre Loukachenko en 2020 lors d’une élection qui lui avait valu son sixième mandat et qui avait été largement dénoncée comme une farce. Elle y avait assisté à la place de son mari, l'opposant politique Segueï Tikhanovski arrêté et condamné à 18 ans de prison.

18 ans de prison ! Rien que ça ! La Biélorussie a également ses Alexeï Navalny.

Svetlana Tikhanovskaïa, symbole de la résistance à la répression politique en Biélorussie

Dans cette interview à la Tribune de Genève Svetlana explique quelle est la situation de son mari soumis à un dur régime d'isolement, un mari dont elle ne sait absolument rien et dont elle n'a a même pas la preuve qu'il est encore en vie. Elle parle également des autres opposants au régime dont Maria Kolesnikova qui a failli mourir en novembre 2022 et qui est toujours incarcérée. Kolesnikova ne pèse plus que 45 kg alors qu'elle mesure 1 m 75.

Dans cet autre article plus récent Svetlana (qui vit maintenant en exil en Lituanie) explique comment elle pense organiser la résistance et préparer le terrain pour un futur retour à une libre expression démocratique dans son pays.

Pas simple quand on sait que les leaders de l'opposition sont soit en prison soit en exil...

Svetlana se bat courageusement pour que sa juste cause et que le sort des personnes emprisonnées ou éxilées ne tombent pas dans l'oubli. Elle a été reçue personnellement par de nombreux chefs d'Etat dont Pedro Sánchez, premier ministre espagnol, qui lui a assuré du soutien indéfectible de l'Espagne.

Tikhanovskaïa vient d'affirmer cette semaine selon le journal EL MUNDO: 

" Trump doit partir du principe qu'on ne peut pas se limiter à tenter d'apaiser les dictateurs, que ça finit toujours mal..."·

La cheffe de l'opposition biélorusse en visite à Berlin à l'occasion du 35e anniversaire de la chute du mur de Berlin, le 8 novembre 2024.

La cheffe de l'opposition biélorusse en visite à Berlin à l'occasion du 35e anniversaire de la chute du mur de Berlin, le 8 novembre 2024.

Nota Bene: voici un lien  d'intérêt au sujet de l'incarcération de Sergueï Tikhanovski et de 5 autres opposants.Des condamnations "infondées" et "sévères" selon  l'Union européenne.

https://fr.euronews.com/2021/12/14/belarus-le-dictateur-se-venge-denonce-svetlana-tikhanovskaia-apres-la-condamnation-de-son-

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commentaires

C
Stephen Bryen vient de publier son analyse:<br /> <br /> UN BIDEN SÉNILE NOUS RAPPROCHE DE LA TROISIÈME GUERRE MONDIALE<br /> Ce sont les États-Unis qui opéreront les missiles ATACMS à longue portée proclame la Russie<br /> Par Stephen Bryen<br /> <br /> Un président américain sénile, Joe Biden, a autorisé (ou du moins on est dit avoir autoriser) des frappes de missiles à longue portée sur le territoire russe. Sa décision met dans l’embarras le chancelier allemand Olaf Scholz, qui a refusé d'envoyer des missiles Taurus à longue portée en Ukraine. Mais le gouvernement allemand s’est pratiquement effondré et la crédibilité de Scholz dans son pays a été encore davantage endommagée grâce à Biden. (Il se pourrait que Scholz ait appris que Biden allait autoriser les missiles ATACMS, c'est pourquoi il a téléphoné à Poutine avant la décision de Biden de libérer ATACMS. Nous ne savons pas vraiment ce que les deux dirigeants ont pu se dire en une heure d’appel téléphonique qui n'a pas nécessité de traducteur, puisque Poutine parle allemand. Mais on peut supposer que Scholz voulait retirer les cibles en Allemagne de la liste de la Russie après l'annonce de Biden.)<br /> <br /> La Russie a clairement indiqué qu’il s’agissait d’une ligne rouge qui met directement l’OTAN en guerre contre la Russie. Les Russes affirment que les missiles ATACMS, tirés depuis les plates-formes de lancement HIMARS, sont opérés par des techniciens de l'OTAN et non par des Ukrainiens.<br /> <br /> L’argument russe a du fond. Le fait est que si l’Ukraine opérait les lanceurs HIMARS dotés d’ATACMS, elle les aurait déjà tirés sur des cibles russes telles que la centrale nucléaire de Koursk, qu’elle a déjà tenté de frapper avec des drones. La bonne nouvelle, c’est que les Ukrainiens ne les opère pas.<br /> <br /> Les missiles ATACMS ne changeront ni le cours de la guerre, ni son issue. Cela entraînera cependant de mauvaises surprises car cette décision aura des conséquences plus importantes que l’Ukraine.<br /> <br /> Tout au long de la guerre, les Russes n'ont attaqué aucune base de ravitaillement de l'OTAN et les États-Unis et leurs alliés de l'OTAN n'ont pas attaqué le territoire russe, bien que l'utilisation de drones spécialisés à longue portée et les attaques contre les navires russes en mer Noire, en particulier ceux opérant à proximité du territoire russe, ont franchi la ligne. <br /> <br /> La Russie dispose désormais de nombreuses options en raison de la mauvaise décision de Biden. Elle peut attaquer des bases américaines et de l’OTAN en dehors de l’Ukraine, en Pologne par exemple. Cela déclencherait un conflit général à l’échelle européenne, mais les Russes auraient probablement le dessus et pourraient dévaster l’Europe, qui a plus à perdre que les Russes.<br /> La Russie peut aussi concentrer ses attaques sur l’Ukraine, en détruisant Kiev par exemple. Une attaque à grande échelle de missiles et de bombardements contre la capitale ukrainienne coûterait de nombreuses vies et détruirait de nombreux biens. La décision de Biden et l’enthousiasme insensé de Zelensky qui la soutient invitent exactement à ce genre de représailles.<br /> <br /> Les missiles ATACMS sont également rares. Ils constituent une part importante des défenses américaine ailleurs, notamment dans la région Asie-Pacifique. Taiwan obtient des ATACMS, mais au compte-goutte, et les Marines américains à Okinawa en ont besoin pour interdire une invasion chinoise de Taiwan. Les Marines ont déjà installé une station radar sur la petite île de Yonaguni. Si la tension monte et que la Chine envahit Taïwan, les Marines déplaceront les HIMARS vers Yonaguni, qui n'est qu'à 111 km de Taïwan.<br /> <br /> Les États-Unis ont commencé à expédier secrètement des missiles ATACMS en Ukraine au printemps dernier. Ils ont été envoyés dans le cadre d’un ultime effort pour tenter de sauver l’Ukraine de la défaite. Avec une portée d’environ 190 milles (300 Km), les missiles peuvent causer des dégâts importants s’ils ne sont pas interceptés par la défense aérienne russe. Les rapports indiquent que l'ATACMS sera utilisé pour tenter de sauver l'invasion ukrainienne de Koursk, qui est un territoire russe. L’Ukraine a déployé une grande partie de ses meilleures brigades de combat à Koursk pour tenter de conserver ce territoire. Il est considéré comme une « monnaie d’échange » dans une future négociation ultérieure avec la Russie. Mais ces dernières semaines, les Russes ont repoussé les Ukrainiens à Koursk et bombardé leurs zones de rassemblement arrière, causant un nombre extrêmement élevé de victimes. La Russie affirme que l’Ukraine a déjà perdu 32 000 soldats (morts ou blessés) lors de l’invasion de Koursk, et que ce chiffre continue d’augmenter. La Russie a également perdu de nombreuses troupes, mais nous ne connaissons pas leur nombre réel. Cependant, le combat est asymétrique car l’Ukraine ne dispose plus des effectifs nécessaires pour soutenir l’opération de Koursk et combattre ailleurs le long de la ligne de contact avec l’armée russe.<br /> <br /> Les autres armes à longue portée utilisées dans la guerre par l’Ukraine et l’OTAN sont les missiles de croisière fournis par le Royaume-Uni et la France. Les versions britannique et française sont assez similaires. Le missile britannique s'appelle Storm Shadow. La version française s'appelle Scalp. Le célèbre journal français Le Figaro a rapporté que les Britanniques et les Français avaient autorisé l'utilisation de ces missiles pour des frappes en profondeur contre la Russie, mais dans une édition ultérieure du même article, il a supprimé la phrase indiquant que la France et la Grande-Bretagne avaient donné une telle autorisation. Storm Shadow et Scalp sont déjà présents en Ukraine, mais ils doivent être pré-ciblés et opérés par le personnel de l'OTAN. Il semble que ni les Français ni les Britanniques ne souhaitent étendre leur conflit avec la Russie (en dépit de leur rhétorique). Cependant, le UK Standard, citant le ministre britannique des Affaires étrangères, a donné une approbation très nuancée à l'utilisation de Storm Shadow, semblant suggérer qu'il était acceptable de les utiliser dans la région de Koursk en Russie.<br /> <br /> Pendant ce temps, et pour mémoire, les Britanniques n’ont plus de missiles Storm Shadow qu’ils puissent expédier en Ukraine. Il est probable que les stocks français soient également épuisés. Entre-temps, les Allemands ont réaffirmé qu’il n’y aurait pas de missiles Taurus pour l’Ukraine. <br /> <br /> La manière dont cela se déroulera dépend désormais de ce que la Russie décidera de faire.<br /> <br /> <br /> https://weapons.substack.com/p/a-senile-biden-has-got-us-one-step
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A
Merci pour cet article Caius. Je comprends bien qu'une ligne rouge a été franchie et qu'on monte d'un cran dans l'escalade. <br /> Malgré tout je doute fort qu'une telle décision soit à mettre sur le compte de la sénilité de Biden ou qu'elle soit simplement destinée à nuire à Trump: il y a une logique militaire de fond qui prévaut très probablement aussi...Par ailleurs pour les russes la partie se joue avec Trump maintenant, donc je ne m'attends pas à de grandes manoeuvres militaires russes dans l'immédiat...
R
En effet, on oublie souvent d'évoquer ces opposants à Loukatchenko... cela fait 30 ans qu'il détient le pouvoir ! Il bat le record de Poutine... Mais j'ai vu que ce n'est pas toujours l'entente cordiale entre les deux autocrates...<br /> <br /> <br /> https://www.lalibre.be/international/europe/guerre-ukraine-russie/2024/10/25/loukachenko-promet-a-la-guerre-a-la-russie-en-cas-de-tentative-dannexion-de-la-bielorussie-il-faut-toujours-reflechir-aux-consequences-RM4BTQPQLJF45GDWMU2RSI4QTQ/<br /> <br /> <br /> Belle soirée, AJE
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A
Merci pour le lien. Ce n'est pas toujours l'entente cordiale entre les 2 autocrates mais ils formatés dans le même moule, partagent les mêmes valeurs politico-mafieuses. Ils ont les mêmes codes. C'est toute une culture profondément anti-démocratique.<br /> Poutine est très à l'aise avec ce genre de personnages, tout comme avec KIm Jong-un , avec Erdogan, etc...etc...<br /> J'aimerais revenir sur les conditions inhumaines de détention de Serguei Tikhanovski qui ne peut même pas voir ses 2 enfants de 8 et de 14 ans. C'est particulièrement inhumain et monstrueux. Du côté occidental je crois que même Mandela n'a pas été traité de cette manière...<br /> Tout cela est profondément condamnable et impardonnable. Ça me retourne les tripes !<br /> Bonne fin de soirée l'amie
A
A Caius<br /> Hors-sujet. Il y a une autre question sur laquelle j'aimerais avoir votre sentiment. Vous y croyez à ce danger réel d'un conflit armé entre l'Algérie et le Maroc ? ou alors ça vous semble une hypothèse complètement farfelue?<br /> .<br /> https://fr.le360.ma/politique/selon-un-media-italien-lalgerie-preparerait-une-guerre-de-haute-intensite-contre-le-maroc_KXVWY4DWE5DD5JNGSY2XFJTHJI/
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C
C'est un intéressant article, je ne connais que trop peu l'état des relations entre le Maroc et l'Algérie et leur long conflit sur le Sahara occidental. <br /> <br /> Il est certain que la reconnaissance par Macron de l'annexion de ce territoire par le Maroc a fait voler en éclat le statu quo et doit faire enrager Alger. <br /> <br /> Pour en revenir à Vladimir Poutine, il a un jour cité au forum du Valdaï la troisième loi de Newton : « Pour chaque action, il y a une réaction égale et opposée .»
C
Un article de 2020 très éclairant sur la Biélorussie :<br /> <br /> LOUKACHENKO NE PEUT S’EN PRENDRE QU’À LUI-MÊME POUR LES TROUBLES LIÉS À LA RÉVOLUTION DE COULEUR EN BIÉLORUSSIE<br /> ParAndrew Korybko<br /> <br /> Il était tout à fait prévisible que l'agitation de la révolution de couleur que Loukachenko a lui-même déclenchée en rejetant partiellement la responsabilité de cette tentative de changement de régime sur la Russie, ce qu'il a fait dans une tentative malavisée de récupérer ce mouvement et de l'utiliser comme prétexte post-électoral pour accélérer son virage pro-occidental, finirait par se retourner contre lui après que les véritables patrons occidentaux des émeutiers aient pensé qu'ils pouvaient intensifier leur pression sur lui afin d'obtenir davantage de concessions de la part du dirigeant biélorusse géopolitiquement confus.<br /> <br /> MAÏDAN INMINSK<br /> Le président biélorusse Loukachenko est dépeint de manières opposées par les médias grand public et alternatifs après le début de la tentative de révolution de couleur du « Maïdan in Minsk » (MiM) contre lui, les premiers mentionnés le décrivant comme un « dictateur avide de pouvoir » qui s'accroche à tout prix au pouvoir tandis que les derniers le présentent comme une « victime innocente » qui est punie par le maléfique Occident pour sa politique quasi « socialiste » et ses liens traditionnels avec la Russie. Aucun des deux récits n’est entièrement vrai, même si les deux ont leurs mérites. Cette analyse vise donc à démystifier les mythes derrière l’homme, puis à expliquer les origines structurelles et stratégiques de la crise actuelle. Il sera révélé que Loukachenko n’a personne d’autre que lui-même à blâmer pour tout cela puisque c’est le résultat direct de son échec « d’équilibre » entre l’Est et l’Ouest. En fin de compte, il pourrait très bien être contraint de réorienter complètement son pays vers la Russie, même s'il le ferait en désespoir de cause et serait donc incapable de tirer parti de la position géostratégique de la Biélorussie pour obtenir les avantages qu'il cherchait à l'origine en « équilibrant » entre Moscou et l’Occident.<br /> <br /> « DICTATEUR » OU « VICTIME » ?<br /> Il faut tout d’abord expliquer pourquoi Loukachenko n’est ni un « dictateur » ni une « victime » comme le prétendent respectivement les médias grand public et les médias alternatifs. D'une part, il est presque certain qu'un certain degré de fraude a été commis lors des dernières élections, qui l'ont vu remporter environ 80 % des voix et même battre Poutine en tant que leader slave réélu le plus populaire de l'espace post-soviétique, mais de l'autre, Loukachenko est néanmoins largement populaire au sein de sa société majoritairement conservatrice qui a systématiquement voté pour la stabilité et la prévisibilité. Il a donc probablement reçu la majorité des suffrages exprimés, mais il a probablement gonflé les chiffres pour des raisons égoïstes liées à sa rivalité avec son "grand frère ». Quant à la clarification du deuxième discours défendu par de nombreux membres de la communauté des médias alternatifs, Loukachenko s’est récemment rapproché de l’Occident à la suite de plusieurs désaccords très médiatisés avec la Russie sur l’approvisionnement énergétique et le soi-disant « État de l’Union », à tel point qu’il a même engagé son pays à remplacer certaines de ses importations d’énergie russe par des importations américaines et a ouvertement accusé Moscou d’envoyer des mercenaires à Minsk afin d’y déstabiliser la situation avant les élections.<br /> <br /> LE « SOCIALISME » BIÉLORUSSE EST UNE BLAGUE<br /> En outre, son économie « socialiste » tant vantée reste toujours largement la propriété de l’État, ellle offre de généreux avantages à ses citoyens dans les domaines éducatif et médical, mais elle s’apparente davantage à un modèle de capitalisme d’État qu’à un modèle de socialisme. Elle n'a pu survivre aussi longtemps que grâce aux subventions énergétiques accordées auparavant par la Russie et à son accès préférentiel à son économie via l'Union eurasienne (qui représente la grande majorité des exportations de la Biélorussie). De plus, Loukachenko a déjà indiqué son intention d’ouvrir davantage l’économie de son pays, ce qui implique évidemment davantage de privatisations et de « réformes » néolibérales, bien qu’il insiste sur le fait que cela se fera de manière responsable et à un rythme progressif afin d’éviter des chocs systémiques. Comme preuve du fait que ces changements antisocialistes ont déjà lieu, il suffit de regarder ses démarches auprès de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) et du FMI, qui ne sont ni l'un ni l'autre considérés comme des entités favorables au socialisme mais plutôt hyper-capitalistes. Cela étant, on pourrait se demander pourquoi certains s’entêtent encore à prétendre que la Biélorussie est un pays « socialiste », mais on peut probablement répondre à cette question en constatant que ceux qui propagent ce récit inexact sont généralement des gauchistes nostalgiques de l’ère soviétique pour des raisons idéologiques.<br /> <br /> LE CATALYSEUR DES SANCTIONS<br /> Il est particulièrement important de prêter attention à la dimension économique de la question, car elle est directement responsable de certaines des revendications légitimes qui ont poussé de nombreuses personnes à protester contre Loukachenko ces derniers jours. Il n’aurait pas entamé sa lente transition économique systémique (du moins pour l’instant) du quasi-« socialisme » au néolibéralisme si la Russie n’avait pas privé l’économie biélorusse de ses subventions énergétiques antérieures. Moscou n'a pas fait cela simplement pour « faire pression » sur Minsk afin qu'il accélère ses progrès en matière d'« État de l'Union », comme beaucoup le croient à tort, mais parce qu'il a décidé (à tort ou à raison) que cela ne valait pas la peine de le subventionner sans aucun changement du statu quo géopolitique alorsque cela coûte maintenant plus cher au pays suite à l’impact des sanctions occidentales dirigées par les États-Unis contre la Russie après la réunification avec la Crimée. L'économie russe n'est pas en difficulté, mais elle ne se porte pas non plus aussi bien qu'elle l'aurait été si les sanctions n'avaient jamais été imposées. C'est pourquoi ses dirigeants semblent avoir jugé préférable, du point de vue des intérêts nationaux de la Russie, de demander enfin quelque chose en échange de la poursuite des subventions à la Biélorussie.<br /> <br /> DU « TAMPON » À « L’ÉQUILIBRISTE»<br /> La Russie considère la Biélorussie comme un État « tampon » entre elle et l’Occident, un État dont il est important de maintenir la loyauté pour sa sécurité militaire et économique, ce qui explique pourquoi elle a en premier lieu subventionné le pays. On pourrait donc penser qu’aucun prix ne pourrait être trop élevé pour le Kremlin dans la poursuite de ce besoin de sécurité nationale, même si cette hypothèse ne tient pas compte du fait que la Biélorussie avait commencé à se déplacer vers l’ouest (« équilibrage ») avant même la crise énergétique du début de l’année. cette année. On peut faire valoir qu'il devient finalement contre-productif pour n'importe quel pays de continuer à subventionner un « partenaire » qui s'en éloigne progressivement puisque cet acte de « générosité » va en réalité à l'encontre de son intérêt national en facilitant la tâche de l'État subventionné. pour achever sans aucune conséquence néfaste ce qui pourrait être un tournant géopolitique imminent. Cela enverrait à son tour le mauvais message selon lequel la Russie (ou tout autre État dans sa position) pourrait être exploitée par d’autres partenaires tout aussi importants en lui faisant subventionner ses propres pivots imitateurs, puisque Moscou semblerait si désespéré qu’il serait évidemment n’ont pas d’autre choix que de « suivre le courant » et d’être finalement minés par mille coupures géopolitiques pour ainsi dire.<br /> <br /> LA LOGIQUE DE LOUKACHENKO<br /> Il est impossible de savoir exactement quelle était la logique de Loukachenko en faisant tout cela, mais l'auteur a tenté de la comprendre dans une série d'analyses qu'il a publiées sur ce sujet depuis mai 2015 et que le lecteur devrait parcourir s'il est veut obtenir un certain contexte sur la crise actuelle :<br /> <br /> * 25 mai 2015: “Are Armenia And Belarus Wandering Westward?”<br /> * 5 février 2017: “Is Belarus On The Brink Of Pivoting Away From Russia?”<br /> * 1 Juin 2018: “Poland’s Trying To Break The Russian-Belarusian Bond With A US Base”<br /> * 13 Septembre 2018: “A Polish Canal Might Make All The Difference In Belarus’ ‘Balancing’ Act”<br /> * 6 Novembre 2018: “Belarus Just Threw Russia Under The Bus”<br /> * 31 Janvier 2019: “Belarus & Russia: Nipping The ‘Annexation’ Narrative In The Bud”<br /> * 26 Mars 2019: “A ‘Fake Fort Trump’ Might Get Belarus To Back Down From Its Promise To Respond”<br /> * 26 Avril 2019: “This Might Be The Beginning Of The End Of The Russian-Belarusian Strategic Partnership”<br /> * 5 Mai 2019: “Trump Is Twisting Putin’s Arm Through Lukasheko”<br /> * 4 Septembre 2019: “Belarus Is Between A Rock And A Hard Place”<br /> * 27 Septembre 2019: “Ukraine’s Federalization: Lavrov vs. Lukashenko”<br /> * 1 Januvier 2020: “2020: Top Geopolitical Trends To Watch By Region”<br /> * 6 Février 2020: “Russian-Belarusian Relations: The ‘Moment Of Truth’ Has Arrived”<br /> * 16 Juillet 2020: “Belarus Is Doing America’s Bidding By Blaming Russia For Its Color Revolution Unrest”<br /> * 3 Août 2020: “Poland’s Lublin Triangle Will Create Lots Of Trouble For Russian-Belarusian Relations”<br /> * 10 Août 2020: “Korybko To Russian Media: On Nord Stream II, George Floyd, Belarus, And Japan”<br /> <br /> En un mot, fondamentalement Loukachenko pensait qu'il pouvait tirer parti de la position géostratégique de son pays en « équilibrant » la Russie et l'Occident afin d'obtenir plus d'avantages de Moscou que s'il acceptait ses conditions implicites selon lesquelles il en recevrait en échange de davantage de progrès politiques sur « l’État de l’Union ».<br /> <br /> LE DILEMME DE « L’ÉTAT DE L’UNION »<br /> C’est là que réside le principal différend entre la Russie et la Biélorussie, à savoir la volonté de Moscou que Minsk avance avec « l’État de l’Union » en échange de la poursuite des subventions à son économie, alors que cette dernière en est venue à considérer cela comme une atteinte à sa souveraineté. Pire encore, Loukachenko semble même avoir conceptualisé la Russie comme une menace émergente pour la Biélorussie, compte tenu de ses récentes affirmations non prouvées selon lesquelles Moscou aurait envoyé des mercenaires de Wagner à Minsk afin d’y déstabiliser la situation à l’approche des élections du week-end dernier. Ses opinions à l’égard du voisin oriental de la Biélorussie ont probablement été façonnées dans une large mesure par l’Occident, qui a intérêt à creuser un fossé encore plus profond entre ces deux États frères afin de faire avancer ses projets de diviser pour régner. Loukachenko, qui dirige ce qui est sans doute l’État d'un seul homme, est naturellement enclin à la paranoïa et à la folie des grandeurs, c'est pourquoi les récits interconnectés de l'Occident sur la soi-disant « menace russe » sur la souveraineté de la Biélorussie et les promesses d’être considéré par eux comme un « égal » au lieu du « partenaire junior » de Poutine s’il s’éloigne de manière plus décisive de la Russie, il a été si efficace pour façonner ses récentes décisions.<br /> <br /> L’ÉCHIQUIER DES GRANDES PUISSANCES DU XIXE SIÈCLE<br /> Pour le meilleur ou pour le pire, les relations internationales contemporaines peuvent être décrites comme s’apparentant à l’échiquier des grandes puissances du XIXe siècle, dans lequel les grandes puissances donnent la priorité aux relations avec leurs pairs de taille similaire aux dépens (mot clé) de leurs partenaires de petite et moyenne taille. Il est extrêmement difficile et géopolitiquement dangereux pour ces objets de leur compétition (les pays de petite et moyenne taille) de tenter de « trouver un équilibre » entre eux comme l'a fait magistralement Tito en Yougoslavie puisqu'ils sont finalement obligés de choisir un camp ou l'autre puis d’assumer les conséquences de leur décision. Tout ne doit pas nécessairement être perçu dans une perspective à somme nulle, car une coopération gagnant-gagnant est encore possible (principalement telle que la pratiquent les grandes puissances), même si, en théorie, une « neutralité » parfaite entre toutes les parties est pratiquement impossible (en particulier pour les petites et moyennes puissances). Dans le contexte de cette analyse, la Biélorussie aurait pu soit rester exceptionnellement proche de la Russie et franchir la prochaine étape vers l’intégration au sein du format « État de l’Union » en échange de subventions continues, soit s’orienter de manière décisive vers le projet des « Trois Mers » dirigé par la Pologne et soutenu par les États-Unis. Au lieu de cela, Loukachenko pensait pouvoir « équilibrer » les deux, ce qui était une erreur.<br /> <br /> DE « L’ÉQUILIBRAGE » AU PIVOTEMENT<br /> Il aurait peut-être pu jouer à ce jeu plus longtemps s'il n'avait pas tenté de « justifier » cet « équilibre » sous des prétextes ouvertement anti-russes, comme la condamnation publique et répétée du Kremlin sur l'énergie, l'« État de l'Union », l'Union économique eurasienne et la provocation Wagner. Cela a envoyé des signaux très forts à la Russie, indiquant que la Biélorussie n’essayait plus d’établir un « équilibre » entre l’Est et l’Ouest pour des raisons gagnant-gagnant, mais qu’elle s’orientait vers un basculement pro-occidental à ses dépens. Non seulement cela a provoqué un « dilemme stratégique » entre les deux États frères, mais cela a également enhardi le mouvement pro-occidental et anti-russe de la Révolution de couleur en lui faisant croire qu’il pourrait le pousser encore plus fort dans cette direction et l’amener à accélérer ce qu’il croyait être son basculement inévitable après les élections. Il les avait jusqu’ici tolérés et même, contrairement à son habitude, n’a pas réprimé leurs rassemblements illégaux avant les élections, car il pensait pouvoir les récupérer en faisant appel à leur vision anti-russe de l’avenir de la Biélorussie. C’était une autre erreur de sa part, aggravant les précédentes, et qui a finit par cruellement lui revenir dans la figure.<br /> <br /> NOURRIR LA BÊTE<br /> Loukachenko ne s'en est rendu compte que lorsqu'il était trop tard, mais il ne faisait en réalité qu'alimenter la bête de la révolution de couleur en propageant les récits anti-russes « politiquement commodes » pour « justifier » son « équilibre » favorable à l'Occident et les insinuations qui en ont résulté sur un soi-disant basculement imminent après le vote. Au lieu de gagner leur soutien, il leur a simplement montré à quel point il était devenu faible après avoir raté son exercice d’« équilibrage ». En rompant le partenariat stratégique de la Biélorussie avec la Russie avant d'en conclure une série avec les « États de première ligne » occidentaux que sont la Pologne et la Lituanie (les deux qui ont dominé la Biélorussie pendant des siècles pendant le Commonwealth polono-lituanien), il s'est révélé plus faible qu’à tout autre moment de sa carrière politique. Loukachenko s'est non seulement isolé du seul partenaire fiable de son pays (la Russie) pendant cette période de transition géostratégique cruciale, mais il a également encouragé les Révolutionnaires de couleur pro-occidentaux à intensifier leurs efforts dans l'espoir qu'ils puissent faire pression sur lui pour qu'il fasse davantage de concessions afin d'accélérer le processus de soumission totale de la Biélorussie à ses nouveaux « partenaires » (qualifiés par euphémisme de « équilibrage de la Russie ») ou qu’il prenne la fuite pour sauver sa vie, comme l'a fait son ancien collègue ukrainien Ianoukovitch si leur vague de terrorisme urbain réussissait.<br /> <br /> PEU D’AGENTS ÉTRANGERS, MAIS BEAUCOUP DE « MOUTONS »<br /> À ce stade, il est important de préciser que tous les émeutiers ou ceux qui leur sont favorables ne sont pas tous des agents étrangers. Il est vrai que des forces étrangères ont aidé à organiser cette tentative de révolution de couleur, mais comme dans tous ces complots de changement de régime, la grande majorité des participants sont apparemment des gens moyens « bien intentionnés » qui ont été trompés par un nombre comparativement plus restreint de membres liés à l’étranger du noyau du mouvement et de leurs cohortes en dessous d'eux. Ces individus utilisent une combinaison d’efforts de sensibilisation attrayants, tels que faire appel aux désirs politico-économiques de leur public cible avec des slogans pleins d’espoir, etc., pour augmenter le nombre de recrues avant de les manipuler dans la violence grâce à la militarisation de la psychologie du contrôle des foules. C’est pour cette raison que même Loukachenko lui-même a qualifié la plupart d’entre eux de « moutons ». Pourtant, la base a néanmoins des griefs légitimes liés aux inquiétudes quant à leur avenir socio-économique compte tenu de la suppression des subventions énergétiques de la Russie (éliminées en réponse à l'acte « d'équilibrage » maladroit de Loukachenko, comme cela a été expliqué précédemment) et des « réformes » néolibérales à venir que La Biélorussie sera obligée de le mettre en œuvre, sans parler du mécontentement de certaines personnes (en particulier des jeunes) à l'égard de leur dirigeant de longue date.<br /> <br /> PLUSIEURS SCÉNARIOS<br /> Ayant mieux compris les origines et la dynamique de cette crise de changement de régime, il est désormais temps d’aborder plusieurs scénarios. La première est que Loukachenko soit destitué, ce qui est très peu probable. La seconde est qu’il se soumet à la pression de la Révolution de couleur et bascule de manière décisive vers l’Ouest, devenant un leader par procuration à la Montégrine dont le style d’homme fort est ignoré par les militants des « droits de l’homme » par « commodité politique » pour sa politique anti-russe. Il est cependant plus probable qu'il se tourne à nouveau vers la Russie – surtout si davantage de sanctions occidentales lui sont imposées s'il écrase la révolution de couleur comme il semble avoir l'intention de le faire maintenant – mais sans aucune chance de tirer parti de la position de son pays comme il cherchait auparavant à le faire et être donc obligé d’accepter tout accord que Poutine lui propose. Enfin, bien que peu probable, il pourrait choisir ni l’Est ni l’Ouest, ce qui isolerait la Biélorussie, tuerait probablement son économie très vite et mènerait soit à une révolution de couleur réussie peu de temps après, soit à une pure « dictature » alors qu’il s’accrocherait désespérément au pouvoir. Tous les scénarios sont mauvais à des degrés divers, et ils sont tous entièrement de la faute de Loukachenko après l’échec de son exercice d’« équilibrage » maladroit.<br /> <br /> RÉFLEXIONS FINALES<br /> Loukachenko n’est ni un « dictateur maléfique » qui doit être renversé, ni une « victime innocente » d’un complot occidental. Il ressemble plutôt à un égocentrique qui pensait pouvoir devenir le Tito du 21e siècle en réussissant à « équilibrer » l’Est et l’Ouest et peut-être même en allant plus loin en « passant » du premier au second grâce à un véritable basculement qui aurait changé la donne de la nouvelle guerre froide. Il s'est attiré tous les problèmes actuels de la Biélorussie en essayant de jouer sur les deux tableaux, mais sa plus grande erreur a été d'aller trop loin avec ses tendances occidentales au cours de l'année écoulée en enhardissant les Révolutionnaires de couleur avec des déclarations anti-russes incendiaires sur le conflit énergétique de la Biélorussie, « l’État de l’Union », l’Union eurasienne et la provocation de Wagner. Cela l’a isolé de la Russie et l’a fait paraître faible aux yeux de ses nouveaux « partenaires » occidentaux, qui ont immédiatement ordonné à leurs mandataires de la Révolution de couleur d’intensifier leur campagne de pression contre lui en utilisant les élections comme prétexte « d’événement déclencheur » afin d’obtenir encore plus de concessions. voire l'évincer du pouvoir. La Biélorussie ne sera plus jamais la même après ce qui s’est passé puisqu’il n’y a pas de « bonne voie » pour sortir de cette crise (même si la réconciliation avec la Russie serait la meilleure solution), et ce n’est la faute de personne sauf de Loukachenko.<br /> <br /> https://foreignpolicynews.org/2020/08/15/lukashenko-has-no-one-to-blame-but-himself-for-belarus-color-revolution-unrest/
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A
Merci Caius pour ces précisions au sujet de l'impact relatif de cette décision de Biden dans la suite du conflit ukrainien...
C
Bonjour alea-jacta-est,<br /> <br /> C'est le New York Times qui a nnoncé la nouvelle en citant des sources non identifiées :<br /> <br /> "Le président Biden a autorisé l’Ukraine à utiliser pour la première fois des missiles à longue portée fournis par les États-Unis pour des frappes à l’intérieur de la Russie, ont déclaré des responsables américains.<br /> <br /> Ces armes seront probablement utilisées dans un premier temps contre les troupes russes et nord-coréennes pour défendre les forces ukrainiennes dans la région de Koursk, à l'ouest de la Russie, ont indiqué les responsables..<br /> <br /> Autoriser les Ukrainiens à utiliser des missiles à longue portée, connus sous le nom de systèmes de missiles tactiques de l'armée, ou ATACMS, est intervenu en réponse à la décision surprise de la Russie d'impliquer les troupes nord-coréennes dans le combat, ont indiqué des responsables.<br /> <br /> Même si les responsables ont déclaré qu'ils ne s'attendaient pas à ce que ce changement modifie fondamentalement le cours de la guerre, l'un des objectifs du changement de politique, ont-ils déclaré, est d'envoyer le message aux Nord-Coréens que leurs forces sont vulnérables et qu'elles ne devraient pas en envoyer davantage.<br /> <br /> Les responsables ont déclaré que même si les Ukrainiens étaient susceptibles d’utiliser les missiles en premier contre les troupes russes et nord-coréennes qui menacent les forces ukrainiennes à Koursk, M. Biden pourrait les autoriser à utiliser ces armes ailleurs.<br /> <br /> Certains responsables américains ont déclaré craindre que l’utilisation de missiles par l’Ukraine de l’autre côté de la frontière n’incite le président russe Vladimir V. Poutine à riposter avec force contre les États-Unis et ses partenaires de la coalition.<br /> <br /> Mais d’autres responsables américains ont déclaré qu’ils estimaient que ces craintes étaient exagérées."<br /> <br /> https://archive.is/6bOKn#selection-919.0-931.224<br /> <br /> <br /> Je note, primo, que selon le NYT cette mesure aurait créé des divisions au sein des conseillers de Biden et que de leur propre aveu elle ne changera pas l'issue de la guerre.<br /> <br /> Secundo, que les responsables anonymes cités par le NYT justifient cette décision par la présence présumée de soldats nord-coréens dans la région de Koursk – une affirmation encore non vérifiée mais admettons qu'il y a réellement des troupes nord-coréennes dans cette région, cela revient à dire que les États-Unis fournissent l’autorisation et les armes pour tuer ces soldats alors qu'ils sont en Russie à l'invitation de ce pays. De mon point de vue, c'est un dangereux casu belli.<br /> <br /> <br /> A ma connaissance Trump n'a toujours pas commenté "l'autorisation" de Biden mais David Sacks, l'ancien patron de Paypal, fan de Donald Trump et très proche d'Elon Musk a posté sur X.« Le président Trump a reçu un mandat clair pour mettre fin à la guerre en Ukraine. Alors, que fait Biden au cours de ses deux derniers mois de mandat ? Il aggrave massivement la situation. Votre objectif est-il de laisser à Trump la pire situation possible ? »
A
Merci pour cet article d'Andrew Korybko qui nous éclaire sur la logique de Loukachenko qui aurait donc tenté et raté un équilibrage entre Est et Ouest. N'ayant à peu près aucune connaissance sur ce dirigeant et aussi sur la Bielorussie, l'article me permet déjà de me rendre compte que les relations entre Russie et Bielorussie étaient plus complexes que je ne le croyais.<br /> Malgré tout, 6 mandats pour Loukachenko ça le fait davantage ressembler à un empereur qu'à un démocrate au sens habituel du terme, sans même mentionner les triches électorales.<br /> Sur le chapitre des droits de l'homme le sort réservé à ses opposants ( et dont je me fais l'écho aujourd'hui) me paraÎt en tout point compable aux méthodes des pires dictateurs.<br /> Au fait cet auteur, Andrew Korybko, travaille pour Spoutnik news, c'est ça ? Ce média interdit par l'UE suite à l'invasion de l'Ukraine...il continue de bosser pour les médias officiels russes en ce moment ?<br /> <br /> Un dernier point Caius. Je n'ai pas osé abordé le thème du jour, à savoir l'autorisation de Biden que les ukrainiens puissent utiliser les missiles longues distances sur la Russie. Mais j'aimerais bien avoir votre point de vue sur cette question.<br /> <br /> A part ça, moi ce matin je lisais une déclaration de François Hollande expliquant que Trump était complètement prêt à marchander l'Ukraine avec Poutine...et moi, pour l'instant et à preuve du contraire, je pense comme lui.<br /> https://www.sudouest.fr/international/europe/ce-n-est-pas-la-paix-qu-il-prepare-c-est-la-capitulation-de-l-ukraine-francois-hollande-reagit-aux-propos-de-trump-22185337.php