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7 novembre 2024 4 07 /11 /novembre /2024 12:06

Bonjour les amis,

Le triomphe électoral de Trump est tout sauf une surprise.

Et quand on veut comprendre les motifs de cette victoire il faut se pencher sur ce qui a provoqué l'échec des démocrates qui n'ont pas convaincu sur des thèmes comme l'économie et l'immigration.

Cette fois-ci, avec ce 2 ème mandat il n'y aura pas d'effets de surprise. Chaque pays sait à quoi s'en tenir. Tout le monde connaît les procédés de Trump, sa manière d'exercer des chantages et de faire pression sur les autres gouvernements de la planète.

Certains chefs d'Etat comme Zelensky ont tous les motifs du monde d'être très inquiets.

De nombreux autocrates, des dirigeants populistes d'extrême-droite comme Milei et certains dictateurs se réjouissent en ce moment.

L'Europe, quant à elle, va devoir faire front de manière unanime...vaste programme pour elle !

La Chine est prête à livrer sa bataille économique face aux futures mesures protectionnistes que prendra Trump.

Tout cela est déjà écrit.

Trump ne recommettra pas les erreurs grossières de son premier mandat mais on peut compter sur son caractère égocentré qui le pousse à n'écouter personne et à faire un déni de réalité quand les choses ne se passent pas comme il avait prévu.

Cela, ces aspects-là ne changeront pas, ce qui m'amène à penser que la tragédie mondiale n'est plus très loin. Je ne sais pas de quelle manière elle surviendrait, ni où ni quand, mais à partir de Janvier prochain on pourra commencer à retenir notre respiration.

Trump est profondément et intrinsèquement erratique et il est également capable de commettre de grosses bévues...Or, notre monde est devenu plus instable et plus dangereux.

Ce qui m'effraie n'est pas ce que Trump a dit ou promis durant sa campagne, mais les décisions et les initiatives qu'il pourrait prendre quand les événements n'iront pas dans le sens qu'il souhaite. Or, je ne crois pas une seule seconde que les solutions simplistes qu'il propose lui apportent les effets escomptés.

Le volontarisme outrancier en politique est dangereux...Quand un dirigeant veut à n'importe quel prix faire coller ses faits et gestes à la réalité on entre dans une zone rouge.

Or Trump a déjà démontré qu'il n'a pas de garde-fous, qu'il est prêt à tout et à n'importe quoi.

On peut essayer de se rassurer en disant que les institutions américaines peuvent éviter certaines dérives dangereuses mais il n'empêche que le Président des Etats-Unis a quand même d'énormes pouvoirs et, entre autres, celui de déclencher une grave crise internationale.

A suivre donc...

 

Le premier mandat de Trump fut une farce, le deuxième pourrait être une tragédie...

PS: Je ne serais pas complètement sincère si je ne vous disais pas que, quelque part au fond de moi, je ne suis pas si mécontent que ça que Trump ait gagné. Ça doit être mon côté Mr Hyde qui se réjouit quand tout va merveilleusement mal.

En effet, la seule façon d'en finir avec le trumpisme serait peut-être de le laisser aller au bout de ses errements et qu'il se disqualifie par lui-même...sauf que j'aimerais bien que cette disqualification que je souhaite ne provoque pas de drames ni de tragédie mondiale, ce dont je suis très loin d'être sûr.

PS nº 2.  En attendant, aujourd'hui les attitudes flagorneuses vis-à-vis de Trump ne se sont pas fait attendre comme on pouvait facilement et logiquement l'imaginer avec, par exemple, ce message du coeur envoyé ci-dessous par Bibi...

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commentaires

L
Voici ce que j'ai écrit à mes contactes WhatsApp :<br /> <br /> Bon... Heureusement que Trump a gagné, sinon, ce malade mental aurait mis les États Unis à feu et à sang, en envoyant ses hordes sauvages, ces braves électeurs ont évité à l'Amérique une guerre civile certaine.<br /> <br /> Finalement, s'il arrive à résoudre les conflits belliqueux dans le monde, il aura le Prix Nobel de la paix... Dans ce cas je me serais trumpé à son sujet, je n'ai pas le monopole de la vérité.<br /> <br /> Personne n'a le monopole de la raison, tout de même, voilà quelqu'un blanchi d'un attentat contre la démocratie américaine un 6 janvier, il ne faut jamais l'oublier !<br /> <br /> *Trumpé, faute voulue 😅
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A
C'est sûr que son élection met momentanément fin à un climat de guerre civile.<br /> Trump durant son mandat antérieur a par exemple augmenté le risque nucléaire en sortant de l'accord avec l'Iran.<br /> L'immense majorité des universitaires américains spécialistes des questions internationales s'accordent pour dire que la décision de Donald Trump était mauvaise pour la diplomatie américaine et la stabilité du Moyen-Orient.<br /> Trump a-t-il appris de ses erreurs? On aura tout le loisir d'en juger...<br /> Apprendra-t-il à écouter ses plus proches collaborateurs quand ceux-ci n'abondent pas dans son sens ?...Le doute est permis<br />
C
A propos de l'Ukraine :<br /> <br /> <br /> TRUMP ET L'UKRAINE : CE QUE VEUT LA RUSSIE, CE QUE TRUMP POURRAIT FAIRE<br /> Trump pourrait être plus que disposé à négocier avec les Russes sur l'OTAN en échange d'exigences moins sévères à l'égard de l'Ukraine.<br /> Par Stephen Bryen<br /> <br /> Il existe un nombre croissant d’articles sur ce que la prochaine administration Trump fera au niveau national et quelle approche politique elle adoptera à l’échelle mondiale. Il y a eu un certain nombre de commentaires, dont certains émanant de candidats à l’administration, sur ce que le président élu Trump devrait faire à l’égard de l’Ukraine.<br /> <br /> Trump a promis pendant la campagne qu’il mettrait fin à la guerre en Ukraine assez rapidement une fois qu’il prendrait ses fonctions. Il a laissé entendre qu’il le ferait en s’adressant aux présidents russe Poutine et ukrainien Zelensky. Au-delà de cela, nous en sommes réduits aux devinettes.<br /> <br /> Les aspirants aux postes lancent des idées contradictoires. Certains veulent un accord de cessez-le-feu. D’autres parlent d’un cordon sanitaire et de son application par les Européens. D’autres encore reconnaissent la nécessité de « récompenser » la Russie et de la laisser conserver les territoires capturés. Et certains disent qu’une partie de l’accord pourrait consister à empêcher l’Ukraine d’adhérer à l’OTAN pendant un certain temps, peut-être 20 ans.<br /> <br /> Personne ne semble avoir la moindre idée de ce que veulent les Russes, ou du moins c'est ce qu'il semble.. <br /> <br /> Trump est un négociateur avisé. Il voudra savoir ce que veut son adversaire et il essaiera de trouver des moyens de l'accommoder ou de l'influencer.<br /> <br /> La Russie a été parfaitement claire sur certains de ses objectifs, mais pas sur tous. <br /> <br /> Voici comment je perçois les objectifs de la Russie en Ukraine.. Les expliquer ne veut pas dire que je les approuve. Cela ne signifie pas non plus que tous ont la même importance pour les dirigeants russes.<br /> <br /> La Russie insistera pour conserver les territoires qu’elle a précédemment annexés. Diverses solutions, un cessez-le-feu, une zone tampon ou une sorte de gel territorial ne satisferont pas les dirigeants russes. La Russie exigera la reconnaissance formelle de ses annexions antérieures et cherchera à établir des frontières fermes pour ces territoires. Cela signifie que toute négociation sur les territoires annexés est essentiellement une question de cartes. <br /> <br /> Il est important de noter que non seulement l’Ukraine, mais aussi ses partisans de l’OTAN devront se mettre d’accord sur les territoires annexés. Il est peu probable que la Russie accepte un accord uniquement avec le gouvernement ukrainien, puisque les gouvernements peuvent changer.<br /> <br /> Il existe une certaine marge de négociation concernant les territoires, mais pas beaucoup, comme le transit des personnes et des marchandises, la distribution de l'énergie électrique, les oléoducs et les gazoducs, etc.<br /> <br /> Une autre question connexe est celle du regroupement familial et des diverses réclamations et demandes reconventionnelles pour les biens détruits, qui doivent être réglées.<br /> <br /> La Russie voudra également des garanties concernant la langue et la culture russes, ainsi que la protection de l'Église orthodoxe russe, autant d'éléments qui font l'objet d'attaques de la part de l'Ukraine. La Russie a insisté sur le fait qu'elle était entrée en guerre pour protéger les Russophones vivant en Ukraine. Compte tenu de l'importance de l'Église orthodoxe en Russie et de son influence sur Poutine et d'autres, ce dernier ne peut accepter sans réagir un accord qui laisserait les russophones sans protection et vulnérables, les églises occupées par l'ennemi ou d'autres formes de discrimination institutionnelle.<br /> <br /> Il existe également des questions relatives à l'avenir de la mer Noire qui pourraient être incluses dans une négociation, ainsi que des questions relatives aux armes à longue portée dans certains pays de l'OTAN et en Russie. La grande question est celle de l'abaissement du seuil nucléaire. Il n'est pas certain que cela puisse se faire dans le cadre d'une négociation sur l'Ukraine.<br /> <br /> Pour l'Europe, il s'agit avant tout de réduire la menace potentielle que les Européens (et les Américains) pensent que la Russie fait peser sur la sécurité européenne. L'Europe craint que la Russie, désormais dotée d'une armée importante et expérimentée, ne lance des attaques dans les États baltes, ou contre la Pologne ou la Roumanie. Les tentatives de l'Europe pour renforcer ses capacités de défense sont un processus à long terme, et rien ne garantit qu'elles aboutiront un jour. Comme semble le démontrer l'effondrement de la coalition allemande, certains pays européens ne disposent pas des ressources nécessaires pour assurer leur propre défense, sans parler du financement de l'armée et du gouvernement ukrainiens. L'Europe se porterait donc mieux si un modus vivendi Russie-Europe était assorti de garanties de non-intervention. La Russie, bien sûr, exigera une reprise de la coopération économique et une normalisation générale des relations.<br /> <br /> Il s'agit là de « désirs » russes que Trump devra prendre en considération. C'est peut-être trop pour un seul accord, et Trump peut s'attendre à une forte résistance de la part du gouvernement Zelensky. Par conséquent, tout accord réussi fonctionnerait mieux s'il était réalisé par étapes, si accord il y a. <br /> <br /> Les objectifs américains de la guerre ont été unilatéraux : La Russie doit quitter l'Ukraine. Ce ne sera pas la position de Trump, car il comprendra qu'il s'agit d'un non-sens, en particulier lorsque les Russes gagnent la guerre. Mais Trump sait comment négocier les accords, et les Russes l'écouteront dans une certaine mesure, de sorte qu'il pourra peut-être trouver des arrangements qui pourraient conduire à la fin du conflit. L'un des objectifs des États-Unis qui devrait faire partie de leur réflexion, mais qui ne l'a pas été, est de réduire de manière significative l'engagement de l'Amérique dans l'OTAN. L'OTAN est en expansion depuis un certain temps déjà, et c'est cette expansion qui risque d'entraîner une guerre avec la Russie. Trump pourrait être plus que disposé à négocier avec les Russes sur l'OTAN en échange d'exigences moins sévères à l'égard de l'Ukraine.<br /> <br /> https://weapons.substack.com/p/trump-and-ukraine-what-russia-wants
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A
Merci beaucoup Caius. Vraiment très intéressant cet article de Stephen Bryen pour comprendre comment pourraient s'articuler les futures négociations...
C
Ce que Donald partage avec de Gaulle <br /> Ils ont tous deux joué sur la faiblesse nationale<br /> Par Richard Vinen<br /> <br /> Un journaliste perspicace a dit un jour qu'il fallait prendre Donald Trump « au sérieux mais pas au pied de la lettre ». On aurait pu en dire autant de Charles de Gaulle. Sur la première page de ses mémoires, il a écrit que sa « certaine idée de la France » était « comme la princesse du conte de fées » et il y a toujours eu un sentiment dans lequel de Gaulle savait qu'il racontait à ses compatriotes une sorte de conte de fées. Par exemple, Paris n'a pas été, comme il l'a dit dans son discours du 25 août 1944, « libéré tout seul ». Les Allemands n'auraient pas quitté la ville sans la proximité d'importantes forces américaines.<br /> <br /> La simple idée que Donald Trump puisse être comparé à Charles de Gaulle provoquera des hurlements d'indignation - et pas seulement en France. De Gaulle menait une vie d'une simplicité austère. Lorsque ses petits-enfants venaient prendre le thé à l'Élysée, il demandait aux domestiques de lui apporter la facture des gâteaux qu'ils avaient consommés. Il lisait beaucoup et prenait grand soin de la composition de ses propres livres. Il ne faut jamais dire jamais quand on parle de Donald Trump, mais je me sens en terrain relativement sûr en prédisant que The Art of the Deal ne sera pas, contrairement aux mémoires de de Gaulle, publié dans la collection de la Pléiade consacrée aux grandes œuvres littéraires.<br /> <br /> <br /> Et pourtant, malgré leurs différences, les deux hommes ont fait référence, avec une fréquence quasi obsessionnelle, à la « grandeur ». De Gaulle a déclaré que la France ne pouvait être elle-même sans grandeur, tout comme Trump a promis de « rendre à l'Amérique sa grandeur ». Mais la grandeur est un terme vague et révélateur. Les dirigeants des États qui exercent réellement une grande puissance - à savoir la Grande-Bretagne à la fin du XIXe siècle ou les États-Unis à la fin du XXe siècle - en parlent rarement. Ils masquent leur hégémonie en parlant de coopération et d'altruisme. Les Britanniques ont parfois donné l'impression que le fait de diriger le plus grand empire que le monde ait jamais connu était un fardeau gênant dont ils étaient trop responsables pour s'en défaire.<br /> <br /> <br /> Trump et de Gaulle ont tous deux gouverné - dans le cas de Trump, il gouvernera probablement à nouveau - des nations en déclin. Dans le cas de la France, le déclin était évident. Le pays a été vaincu en 1940. Les discours enflammés de Londres et la présence d'un petit nombre de soldats de la France libre au sein des forces alliées n'y ont rien changé. Churchill a été cruel lorsqu'il a dit à son ministre des Affaires étrangères que le nombre de Canadiens qui avaient versé leur sang pour libérer la France était supérieur au nombre de Français qui l'avaient fait, mais en termes purement statistiques, il avait probablement raison. Après la Seconde Guerre mondiale, la France a perdu son empire et le moment le plus dramatique de ce processus s'est produit en 1962, lorsque de Gaulle, à la déception amère d'un million de colons européens et d'une grande partie de l'armée française, a décidé que la France ne pouvait plus conserver l'Algérie. Le « haut gaullisme » - la période allant de 1962 à 1967 - a été marqué par des gestes flamboyants en matière de politique étrangère, mais le territoire gouverné par de Gaulle était plus petit que celui de la Troisième République (1870-1940), dont de Gaulle parlait avec un dédain ostentatoire.<br /> <br /> <br /> Le déclin américain est plus complexe. Le pays reste le plus riche et le plus puissant militairement de la planète. Les détracteurs de Donald Trump font grand cas de sa carrière professionnelle en dents de scie. En vérité, le temps passé par M. Trump dans les affaires a été une bonne préparation pour diriger les États-Unis au XXIe siècle. Les États-Unis, comme la Trump Organization, ont beaucoup hérité de la génération précédente, qui a bâti la puissance et la prospérité du pays après la Seconde Guerre mondiale. Mais les États-Unis vivent sur de l'argent emprunté parce qu'ils ont des dettes énormes. Ils vivent également, comme la Grande-Bretagne et la France dans les années 20, sur du temps emprunté. La fin de la guerre froide a marqué leur apogée apparente - tout comme les accords de paix après la Première Guerre mondiale ont marqué l'apogée apparente de la Grande-Bretagne et de la France - et aucun autre pays n'est encore capable et enclin à défier l'Amérique en tant que puissance mondiale. Mais la supériorité économique de l'Amérique est terminée. La croissance de la Chine a peut-être marqué le pas ces dernières années, mais tout le monde s'attend à ce qu'elle dépasse les États-Unis dans un avenir prévisible.<br /> <br /> <br /> Trump comprend la faiblesse sous-jacente de son pays. D'où son obsession pour le défi chinois et sa volonté de ne plus payer pour la défense des autres pays. Comme de Gaulle, Trump a utilisé un écran de fumée de rhétorique grandiose pour couvrir ce qui est en réalité un recul des engagements américains à l'étranger. Il comprend que la grandeur américaine est devenue une illusion à entretenir plutôt qu'une réalité à défendre. De Gaulle était également un illusionniste, et ce n'est pas un hasard si, de manière très différente, les deux hommes étaient des produits de l'ère de la télévision. La Cinquième République de De Gaulle s'est construite sur la diffusion des téléviseurs dans les années soixante - et sur le contrôle par l'État de la diffusion nationale - tout autant que le décollage politique de Trump s'est construit sur la télévision câblée et Fox News. Les conférences de presse organisées par De Gaulle et les discours dramatiques adressés à la nation dans les moments de crise étaient aussi artificiels que la performance de Trump dans The Apprentice.<br /> <br /> <br /> Lorsque cela l'arrangeait, De Gaulle fermait les yeux sur la répression dans d'autres pays s'il voulait avoir leurs dirigeants comme alliés. Il était en visite officielle dans la Roumanie de Nicolae Ceaușescu lorsque les étudiants ont commencé à arracher les pavés en mai 1968. Trump est tout aussi sûr que la morale ne devrait pas jouer de rôle dans la politique étrangère. Il respecte le pouvoir et les dirigeants qui n'ont pas peur de l'utiliser. Si les circonstances s'y prêtent, il est tout disposé à faire des affaires avec l'Arabie saoudite ou la Corée du Nord.<br /> <br /> Depuis la Seconde Guerre mondiale, la plupart des dirigeants démocratiques ont éprouvé un attachement émotionnel particulier pour un pays : les États-Unis. Winston Churchill, Margaret Thatcher, Tony Blair et Barack Obama ont tous cru que l'Amérique était le dépositaire de la vertu. Il y a deux grandes exceptions. L'une est Charles de Gaulle. Pour lui, l'Amérique n'était qu'un centre de pouvoir industriel et militaire ; l'idéalisme américain ne signifiait rien. L'homme politique américain qu'il respectait le plus n'était pas Kennedy ou Roosevelt, mais Nixon. L'autre exception est Trump : un homme qui, lorsqu'on lui a demandé d'expliquer pourquoi il ne s'inquiétait pas du fait que Poutine était un « tueur », a répondu : « Vous pensez que notre pays est si innocent ? »<br /> <br /> Il y a bien sûr un point sur lequel Trump et de Gaulle diffèrent radicalement. Trump n'a jamais digéré le résultat de l'élection de 2020 et a fait tout ce qu'il pouvait pour s'accrocher au pouvoir après l'élection. De Gaulle, en revanche, a parfois semblé désireux de quitter le pouvoir lorsqu'il était confronté au simple pressentiment d'un revers électoral. En 1969, une proposition qu'il avait soutenue lors d'un référendum a été rejetée. Cela n'a pas d'implications constitutionnelles - son mandat présidentiel a encore trois ans à courir - mais il démissionne, fait ses valises et retourne à sa maison de campagne de Colombey-les-deux-Églises dans les heures qui suivent.<br /> <br /> <br /> Il serait cependant trop simple de voir une division nette entre de Gaulle, le défenseur de la légitimité démocratique, et Trump, son ennemi. De Gaulle était revenu au pouvoir en 1958 à la suite de ce qui était en fait un coup d'État militaire, au cours duquel l'armée avait pris le pouvoir en Algérie et menaçait de le prendre en France métropolitaine. De Gaulle n'a pas approuvé les actions des soldats - mais ceux qui pensaient parler en son nom l'ont fait et de Gaulle ne les a jamais désavoués. Il a dit aux présidents des deux chambres de l'Assemblée nationale que, s'ils ne soutenaient pas ce retour au pouvoir, il ne ferait rien - mais qu'ils auraient alors « à s'expliquer avec les parachutistes ».<br /> <br /> <br /> Si quelque chose a empêché de Gaulle de se transformer en dictateur, ce n'est pas l'admiration pour la démocratie. Sa dernière visite à l'étranger fut un voyage dans l'Espagne franquiste au cours de l'été 1970. C'est plutôt un sens de l'équilibre et de la mesure qui a retenu de Gaulle. Il pensait que les dictatures sont susceptibles de mal finir parce qu'elles sont toujours entraînées dans des « entreprises démesurées ». Il s'attendait à ce que les États-Unis eux-mêmes choisissent « un général » pour régler les choses pendant le chaos de la fin des années soixante, mais que ce général échouerait probablement. Plus que tout, de Gaulle se distinguait de Trump par son pessimisme à l'égard de toutes les entreprises humaines, y compris, en fin de compte, la sienne. Il était intensément conscient de la différence entre de Gaulle l'homme public - une image qu'il avait si soigneusement construite pour le peuple français - et de Gaulle l'être humain faillible. Pendant plus d'une décennie avant sa mort en novembre 1970, ses écrits ont souvent été marqués par des références à la vieillesse et au passage de l'automne à l'hiver. D'une certaine manière, je soupçonne que Trump - qui a aujourd'hui un an de moins que de Gaulle au moment de sa mort - n'est pas aussi réconcilié avec sa propre mortalité.<br /> <br /> <br /> https://unherd.com/2024/11/what-donald-shares-with-de-gaulle/
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A
Merci pour cet article dont le titre paraît provocateur car les 2 hommes sont radicalement différents mais c'est vrai qu'ils ont parfois joué sur les mêmes "ressorts" avec ces références constantes à la grandeur...et c'est vrai aussi que le regard de ces 2 hommes sur leur patrie est souvent désabusé en leur for intérieur, bien plus désabusé que ce qui apparaît dans les déclarations publiques destinées à maintenir vivant le "conte"ou le mythe....
R
C'est le bilan économique de Biden qui a fait pencher la balance dans le vote pour Trump, comme tu le dis au début de l'article : inflation, aggravation des inégalités, la classe moyenne qui a du mal à boucler les fins de mois, etc.<br /> <br /> <br /> http://rosemar.over-blog.com/2024/10/las-vegas-ou-l-effondrement-du-reve-americain.html<br /> <br /> <br /> <br /> Pour cette deuxième gouvernance de Trump, on peut craindre le sort qui va être réservé à l'Ukraine... pour autant, la situation actuelle est très incertaine : l'aide apportée à l'Ukraine était insuffisante et Zelensky se plaignait de ne pas recevoir suffisamment d'armes pour lutter contre la Russie.<br /> On peut redouter aussi la guerre commerciale menée par Trump.
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A
Le Trump 2024 est un Trump RELOADED !...UN TRUMP ON FIRE ! Un Trump revanchard et qui va posséder les pleins pouvoirs. Comment ne pas être inquiet !!!
A
Ma première pensée lors de la proclamation des résultats électoraux a été pour les ukrainiens bien sûr.<br /> Cette fameuse promesse de Trump de tout régler en 24 heures ne peut se faire qu'à condition de céder à la Russie ses prétentions<br /> territoriales. Même si Trump, comme à son habitude, est revenu en arrière on sait quelle est sa ligne directrice, et ce qu'il a en tête.<br /> Ma 2 ème pensée va aux palestiniens, et ma 3 ème à l'Amérique du Sud et à l'Amérique centrale...<br /> Quant à la guerre commerciale prévisible les mesures protectionnistes peuvent générer de terribles revers à la médaille. Le gouvernement chinois est préparé et n'est pas démuni, en situation de totale vulnérabilité, sans possibilités de rendre les coups...Rien ne sera simple, on le sait.<br /> Ce qui m'inquiète vraiment ce sont les réactions de Trump face aux situations de tensions internationales inédites qui vont immanquablement se produire. Or, Trump, depuis les événements du Capitole, a démontré qu'il peut parfois agir de manière complètement irresponsable...<br /> PS: Je me suis souvenu de DEAD ZONE un film fantastique avec Christopher Walken durant lequel celui-ci sert la main d'un candidat à la présidence, et comme il est doté de pouvoirs qui lui permettent de voir le futur, il reçoit une projection qui lui indique que ce candidat va provoquer une 3 ème guerre mondiale...<br /> https://www.youtube.com/watch?v=qxJp_VQ5VUk<br /> Et bien je me suis demandé si le 5 novembre 2024 n'est pas le jour où une terrible et tragique mécanique s'est mise en marche...espérons que mes craintes soient vaines...<br /> <br />
L
Ce matin j'écoutais Jaime Bayly, il disait que trump a eu le même score en millions de votes +/- 74 que la dernière fois face à Byden...<br /> Alors que Harris a eu 13 millions de moins que Byden. Ces 13 M n'ont pas bénéficié à aucun des candidats, ils se sont simplement abstenus.
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A
Donc l'abtention a clairement bénéficié à Trump...Ce manque de mobilisation chez les démocrates c'est un vrai échec...<br /> https://www.bfmtv.com/international/amerique-nord/etats-unis/elections-americaines/election-americaine-une-abstention-forte-dans-le-michigan-qui-a-joue-en-faveur-de-donald-trump_VN-202411060805.html
A
A Caius<br /> <br /> Voici un point de vue intéressant sur les erreurs des démocrates. Un point de vue exprimé sur facebook par Jean-Michel Galano<br /> <br /> · <br /> "ETATS-UNIS : DES FAITS A INTERPRETER<br /> Bien sûr, la victoire de Trump s’inscrit dans un contexte mondial de montée des nationalismes, de la xénophobie et de la violence. Bien sûr, il y a sur toute la planète, de la Russie au Brésil en passant par l’Inde et l’Europe, quelque chose comme une marée brune, amalgame de peurs, d’irrationalisme, de soumission au chef, de recul de la citoyenneté. Bien sûr, les puissances d’argent, les lobbys des armes et les milieux d’affaires ont dépensé des sommes colossales pour soutenir Trump et Musk. Bien sûr, la campagne des Démocrates, avec un changement précipité de candidat en cours de route, a été terne et trop défensive.<br /> Mais l’essentiel est ailleurs. Si les Démocrates ont perdu, c’est qu’ils ont laissé les questions de fond à leurs adversaires, qui ont eu toute latitude pour imposer leurs solutions simplistes. Et les questions de fond, ce sont les questions sociales : emploi, pouvoir d’achat, logement, transports, services publics. Dans un pays où l’inflation est massive, où l’insécurité est la règle, où les plus pauvres sont mis en concurrence impitoyablement, où l’inégalité dans l’accès aux soins, à l’éducation, à la sécurité est flagrante, ce qui crève les yeux c’est l’inaptitude du capitalisme à satisfaire les besoins d’une société moderne. Cette inaptitude, il fallait la dénoncer, et surtout montrer que d’autres choix et d’autres logiques sont possibles et nécessaires. Alerter sur les dangers bien réels que Trump et son équipe font courir aux femmes, aux minorités, à la paix et aux libertés fondamentales, c’était absolument nécessaire et les Démocrates l’ont fait : mais cela ne saurait suffire face à des populations confrontées au dur de la vie.<br /> Le vote démocrate est de moins en moins un vote populaire. Il est fort dans les milieux urbains éduqués, beaucoup moins dans les quartiers populaires. Sommes-nous si loin de la situation en France ? Il y a quelques années, certains idéologues de la social-démocratie proposaient à la gauche d’abandonner définitivement le monde ouvrier à l’extrême-droite et de se concentrer sur les classes moyennes et supérieures, supposées indifférentes aux questions sociales et préoccupées essentiellement du sociétal, du symbolique et du virtuel. Une partie de la gauche a succombé à cette tentation. Faut-il s’étonner des conséquences ? <br /> Impuissant à résoudre sa crise structurelle, le capital s’enfonce dans des choix de plus en plus nocifs pour la société, en sacrifiant l’industrie à la finance, l’emploi à l’assistanat, la paix au militarisme. Ne pas vouloir regarder ces réalités en face, c’est la défaite assurée. Et pas seulement aux Etats-Unis."
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C
Je ne partage pas ce pessimisme, tout compte fait Trump, il y a 4 ans, a laissé le monde en meilleur état que ne le laissera Biden au mois de janvier.<br /> <br /> Une bonne analyse de sa victoire :<br /> <br /> COMMENT TRUMP A GAGNÉ<br /> Il a été mis en accusation, reconnu coupable d'agression sexuelle, a fait face à 116 actes d'accusation et a été reconnu coupable par un tribunal de Manhattan. Rien de tout cela n’a compté. Voici pourquoi.<br /> Par Eli Lake<br /> <br /> Que vient-il de se passer ? <br /> <br /> Donald Trump a terminé son premier mandat en disgrâce, frappé par une deuxième procédure de destitution après que ses partisans ont pris d'assaut le Capitole le 6 janvier 2021. Les candidats de mi-mandat de 2022 qu'il avait soutenus – Herschel Walker, Mehmet Oz, Kari Lake – ont tous été descendus en flammes. En 2023, il a été déclaré coupable d'agression sexuelle sur l'écrivain E. Jean Carroll dans le cadre d'une affaire civile. En mai dernier, il a été reconnu coupable par un tribunal de Manhattan de 34 chefs d'accusation pour avoir déclaré de manière inappropriée des paiements secrets. Au total, il a fait face à 116 inculpations. Aujourd’hui encore, le procureur général de l’État de New York tente de frapper la Trump Organization d’une amende de près de 500 millions de dollars, affirmant qu’elle a illégalement gonflé la valeur de ses propriétés. <br /> Et pourtant, le voilà : le 47e président américain. <br /> <br /> Comment a-t-il fait ? Trump a mené une insurrection de marginaux bizarres contre une bande insulaire d’élites déconnectées. Kamala Harris avait Beyoncé, les économistes de Harvard, le New York Times et les acteurs de Saturday Night Live. Trump avait Elon Musk, Robert Kennedy Jr., Joe Rogan et la base des Teamsters. En une année où les Américains étaient en colère, cette coalition improbable a été une tribune pour leur colère. <br /> <br /> Pourquoi les Américains étaient-ils si en colère ?<br /> <br /> Les raisons étaient claires si vous étiez prêt à ignorer les informations du réseau câblé.<br /> <br /> Pour commencer, leur président, Joe Biden, a interprété à tort une courte victoire de 2020 comme un mandat pour apporter des changements politiques radicaux à tout, depuis la frontière – quelque 10 millions de personnes ont traversé illégalement la frontière sous l’administration Biden – jusqu’à la dette nationale, qui est plus que 35 000 milliards de dollars. Pendant ce temps, son parti démocrate a mis en avant des politiques sociales farfelues et radicales, telles que le soutien aux hommes biologiques pour participer à des compétitions sportives féminines, l’imposition des plus-values non réalisées et la collusion avec les sociétés de médias sociaux pour interdire les allégations de désinformation sur la santé. Il a également insisté pendant la majeure partie de sa présidence sur le fait que l’inflation très réelle subie par les consommateurs était passagère et sans gravité. <br /> <br /> Ils étaient également furieux parce qu’un grand média qui apportait de l’eau en faveur des démocrates est devenu le secrétaire de presse du parti dans la dernière ligne droite des élections. CBS a édité le galimatias de la vice-présidente lors de la diffusion d'une interview avec elle sur 60 Minutes. Les grands réseaux ont également accusé Trump d’avoir appelé à l’exécution par peloton d’exécution de Liz Cheney dans les derniers jours de la campagne, ce qui constituait une grossière déformation de ses propos.<br /> <br /> Et tandis que les démocrates rabâchaient le penchant de Trump pour le mensonge, les électeurs pouvaient constater que les démocrates mentaient eux aussi. Notamment sur la santé de Biden. <br /> <br /> Pendant ce temps, Trump – le roi du mème – a démontré sa maîtrise de l’image politique, créant des visuels emblématiques qui le définissent comme le champion de la moitié du pays. Quatre photographies emblématiques contribuent à expliquer son improbable parcours vers la victoire le 6 novembre 2024. <br /> <br /> La première est sa photo d'identité du 24 août 2023, prise dans une prison d'Atlanta. Ses sourcils se cambrent et son visage se crispe dans un air renfrogné. Pour presque tous les hommes politiques, une photo d’identité judiciaire est un événement mettant fin à leur carrière. Pour Trump, cela fait désormais partie de sa légende. Ses partisans ont commencé à prendre leurs propres photos et à les publier en ligne. <br /> <br /> Avec cette seule image, Trump a renversé sa situation en matière d’accusation. Pour ses partisans, il n’était pas le hors-la-loi qui menaçait la république. Il était victime d’un parti au pouvoir qui utilisait le système judiciaire pour éliminer son adversaire le plus redoutable.<br /> <br /> La deuxième photo montre Trump le bras triomphalement en l'air, les oreilles et le visage ensanglantés, après qu'un homme armé à Butler, en Pennsylvanie, ait failli l'assassiner le 13 juillet. Comme sa photo d'identité judiciaire, cette photo a renforcé le message central de Trump : qu'il ne pouvait pas être vaincu par les haineux. <br /> <br /> Dans une photo du 20 octobre, où il portait un tablier McDonald's et servait des clients dans un service drive-in, Trump a non seulement ridiculisé l'affirmation de Harris selon laquelle elle avait autrefois travaillé pour la chaîne de restauration rapide, mais il a également exprimé sa fidélité aux Américains de la classe ouvrière. Même s’il a vécu une vie de milliardaire, cette image disait qu’il ressemblait aux travailleurs qui votaient autrefois en masse pour les démocrates.<br /> <br /> Et la quatrième photo ? Elle a été prise le 30 octobre, moins d'une semaine avant le jour du scrutin. Vêtu d'un gilet de travail orange vif, Trump s'est penché du côté passager d'un camion poubelle tout en s'adressant à un parterre médiatique. Il profitait d’une erreur du président Joe Biden, qui a qualifié les partisans de Trump de « détritus ». À ce moment-là, Trump a rappelé à ses partisans que les démocrates l’attaquent parce qu’ils les détestent.<br /> <br /> La maîtrise de l’imagerie politique de Trump contraste fortement avec celle de la vice-présidente Kamala Harris, qui ne cessait de faire des gaffes alors qu’elle avait besoin de démontrer ses compétences de base. <br /> <br /> L’une de ces bourdes s’est produite lors d’un rassemblement à Ann Arbor, dans le Michigan, huit jours avant le jour du scrutin. Alors que la foule scandait « Ka-ma-la ! Ka-ma-la ! » la vice-présidente a imploré ses fans : « Maintenant, je veux que chacun de vous crie son propre nom. Faites ça. Les acclamations se sont arrêtées. Puis Harris a eu un rire gêné et, comme un comique devant expliquer une blague qui n'a pas abouti, elle a dit: "Parce que cela nous concerne tous." <br /> <br /> En une seule maladresse, vous avez un résumé de ce qui n'a pas fonctionné pour le ticket Harris-Walz en 2024. Il y avait un public amical, impatient d'y aller, confiant en la victoire, réduit au silence abasourdi parce que le candidat n'avait apparemment pas réfléchi à l’effet d’une réplique lancée lors d'un rassemblement. <br /> <br /> Dans la dernière ligne droite de l'élection, Mme Harris n'a pas réussi à conclure l'affaire, même si les médias l'ont gratifiée d'une excellente note.<br /> <br /> Pourtant, le Parti démocrate aurait dû voir tout cela venir. Au cours des quatre semaines périlleuses qui se sont écoulées entre la performance désastreuse de Biden dans le débat et la sélection de Harris pour le remplacer sur la liste, un certain nombre d’initiés démocrates ont publiquement proposé une campagne primaire abrégée pour éviter d’oindre la vice-présidente. Harris était considérée par de nombreux démocrates comme un handicap. Au début de l'été, elle avait un taux d'approbation de 37,9, ainsi qu'une réputation d'être terrible envers son personnel et pathétique lorsqu'il s'agissait de réfléchir toute seule. <br /> <br /> Un élément clé de sa stratégie consistait à éviter systématiquement les médias. Harris n’a fait sa première interview télévisée en solo en tant que candidate de son parti que cinq semaines après sa sélection, le 13 septembre. Et jusqu’en octobre, elle a largement évité de dire ce qu’elle ferait si elle remportait la Maison Blanche.<br /> <br /> Cela s’est avéré être une bonne stratégie. Parce qu'une fois que Harris a commencé à ouvrir la bouche, elle est revenue à son état premier. Considérez son apparition du 8 octobre dans The View, lorsqu'on lui a posé la question la plus évidente à une vice-président ayant servi dans une administration impopulaire : qu'auriez-vous fait différemment du président Biden ? Sa réponse : « Rien ne me vient à l’esprit en termes de… et j’ai participé à la plupart des décisions qui ont eu un impact. » <br /> <br /> Trump a ouvert la bouche. Il a craché beaucoup de conneries. Mais il a également proposé des positions qui répondaient aux préoccupations des Américains, sur des questions telles que l’immigration et l’inflation. <br /> <br /> Et puis il y a sa campagne pour aller chercher les votes. Il y a quatre ans, il a averti ses partisans de ne pas faire confiance aux bulletins de vote par correspondance, les exhortant à inonder les urnes le jour du scrutin – une stratégie risquée pendant les confinements liés au Covid. Cette année, ses principaux alliés ont poussé ses partisans à voter le plus tôt possible. Sa campagne a également confié sa gestion à Turning Point USA et, plus important encore, à l’America PAC d’Elon Musk. Musk a embauché Phil Cox et Generra Peck, deux vétérans de la campagne qui ont aidé Ron DeSantis à remporter le manoir du gouverneur de Floride par un glissement électoral en 2022.<br /> <br /> Mais, en fin de compte, le plus grand signe que Trump gagnerait était que même Harris commençait à adopter ses propositions. Interrogée sur ses commentaires précédents selon lesquels la promesse de Trump de construire un mur frontalier était un « projet médiéval vaniteux », Harris a réprimandé Trump pour ne pas avoir atteint son objectif. «Je veux renforcer notre frontière», a-t-elle déclaré lors sur CNN le mois dernier. <br /> <br /> Il y a huit ans, Trump avait été qualifié de nativiste pour avoir promis de construire un mur frontalier. Aujourd’hui, son adversaire démocrate l’attaquait pour ne pas l’avoir terminé. Qu’elle l'ait compris ou non, nous vivons tous désormais dans le monde de Donald Trump.
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A
Merci Caius pour cet article qui pointe du doigt les défaillances politiques des démocrates ainsi que celles qu'il y a eu durant leur campagne.<br /> Même si je considère que la victoire de Trump est une victoire de la désinformation (une désinformation boostée par l'aide d'Elon Musk), elle ne s'explique pas sans prendre en compte ce que dénonce l'article d'Eli Lake.<br /> Ceci étant dit mes craintes portent surtout sur l'ordre international. Les Etats-Unis savent indiquer un sens et donner une cohérence à leur action internationale, un sens dont tout le monde entier prend bien note. Avec Trump ce sens risque de se dissoudre...<br /> Trump arrive à semer la zizanie même chez ses alliés, ce qui en fait un personnage que je considère comme hautement dangereux.<br /> Ceci étant dit j'ai employé le conditionnel dans mon titre..La suite pourrAIT être une tragédie car malheureusement on en a bien tous les ingrédients, mais j'espère me tromper sur ce point.<br /> PS: Enfin si le trumpisme pouvait mettre un terme aux inquisitions wokistes qui se sont érigées aux Etats-unis je m'en féliciterai...Tout n'est pas forcément et systématiquement 100% négatif chez Trump.