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1 septembre 2024 7 01 /09 /septembre /2024 11:34

Bonjour les amis,

Les récentes élections vénézueliennes ont donné lieu à de très vives polémiques concernant la légitimité de la victoire de Nicolas Maduro.

Le régime vénézuélien  aurait pu y mettre un terme en montrant tout simplement les actes des procès verbaux de ces élections mais il n'en a rien fait.

Au lieu de cela le pays vit une terrible répression qui a déjà fait une trentaine de morts et des opposants sont jetés en prison.

L'Union européenne, les Etats-Unis et la plus grande majorité des pays sud-américains ne reconnaissent pas la victoire de Maduro. A noter que l'Espagne avait envoyé son ex-président José Luis Zapatero comme observateur international et que celui-ci réclame également que le régime vénézuélien montre au monde entier les procès-verbaux de ces dernières élections.

La cheffe de l’opposition Maria Corina Machado et le candidat de l’opposition Edmundo Gonzalez dans une manifestation, mardi 30 juillet, à Caracas.

La cheffe de l’opposition Maria Corina Machado et le candidat de l’opposition Edmundo Gonzalez dans une manifestation, mardi 30 juillet, à Caracas.

J'ai commencé hier la lecture d'un essai cosigné par Isabelle Mandraud et Julien Théron intitulé LE PACTE DES AUTOCRATES.

L'inquiétante dérive antidémocratique du monde...

Voici la présentation de l'éditeur:


Quelle que soit l’issue de la guerre déclenchée par Vladimir Poutine en Ukraine en 2014 et amplifiée en février 2022, l’autocratisation du monde est en marche. Si le chef du Kremlin se veut le porte-voix de la transformation de l’ordre international fondé sur les droits de l’homme, il n’est pas le seul à mener la bataille : la Chine et l’Iran sont ses principaux alliés dans cette entreprise. D’autres pays profitent du mouvement pour conforter leurs intérêts : l’Inde, la Turquie, le Venezuela, l’Égypte, la Birmanie, le Mali…
Ces régimes s’organisent pour se protéger mutuellement, jusqu’à former une « internationale autocratique ». Ils votent de concert aux Nations unies, coopèrent sur le plan sécuritaire, mutualisent la propagande, développent leurs échanges commerciaux, se fournissent en armes les uns auprès des autres, nouent des alliances militaires.
Dans cette enquête inédite, les auteurs exposent les coulisses d’un pacte implicite fondé sur de multiples accords entre autocrates pour transformer l’ordre international. Leurs alliances ne les empêchent pas de se confronter les uns aux autres. Ce panorama mondial souligne les risques pour les Occidentaux, travaillés par leurs propres faiblesses, qui prennent à peine conscience du danger.
Face aux attaques incessantes qui la visent, la démocratie a-t-elle un avenir ?
Isabelle Mandraud est journaliste et cheffe adjointe du service international du Monde. Ex-correspondante en Russie, et auparavant correspondante pour le Maghreb, elle est l’auteure de Du djihad aux urnes. Le parcours singulier d’Abdelhakim Belhadj (Stock, 2013) et coauteure de Poutine. La stratégie du désordre jusqu’à la guerre (Tallandier, 2022).
Julien Théron est politiste, docteur en philosophie et enseignant à la Paris School of International Affairs de Sciences Po. Auparavant chercheur en sécurité européenne au Norwegian Institute for Defence Studies et enseignant aux universités Versailles-Saint-Quentin et Paris II Panthéon-Assas, il est coauteur de Poutine. La stratégie du désordre jusqu’à la guerre (Tallandier, 2022).

Dès les premières lignes de cet essai les auteurs nous remettent en perspective les 25 dernières années que nous venons de vivre. Extrait.

" En dix ans, le monde a changé de visage : l’autocratisation avance. Les démocraties, dont le nombre avait atteint un pic de quarante-deux pays en 2012, ont régressé au plus bas niveau depuis vingt-cinq ans, et ne sont plus que trente-quatre. La population mondiale dirigée par un gouvernement autocratique est passée de 49 % en 2011 à 70 % en 2021, soit 5,4 milliards de personnes. Pis, plus d’un quart des habitants de la planète vit sous le joug d’un régime fermé. Seuls 8 % évoluent dans une « démocratie pleine »
où les libertés civiles et politiques sont respectées, le gouvernement fonctionne, les médias sont indépendants et variés, les contre-pouvoirs s’expriment, la justice est indépendante et effective."

Alors avouez que cette évolution est quand même alarmante, pour ne pas dire vertigineuse. On a toujours l'impression que nos modèles démocratiques avec la séparation des 3 pouvoirs finiront par s'imposer de manière universelle. Et bien, les 25 dernières années nous démontrent que ce n'est pas le cas. 

Vous vous souvenez tous de cette phrase de Winston Churchill qui n'a rien perdu de sa perspicacité :

" La démocratie est le pire système de gouvernement, à l'exception de tous les autres qui ont pu être expérimentés dans l'histoire."

8% seulement de la population mondiale qui bénéficie d'un modèle démocratique digne de ce nom ça signifie que nous sommes l'exception qui confirme la règle suivant laquelle cette planète est majoritairement gouvernée de manière autoritaire, ce qui n'augure rien de bon pour la paix et pour le devenir même d'une humanité qui doit affronter ENSEMBLE de grandes crises inévitables comme celles du changement climatique et de l'épuisement des ressources.

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commentaires

R
Certes, les électeurs peuvent voter, mais ce sont les marchés qui nous gouvernent, d'ailleurs de plus en plus les politiques de "droite" et de "gauche" se ressemblent...
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A
C'est ce que Coluche avait déjà observé en son temps quand il disait de manière rigolarde.<br /> "Si voter changeait quelque chose, il y a longtemps que ça serait interdit...."
C
Ce qui m'inquiète le plus est la dérive de l'UE et des gouvernements de ses états membres :<br /> <br /> QU'Y A-T-IL DERRIÈRE L'ARRESTATION DE PAVEL DUROV DE TELEGRAM ?<br /> Par Karel Beckman<br /> <br /> Le PDG de Telegram, Pavel Durov, a été accusé par les autorités françaises de complicité dans une série de crimes graves, mais la plupart des commentateurs pensent qu'il a été arrêté parce que Telegram autorise trop d'expressions qui menacent le « récit » des gouvernements occidentaux. « Les ténèbres descendent rapidement sur le monde autrefois libre », écrit Tucker Carlson.<br /> <br /> L'eurocrate Guy Verhofstadt, ancien Premier ministre belge et leader des libéraux au Parlement européen, soutient pleinement l'arrestation de Pavel Durov. « Telegram est au cœur de la cybercriminalité mondiale. La liberté d’expression n’existe pas sans responsabilités », interpelle-t-il.<br /> <br /> Verhofstadt n'est pas le seul à saluer les poursuites contre le PDG de Telegram. De grands journaux grand public tels que le Guardian, le Washington Post et le New York Times décrivent Telegram comme une « plateforme d’information et de désinformation » et comme « une application de choix pour les racistes, les extrémistes violents et les antisémites ». Le célèbre commentateur pro-OTAN Alexander Vindman, qui a siégé au Conseil de sécurité nationale des États-Unis jusqu'en 2020, a écrit sur Twitter que l'arrestation de Durov "a des implications pour d'autres médias sociaux, y compris Twitter", et a immédiatement ajouté une menace : "Elon Musk pourrait devenir nerveux." La chaîne de télévision de gauche BNNVara n'est pas en reste et publie une caricature de Benjamin Kikkert avec le message : « Pavel Durov s'attire des ennuis ! »<br /> <br /> Ces réactions contrastent fortement avec la consternation des critiques du gouvernement de renommée internationale. Le célèbre intervieweur américain Tucker Carlson écrit : « Pavel Durov est dans une prison française, un avertissement vivant pour tout propriétaire de plateforme qui refuse de supprimer la vérité à la demande des gouvernements ou des services de renseignement. Les ténèbres s’abattent rapidement sur le monde autrefois libre. Le lanceur d'alerte Edward Snowden : « L'arrestation de Durov est une attaque contre le droit fondamental à la liberté d'expression. Je suis étonné et profondément attristé que Macron ait décidé de prendre des otages pour accéder à des communications privées. Cela fait tomber non seulement la France, mais le monde entier.»<br /> <br /> Chris Pavlovski, PDG de la plateforme vidéo Rumble, interdite par les autorités françaises en 2022 pour avoir refusé de supprimer les sources d'information russes, a tweeté : « Je viens de quitter l'Europe en toute sécurité. La France a menacé Rumble et a désormais franchi la ligne rouge en arrêtant Pavel Durov. Rumble n'accepte pas ce comportement et nous utiliserons tous les moyens légaux pour lutter pour notre liberté d'expression, un droit humain universel. Nous nous battons actuellement devant les tribunaux français et nous espérons la libération immédiate de Pavel Durov.<br /> <br /> Durov a été accusé de graves accusations, notamment de complicité de fraude, de possession de pédopornographie, de trafic de drogue, de blanchiment d'argent provenant du crime organisé et d'"exploitation d'une plateforme en ligne dans le but de faciliter des transactions illégales". Il pourrait être condamné à 20 ans de prison. Les critiques estiment que ces accusations sont absurdes. Frank Knopers du site géopolitique Geotrendlines écrit : « Si Telegram peut être interdit parce que les trafiquants de drogue échangent des informations avec lui, alors la Mercedes avec laquelle ils distribuent la drogue devrait également être interdite. Ne vous y trompez pas, la liberté d'expression est en jeu.» L'analyste géopolitique Alexander Mercouris de la chaîne vidéo The Duran souligne qu'aucun mandat d'arrêt n'a été émis avant l'atterrissage de l'avion de Durov à Paris le 24 août. «La France aurait facilement pu demander l'extradition de Durov depuis Dubaï s'il était réellement un tel criminel. Il s’agit de contrôler le récit – rien d’autre », explique Mercouris.<br /> <br /> L'arrestation de Durov intervient à un moment où la bataille pour la liberté d'expression dans le monde occidental semble atteindre un point d'ébullition. « L'Union européenne restreint ouvertement la liberté d'expression », déclare Mercouris. La loi européenne sur les services numériques (DSA), entrée en vigueur l’année dernière, oblige les plateformes Internet à lutter contre la « désinformation », ou du moins ce que l’UE qualifie de désinformation. La « présidente » de l'UE, Ursula von der Leyen, a annoncé la création d'un « bouclier démocratique » contre les informations subversives provenant de l'extérieur de l'UE. Au niveau national également, les gouvernements, comme ceux du Royaume-Uni et de l’Allemagne, poursuivent de plus en plus les utilisateurs des médias sociaux pour leurs opinions. Plus d’un millier de personnes ont été arrêtées au Royaume-Uni suite à des publications sur les réseaux sociaux lors des récentes émeutes. De lourdes peines de prison ont été prononcées. En Allemagne, 450 fonctionnaires supplémentaires ont été embauchés cette année pour censurer les réseaux sociaux. Aux États-Unis, Tiktok, entre autres, est sous le feu des critiques – une plateforme qui, comme Telegram, n'a pas de propriétaire occidental.<br /> <br /> De tous les médias sociaux, Telegram est probablement la plateforme qui coopère le moins avec la censure gouvernementale. Pavel Durov a déclaré dans une interview accordée en avril à Tucker Carlson – la première interview approfondie que le multimilliardaire de 39 ans a donnée depuis longtemps – qu'il avait subi des pressions de la part des autorités américaines pour construire dans Telegram une « porte dérobée » dont les services de renseignement auraient pu faire usage. Contrairement à d’autres plateformes, il aurait refusé. Telegram affirme qu'il protège pleinement la vie privée de ses utilisateurs grâce au cryptage et fait également relativement peu pour « modérer » le contenu publié. Cela a fait de Telegram la chaîne permettant de suivre ce qui se passe réellement dans la guerre en Ukraine. Les militaires et civils russes et ukrainiens utilisent Telegram pour partager des informations. Telegram offre également beaucoup d’espace aux critiques de la guerre israélienne à Gaza. Le nombre d'utilisateurs a augmenté rapidement ces dernières années, pour atteindre près d'un milliard. Cela a fait de Telegram une épine dans le pied de l’establishment occidental.<br /> <br /> Ce n’est pas sans raison que les hommes politiques russes ont fermement condamné l’action française. Ils qualifient Durov de « prisonnier politique » et de « nouvel Assange ». Il est ironique que ce Russe d'origine ait quitté la Russie en 2014 car, selon lui, il a été contraint par les autorités russes de leur donner accès à son application VK, une version russe de Facebook. Durov a émigré à Dubaï et possède désormais trois autres nationalités en plus de la russe : la française, celle des Émirats arabes unis et Saint-Kitts-et-Nevis - une île des Caraïbes, connue comme « le plus petit État souverain de l'hémisphère occidental ».<br /> <br /> Le journaliste international Pepe Escobar, connu pour son attitude critique à l'égard de « l'Occident », réfute cette version. Selon Escobar, la Russie souhaitait accéder à l'application VK uniquement pour détecter des crimes graves. « Mais Durov a cru à la propagande de liberté et de démocratie de l’Occident et a quitté la Russie. Poutine ne lui a jamais pardonné cela.» Escobar conteste également que Telegram ne censure pas. Selon lui, l'application fonctionne via les serveurs d'Amazon, Cloudfare et Google et les États-Unis peuvent facilement surveiller Telegram. C'est différent pour l'Europe. « L’Europe elle-même n’a pas de réseau social. C'est pourquoi ils imposent la loi sur les services numériques: c'est la seule manière de contrôler les médias sociaux.»<br /> <br /> LE GOUVERNEMENT NÉERLANDAIS TRAQUE TELEGRAM<br /> <br /> Le chercheur de Wob, Cees van den Bos, a publié en octobre dernier un rapport révélateur sur son substack Bomen en Bos sur la manière dont le gouvernement néerlandais a tenté de censurer Telegram. «Les Pays-Bas, par l'intermédiaire du ministre Ferd Grapperhaus et du Premier ministre Mark Rutte, ont fait pression sur les Émirats arabes unis (où est implantée la société Durov) pour que Telegram se conforme aux exigences de nos services de renseignement dans la lutte contre les émeutes du Covid, l'accélérationnisme et l'extrème-droite. En réponse à une proposition de loi de Thierry Baudet qui devrait garantir le cryptage des conversations privées et donc la vie privée, le ministre Grapperhaus a promis que l'interdiction du cryptage ne serait pas discutée dans la politique néerlandaise. Cependant, après cet engagement, le ministre de la Justice s'est concentré sur les possibilités de rendre les conversations privées cryptées accessibles à ses services de renseignement », rapporte Van den Bos.<br /> <br /> ISRAËL AUSSI A BEAUCOUP DE MAL AVEC TELEGRAM<br /> <br /> Le gouvernement israélien travaille en étroite collaboration avec les principales plateformes Internet pour lutter contre les expressions répréhensibles. Il pourrait s'agir d'« antisémitisme », mais aussi de critiques de la guerre à Gaza, écrit le journal israélien Haaretz. Selon Haaretz, Telegram est le moins ouvert aux ingérences israéliennes. Les autorités auraient contacté Pavel Durov fin décembre, mais cela n'aurait donné que peu de résultats. Telegram est très populaire parmi les groupes pro-palestiniens. En outre, des pirates informatiques iraniens ont récemment obtenu d’énormes quantités de données sensibles du ministère israélien de la Justice, qu’ils ont publiées sur Telegram avec des liens, écrit Haaretz. Ces messages sont supprimés un par un, mais le gouvernement israélien souhaiterait voir Telegram agir plus strictement.<br /> <br /> https://deanderekrant.nl/nieuws/het-gaat-om-controle-van-het-narratief-2024-08-31
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A
De manière générale je suis bien d'accord pour affirmer que si nos démocraties veulent être crédibles elles ne peuvent pas accuser les régimes autoritaires d'avoir des pratiques dont elles se rendent elles-mêmes coupables...
A
Merci pour cet article Caius. C'est vrai que certaines accusations portées contre Durov paraissent absurdes, voire risibles. <br /> L'arrestation de Durov est choquante donc mais, en même temps, à l'heure où j'écris ces lignes on ne sait pas encore vraiment ce qui lui est reproché.<br /> Ceci étant dit l'Union européenne a été une vraie passoire à travers internet pendant des décennies et il n'est pas impossible du tout qu'en ce moment elle pêche par excès et qu'elle ait des comportements franchement liberticides...à suivre donc...mais c'est vrai qu'on a de quoi être troublé à la lecture de cet article. Ce qui saute aux yeux c'est que tout cela manque terriblement de transparence.
R
Nos sociétés "démocratiques" deviennent aussi de plus en plus individualistes, c'est le règne de l'argent roi... le domaine social régresse et c'est l'économie qui prime : voir la situation des hôpitaux qui se dégrade, celle des EHPAD où les vieux sont maltraités au nom de la rentabilité.
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A
C'est vrai mais, en même temps, l'électorat a la possibilité de voter pour des partis qui prônent davantage d'équité sociale...il y a de vrais oppositions qui peuvent s'exprimer contrairement aux régimes autoritaires dont parle le livre.
R
Le problème, c'est aussi que les démocraties sont à la peine : voir ce qui se passe en France où Macron cherche en vain à nommer un premier ministre... les dernières élections ont montré une France fracturée, où aucun parti n'obtient une majorité.... voir ce qui se passe aux USA, la plus grande démocratie du monde ! Bientôt des élections avec le choix entre deux candidats : Trump, un fou furieux et Kamala Harris dont le programme est fluctuant et incertain...<br /> <br /> <br /> <br /> Belle soirée, AJE
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A
Par ailleurs ce qui est intéressant dans le livre de Mandraud et de Théron c'est que le pacte contre les démocraties qui y est dénoncé n'est pas un pacte écrit, convenu. C'est une alliance sacrée, implicite, bien réelle, entre régimes autoritaires qui sont très très différents, dont les intérêts parfois divergent mais qui sont unis contre un ennemi commun qui est la liberté affichée et défendue par les démocraties occidentales.
A
Bien évidemment quand on parle de démocratie on est bien en peine d'offrir un modèle idéal qui servirait d'exemple ou de mètre-étalon. Toutes les démocraties modernes sont confrontées à des pb de gouvernabilité. Il n'y a plus (et c'est complètement normal vu le nombre de partis politiques qui se présentent dans chaque pays démocratique) les belles majorités absolues d'il y a 50 ans et la plupart des gouvernements essaient de proposer des coalitions crédibles. En Espagne on arrive à une situation complètement limite-limite car le gouvernement de gauche s'appuie sur les votes de certains députés séparatistes...!!!...😲😲😲<br /> Néanmoins toutes ces situations ne sont en aucun cas comparables avec l'autoritarime de régimes comme celui de la Russie, de la Chine, de l'Iran, de la Corée du Nord, etc...etc...<br /> Il ya donc 2 clubs vraiment différenciables. J'ai rapporté les chiffres de Mandraud selon lesquels notre "club démocratique" ne pèse que 8% de la population mondiale (c'est quand même bien moins que ce que j'imaginais)....Mais il faut rappeler que le poids de ces 8% est encore celui qui prévaut par exemple en matière de droit international. Le drame serait si demain c'était Poutine ou XI jinping qui réécrivaient le droit national et international des peuples à leurs sauces.<br /> Bonne fin de journée l'amie
L
J'ai juste envie de dire combi6ne suis un être pessimiste quant à l'avenir... Aucun bien ne dure éternellement, pas même la démocratie ! Ceux qui en sont éternellement mécontents, la perdront, et devront à l'avenir se cacher et la fermer, sous un régime autocratique qu'ils ont inconsciemment appelé de leurs vœux.
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A
Encore une fois merci pour cet article Caius. Au fond je suis d'accord avec le contenu. D'ailleurs j'ai toujours été contre les sanctions contre Cuba également. Les sanctions américaines ce n'est pas la bonne manière de défendre la démocratie. Ces attaques directes sont des ingérences très agressives qui ressemblent à de vraies déclarations de guerre.
C
Au sujet du Venezuela :<br /> <br /> LES SANCTIONS AMÉRICAINES ONT DÉVASTÉ LE VENEZUELA. EN QUOI CELA RENFORCE-T-IL LA DÉMOCRATIE ?<br /> Dans le chaos qui a suivi la réélection contestée de M. Maduro, l'argument selon lequel la politique des États-Unis a fonctionné au Venezuela n'est plus très convaincant.<br /> Par Aída Chávez<br /> <br /> Le président Nicolas Maduro semble déterminé à survivre aux dernières élections au Venezuela.<br /> <br /> L’opposition avait de grands espoirs lorsque l’ex-diplomate Edmundo González Urrutia a remplacé à la dernière minute María Corina Machado, qui n’avait pas le droit de se présenter, mais l’autorité électorale du gouvernement vénézuélien a annoncé une victoire de Maduro, avec une marge de 51,21 pour cent contre 44,2 pour cent. Invoquant des résultats frauduleux, l’opposition a déclaré sa propre victoire, plaçant le Venezuela au bord d’une crise politique.<br /> <br /> Washington s’est immédiatement emparé de l’élection contestée. Le secrétaire d’État américain Antony Blinken a appelé le gouvernement à procéder à une vérification du vote, puis a publié jeudi une déclaration déclarant l’opposition victorieuse et appelant à une « transition respectueuse et pacifique, conformément à la loi électorale vénézuélienne et aux souhaits du peuple vénézuélien ». Des membres éminents du Congrès, comme le sénateur Chris Murphy, démocrate du Connecticut, parcourent déjà le circuit médiatique pour saluer les actions de l’administration Biden pour défendre la démocratie au Venezuela.<br /> <br /> Cependant, à la lumière de la victoire déclarée de Maduro et des conséquences chaotiques des élections contestées, la thèse selon laquelle la politique américaine a fonctionné au Venezuela reste fragile. Au lieu de cela, Washington a adopté une politique de sanctions intenses – mise en œuvre sous le président Donald Trump et largement poursuivie par le président Joe Biden – comme moyen de faire pression sur la population en général pour forcer Maduro à quitter ses fonctions. Cet objectif n’a jusqu’à présent pas été atteint, même s’il a dévasté l’économie du pays, entraînant la mort de dizaines de milliers de Vénézuéliens et forçant des millions d’autres à fuir – alimentant ainsi la crise migratoire à la frontière américaine. <br /> <br /> « Comment pouvons-nous blâmer les demandeurs d’asile qui fuient le désespoir et la pauvreté si nous contribuons au désespoir et à la pauvreté auxquels ils tentent d’échapper ? » a déclaré le représentant démocrate Greg Casar du Texas à The Intercept. « En fin de compte, ce que nous avons constaté dans la pratique, c’est que nous n’obtenons généralement pas la liberté de la presse, les élections libres et équitables et la transparence que nous réclamons. Ce que nous finissons par avoir, ce sont des gens ordinaires plus affamés.<br /> <br /> Casar a ajouté que l’approche américaine en matière de sanctions signifie que « nous nous condamnons à continuer à étrangler les économies des autres pays ». Nous faisons du mal aux gens de ces pays, a-t-il déclaré, « cela finit par nous faire du mal aussi parce que nous sommes tous interconnectés ».<br /> <br /> Comme l’a récemment rapporté le Washington Post, les sanctions sectorielles américaines contre l’industrie pétrolière du Venezuela ont contribué à l’une des contractions économiques les plus graves jamais enregistrées en temps de paix, bien plus grave que la Grande Dépression. En conséquence, plus de 7 millions de Vénézuéliens ont été contraints de fuir le pays, déclenchant la plus grande crise migratoire de l’hémisphère occidental. <br /> <br /> L’administration Biden a temporairement autorisé un certain allègement des sanctions, assouplissant les restrictions pour permettre au Venezuela d’exporter davantage de pétrole et de gaz, en échange de la promesse d’« élections libres et équitables ». En avril, Biden a réimposé des sanctions plus larges, tout en autorisant l’octroi de licences au cas par cas.<br /> <br /> "Sans les sanctions, le Venezuela aurait connu une grande crise économique au cours de la dernière décennie, mais cela aurait ressemblé davantage aux autres grandes crises économiques en Amérique latine et même de l'histoire antérieure du Venezuela", a déclaré Francisco Rodríguez, un Vénézuélien. économiste et professeur qui était auparavant chef du conseil économique et financier de l'Assemblée nationale vénézuélienne. "Cela n'aurait pas été comme ce que nous avons vécu."<br /> <br /> Le célèbre anti-migrants Trump a approuvé les sanctions imposées par John Bolton contre le Venezuela malgré les mises en garde de nombreux responsables du gouvernement américain et d’autres pays d’Amérique latine qui ont averti la Maison Blanche que la région ne pourrait pas gérer la vague migratoire qui a suivi. Aujourd’hui, les Vénézuéliens constituent l’un des plus grands groupes de migrants à la frontière sud et en transit à travers l’Amérique centrale (en vertu des sanctions supplémentaires imposées par Trump et maintenues par Biden, en plus du tristement célèbre embargo de longue date, le nombre de migrants en provenance de Cuba a également augmenté). Mercredi, le président colombien Gustavo Petro a appelé l’administration Biden à mettre fin aux mesures « inhumaines », ajoutant que les sanctions ne feraient qu’engendrer davantage de faim et de violence. <br /> <br /> Les sanctions sont devenues un outil de plus en plus populaire dans la politique étrangère américaine, car elles sont perçues comme moins coûteuses qu’une guerre pure et simple ou une guerre par procuration. Les experts des Nations Unies ont fait valoir que ces mesures coercitives équivalaient à une guerre économique et que les civils touchés par les sanctions « méritent les mêmes protections que les Conventions de Genève accordent aux personnes en guerre ».<br /> <br /> Le Venezuela offre un excellent exemple de la manière dont les sanctions sont essentielles aux stratégies américaines de changement de régime. La sagesse conventionnelle veut que les citoyens vivant dans un contexte de déclin économique soient plus susceptibles de blâmer leurs propres dirigeants – dont ils peuvent constater les échecs – que les analyses économiques montrant l’impact des sanctions imposées par une puissance étrangère sur le PIB. Cette stratégie a été succinctement articulée dans un câble du Département d’État de 1960 concernant l’objectif de l’embargo sur Cuba :<br /> <br /> « Si une telle politique est adoptée, elle devra être le résultat d'une décision ferme qui exigera une ligne d'action qui, tout en étant aussi adroite et discrète que possible, fera les plus grandes percées pour refuser de l'argent et des fournitures à Cuba, pour diminuer les salaires monétaires et réels, pour provoquer la faim, le désespoir et le renversement de l'État.. »<br /> <br /> La seule manière de « s’aliéner le soutien interne » à Fidel Castro, affirmait le Département d’État, était de « provoquer un désenchantement et une désaffection fondés sur l’insatisfaction et les difficultés économiques ».<br /> <br /> Cela est valable pour Maduro, qui a directement fait campagne contre les sanctions américaines, mais qui a vu plusieurs années de difficultés économiques éroder les niveaux globaux de soutien à son gouvernement.<br /> <br /> Les dirigeants de l'opposition vénézuélienne, en revanche, sont bien conscients que les sanctions économiques leur profitent électoralement, à condition qu'ils ne fassent pas de phrases soutenant la punition collective de leurs propres citoyens par les États-Unis. Dans une interview de juin, González Urrutia a faussement affirmé que le Les sanctions sectorielles imposées par les États-Unis sur une grande partie de l’économie vénézuélienne « ne sont pas dirigées contre le pays » mais visent simplement les responsables du gouvernement. Corina Machado, la militante conservatrice à la tête de l’opposition, a également affirmé à tort que Maduro était le seul responsable de la crise économique.<br /> <br /> Alors que le Venezuela éclatait en manifestations au lendemain du vote, Rodríguez a fait valoir que l’influence des sanctions américaines pourrait durcir à la fois la position de Maduro et celle de l’opposition. « Le gouvernement est également intransigeant, bien sûr, mais je pense que cela rend la conclusion d’un accord beaucoup plus difficile, car l’opposition se considère soutenue par les États-Unis », a déclaré Rodríguez.<br /> <br /> Les décideurs politiques pourraient ressentir le besoin d’intensifier les sanctions contre le Venezuela dans les semaines à venir à mesure que Maduro s’implique, en espérant que cela stimulera le changement qu’ils recherchent. Mais lorsqu’on lui a demandé si les sanctions imposées par les États-Unis finiraient par fausser le processus démocratique dans d’autres pays, Casar a reconnu que « cela finit par devenir vraiment compliqué, et il est difficile de voir où ce désordre nous mène ».<br /> <br /> https://theintercept.com/2024/08/02/venezuela-election-maduro-us-sanctions-democracy/
A
C'est surtout à Poutine et à Xi Jinping que Maduro doit sa survie. Voici 2 extraits du livre de Mandraud.<br /> "Tout comme Bachar al-Assad, le dirigeant vénézuélien doit ainsi sa survie politique à la Russie qui reproduit ici « le patronage qu’elle exerce sur la Syrie ». Bonus supplémentaire indirect : l’embargo sur le pétrole russe, imposé par les États-Unis après l’invasion de l’Ukraine, a poussé l’administration Biden à dépêcher, en mars 2022, une délégation au Venezuela pour démarcher de nouveaux fournisseurs, trois ans à peine après l’embargo décrété par Donald Trump sur le pétrole vénézuélien. À l’époque, l’Iran s’était porté au secours du régime de Caracas, en envoyant de l’or noir contre de l’or jaune. La cargaison de quatre tankers iraniens dépêchés pour le compte des Gardiens de la révolution avait été saisie par les Américains"<br /> "Déjà très présente dans le secteur des mines et du pétrole du pays, la Chine ne lâche pas non plus Caracas. Malgré les sanctions américaines,Pékin confie à une entreprise publique de défense le transport de millions de barils de pétrole vénézuélien, dans le cadre d’un accord visant à compenser les milliards de dette contractée à son égard".
L
Puisse le bon dieu t'entendre, lui, qui n'a mis à la tête des hommes, que des juges, rois et empereurs...<br /> Le regime vénézuélien est soutenu par les pros de la dictature, Cuba, ce ne sera pas facile de les déloger, vu que une invasion américaine devra affronter toutes les guerrillas de l'Amérique latine, Farc , ELN et les cubains... Suivront 70 années de destruction.
A
Le constat est dur mais je suis moins pessimiste que toi. On peut, par exemple, penser que le régime de Maduro est à l'agonie. Ça c'est l'histoire qui nous le dira...une histoire qui n'est pas écrite d'avance.<br /> Par ailleurs, les idées démocratiques fleurissent partout sur la planète. Comme l'explique Julien Théron sur la vidéo mise en lien ces idées sont défendues au Soudan, chez les iraniennes, à Hong Kong, à Taïwan...preuve qu'elles contiennent bien des valeurs universelles et pas seulement occidentales.<br />