Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
3 janvier 2023 2 03 /01 /janvier /2023 08:53

Bonjour les amis,

VIVA LA MUERTE c'était le cri de guerre des forces franquistes durant la guerre d'Espagne. Or, il semble que ce soit aussi le message implicite de Poutine envers ses concitoyens.

Voici un extrait de ce qu'écrit André Markowicz sur sa page facebook.

« La vie, c’est très surévalué... »
C’est par cette sentence que le principal propagandiste poutinien, Vladimir Soloviov, a commencé l’année 2023. « La vie, c’est très surévalué, de toute façon », a-t-il dit au cours d’une conversation en direct pendant son show vespéralement quotidien sur ce qu’il voulait faire croire, à savoir, en l’occurrence, la motivation sans faille de l’armée russe (parce qu’il revient, supposément, du front, — on l’a vu, juste avant le nouvel an, en uniforme, jouant les correspondants de guerre). Et il a continué : « À quoi bon avoir peur de ce qui est inévitable ? D’autant plus que, nous, on se retrouvera au paradis. La mort, c’est le début d’un chemin, et le début d’un autre. » Et puis, un peu plus tard, il a continué en citant « un classique » : « La vie ne vaut la peine d’être vécu que si l’on vit pour ce pour quoi ça vaut la peine de mourir. »

Je vous invite à lire le post complet d'André Markowicz sur le lien ci-dessous, un post dans lequel il commente les voeux prononcés à la télévision par Poutine. Des voeux qui ne sont que l'expression de la fuite en avant vers l'erreur, et aussi vers l'horreur...

Poutine présentant ses voeux avec des militaires derrière lui...le ton est donné.

Poutine présentant ses voeux avec des militaires derrière lui...le ton est donné.

L'image ci-dessus de ces voeux présidentiels est parlante. Nous avons bien affaire à un despote qui a réussi grâce à un énorme effort de propagande à embarquer toute une armée de zombies derrière lui...Z comme zombies...

Une armée qui s'est principalement distinguée en 2022 par un nombre incalculable de crimes contre l'humanité, de massacres de civils, de destructions massives d'infrastructures, de saccages, de vols, de viols, d'enlèvements d'enfants pour les "russifier"...C'est la barbarie la plus sauvage qui s'est exprimée en 2022 et Poutine nous promet une année 2023 sans répit.

Au nom de quoi ?

Au nom d'une idéologie eurasiste très extrême-droitiste, une idéologie parfaitement fascisante qui conférerait à la Russie une hégémonie autoproclamée sur ses territoires voisins. Pour en arriver là il a fallu réinterpréter l'histoire pendant des décennies et nier à l'Ukraine sa souveraineté.

L'année dernière fut le théâtre d'un tableau de la guerre digne de l'enfer de Jérôme Bosch. Nous avons été témoins de la plus incroyable, la plus improbable et la plus grossière mystification de l'histoire avec un président russe qui accuse l'Ukraine et le monde occidental de ce qu'il est lui-même.

 2022 n'a pas été une bonne année pour le dictateur qui s'est planté sur toute la ligne. Il redouble d'efforts dans sa guerre car il est déjà dos au mur.

Pour ma part je commencerai 2023 en lui envoyant du fond du coeur mes propres voeux et en employant une formule utilisée en d'autres temps par Monseigneur Tutu:

PRESIDENT PUTIN...YOU CAN GO TO HELL !

Je ne dirigerai pas ces voeux uniquement au plus grand criminel des moments que nous vivons mais aussi à ses nombreux sbires et complices, à commencer par son bouledogue de Lavrov, et à tous ceux, lâches et criminels, qui font partie de son système corrompu patiemment mis en place en deux décennies. Ce n'est pas seulement Poutine qui doit être condamné mais tout son système, ce qui représente pas mal de monde.

Je terminerai avec une chanson de Brassens dont j'espérais qu'elle ne soit plus d'actualité mais que les voeux du président criminel me remettent de manière obsédante en mémoire, une chanson que je dédie à ces soldats russes (dont nombre d'entre eux sont victimes des visions hallucinées et meurtrières de leur chef), des soldats élevés au statut de héros par le maître sanguinaire du Kremlin, mais que l'histoire un jour  renverra au rôle de simples zombies lobotomisés au service d'un des projets criminels les plus fous de l'humanité. Que 2023 soit l'année du début du réveil pour eux...car réveil douloureux il y aura, tôt ou tard.

Ceux d'entre eux qui reviendront de cette guerre infâme et honteuse auront peut-être l'occasion de méditer amèrement sur les vers de Brassens qui leur vont comme un gant. 

" Allons vers l'autre monde en flânant en chemin Car, à forcer l'allure Il arrive qu'on meure Pour des idées n'ayant plus cours le lendemain

Or, s'il est une chose Amère, désolante En rendant l'âme à Dieu, c'est bien de constater Qu'on a fait fausse route, qu'on s'est trompé d'idée Mourons pour des idées, d'accord, mais de mort lente D'accord, mais de mort lente..."

PS: André Markowicz affirme dans le post que j'ai mis en ligne qu'il y a déjà de nombreux cas d'exécutions publiques de soldats russes pour l'exemple dans les régiments de Prigojine...Des dizaines de cas..Fusillés pour l'exemple en 2022, pour ceux d'entre eux qui ne veulent pas monter à l'assaut...Qui doute encore que le régime de Poutine est celui de la TERREUR ?

PS nº 2: Petite suggestion de lecture...en attendant le réveil de zombies...

Partager cet article
Repost0

commentaires

R
Des images glaçantes de ces voeux de Poutine : c'est raide, le public est figé, Poutine lui tourne le dos... des termes mystiques pour justifier une guerre : "notre devoir sacré envers les ancêtres" et en plus, il se donne bonne conscience !<br /> <br /> <br /> Belle soirée, AJE
Répondre
A
C'est le champion pour s'inventer et imposer à sa population des impératifs moraux fallacieux qui n'existent que dans son cerveau malade. Des impératifs moraux dictés par un Poutine qui figure dans le top five des dirigeants les plus corrompus de la planète ! Faut le faire !<br /> Il n'hésite pas à instrumentaliser la mémoire de ceux qui sont tombés pour sauver la patrie pour justifier de manière grotesque ses errements géostratégiques barbares.<br /> François Hollande raconte bien que lorsque Poutine a essayé de lui démontrer en tête-à-tête que la sécurité de la Russie était en danger, il a franchement eu la sale impression que celui-ci tentait de le prendre pour un imbécile.<br /> Seul un réveil de la population russe nous éviterait que la tragédie continue en 2023. <br /> Même si on sait qu'il y a une censure féroce et de lourdes condamnations pour ceux qui l'enfreignent l'apathie du peuple russe est quand même très décevante. Un jour ils se réveilleront du poutinisme comme les espagnols du franquisme. les italiens du Mussolinisme et les allemands du nazisme...<br /> Pour les russes l'addition historique devient très lourde...après Staline, ils ont maintenant Poutine au bord de déclencher une 3 ème guerre mondiale. Quel Bilan !<br /> Bonne fin de soirée l'amie
L
Bien dommage...<br /> Ce qui était parti pour être une opération spéciale de 3 jous à une semaine max, va fêter bientôt sa première année de malheur et des souffrances pour tout un pays.
Répondre
A
L'incompétence de Poutine est un drame pour toute la planète. En ne se réservant pas de porte de sortie honorable en cas d'échec il maintient une situation très meurtrière pour préserver de manière pathétique son orgueil démesuré et déplacé...Et plus le temps passe et plus la Russie aura à se faire pardonner plus tard. L'après-Poutine sera cruel pour le peuple russe qui ne méritait pas ça...
C
Un parcours intéressant ce monsieur Soloviev :<br /> https://fr.wikipedia.org/wiki/Vladimir_Soloviev_(journaliste)<br /> <br /> Pour le discours de Nouvel An du Président Poutine, en voici la transcription :<br /> <br /> "L'année 2022 touche à sa fin. Ce fut une année de décisions difficiles mais nécessaires, d'étapes importantes vers la pleine souveraineté de la Russie et une puissante consolidation de notre société.<br /> <br /> C'est une année qui a remis beaucoup de choses à leur place, qui a tracé une ligne claire entre le courage et l'héroïsme, d'une part, et la trahison et la lâcheté, d'autre part, qui nous a montré qu'il n'y a rien de plus fort que l'amour pour nos proches, la loyauté envers nos amis et nos compagnons d'armes, et la dévotion à notre patrie.<br /> <br /> Cette année a été marquée par des événements véritablement décisifs, voire fatidiques. Ils sont devenus la frontière où nous avons jeté les bases de notre avenir commun, de notre véritable indépendance.<br /> <br /> C'est pour cela que nous nous battons aujourd'hui, en protégeant notre peuple dans nos territoires historiques dans les nouvelles régions de la Fédération de Russie. Ensemble, nous construisons et créons.<br /> <br /> L'avenir de la Russie est ce qui compte le plus. Défendre notre patrie est le devoir sacré que nous devons à nos ancêtres et à nos descendants. La vérité morale et historique est de notre côté.<br /> <br /> L'année qui vient de s'écouler a apporté de grands et dramatiques changements dans notre pays et dans le monde. Elle a été remplie d'incertitude, d'anxiété et d'inquiétude.<br /> <br /> Mais notre nation multiethnique a fait preuve d'un grand courage et d'une grande dignité, comme elle l'a fait à chaque période difficile de l'histoire russe, et a soutenu les défenseurs de notre patrie, nos soldats et officiers, ainsi que tous les participants à l'opération militaire spéciale, en paroles et en actes.<br /> <br /> Nous avons toujours su que l'avenir souverain, indépendant et sûr de la Russie ne dépend que de nous, de notre force et de notre détermination, et aujourd'hui, nous en sommes à nouveau convaincus.<br /> <br /> Pendant des années, les élites occidentales nous ont hypocritement assuré de leurs intentions pacifiques, notamment pour aider à résoudre le grave conflit du Donbass. Mais en réalité, elles ont encouragé les néonazis de toutes les manières possibles, qui ont continué à mener des actions militaires et ouvertement terroristes contre des civils pacifiques dans les républiques populaires du Donbass.<br /> <br /> L'Occident nous a menti sur la paix tout en se préparant à l'agression, et aujourd'hui, il n'hésite plus à l'admettre ouvertement et à utiliser cyniquement l'Ukraine et son peuple comme un moyen d'affaiblir et de diviser la Russie. Nous n'avons jamais permis à quiconque de faire cela et nous ne le permettrons pas maintenant.<br /> <br /> Les militaires, miliciens et volontaires russes se battent aujourd'hui pour leur patrie, pour la vérité et la justice, pour des garanties fiables de paix et de sécurité pour la Russie. Ce sont tous nos héros et ce sont eux qui portent le fardeau le plus lourd en ce moment.<br /> <br /> Du fond du cœur, je souhaite une très bonne année à tous les participants à l'opération militaire spéciale, à ceux qui sont ici à côté de moi et qui sont sur la ligne de front, à ceux qui se préparent à l'action dans les centres d'entraînement, à ceux qui sont dans les hôpitaux ou qui sont déjà rentrés chez eux, ayant accompli leur devoir, à tous ceux qui sont maintenant en mission de combat dans les unités stratégiques, et à tout le personnel des forces armées russes.<br /> <br /> Camarades,<br /> <br /> merci pour votre vaillant service. Notre vaste pays tout entier est fier de votre force d'âme, de votre endurance et de votre courage. Des millions de personnes sont avec vous dans leur cœur et dans leur âme, et porteront un toast en votre honneur à leur table du Nouvel An.<br /> <br /> Un grand merci à tous ceux qui apportent un soutien auxiliaire aux opérations militaires : les chauffeurs et les cheminots qui livrent les fournitures au front, les médecins, les auxiliaires médicaux et les infirmières qui se battent pour la vie des soldats et soignent les civils blessés. Je remercie les ouvriers et les ingénieurs de nos usines militaires et autres qui travaillent aujourd'hui avec un grand dévouement, les constructeurs qui érigent des installations civiles et des fortifications défensives, et qui aident à restaurer les villes et villages détruits dans le Donbass et la Novorossiya.<br /> <br /> Mes amis,<br /> <br /> La Russie vit sous le coup de sanctions depuis les événements de Crimée en 2014, mais cette année, une véritable guerre de sanctions a été déclenchée contre nous. Ceux qui l'ont déclenchée s'attendaient à ce que notre industrie, nos finances et nos transports s'effondrent et ne se relèvent jamais.<br /> <br /> Cela ne s'est pas produit, car nous avons créé ensemble une marge de sécurité fiable. Nous avons pris des mesures et des dispositions pour renforcer notre souveraineté dans un domaine d'une importance vitale, l'économie. Notre lutte pour notre pays, pour nos intérêts et pour notre avenir sert sans aucun doute d'exemple inspirant pour d'autres États dans leur quête d'un ordre mondial multipolaire juste.<br /> <br /> Je considère qu'il est très important qu'au cours de l'année écoulée, des qualités telles que la pitié, la solidarité et l'empathie proactive aient pris une importance particulière en Russie. De plus en plus de Russes ressentent le besoin d'aider les autres. Ils se mobilisent et prennent des initiatives sans aucune instruction formelle.<br /> <br /> Je tiens à vous remercier pour votre prévenance, votre sens des responsabilités et votre gentillesse, pour votre participation active à la cause commune, indépendamment de votre âge ou de vos revenus. Vous organisez des entrepôts et des transports pour livrer des colis à nos combattants dans la zone de combat, aux habitants des villes et villages touchés, vous participez à l'organisation des vacances des enfants des nouvelles entités constitutives de la Fédération.<br /> <br /> Mes amis, vous apportez un grand soutien aux familles des combattants qui ont péri, qui ont donné leur vie pour défendre celle des autres.<br /> <br /> Je sais combien c'est difficile pour leurs épouses, leurs fils et leurs filles, et pour leurs parents, qui ont élevé de véritables héros ; je comprends ce qu'ils ressentent maintenant, à la veille du Nouvel An. Nous ferons tout notre possible pour aider les familles de nos camarades tombés au combat à élever leurs enfants, à leur donner une bonne éducation et à leur trouver une profession.<br /> <br /> De tout mon cœur, je partage votre douleur et vous prie d'accepter mes sincères paroles de soutien.<br /> <br /> Mes amis,<br /> <br /> Notre pays a toujours célébré le début de la nouvelle année, même pendant les périodes les plus difficiles. C'est la fête préférée de tous, qui a le pouvoir magique de révéler ce qu'il y a de meilleur chez les gens, de renforcer l'importance des valeurs familiales traditionnelles, l'énergie de la bonté, de la générosité et de la confiance.<br /> <br /> À l'approche de la nouvelle année, chacun s'efforce de donner de la joie à ses proches, de leur témoigner de l'attention et de la chaleur, de leur offrir les cadeaux dont ils ont rêvé, de voir la joie dans les yeux des enfants et la gratitude touchante des parents pour notre attention. L'ancienne génération sait apprécier ces moments de bonheur.<br /> <br /> Mes amis, c'est le moment idéal pour laisser de côté tous les griefs personnels et les malentendus, pour dire à nos proches ce que nous ressentons, combien nous les aimons, combien il est important de prendre soin les uns des autres - toujours, à tout moment.<br /> <br /> Que ces mots sincères et ces nobles sentiments donnent à chacun d'entre nous une immense force et la confiance qu'ensemble, nous surmonterons tous les défis et garderons notre pays grand et indépendant.<br /> <br /> Nous n'irons qu'en avant, pour nous battre pour nos familles et pour la Russie, pour l'avenir de notre unique et bien-aimée Patrie.<br /> <br /> Bonne année, mes amis ! Bonne année 2023 !"<br /> <br /> Vladimir Poutine <br /> <br /> J'ai employé un logiciel de traduction en ligne pour traduire <br /> <br /> http://en.kremlin.ru/events/president/news/70315
Répondre
A
A Caius<br /> Avant de vous répondre j'aimerais en préambule vous remercier de m'éclairer sur le sens de certains propos de Poutine. Je n'écris pas sur mon blog pour crier haut et fort que j'ai raison ( ça ne représente aucun intérêt surtout que d'autres le font bien mieux que moi) mais plutôt pour confronter mon ressenti à d'autres points de vue qui pourraient m'instruire ou m'éclairer sur certaines de mes interrogations et parfois indignations. Merci donc de prendre le temps de m'opposer un certain nombre d'arguments car vous donnez du sens à mon modeste petit blog.<br /> Reprenons depuis le début avec le rôle des Etats-Unis qui se sont comportés comme les gendarmes du monde surtout à partir de la 2ème guerre mondiale. C'est vrai qu'ils ont bâti un nouvel ordre mondial de manière souvent brutale, injuste et cynique. Je n'oublie pas la phrase de Roosevelt disant à propos du dictateur Somoza “Somoza may be a son of a bitch, but he’s our son of a bitch”. J'ai donc passé l'essentiel de ma vie (on va dire grosso-modo les 50 premières années) à dénoncer l'impérialisme américain. Dans les années 80 j'étais membre du PCF et j'ai défendu l'intervention soviétique en Afghanistan. Venons-en maintenant aux faits plus récents.<br /> Je dois vous avouer que depuis l'agression du 24 Février j'ai tendance (et c'est une erreur que je confesse) à lire les propos de Poutine en diagonale vu que je considère que c'est un propagandiste et un menteur. Le problème des menteurs c'est que leur parole ne vaut plus rien et qu'on a tendance à ne plus prêter attention à ce qu'ils disent mais plutôt à ce qu'ils font.<br /> J'ai essayé de retrouver sans succés une interview de Gérard Araud (diplomate français qui vient de publier PASSEPORT DIPLOMATIQUE) dans laquelle il disait que les accords de Minsk étaient tellement mal ficelés que dans la réalité ils étaient inapplicables. C'était une façon rafistolée de mettre un terme à une crise qui dans les faits a continué. Ce conflit a été alimenté par les russes qui se sont attachés (sans jamais le reconnaître) à jeter de l'huile sur le feu (commandos Wagner, soldats russes déguisés en civil, etc...). Au moment où Poutine déclenche son agression brutale les tensions au Donbass n'avaient fait durant l'année antérieure que 23 malheureuses victimes (en comptant les 2 camps...donc on va dire 12 victimes pro-russes). On ne déclenche pas une tempête et un déluge de feu et d'acier sur tout un pays souverain au nom de 12 victimes. Ce n'est pas crédible. Les tensions peuvent se résoudre bien plus facilement quand il y a une réelle volonté diplomatique.<br /> J'ai la faiblesse de croire que Poutine n' a jamais digéré l'affront de Maidan et qu'il a eu la patience de créer lui-même une situation qui, plus tard, justifierait une agression très meurtrière. Je pense qu'il croyait sincèrement arriver à ses fins très rapidement et que l'occident regarderait ailleurs, comme pour la Tchétchénie, comme pour la Syrie, etc...On pourra reprocher aux occidentaux de ne pas avoir su lire les arrières-pensées des russes. C'est une critique tout à fait recevable. Nous avons des services diplomatiques, des services secrets aussi qui nous coutent cher et qui sont payés pour ça. Le manque d'intelligence( le mot intelligence étant à prendre comme capacité à lire les pensées des autres) est une grave faute.<br /> Venons-en à la tragédie. Le plan Poutine a complètement foiré. Il vient de créer lui-même dans son pays voisin une haine du russe qui sera inextinguible durant des décennies. Les horreurs de l'armée russes seront racontées dans les chaumières ukrainiennes et se transmettront de générations en générations.<br /> Vous me donniez l'exemple des américains. Imaginez ce qui se serait passé si les Etats-Unis avaient provoqué une guerre très meurtrière et destructrice au Mexique ou au Canada...Que va t'il se passer derrière ça ? Quel monde y aura t'il derrière ça? Quel ordre? Quelle paix?...<br /> Le pari de Poutine contenait un terrible piège. Si il marche pas de pb mais, dans le cas contraire, il précipite le monde dans un chaos qui va bien au delà des simples frontières ukrainiennes. Le mal est déjà fait Caius et, en grande partie irréparable...L'otan sort renforcée, la course aux armements est relancée( le budget militaire allemand a carrémment explosé), la défiance est installée pour très longtemps...C'est une vraie catastrophe. Eltsine n'était qu'un grotesque saoulard mais, au moins, on pouvait espérer vivre dans un monde sans tensions...pas avec Poutine...<br /> François Hollande raconte bien que sous Medvedev les relations Est-Ouest s'étaient très détendues et que, SUR UN MOIS DE TEMPS, le retour de Poutine a complètement changé la situation. Nous vivons une guerre qu'il a voulu.<br /> On aura sans doute l'occasion de prolonger nos échanges de points de vue étant donné que la situation ukrainienne va terriblement conditionner le futur de l'humanité.<br /> Bonne journée Caius
C
a Alea Jacta Est <br /> <br /> Comme l'a justement dit le Professeur John Mearsheimer, le fait que nous considérions que l'Ukraine représente ou non un danger pour la Russie n'a aucune importance, l'important est que les dirigeants de la Russie pensent que c'est le cas.<br /> <br /> Poutine parle d'emblée de décisions "difficiles mais nécessaires", tout comme quand, en 1950, le gouvernement chinois estima que la présence des USA sur la rive sud du Yalou était une menace existentielle et nécessitait de livrer bataille à l'armée la plus puissante du monde, ou quand, en 1962, le gouvernement des USA estima que la décision d'un pays souverain d'inviter un de ses alliés à déployer des missiles sur son sol rendait nécessaire de menacer d'exterminer 7 millions de cubains à l'arme nucléaire puis plus récemment d'envahir Grenade, le Panama, l'Irak, la Serbie, l'Afghanistan, de bombarder le Yémen, de fermer les yeux sur l'annexion de l'île de Socotra par les Émirats arabes unis etc... En somme l'Occident reproche à Poutine de se comporter comme le Président des USA.<br /> <br /> Voici quelques autres point intéressants que je relève dans son discours :<br /> <br /> <br /> - "étapes importantes vers la pleine souveraineté de la Russie", jusqu'en 2022 la Russie était intégrée dans le systèmes économique et financier occidental. Depuis le déclenchement de la guerre des sanctions la Russie produit elle-même ces biens et services ou a trouvé de nouveau fournisseurs parmi les pays non occidentaux, la Russie mène donc désormais une politique qui ne doit plus tenir compte des sanctions occidentales ;<br /> <br /> - quand il parle de "la trahison et la lâcheté", il ne fait pas seulement allusion aux Russes qui ont filé à l’étranger pour éviter une éventuelle conscription mais également aux dirigeants de l’Europe en général et Hollande et Merkel en particulier. Ces deux se sont certainement reconnus quand il énonce : "Pendant des années, les élites occidentales nous ont hypocritement assuré de leurs intentions pacifiques, notamment pour aider à résoudre le grave conflit du Donbass. Mais en réalité, elles ont encouragé les néonazis de toutes les manières possibles, qui ont continué à mener des actions militaires et ouvertement terroristes contre des civils pacifiques dans les républiques populaires du Donbass.<br /> L'Occident nous a menti sur la paix tout en se préparant à l'agression, et aujourd'hui, il n'hésite plus à l'admettre ouvertement et à utiliser cyniquement l'Ukraine et son peuple comme un moyen d'affaiblir et de diviser la Russie. Nous n'avons jamais permis à quiconque de faire cela et nous ne le permettrons pas maintenant". Paroles que je trouve encore fort modérée à la lecture des récents aveux de Merkel et Hollande qu'ils savaient que les accords de Minsk n'étaient qu'une duperie simplement destinée à gagner du temps et non à résoudre pacifiquement la crise causée par le cpoup d'état de 2014;<br /> <br /> - "Notre lutte pour notre pays, pour nos intérêts et pour notre avenir sert sans aucun doute d'exemple inspirant pour d'autres États dans leur quête d'un ordre mondial multipolaire juste", et en effet, dans les faits, de plus en plus nombreux sont ces pays, que dans sa profonde stupidité Josep Borrell a qualifié de jungle, qui refusent de prendre parti pour l'Occident.<br /> <br /> - "nous battons aujourd'hui, en protégeant notre peuple dans nos territoires historiques" point intéressant aussi car il y a encore des territoires historiquement russes qui restent (provisoirement?) sous la coupe de Kiev comme Odessa par exemple.
A
Voici le post complet de Markowicz sur facebook....<br /> « La vie, c’est très surévalué... »<br /> C’est par cette sentence que le principal propagandiste poutinien, Vladimir Soloviov, a commencé l’année 2023. « La vie, c’est très surévalué, de toute façon », a-t-il dit au cours d’une conversation en direct pendant son show vespéralement quotidien sur ce qu’il voulait faire croire, à savoir, en l’occurrence, la motivation sans faille de l’armée russe (parce qu’il revient, supposément, du front, — on l’a vu, juste avant le nouvel an, en uniforme, jouant les correspondants de guerre). Et il a continué : « À quoi bon avoir peur de ce qui est inévitable ? D’autant plus que, nous, on se retrouvera au paradis. La mort, c’est le début d’un chemin, et le début d’un autre. » Et puis, un peu plus tard, il a continué en citant « un classique » : « La vie ne vaut la peine d’être vécu que si l’on vit pour ce pour quoi ça vaut la peine de mourir. »<br /> *<br /> Le classique en question, vous pensez, n’est-ce pas, que c’est Horace, ou, je ne sais pas qui ? Non, le classique en question, qui est cité ici mot pour mot, c’est Poutine, et c’est Poutine par deux fois. — La deuxième partie de la citation est été prononcée, quasiment telle quelle, par Poutine le 5 septembre dernier, pendant une rencontre autour, imaginez, de l’écologie, au Kamtchatka. La première aussi de Poutine, et j’en ai déjà beaucoup parlé : c’était ce qui avait semblé, à l’époque, il y a quelques années, une boutade, au point de provoquer le rire de toute l’assistance : « [si l’Occident nous attaque], nous mourrons tous dans une explosion nucléaire, — eux, ils vont juste crever, et nous, en martyrs, nous irons droit au paradis. »<br /> *<br /> Et les vœux de Poutine, vous les avez vus ? Moi, quand je les ai vus, j’ai eu l’impression d’un fake, j’ai cherché deux autres sites avant de me rendre à l’évidence qu’ils étaient vrais. Le président de la Fédération de Russie, non plus devant le ciel nocturne des tours du Kremlin (cadre immuable depuis plus de trente ans, — avant Poutine), mais seul, et sans le drapeau, devant des rangées de gens en uniforme, qui, pendant toute la durée de son allocution, n’ont pas bougé d’un centimètre, — on ne voyait qu’il était vivant que par le fait qu’il clignait des yeux, parce que, ça, personne ne peut s’en empêcher. — Et qu’importe de savoir si ces gens étaient des vrais militaires, ou, le plus probablement, à l’instar de la « soldate » blonde au premier rang, une figurante officielle, déjà utilisée dans une série de vidéos qui illustrent des rencontres de Poutine avec le peuple profond. Ce qui compte, c’est l’image, évidemment : une image, non seulement de guerre, mais, réellement, de mort. — Poutine expliquant que l’année 2022 avait une année de rupture, séparant l’héroïsme de la trahison et de la lâcheté. Et le peuple, en uniforme, derrière lui, immobile et muet.<br /> Parce qu’il y avait une autre particularité dans ces vœux : jamais, à aucun moment, sauf tout à la fin (et même...), Poutine ne tourne les yeux vers eux. Il parle face caméra, sans un regard vers cette armée censée lui faire un fond d’écran. Et tout est là, parce que, par-delà les mots, c’est bien ça qui compte : le peuple, il est là pour se taire.<br /> *<br /> Ce qui compte, c’est que Poutine annonce, lui-même ou par son propagandiste porte-parole, que la vie humaine, sous son régime, n’a strictement aucune importance. Comme je l’ai dit et redit, jamais, en aucune circonstance, la vie d’une personne seule n’a eu une quelconque importance en Russie, ou en URSS, ou, de nouveau, en Russie. Mais, là, ça dit que Poutine est prêt à sacrifier des centaines de milliers de personnes pour réaliser son but, ou, plus prosaïquement, rester en place sur son trône avec ses WC à dérouleurs en or massif (ou peut-être seulement dorés). La mise en scène, et ces phrases lancées comme ça, comme par inadvertance, dans le feu de l’action, signifient, si c’est possible, une radicalisation encore plus forte.<br /> Il y aura une mobilisation supplémentaire, ça ne fait aucun doute (le doute, c’est quand— maintenant ou dans quelques mois ?), et il y aura d’autres campagnes de bombardements des civils ukrainiens, et d'autres tentatives d’offensives pendant lesquelles l’armée russe ne comptera pas ses pertes ; je devrais dire que l’armée russe se fondra, dans son ensemble, dans la discipline des régiments de Prigojine (dont j’ai appris, incidemment, pourquoi ils se battaient avec un tel acharnement, et ne reculaient presque jamais : c’est que, s’ils reculent, les hommes sont purement et simplement fusillés, pour l’exemple, devant les autres — en public, et il y a des dizaines et des dizaines de cas d’exécutions publiques). Le régime de Poutine se prépare, ou bien s’est déjà préparé, à vivre au nom de la mort.<br /> « Viva la muerte » — le slogan des franquistes pendant la guerre d’Espagne. C’est exactement ça, aujourd’hui, la Russie. — D’un côté, il y a le mur de la propagande, qui essaie d’expliquer, non, pas qui essaie d’expliquer, parce que, justement, ils n’expliquent jamais, — le mur de la propagande qui proclame que la guerre est totale (comme, je l’ai dit, Goebbels après Stalingrad), et que c’est une guerre de civilisation, — la Russie portant les « valeurs traditionnelles », qui sont exactement celles exprimées par le régime de Pétain, travail, famille, patrie, et luttant contre un Occident qui n’est pas « enjuivé » mais « transgenré » (mais on a vu poindre des allusions au fait que c’était l’argent du capitalisme mondial, donc des Juifs, qui faisait perdre à l’Occident cette valeur première qu’est la virilité).<br /> Pour les « valeurs traditionnelles », donc, la vie n’est rien, dès lors qu’elle n’est que l’annonce d’une vie dans l’au-delà. Et donc, que tu meures maintenant, ou plus tard, de toute façon, tu meurs. Autant, n’est-ce pas, mourir en masse pour la patrie, ou ce que les dirigeants vous désignent comme tel. C’est d’ailleurs exactement ce qu’avait dit Poutine à ces femmes qu’il avaient reçues au Kremlin et qui étaient censées être des mères de soldats morts pendant l’ «Opération spéciale ». Il avait dit que, de toute façon, les hommes, en Russie, mouraient souvent jeunes, — dans des accidents de la route, ou d’alcoolisme, et que, donc, oui, mourir pour la patrie, au moins, c’était une belle mort. <br /> *<br /> Cette rhétorique n’est pas nouvelle, — elle est juste devenue plus prégnante, plus obsessionnelle encore. Dans des émissions qui, je l’ai dit, à encore, sont de moins en moins regardées. Parce que les gens se détournent ces émissions, et donc, du régime. <br /> De là, encore le 30 décembre, de nouvelles lois répressives adoptées par la Douma et tout de suite contre-signées par Poutine. — Un arsenal judiciaire sur lequel je reviendrai mais qui prévoit une augmentation de l’effectif constant des armées (ce qui ouvre la voie à la mobilisation), et des peines de prison à perpétuité pour les « diversions », c’est-à-dire les actions de résistance, militaires ou civiles, non sur le front mais à l’arrière. Et va savoir ce qui sera jugé comme « diversion » — évidemment n’importe quoi.<br /> Ces lois arrivent pour prévenir les manifestations possibles. Pendant la nuit du nouvel an, rien qu’à Pétersbourg, 2000 personnes ont été arrêtées. — Juste à Pétersbourg.<br /> *<br /> D’un côté, donc, l’annonce de la terreur, de l’autre l’annonce de la mort en masse, — avec, toujours, par derrière, ce chantage nucléaire, auquel personne ne croit. Mais va savoir... C’est clair que, lui tout seul, de son propre chef, il n’abandonnera jamais.<br /> Et, sur le front, les morts qui s’accumulent. Pas seulement à Bakhmout, où le carnage est délibéré, mais à Makéïevka où des centaines de conscrits ont été tués simplement parce qu’on les a tous regroupés à un seul endroit, avec les munitions et tout le matériel, — c’est-à-dire que les officiers qui ont décidé ça sont soit des imbéciles, soit des criminels, et très certainement les deux.<br /> Parce que le pire, peut-être, c’est ça. La rhétorique de mort d’un côté, et l’incapacité, radicale, à faire quoi que ce soit de sensé (même de leur point de vue). La dictature se définit par ça : le système de promotion n’élève que les salauds ou les crétins. Dans la Russie de Poutine, des deux, il y a pléthore.
A
J'ai intitulé mon billet VIVA LA MUERTE...<br /> Voici l'actualité du jour pour illustrer mon titre. 63 soldats russes tués près de à Donetsk selon Moscou, 400 selon Kiev..<br /> <br /> https://www.tf1info.fr/international/video-guerre-ukraine-frappe-makiivka-donetsk-au-moins-63-soldats-russes-tues-reconnait-moscou-2243702.html<br /> 2023 ne fait que commencer...Bienvenue à "Poutinolandia", l'enfer sur terre concocté par le maître du Kremlin.
A
Merci pour la traduction Caius.<br /> les plus gros mensonges sont les mensonges par omission, et ce discours d'une rare hypocrisie et d'un cynisme effroyable est un chapelet d'omissions criminelles. L'agression contre l'Ukraine est une parfaite violation du droit international...ou alors, si c'est Poutine qui doit rééccrire le droit des peuples il va vite nous falloir changer de planète.<br /> Peindre une Ukraine qui aurait représenté un danger pour la 2ème puissance nucléaire du monde serait parfaitement risible si le sujet n'était aussi dramatique.<br /> Même Hitler ne se moquait pas des ses victimes de la sorte, en prêchant l'amour du prochain.