Bonjour les amis,
Hier soir l' édition 2018 du concours de l' Eurovision a été fidèle à elle-même. Festival kitsch par excellence avec de nombreuses mises en scène clinquantes et très tape à l' oeil.
Mais il y a eu aussi de vrais moments de magie, d' humour et d' imagination choréographique et visuelle comme par exemple la mise en scène très classe de la chanson suédoise sur un fond de néons électriques.
Comme toujours le répertoire des chansons est tellement éclectique qu' il faudrait presque inventer un nouveau mot pour ça.
Je passerai rapidement sur la chanson française minimaliste avec un thème musical bien arrangé mais qui se répète en boucle et qui finit par être lassant, avec un message racoleur destiné à engranger des voix, et une mise en scène inexistante...
Les espagnols ont joué la carte du couple romantique à la Disney, lyrique et volontairement très premier degré...On se serait cru à la fin du film " La Belle et la Bête".
On a eu aussi des moments de vrai bonheur comme, par exemple, Michael Schulte défendant avec talent les couleurs de l' Allemagne avec une très belle chanson dans un registre proche de celui d' Adèle.
L' israelienne Netta a confirmé les pronostics en gagnant le concours avec une chanson pleine d' humour possédant un message féministe bien ciblé sur l' acceptation des différences...
Adequation parfaite entre la mise en scène, le contenu de la chanson...et aussi la physionomie hors-normes de la chanteuse qui sait de quoi elle parle pour l' avoir vécu elle-même.
Une petite remarque sur les Pays-Bas qui depuis quelques années me semblent défendre les couleurs des Etats-Unis tant leur répertoire imite les productions américaines.
Cette année ils ont proposé un morceau avec de très beaux sons de guitares à la fois country et rock. C' était un vrai régal et j' ai ado-o-o-ré.......sauf qu' une telle chanson, chantée en anglais, ça fait pas tellement penser aux Pays-Bas...
J' irais presque jusqu' à dire que les hollandais nous font des chansons américaines que les américains ne savent plus faire ! Bravo à Waylon !
Un petit mot aussi des Danois qui nous ont interprété un morceau assez lyrique qui semblait sorti du film GLADIATEUR avec une belle mise en scène épique de vikings exécutant une sorte de marche en avant...C' était assez réjouissant...pour ne pas dire réjouissif...
Mais le clou de la soirée, le moment le plus touchant, le plus magique, le plus original, le plus émouvant, et finalement le plus génial, ça a été Salvador Sobral venu interpréter hors-compétition avec ses gestes spasmodiques et une gestuelle aussi improbable que chaotique une magnifique chanson,accompagné d' un simple piano...
Et puis l' immense artiste brésilien Caetano Veloso est venu le rejoindre sur scène pour interpréter en duo la chanson qui a triomphé l' an dernier.