Bonjour les amis,
J' ai vu PHANTOM THREAD qui sera le dernier film de Daniel-Day Lewis qui a décidé de prendre sa retraite d' acteur à 60 ans.
Voici le synopsis:
Dans le Londres des années 50, juste après la guerre, le couturier de renom Reynolds Woodcock et sa soeur Cyril règnent sur le monde de la mode anglaise. Ils habillent aussi bien les familles royales que les stars de cinéma, les riches héritières ou le gratin de la haute société avec le style inimitable de la maison Woodcock. Les femmes vont et viennent dans la vie de ce célibataire aussi célèbre qu’endurci, lui servant à la fois de muses et de compagnes jusqu’au jour où la jeune et très déterminée Alma ne les supplante toutes pour y prendre une place centrale. Mais cet amour va bouleverser une routine jusque-là ordonnée et organisée au millimètre près.
Alors si vous avez envie de vous installer confortablement dans une relation trouble, envoûtante, ténébreuse et parfois vénéneuse, ce film est fait pour vous.
Tout l' univers d' une grande maison de couture des années 50 est parfaitement recréé avec un grand soin.Tout est élégant, feutré, so british...La photo est très belle, et parfois le temps s' arrête et l' image se fige comme s' il s' agissait d' un tableau.
L' interprétation de Day-Lewis en créateur tourmenté est remarquable.On a l' impression qu' il a été couturier toute sa vie.Les regards, les gestes, les expressions...
La relation qui se tisse lentement avec Alma ( Vicky Krieps) va se révéler plus complexe que celle d' un grand créateur qui vampirise sa muse...Il y a la même ambiguïté qui s' installe entre eux que celle qu' il y a entre les protagonistes du film THE SERVANT.
Reynolds sait que ses exigences et ses manies sont quelque part monstrueuses, se croit victime aussi d' une malédiction et accepte d' expier certaines de ses fautes.
Alors, les critiques sont très élogieux et crient au génie, mais moi je ne suis pas aussi enthousiaste.Il y a un aspect agaçant de Reynolds dû à son extrême égocentrisme tout au long du film qui gêne le spectateur qui ne s' identifie jamais à ce personnage très trouble.Le film dure 2 h 11 minutes et au bout d' une heure trente j' ai commencé à regarder ma montre plusieurs fois...J' ai commencé à me dire que Day-Lewis en faisait peut-être un peu trop, et que la caméra du metteur en scène s' attardait trop lourdement sur chacune de ses expressions...Quant à ses relations tordues avec Alma...bin, elles ne m' ont pas spécialement troublé, ni ému...Je suis resté assez distant, tout en admirant la beauté des tableaux, la qualité de la photo....Ce que j' ai préféré du film c' est encore la bande-son de Jonny Greenwood et notamment une pièce interprétée au piano avec une harmonie qui convient parfaitement au climat parfois romantique qu' à voulu créer le metteur en scène Paul Thomas Anderson.
Ecoutez le passage très debussyen qui commence à 24 secondes, avec une très belle variation que j' adore à partir de 43 secondes.
Et puis, il y a aussi ce thème qui est très beau...magique...envoûtant...Ecoutez-le jusqu' au bout.
Peut-être l' Oscar de la meilleure musique de film ? Réponse le 27 Février prochain.
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