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25 février 2016 4 25 /02 /février /2016 14:23

Bonjour les amis,

Aujourd' hui je n' ecrirai pas de billet mais je vais plutôt partager avec vous un article de François Brune qui mérite qu' on s' y arrête

je viens de tomber sur ce texte qui date de 2005, et mon impression, à la première lecture, c' est que rien n' a changé depuis ( ou alors en pire....)

C' est un texte bref qui casse nos mythes, qui montre leurs limites ou leurs incohérences quand ce n' est leur absurdité suicidaire...

Le voici:

Je n' ai presque rien à ajouter à ce magnifique article, si ce n' est que l' auteur met en forme des pensées que je partage avec lui depuis longtemps mais de manière sans doute plus confuse.

Cela fait longtemps que je pense que notre société n' a plus de contrôle sur elle-même et qu' elle se crée des faux objectifs....Les progrès sont si rapides qu' on n' a même plus le temps de réfléchir sur leur nature réelle .Nous regardons toujours la face de la monnaie et jamais son revers.

On nous vend tout et le contraire de tout.

Notre moteur économique est la COMPETITION.Or pour créer un seul vainqueur il faut nécessairement qu' il y ait de très nombreux perdants.L' un ne va pas sans l' autre.Finie l' époque où on pensait que tout le monde en sortirait bénéficiaire.On ne peut penser à la compétitivité sans mettre en parallèle la solidarité qui devrait l' accompagner.Mais aucune idéologie n' est capable de mettre ces principes en pratique...Ce devrait être le grand chantier idéologique de notre XXI ème siècle...

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commentaires

L
Oui, créer un vainqueur cela crée forcément bcp de perdants... C'est le principe fondamental du Capitalisme...<br /> Or j'ai vécu dans une société communiste... Il n'y avait pas de compétition entre les diverses entreprises de l'État, elles étaient toutes complémentaires... Une seule produisait des voitures, une autre des téléviseurs, etc... Tout le monde allait au "service", comme on appellait le travail...<br /> Mais tout ce modèle s'est écroulé, laissant place nette au Capitalisme triomphant ou il y aura toujours quelques gagnants et bcp de perdants...
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A
J' ai été reçu il y a une dizaine d' années au sein d' une famille à Bratislava en Tchéquie qui est un petit pays post-communiste où se sont installées de nombreuses entreprises occidentales comme VW, PSA, etc...Mes hôtes faisaient partie des nouveaux riches.Ils avaient une petite imprimerie qui marchait bien.Bien évidemment on a parlé de la fin du communisme.C' était frappant de les entendre en parler de manière mesurée presque mélancolique ( à la limite du nostalgique).Tous me disaient qu' il n' y avait pas eu que des aspects négatifs.Tous me racontaient que la chute du système était inéluctable mais que tout ce qui a suivi n' avait pas été gagnant-gagnant.Le prix de la vie avait flambé et il y avait beaucoup de laissés pour compte...Ils connaissaient eux-aussi le chômage structurel...il y avait la médaille et son revers...<br /> Comment réinventer un système qui soit à la fois économiquement performant et en même temps profondément solidaire ?<br /> Comment prendre les avantages du capitalisme sans perdre ceux du système communiste ?<br /> Aucune économie semble capable de concilier les deux...et pourtant il va bien falloir résoudre ce problème tôt ou tard.<br /> Bon dimanche l' ami
R
"On oblige le bon citoyen à pratiquer la double pensée, en s’efforçant de croire tout et le contraire de tout." On est effectivement perdu dans cette double pensée permanente et sur tous les sujets : l'exemple le plus fragrant me semble être le conflit Syrien, on ne sait plus qui détient la vérité, on ne sait plus ce qu'il faut faire pour résoudre une situation inextricable.<br /> <br /> Belle soirée, AJE
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A
Effectivement Rosemar, tu relèves la phrase la plus frappante extraite de la conclusion de l' article.<br /> La dernière phrase aussi est bien amenée par toute l' argumentation qui précède:<br /> "L’idéologie aujourd’hui, qui part du réel pour nier le réel, conduit ainsi à une forme de schizophrénie collective."<br /> <br /> J' en profite pour mieux expliquer mon titre.<br /> Quand mes élèves font des résolutions erronées je leur dis souvent:<br /> " - Allez jusqu' au bout de votre raisonnement ! " ...afin qu' ils en découvrent par eux-mêmes les failles et qu' ils détectent les incohérences ou les absurdités.<br /> Et bien , cette fois-ci c' est notre humanité qui n' est pas capable d' avoir une réflexion collective sur son devenir et qui ne veut pas aller jusqu' au bout de son raisonnement...ou alors qui a peur d' aller jusqu' au bout pour ne pas remettre en cause les moteurs et les ressorts de l' économie.<br /> Bonne fin de soirée l' amie
F
On se rend compte 25 ans après que la chute du bloc de l'Est n'a pas été si bénéfique que cela, loin s'en faut . N'ayant plus rien en face, le libéralisme a pu s'imposer comme une véritable dictature qu'il est interdit de critiquer. Minc, cité dans l'article, en est l'une des plus belles caricatures.<br /> On se souvient de sa phrase de 2009 : en France, «la crise ne touche qu’un million de gens» .<br /> C'est aussi lui qui disait, avec beaucoup d'autres,que le marché "s'autorégulé" alors que les feux étaient déjà orange foncés .<br /> Nous vivons dans un monde ou il faut consommer, aller vite, le temps c'est de l'argent n'a jamais été autant d'actualité qu'avec le libéralisme.<br /> A la télévision, c'est la même chose, il faut donner le sentiment d'agir, je dis bien donner le sentiment. Car elle n'a jamais été aussi vide. Des programmes d'une bétise affligeante, alors on fait du bruit, on hurle, le présentateur doit être speed, il faut des rires et des applaudissements, souvent pour rien.<br /> Qu'elle est loin la télé de papa avec des présentateurs sobres, sans public, pour débattre sur des sujets intelligents. Même les jeux étaient intelligents à l'époque. <br /> Nos journalistes, à de rares exceptions prêts, sont du même tonneau.<br /> Lors d'une interview ils vont passer 15 minutes sur une petite phrase ou sur les guerres de partie, mais rien sur la remise en cause d'une politique ultralibérale qui ne fonctionne pas.<br /> Evidemment, puisque ces journalistes sont pour cette politique.<br /> Et lorsqu'un politique critique ce modèle, qu'il est pour un minimum de protectionnisme, de souverainisme, (Montebourg, Dupont-Aignan, Melenchon....), ces mêmes journalistes lui rient au nez.<br /> Comment peut-on être informé correctement avec de tels collabos du système?<br /> Il faut dire que lorsqu'on est salariés de Bouygues, Arnault, Lagardère et autres, il est difficile de critiquer ceux qui vous nourrissent .<br /> Bonne soirée l'ami.
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A
J' adhère bien évidemment à tout ce que tu dis mais il faut ajouter que les économistes dits " hétérodoxes" ne sont pas particulièrement aidés et ont d' énormes difficultés à mettre en place la révolution idéologique dont l' humanité a besoin.<br /> 1- ils sont systématiquement dénigrés par les mainstreams<br /> 2. Il n' y a aucun exemple sur la planète qui démontre qu' on puisse être à la fois compétitif et solidaire.Les exemples comme le Vénézuela, la Bolivie( sans même parler de Cuba) ne peuvent donner de crédit à leurs thèses( il y a quand même l' Islande, tout petit pays, qui sort peu à peu du marasme dans lequel son oligarchie bancaire l' a plongé).<br /> L' article montre aussi que l' humanité est prise dans un tourbillon infernal et parfois absurde qu' elle a elle-même créé et qu' elle n' est pas capable de se réfrener et d' apporter ne serait-ce qu' un peu de bon sens...<br /> Bonne fin de journée l' ami