Bonjour les amis,
Je viens d' apprendre avec tristesse la disparition de Laura Antonelli qui fût une icône du ciné italien des années 70...Laura Antonelli était tout un mythe,un vrai sex-symbol, à une époque où il fallait nécessairement entrer dans une salle obscure pour pouvoir admirer sa plastique.
En fait, je crois n' avoir jamais vu aucun de ses films mais, par contre, je me souviens parfaitement l' avoir admirée avec une certaine régularité pendant mes années d' adolescence sur les affiches du cinéma NOVEAC de la place d' Armes à Valenciennes .
Il y avait notamment celle du film MALICIA, une affiche qui a alimenté l' imaginaire de plus d' un adolescent.
Oui,cette affiche représentait à elle toute seule un gros fantasme pour toute une partie de la jeunesse de l' époque.Le gros fantasme de l' ado qui rêve d' être initié aux délices de l' amour par une femme mûre, voluptueuse, sensuelle, aux hanches parfaites, et pleine de formes généreuses...
Il y avait l' affiche bien sûr, pour attirer le spectateur, et aussi quelques photos exposées en vitrine qui permettaient de se faire une petite idée plus précise ( même si parfois il fallait coller son nez sur la vitre et mettre ses 2 mains autour de ses yeux pour éviter les reflets du soleil ...)
Des affiches comme celle de Malizia, il y en a eu beaucoup durant cette décade des années 70 .
Umberto Eco dit que certains livres de notre bibliothèque , et non des moindres , sont destinés à ne pas être lus: en effet , on les a contemplés tant de fois qu' on a l' impression de savoir ce qu' ils contiennent sans en avoir lu ne serait-ce qu' une seule page ...d' ailleurs Umberto Eco s' empresse d' ajouter que ce phénomène étrange ne se produit pas avec les photocopies...
Et bien, avec les affiches de cinéma c' est un peu la même chose qui se produit.Celles-ci sont réalisées avec un tel sens graphique de la synthèse qu' elles arrivent, en une seule image, à nous laisser imaginer le film tout entier.
Finalement, je n' ai vu aucun de ces films de Laura Antonelli car, même si elle a travaillé aussi avec de grands réalisateurs , elle a joué à l' époque dans d' innombrables navets.
Je ne les ai pas vus donc, et je ne les verrai sans doute jamais,mais ça n' a aucune importance car un mythe existe surtout grâce à notre imaginaire, et pour le nourrir, il ne suffit parfois que d' une seule image ou d' une seule scène.C' est là que réside la toute puissance et la magie du cinéma...
Regardez ce tableau de Goya,l' un des plus célèbres qui soient: LA MAJA DESNUDA
Et maintenant, admirez cette photo (ou oeuvre) extraite d' un des films interprétés par Laura Antonelli, intitulé DIVINE CRÉATURE
Une conclusion s' impose les amis: le titre du film n' était pas mensonger...